La Communauté du Marais, tome 1, l’Odyssée d’Octobre

Très gros coup de coeur de toute l'équipe, recommandé par Mathilde et ses lutins. Le petit bijou de la rentrée à ne manquer sous aucun prétexte. ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

L’automne s’est emparé de la forêt et du marais. La pluie tombe depuis des jours et la tempête menace le vieux moulin. Muet (de son prénom et de son état) est une jeune souris qui aime dessiner sa saison préférée. Pourtant, l’inquiétude s’est emparée de la communauté. On attend avec impatience le retour des mésanges et de leurs cavaliers qui rapportent des nouvelles d’Outreberge et de la digue qui menace de céder. Se serait la pire des catastrophes que connaitrait la communauté des souris depuis bien longtemps. Tout serait emporté par les flots. Les sages alertés proposent que la Communauté se replie vers le vieux Phare. Le débat est houleux : pour, contre, toute le monde s’affronte et le vote est très serré. Mais c’est décidé, les souris vont migrer. Il faut faire vite, faire des choix, d’autant qu’il est trop tard pour tout emporter. Muet lui s’inquiète de cette agitation, et lors d’une promenade, il découvre un jeune héron blessé, empêtré dans un fil de pêche. Malgré le danger face à ce prédateur redoutable, il parvient à le sauver et l’oiseau reprend son vol. 

Débuter ce roman est la promesse de ne plus le quitter avant la dernière ligne. Le départ, la traversée de l’étang catastrophique, les trois rescapés Muet, Cresson et le petit Pois vont vous embarquer et vous ne pourrez plus lâcher leur histoire. Car lorsque la catastrophe se produit et qu’ils se retrouvent isolés du reste des souris, nul ne sait qui a survécu, ou si certains ont survécu. Ce que l’on sait c’est que ces trois là vont devoir affronter, les intempéries, les prédateurs (rats, furets, couleuvres) et tenter de gagner coute que coute le phare dont Muet aperçoit la lumière un soir du haut d’un arbre. La direction est la bonne, mais auront-ils la force de rejoindre leur destination. 

C’est une quête fabuleuse que nous propose Mélanie Guyard ce roman est une pépite d’écriture et de récit : tout fonctionne, tout concourt à nous rendre accro, impatients et fébriles face aux dangers et aux évolutions des personnages et des rencontres qu’ils feront. Une histoire d’amitié naissante (le héron a de la mémoire, les petites souris qui vont accompagner Muet, les ragondins…), des héros positifs prêts à tout sacrifier pour sauver leur communauté et leurs proches, on pourrait vous en parler pendant des heures. 

Ce roman merveilleusement écrit est de plus illustré avec bonheur par les crayons de Timothée le Véel  qui donne vie à cette Fantasy animalière et aux principaux héros que vous pourrez apprécier dans les pages d’introduction du roman. Un trait nerveux, tendre et doux à la fois qu’on aime retrouver tout au long de l’histoire que ce soit en couleurs ou en grisé. Un roman enfin à la publication très soignée, à la couverture cartonnée avec fer à dorer de toute beauté, rendant encore davantage ce sentiment de petit manuscrit précieux qu’on a entre les mains lors de la lecture.
Une écriture intense, une histoire qui vous emporte et vous transporte dès les premières lignes dans l’univers de l’autrice : c’est une réussite totale dont il faut s’emparer et partager l’envie et le besoin de le lire. Sélection Noël obligatoire et surtout lisez et offrez ce roman magnifique. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

La Communauté du Marais, tome 1, l’Odyssée  d’Octobre

Mélanie Guyard

Illustrations : Timothée le Véel

Editions Flammarion jeunesse, 9- 12 ans, 24 septembre 2025, 15,90 €

 

L'île des animaux fabuleux

Une île pas comme les autres avec un grand coeur et le notre se met à battre à l'unisson. Merveilleux ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

L’île de la girafe, ainsi surnommée pour sa forme, lorsque vous la survolerez du ciel. Sur cette île vie une petite fille Vega qui n’a plus de maman, vit seule avec son papa mais surtout voit des choses, animaux fantastiques tout autour d’elle. Quand elle était plus petite cela lui a valu un petit tour chez le psy. Donc depuis elle a appris à dire aux adultes ce qu’ils avaient envie d’entendre, même si parfois du haut de ses bientôt dix ans, elle gaffe.  Ces animaux, elle les dessine sur son carnet qui ne la quitte jamais et qu’elle cache soigneusement pour ne pas inquiéter son père. Jusqu’il y a peu, tout allait à peu près bien, son papa avait tracé un cercle autour de la table de la cuisine et là les animaux magiques ne pouvaient pas venir et ainsi ils avaient un rituel à eux pour le repas, la chanson du soir et le dodo. Mais peu à peu son papa s’est mis à rentrer tard et à devenir froid.
Vega aime par dessus tout son grand-père Hektor qui est comme elle et dont la maison est magique. Dans son jardin merveilleux on trouve des animaux remarquables (lapins sans oreilles, souris à rayures, chevaux petits comme des chats… mais aussi des fripourdons, spatules et autre tétrabranchipattes… ). A l’école elle est en classe avec Madame Soupçon comme un autre garçon de la ville qui est dans la classe d’à côté Nelson Frans et puis un jour au moment de « l’heure amusante » en classe, elle tire une enveloppe dans laquelle se trouve la lettre de Jana (même âge) avec qui bientôt elle va entamer un échange épistolaire plein de curiosité et d’affection.
Vega et Nelson et Jana à distance  vont devenir amis et joindre leurs différences et nous entrainer dans une aventure extraordinaire. Recherche de son passé pour l’une, de vrais amis à défaut d’avoir une vrai famille pour l’autre avec comme point central Jana et son cirque.
Une histoire merveilleuse qui au départ semble un peu folle et fantastique mais qui se trouble très vite d’autre chose : amitié, partage, secrets de famille, passé trouble le tout dans un cadre merveilleux, cette île des animaux fabuleux au centre de laquelle bat un coeur tellement grand. Des illustrations douces, belles et étranges mais si naturelles en même temps. Totalement magique, totalement addictif, totalement indispensable. Et hop sélection Noël 

