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18 juillet 2009

Le Bufflon blanc

9782355040351.jpgFabienne Thiéry
Illustrations Judith Gueyfier
Rue du Monde - 14 €

La fable chinoise du bufflon blanc.
Comme tous les ans, depuis cinq ans, les éditions Rue du Monde et le Secours Populaire français ont sélectionné deux ouvrages pour la géniale initiative de l’Été des Bouquins Solidaires.
Cette année, la Chine est à l’honneur (surprise ?) avec un recueil de contes illustrés par Vanessa Hié et un album, Le Bufflon blanc.
Fabienne Thiéry a su fouiller dans la multitude des fables laissées par Lie-Tseu pour nous en extraire cette pépite de tolérance et de sagesse.
Lie-Tseu (né 450 ans avant l’ère chrétienne) fut l’un des fondateurs du taoïsme, un taoïsme populaire et étonnement magique dont chacune de ses fables trouvait un enseignement pratique dans la vie quotidienne de la Chine d’il y a 1 500 ans.
Ici, avec un texte très vivant de Fabienne Thiéry et les illustrations toujours aussi superbes de Judith Gueyfier, l’histoire du Bufflon blanc résonne comme un espoir de paix et de sagesse dans notre monde actuel.
Dans un village de fermiers, un bufflon blanc voit le jour. Mais quelle chose étrange, là où tous les bufflons ont toujours été noirs ! L’on songe à un mauvais présage et, malgré l’optimisme et les bons conseils du Sage, Li et Lu tombent malade : l’un perd l’ouïe, l’autre la vue ! Mais la guerre éclate, elle dévaste tout : le rouge puis le noir s’installent dans les illustrations de Judith Gueyfier, habituellement si douces. À la fin de la guerre, il ne reste plus que deux hommes, Li et Lu. Avec le retour du printemps, ils recouvrent leurs sens et les reconstructions peuvent alors commencer. Depuis ce jour, la différence est vue comme une chance, comme un présage de bonheur.
Un des enseignements de Lie-Tseu (chapitre 7 du Vrai Classique du vide chez Gallimard) concernait le voyage : « Le but suprême du voyageur est d’ignorer où il va. Le but suprême de celui qui contemple est de ne plus savoir ce qu’il contemple. Chaque chose, chaque être est occasion de voyage. »
Le Bufflon blanc réussit ce tour de main de nous faire voyager là où l’on ne s’y attendait…

Céline Gauthier

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