 

Jean-Luc 

 

 

L'île des animaux fabuleux
Sofia Chanfreau
illustrations : Amanda Chanfreau
Editions Milan jeunesse, à partir de 8 ans, 22 octobre 2025, 15,90 €

Lila Triton et la Sorcière tempête tome 1

C'est la saison des sorcières et des sorts. Découvrez une nouvelle héroïne qui n'a pas froid aux yeux. Un excellent cru ! ❤️❤️❤️❤️❤️

 

Bienvenus dans le monde de Miracula. Au château Triton, vous rencontrerez une nouvelle héroïne, Lila, fille de Fénélla Triton reine des Sorciers des Sables et du roi Lucius. Avec eux vivent le familier de Lila,  p’tit Louis qui a souvent la forme d’un loup. Ce jour là c’est l’anniversaire de Lila, mais elle est quand même un peu triste parce que ses amis n’ont pas pu venir à cause de la tempête qui fait rage, trop dangereux pour utiliser un balai. 

Pour lui redonner le moral sa mère lui a fait un gâteau dégoutant à souhait et son père (farceur le roi Lucius) a préparé une énorme surprise. Le problème c’est que la surprise tourne court et que les parents de Lila disparaissent d’un coup.
Panique à bord, que s’est-il passé ? Lucius a-t-il raté son sort ou quelque chose ou quelqu’un ont fait en sorte que cela tourne mal ?
Louis et Lila vont devoir partir à l’aventure et mener l’enquête. Partis cherchez les Rusés dans la vallée des Ombres, ils font la connaissance, après une malencontreuse chute de balai, de Félix Corbeau qui utilise un tapis volant. Et en effet, Félix fait partie du peuple des Rusés qu’on appelle désormais les Charmeurs de tapis. Son papa a disparu le même soir que les parents de Lila et les enfants vont se rendre compte bien vite que d’autres souverains ont subi le même sort. Décidément, cela sent la magie noire.  Les trois amis vont devoir affronter  Griffela Ronce reine de Cradogne, enfin reine… retrouver leurs parents, les décongeler (non on ne vous raconte pas tout) et créer de nouveaux liens entre souverains de Miracula. 

Un premier tome avec des héros super attachants et malins, de la magie juste ce qu’il faut, des personnages secondaires particulièrement réussis. Une lecture dense pour de bons lecteurs et des illustrations en noir et blanc à l’intérieur qui sont très très réussies (un petit côté contes et héros d’autrefois avec un charme fou). On aime beaucoup cette première histoire à adopter sans hésiter. 

 

Jean-Luc 

 

Lila Triton et la Sorcière tempête tome 1
Lila Triton et le voleur de temps, tome 2 

Derek Keilty

Illustrations : Magda Brol

Editions Flammarion Jeunesse, 24 septembre 10,90 €

 

La légende des quatre (intégrale tomes 1 et 2)

Pile pour les vacances !  Quatre clans de Yokaïs : les Taïgans (tigre) , Lupaï (loup), Serpaï (serpent) et Rapaï (aigle). Quatre tomes passionnants qui reviennent dans une très belle intégrale.  ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Recension du tome 1 : Quatre clans de Yokaïs : les Taïgans (tigre) , Lupaï (loup), Serpaï (serpent) et Rapaï (aigle). Quatre clans ennemis qui vivent dans le monde de l’après grande destruction, qui a quasiment anéanti l’espèce humaine par les guerres et l’épuisement des ressources de la planète.

Désormais les quatre espèces et les humains se tolèrent et vivent dans une paix fragile et confuse qu’une étincelle pourrait détruire à tout moment.

Cassandra O'Donnell embarque le lecteur dans une aventure qui monte progressivement en puissance. Des personnages principaux, les héritiers des quatre maisons, forts, puissants, intrigants pour ne pas dire inquiétants. Des héros secondaires totalement craquant comme le petit Mika et des réalités qui se dévoilent progressivement, permettant au lecteur totalement captivé de comprendre et de se projeter plus encore dans l’histoire. Ce qu’on aime particulièrement dans ce premier tome c’est que l’autrice aurait pu nous raconter une histoire mille fois entendue. Pourtant, elle tisse sa toile patiemment et peu à peu en jouant avec les sentiments et l’évolution de ses personnages, leurs émotions, elle sort de la mécanique stéréotypée des personnages et s’amuse aussi avec nous les lecteurs et nous prend dans ses filets pour ne plus nous lâcher. Ce premier tome est très bon et se lit d’une traite histoire d’attendre quelques jours et de mettre la main sur la suite qui arrive enfin. La suite des trois autres tomes a été à la hauteur de nos attentes et c’est vraiment une excellente série. A dévorer avec ce retour en librairie en deux tomes intégrales. Super pour les vacances ! 

 

Jean-Luc

 

La légende des quatre (intégrale tomes 1 et 2)  

Cassandra O'Donnell
Illustré par : Anaïs Dufils
Editions Flammarion Jeunesse, 13 ans et plus, 22 octobre 2025, 24,90 € chaque tome. 

Edgar et la malédiction du corbeau

Très gros coup de ❤️❤️❤️❤️❤️ pour un album génial ! 

 

 

Vous allez faire la connaissance d’un jeune garçon et de la maison hantée dans laquelle il vit. Mais cette maison est peuplée d’esprits et fantômes en tout genre, dans les escaliers, les murs, les étages et aussi une mauvaise surprise tout en haut.
Mais commençons par les bonnes nouvelles : Elizabeth sa grande amie qui lui lit des histoire et avec laquelle ils partagent leur livres préférés ; Pluton, le grand chat noir qui habitant l’escalier et adorait jouer avec Edgar ; et enfin, surtout peut-être la belle Annabel Lee, mi enfant mi sirène dont il était fou amoureux. Tous les deux s’étaient promis un amour éternel quand ils seraient grands. 

C’était cependant sans compter sans la menace qui planait sur la maison. Une terrible malédiction, celle d’un corbeau noir qui avait emprisonné à jamais les esprits et fantômes. Cet énorme corbeau aimait jouir de la peur qu’il distillait sur tous les habitants de la maison, adorant torturer Edgar en le provoquant aux jeux dont il changeait les règles régulièrement.
Un jour cependant, de guerre lasse, Edgard qui était un champion d’échecs depuis son plus jeune âge décida de provoquer l’oiseau pour une partie décisive avec à la clef la libération de ses amis. La nuit fut longue, mais longue …

Cet album est de ceux qu’on aime lire, relire et relire encore. Ils nous entraîne dans un univers gothique aux illustrations vivantes, passant de pages complexes emplies de détails à d’autres au trait puissant ou aux personnages évanescents qui nous embarquent toutes dans l’histoire, la mine réjouie (la tête de l’espèce de caribou juste au dessus du fauteuil d’Edgar est impayable). Un régal d’histoire aux illustrations géniales. Qu’attendez vous ? 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

 

Edgar et la malédiction du corbeau 

Séverine Gauthier

Illustrations : Clément Lefèvre

Editions Little Urban, 26 septembre 2025, 15,50 €

A table les monstres !

Un leporello génial qui va se déployer sur presque deux mètres et une organisation de banquet pour frémir, grimacer de dégoût ou presque et rire aux éclats ❤️❤️❤️❤️❤️

 

Pour la fête des monstres, chacun va préparer son plat préféré. Alors que la sorcière triche et envoie ses corbeaux espionner ses concurrents, chez les squelettes on prépare une omelette de crevettes à la sauce ciboulette ; le loup-garou lui mijote un ragoût de hiboux aux choux ; la Pirates à tresses cuisine une bouillabaisse au lait de tigresse ; les trois tenant de gérer escargots et asticots alors que les fantôme mettent au four un friand de carats aux épinards… pour le vampire vous ne voulez même pas savoir ce qu’il prépare et lorsque les corbeaux rendent leur rapport : pas de dessert en vu alors la sorcière va préparer son dessert préféré, un gâteau à la bave de crapaud. Mais le pire reste à venir : l’ogre est fou de rage, il n’a même pas été invité pour son anniversaire, enfin le croit-il ! Quand à vous il vous reste à déployer le leporello qui va ouvrir sur un banquet horrifique empli de monstres et de leurs plats répugnants. C’est absolument génial, on frémit juste ce qu’il faut pour les petits auxquels le livre est destiné, on adore les illustrations absolument parfaites, soignées, emplies de détails de clins d’oeil à d’autres histoires, les rabats à dévoiler pour découvrir les détails cachés de la préparation du banquet et bien évidemment le leporello de près de deux mètres de long qui va enthousiasmer petits et grands. Un album formidable pour fêter les fêtes de l’automne avec une couverture cartonnés et un superbe ruban qui se dénoue pour accéder aux surprises et merveilles cachées à l’intérieur. Totalement craquant, totalement réussi ! On adore ! 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

A table les monstres !  

Magdalena

Illustrations : Lucille Michieli

Editions Flammarion jeunesse, dès 3 ans, 1 octobre 2025, 15,90 €

L’abominable gobe-mouche de Varice et Mordicus

Où l’on retrouve Varice et Mordicus les chouchous de Mathilde la libraire jeunesse des Sandales.  ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Ce jour là les deux compères se retrouvent en arrêt devant une affiche géante d’un grand concours de jardinage. C’est là que les ennuis ont commencé. Ils sont nuls en jardinage (voir l’état de leur jardin) mais Varice elle est sûre de ses talents en matières de potion. Bon, Mordicus, lui n’est pas certain en regardant le grimoire que la plante en question corresponde à la définition de la plus belle plante, mais Varice est tellement enthousiaste. 

Alors qu’elle part chercher des dents acérées, elle envoie Mordicus avec la perruque de tantine sur la tête cherche la plante qu’il leur faut. Mais Mordic lui prend peur dans le magasin et finit par rafler une tournesol dans un pot sans savoir que c’est celui d’une des voisines qui participe au concours. Arrivé à la maison, pas encore de Varice, alors il balance la plante dans le chaudron et part dormir. Au retour de Varice, la plante semble bien terne, mais il est trop tard, le concours va commencer.
La suite est totalement délirante entre inventions farfelues, situations ubuesques, délire total et une fin dont on raffole. Délicieusement perverse (pour Varice )

Un album très réussi, mêlant imagination débordante, situations délirantes et tellement drôles et certainement on peut affirmer qu’aucune plante n’a été maltraitée (les mouches ça compte pas) . Un petit bijou d’humour grinçant. Intelligent, mauvais esprit, et très drôle. Formidable ! 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

L’abominable gobe-mouche de Varice et  Mordicus 

Agnès Ernoult 

Editions Margot, 10 septembre 2025, 13,90 €

La Passe-miroir Tome 1 - Edition anniversaire

On ne s'en lasse pas ! Vous non plus et c'est bien ! D'un clic sur le visuel retrouvez notre chronique ! Un roman génial, le début d'une tétralogie inoubliable. ❤️❤️❤️❤️❤️ Sortie 9 octobre 

 

Les aventures pas-sages de la Baba Yaga, premiers pas dans l’aventure

Baba Yaga comme vous ne l'avez jamais vue et surtout jamais entendue : totalement frappé ! ❤️❤️❤️❤️❤️

 

D’abord, si vous voulez entendre la voix de César… euh non de Baba Yaga il vous faudra scanner le QRcode de l’introduction et là, une voix délicieuse de crécelle éraillée va vous faire vriller les tympans et vous raconter ses aventures. Neuf épisodes déjantés impossibles à raconter par la vieille Baba Yaga qui raconte ses débuts et le moins que l’on puisse dire c’est que ça dépote. Rien n’arrête cette petite peste en train de devenir la plus cruelle et la plus célèbre des sorcières du monde connu. Son chat pue, ses aventures sont folles, les illustrations et la mise en page en rajoutent une couche pour totalement embarquer le lecteur dans cet album qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. 

 

Jean-Luc 

 

Les aventures pas-sages de la Baba Yaga,  premiers pas dans l’aventure

Grégoire Lopoukhine (scénario)

Marjolaine Leray (dessin) 

César Forget (voix)

Editions du Seuil jeunesse BD, dès 7 ans, 5 septembre 2025, 13,90 €

Skeletos : l’affaire du sceptre volé

La collection du Seuil jeunesse BD c'est de la folie. Alors quand ça parle de squelette et de monde d'Avant, accrochez vous, ça va déménager ! Formidable ! ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

 

Au royaume des squelettes le temps est … comment vous dire : long ! Ils passent leur temps à se battre et à se démantibuler et comme ils ont oublié la formule pour se remettre en ordre de bataille, ils prennent leur temps pour se remonter, un vrai mécano. Dans ce royaume bien évidemment il y a un roi qui cherche un garde du corps costaud et invisible. C’est avec Skeletos qu’il va trouver. Et la malheureux va tomber sur un truc dingue le jour de sa prise de fonction : il va rencontrer Garance et son Doudou Graziella (c’est un garçon avec un prénom de fille, et alors ? ). Comme Skeletos ne pense qu’à la bagarre et qu’il ne comprend pas que tous ses coups passent à travers de la petite fille surgit le fou du roi Talapon, qui sait lui qui elle est : un esprit venu du monde d’Avant qu’il faut traiter avec égard.  

C’est la fpete au royaume des squelettes quand en plein milieu d’une danse, Garance touche le spectre du roi et là c’est la catastrophe, elle disparait propulsée dans son monde et le roi tombe en poussière.
Garance, en fait a eu un accident et se retrouve sur son lit d’hôpital. Skeletos se remet lui peu à peu de ses émotions et Talapon lui certifie qu’il connait le monde d’avant.
La suite de leurs aventures est absolument géniale, le trait de  Gaëtan Dorémus  ajout au côté déjanté de l’aventure et les deux vont se retrouver pour trouver une solution et sauver le royaume des squelettes. Mais au fait skeletos c’est un garçon ou une fille ? 

Totalement déjanté, on est pris au piège dès les premières cases, dès la première page. C’est frais, novateur et fou ! Franchement c’est une réussite totale et vous devez absolument découvrir cette BD 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Skeletos : l’affaire du sceptre volé  

Denis Garonnet

Illustrations : Gaetan Dorémus 

Editions Seuil jeunesse BD, dès 7 ans, 5 septembre 2025, 13,90 €

Au secours une sorcière ! Un livre d’Halloween animé dont tu es l’héroïne ou le héros.

 Orianne Lallemand et  Roland Garrigue savent comme personne coller la frousse aux petits et aux grands (un peu). Très très réussi ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Un album Nathan comme on les aime aux illustrations totalement réussie avec une sorcière aux manettes au look d’enfer (chapeau pointu et crapaud de service bien entendu). Vous allez être chargé de sauvez Melie la souris, capturée par cette horrible sorcière. Mais où a-t-elle bien pu cacher notre souris ? A vous de fouler en soulevant les rabats mais pas dans les papillons de nuits confits, pas dans les plumes de hiboux, surement pas dans le bocal de piranhas vivant ou dans celui des cuisses de grenouille  aux épices… mais attendez mais oui elle est là, sur l’armoire. Bon, c’est fait, mais c’est pas tout ça, il faut sortir : dans une maison plein de pièges terrifiants et dentus, dans une serre pleine de plantes pas sympas et affamées … chaque pièce est un supplice et il faut trouver les clefs et vite avant qu’elle ne se réveille et ne comprenne que la souris est en liberté : vite la porte, mais laquelle ? 

C’est un album extrêmement réjouissant que nous proposent Orianne Lallemand et Roland Garrigue  emplis de surprises de rabats et de chausses-trappes : infernal. On adore ! Foncez ! 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Au secours une sorcière ! Un livre d’Halloween animé  dont tu es l’héroïne ou le héros. 

Orianne Lallemand

Illustrations : Roland Garrigue

Editions Nathan jeunesse, dès 4 ans, 25 septembre 2025, 16,95 €

 

Le grand livre des sorcières

Et si les sorciers et sorcières existaient vraiment ? A quoi s'attendre ? Au pire c'est vrai, alors foncez c'est formidable ! ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

D’abord savoir reconnaitre une sorcière ou un sorcier. Objectif : la fuite ! Suivent les principales caractéristiques physiques, puis les accessoires (indispensable balai). On apprend aussi que leurs vêtements ont évolué au fil du temps, que leur tenue de nuit est … ridicule. Comme vous vous en doutez, le but ultime d’une sorcière c’est d’empoisonner la vie des honnêtes gens. Elle sure culent devant rien pour se faire plaisir : sorts maléfiques, hypnose. Alors que vous vous croirai en sécurité méfiez vous car les sorciers de tout genre savent aussi se métamorphoser pour piéger leurs victimes. Bon vous aurez aussi remarqué que l’on parle quasiment tout le temps de sorcières et pas de sorciers : ce livre est parfait, il répondra à ce mystère. 

L’un des must de cet album documentaire décidément bien renseigné sera la visite de la maison d’une sorcière : jardin, garde-manger, cuisine et chambre…

C’est un catalogue quasi complet de l’univers de ces créatures moches et méchantes à l’intelligence redoutable dès qu’il s’agit de faire le mal que nous offre  Benoît Debecker. A croire qu’il est allé au plus près pour se renseigner et nous transmettre son savoir. Le grand format permet les jeux de typographies, les mises en pages quasi de portrait vivants et d’illustrations toutes plus réalistes et réussies les unes des autres. Vraiment, on passe un très bon moment, entre légende, sorcières célèbres et histoires à dormir debout : mais où es la vérité ? Les sorcières existent-elles ? Peuvent-elles surgir de cet album déjanté ? Qui sait, un conseil, une fois lu, peut être est-il plus sage de le refermer soigneusement. Une vrai réussite ! 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Le grand livre des sorcières  

Benoît Debecker

Editions Saltimbanque, 5 septembre 2025, 16,90 €

Les gardiens de la citadelle, tome 1 : le Bestiaire d’Axlin

Laura Gallego est de retour et c'est une réussite ! A lire absolument ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

D'un clic sur le visuel... pour tout savoir 

Le manoir de CastleCatz, tome 1 : l’automne des aspirants

A l'occasion de la sortie en poche du tome 1, enfin l'occasion de vous parler de cette petite merveille ❤️❤️❤️❤️❤️

 

Une pièce mystérieuse quelque part dans un manoir. Une pièce oublié où s’affairent Arzhel un chat et Ostan son serviteur. Un automate humanoïde.  Une pièce saturée de magie ancienne et puis le retour à l’extérieur presque salvateur pour faire la connaissance d’une jeune chat Kovhan en route vers son rêve le manoir de CastleCatz haut lieu de la magie le meilleur endroit pour être initié et formé à la Maggoculture, l’Alchimie ou la Mécanimation.
En chemin il rencontre Bruyne qui va le sauver d’un sovyk et devenir au fil des pages son amie. Plusieurs dizaines de jeunes chats sont arrivés ce jour là pour la sélection. Accueillis par la Sanctamancia composée de trois félins, une panthère noire, un tigre, un chat, ils sont très vite mis au fait de la réalité et de la difficulté d’intégrer cette prestigieuse école. Trois épreuves les attendent liées aux trois centre d’instructions principaux et le moins que l’on puisse dire c’est que cela est particulièrement compliqué. Dès la première étape, de nombreux chats doivent faire le deuil de leurs rêves et quitter les lieux. 

Commence alors une aventure éblouissante et la découverte d’un monde mêlant magie, mécanique, rites ancestraux. Dès l’entrée dans le roman, on se sent happé et au fil des pages, il devient de plus en plus difficile d’abandonner la lecture. Véritable feu d’artifice d’inventions, d’imagination, ce premier tome nous embarque littéralement dans un monde dont on ne voudrait pas sortir. Tout fonctionne, les histoires, les évènements, les différences (sociales, le handicap) le monde qui se dévoile peu à peu avec ce jeune chat héros du premier tome né sans griffes, paria naturel entre les siens qui va savoir s’imposer peu à peu et prouver sa vraie valeur. Amitié, rivalités, inventions, magie, tout concourt à faire de ce premier tome qui vient de sortir en version poche, une vraie réussite. A dévorer par nos jeunes amis (et les autres) sans hésiter une seule seconde. Excellent ! 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Le manoir de CastleCatz, tome 1 : l’automne des  aspirants

Alain T. Puysségur

Illustrations : Maud Chalmel

Editions Scrinéo, 14 septembre 2023, 16,90 €

Le Livre de Poche, 17 septembre 2025, 7,90 €

Mon premier pop-up de la mythologie

Ce n'est pas parce qu'on est petit qu'on ne peut pas découvrir la mythologie ❤️❤️❤️❤️

 

 

 Tout un catalogue de créatures mythologiques pour les plus jeunes. Des pop-up très réussi, des textes efficaces, un voyage extraordinaire dans l’espace et les civilisations. Du dragon en passant par les classiques, licorne, kraken, méduse… on croise aussi un oiseau de feu venu de Russie, un Shachiholo du Japon, un Jacklope ou un oiseau porte-bonheur à ceux qui l’entendent venu d’Australie : le Sarimonok.
Une galerie très réussie avec des pop-up soignés et superbes pour rêver, imaginer et grandir. 

 

Jean-Luc 

 

 

Mon premier pop-up de la mythologie  

Owen Davey

Editions Gallimard jeunesse, collection Petite Enfance, 5 novembre 2020, 18 €

Roslend – tome 1

Coup de coeur pour un premier tome génial ! Foncez ! Avec bientôt une actualité BD concernant cet ouvrage. On en profite pour relire ses classiques .  Seconde Guerre mondiale, mondes miroirs ... ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Vous allez adorer découvrir l’Alter Monde où le Roslend est en guerre contre le Nelbri. Dans ce monde en guerre, étonnant, avec des espèces de plantes, d’animaux, des groupes humains si particuliers tout est l’occasion d’ouvrir de grands yeux.

Dans l’Ego monde, le notre, c’est la guerre aussi. La Seconde Guerre mondiale et nous sommes à Londres lorsque nous allons faire la connaissance de Lucan Sondran et de son mystérieux grand père.

Vous raconter des détails serait vous priver de plaisirs, donc juste vous dire que les deux mondes sont liés. Que Lucan a un rôle très particulier parce qu’il n’est pas (vous vous en doutiez) n’importe qui dans l’Alter Monde. Vous dire aussi que l’univers de Nathalie Somers se met rapidement en place et que le roman va crescendo pour nous scotcher littéralement dans le dernier tiers qui rebondit entre les deux monde et fonctionne à un rythme infernal. Roslend et Londres sont attaquées, leur destin est lié, si l’une tombe, l’autre suivra …

Longtemps que je n’avais pas ressenti un tel enthousiasme ! Génial !

 

Jean-Luc

 

 

 

 

 

Roslend – tome 1

Nathalie Somers

Illustrations de couverture : Taï-Marc Le Thanh

Editions Didier Jeunesse, 8 mars 2017, 17 €

Mur-Murs

La Croisée des Chemins attend les héros de ce superbe roman étrange et puissant. La lutte pour la liberté et l'indépendance sont au rendez-vous. Laissez vous embarquer par ce roman à la couverture superbe
❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Rémanence a tout pour séduire de prime abord. Pourtant lorsqu’on se penche d’un peu plus près dans son fonctionnement, celui de ses quartiers, de son architecture et de ses écoles, on sent très vite que quelque chose ne fonctionne pas ou plus. 

Rémanence n’est pas une ville comme les autres, là-bas les maisons sont sensibles aux émotions de leurs habitants. Sensibles au point parfois comme en overdose de s’effondrer comme saturées de ce surplus de sentiments, d’émotions diverses et variées. Certaines sont réputées comme dangereuses ; toutes sont des lieudits, le lieu pour leur habitants légitimes et parfois certains sont qualifiés de non-lieus. Les émotions n’existent plus, comme si tout avait été absorbé. C’est souvent le cas d’ailleurs puisque la société de Rémanence et sa classe dirigeante notamment recueillent ces émotions, les exploitent, faisant en quelque sorte un véritable trafic de sentiments que doivent payer tous les habitants sous forme de dîme.
C’est dans ce monde que vit Astrid Brumaire, sa meilleure ami Céleste Hézébiel et leur nouvel ami, fraichement arrivé à Rémanence : Sénestre Jolimont.
Tous les trois sont en dernière année et vont bientôt passer l’épreuve finale qui, ils l’espèrent tous, les conduira vers la Verrerie, lieu suprême de l’éducation, ou vers d’autres fonctions plus ou moins agréables et cotés de la ville. Or contre toute attente, seuls Astrid et Sénestre vont réussir l’épreuve au grand désespoir de Céleste : la fin d’une belle amitié ? 

Commence alors, une aventure extraordinaire. Les fissures et les zones d’ombres déjà perçues au début du roman, vont peu à peu s’étaler au grand jour au fil de leur formation et des découvertes qu’ils vont faire les uns et les autres. Cette société de Rémanence qui exploite la majeur partie de sa population au profit d’un petit groupe en mentant à tout le monde et en cachant la réalité y compris aux siens est à bout de souffle et proche du gouffre. Astrid et ses amis au fil des Mélopées qui émaillent le récit vont peu à peu décider et parvenir à lui porter un coup fatal et à rétablir la vérité et un espoir d’un monde meilleur. 

Ce roman est un petit bonbon, un régal de lecture dans lequel on se laisse emporter, presque piéger au fil des premières pages et qu’on n’a très vite plus aucune envie de lâcher. Particulièrement bien écrit et construit, il nous parle d’une société qui ne fonctionne plus avec une trame en apparence classique d’exploitation des plus riches et puissants sur les autres avec ce qu’il faut d’emprise et de propagande (« Sol ne peut mentir ») qui se renouvelle avec l’apport de nouveautés, de surprises et d’inventions que ce soit au niveau des objets, des lieux et des personnages. 

Les lieudits ont une âme et semblent bien décidés à en découdre avec ce système insupportable.  C’est absolument magique et impossible à lâcher. Florie Maurin a réussi à créer tout un univers particulier, une ambiance étonnante renforcées par les illustrations de couverture et intérieures de Manon Diemer qui donnent à l’ensemble un cachet et un parfum de mystère et d’étrange totalement réussis. Un excellent roman de cette rentrée décidément très riche en bonheur de lecture et Mur-Murs en fait partie en haut de la liste.

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Mur-Murs 

Florie Maurin

Illustrations : Manon Diemer

Editions Sarbacane, Grand Format illustré, 20 août 2025, 16,90 €

Helter Skelter, la fille du bout du monde

Un road-movie dystopique brulant et puissant qui nous entraine dès les premières lignes et devient impossible à lâcher. Passionnant et maîtrisé ! Gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Elle, c’est Sauterelle, promise autrefois, il n’y a pas si longtemps à une carrière de footballeuse professionnelle de très haut niveau et qui s’est retrouvé, comme tant d’autres un peu partout dans le monde, propulsée à Anchorage par un mystérieux phénomène, Helter Skelter. S’en sont suivis des bombardements intensifs sur les villes, les habitations, les infrastructures. Qui ? Pourquoi ? Comment nous n’en sauront globalement rien ou pas grand chose, mais l’important n’est pas là.
Philippe Lechermeir  est un écrivain hors-pairs, sa langue est belle et il sait comme personne nous raconter des histoires qui le touchent, le concernent et nous aussi en miroir emportés par sa prose et ses mots. 

Son héroïne, ses amis, ses ennemis, ceux qui ont tenter de la manipuler et ses chiens (sa meute protectrice) nous entraine dans un road-movie dystopique brulant et intense qui de lieux en lieux de rebondissements en rebondissements, nous embarquent avec Sauterelle dans ce monde désespérant mais où règne malgré tout certaines formes, poches d’espoir de la possibilité d’un monde à reconstruire. Sauterelle, les chiens, Vanish, Jason, Nikkie, Rhonda, Nils,, les concessions pour survivre et espérer repartir, les magouilles du monde sportif, l’utilisation des jeunes espoirs, les mégafeux… tout fonctionne, tout s’imbrique comme si ce roman dystopique certes était un miroir déformant et grossissant du notre, de ses errances et de ses dysfonctionnement, tout en nous rappelant (et ça c’est vraiment formidable) que l’espoir peut renaître et la vie repartir tant bien que mal. 

Un roman superbe, impossible à lâcher, formidablement bien écrit et maîtrisé de bout en bout. A ne manquer sous aucun prétexte. 

 

Jean-Luc 

 

 

Helter Skelter, la fille du bout du monde  

Philippe Lechermeier

Editions Flammarion Jeunesse,  dès 14 ans, 27 août 2025, 17,90 €

La mythologie nordique

Une mythologie si particulière dont les dieux ne sont pas immortels, un monde fascinant qui hante nos imaginaires ❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

Un nouveau titre de la collection des éditions Casterman, qui nous entraîne cette fois-ci au coeur de la mythologie nordique. Et c’est parti pour assister à la naissance du monde, deux yeux qui s’ouvrent dans l’immensité blanche et froide d’un monde en devenir, deux yeux perçant : ceux d’un géant des glaces, Ymir. Et ainsi va naître le monde, jusqu’à la naissance des premiers dieux, monde froid, cruel, violent . L’une des particularité des divinités des Vikings c’est qu’elles ne sont pas immortelles. Elles sont divisées en deux groupes : les Ares, et les Vanesa qui parfois se font la guerre. Viennent ensuite les aventures et présentation des dieux Loki, Odin, Thor, Baldr et pour terminer Ragnarök le combat final qui amènera à la destruction du monde des dieux et au début de celui des humaines. On aime les courts chapitres, la façon dont les histoires sont racontées, la mise en page et le jeu des vignettes et les illustrations toutes en finesse et détails d’Emilie Harel. Tout un monde fascinant s’ouvre à vous dans un petit format très agréable en main et dont les pages tournent presque toutes seules poussées par la curiosité et l’intérêt du lecteur. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

La mythologie nordique  

Sylvie Baussier

Illustrations : Emilie Harel

Editions Casterman jeunesse, ToutenBD, dès 8 ans, 27 août 2025, 13,95 €

Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs

C'était l'automne dernier déjà ! Et nous avions adoré frémir et trembler avec ce premier tome génial ! La suite arrive cette semaine avec la version BD du roman ! Et en plus Victor sera aux Livres dans la Boucle le week-end prochain à Besançon ❤️❤️❤️❤️❤️

 

Les croquemitaines existent et vous allez adorer les rencontrer. Un roman excellent, maîtrisé de bout en bout.
Très gros coup de coeur. ❤️❤️❤️❤️❤️ Une maison au nord de New-York dans la forêt des Catskills, une maison dans la montagne, une femme, Meg, qui élève seule sa fille Lucy depuis la disparition mystérieuse de son mari quelques 15 ans plus tôt. Ce soir là lorsque le bus ramène Lucy devant chez elle, elle ressent une drôle d’inquiétude. Meg n’est pas devant la maison pour l’accueillir comme à l’habitude : étrange. La maison est fermée à clef de l’intérieur, le disque préféré de sa mère tourne en boucle sur la chaîne et tout semble normal, à ceci près que Meg s’est volatilisée sans laisser de message et que Lucy entend de drôle de bruits dans le grenier au point d’y sentir (dans tous les sens du terme) la présence de quelque chose ou de quelqu’un et de s’enfuir en courant au moment où la police arrive à la rescousse. De Meg aucune trace et Lucy va devoir partir pour New-York pour vivre chez sa tante Daisy peu aimable, peu contente de l’accueillir et qui lui fait bien comprendre quelle charge elle est devenue. D’ailleurs, elle la force le soir, quand elle rentre en train de son école à faire le tour des wagons et à ramasser tout ce que les gens ont perdu pour payer son loyer et faire de l’argent. C’est d’ailleurs ce soir-là que Lucy va mettre la main sur un mystérieux pendentif et ainsi croiser son destin et celui de ses parents.

Le petit fourmillement qu’elle ressent quand elle l’a dans la main n’est pas une simple illusion, non. Elle va très vite apprendre à ses dépends qu’elle appartient à une catégorie très particulière d’être humains : les retrouveurs. Des êtres capables de passer dans des réalités différentes et de plonger dans les oubliettes de croquemitaines plus ou moins dangereux (chapardeurs ; ravisseurs et dévoreurs) dans lesquelles on peut retrouver des gens, des choses disparues et parfois si on en a le pouvoir et la chance, les ramener à la surface. C’est ainsi tout un monde, entre fascination et inquiétude qui va nous être dévoilé au fil des pages. C’est aussi grâce à ce bijou créé dans un métal très particulier, qu’elle va faire la connaissance d’une mystérieuses vieille dame Rita Perdido propriétaire de l’agence du même nom. Une agence de retrouveurs dont les effectifs sont en chute libre et dont l’équilibre qu’ils assurent avec les forces maléfiques des souterrains et en danger elle aussi, par conséquence directe.

Les fans de Victor Dixen savent qu’il est particulièrement difficile de résister à un de ses romans. Surtout quand il nous raconte une histoire entre fantastique et réalité, domaine dans lequel il excelle. Quand vous aurez lu les premières lignes, vous serez pris au piège comme si vous aviez basculé, volontairement ou non dans une des oubliette de son roman. A ceci près que vous serez bien au chaud en train de dévorer son roman sans plus pouvoir vous arrêter.
C’est particulièrement bien écrit, cela monte très vite en puissance. Il nous offre tout un univers fantastique et terrifiant juste ce qu’il faut tout en suivant la vie et le destine de la jeune Lucy. Les nombreuses découvertes, les retournements de situation, les nouveaux protagonistes qui surgissent alors qu’on semblait pris dans une impasse, nous embarquent dans un univers maîtrisé et fabuleux. C’est extrêmement riche, empli de référence qu’on s’approprie bien vite et le dernier tiers ne va pas ménager vos nerfs tant la tension et les surprises se multiplient. Difficile de vous donner trop de détails sans déflorer l’intrigue et surtout le bonheur de la découverte progressive des différents protagonistes et lieux de cette histoire. La suite évidente (et obligée cher Victor) est attendu désormais avec plus que de l’impatience tant ce premier tome est bon. Un très gros coup de coeur vous l’aurez compris pour une histoire fantastique à la couverture magnifique qui donne le ton du récit qui vous attend et une version brochée particulièrement réussie et de qualité avec un jaspage de folie. On adore, il faut lire ce premier tome. Tome 2 cette semaine le 17 septembre 

 

Jean-Luc

 

 

 

 

 

Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs

Victor Dixen

Illustration de couverture : Noémie Chevalier

Editions Bayard Jeunesse, 2 octobre 2024, 16,90 € broché ; 21,90 € relié