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18 avril 2011

lettres à plumes et à poils

Coup de coeur !

 

 

lettres à plumes et à poils,philippe lerchermeier,delphine perret,thierry magnier

 

Cinq lettres, en réalité davantage, cinq correspondances à sens unique ou presque du renard à la poule, de la fourmi à sa reine, du cochon d’Inde au bureau de l’Académie des lettres, de l’escargot à la limace et du corbeau au poulet.
Imaginez le renard en train d’essayer de convaincre la poule, je cite « je ne suis évidemment pas sans savoir que les relations entre les gens de votre espèce et de la mienne ont été depuis des siècles émaillées par de nombreux « incidents »… »… donc de convaincre la poule qu’il est fou amoureux de sa fille et qu’il veut l’épouser. Un summum de mauvaise foi et de filouterie : du grand art.
La fourmi quand à elle s’adresse à la reine avec son bagou, sa gouaille de numéro 3450…  du fin fond de la galerie 18 pour poser quelques réclamations bien senties et finir par se faire la belle et rencontrer une cigale dont elle fera son amie.
Le cochon d’Inde, lui, vous donnera un aperçu des ennuis qui pourraient vous arriver si d’aventure il vous prenait l’envie de contrarier la bestiole, tenace, mordante et au final capable de toutes les bassesses pour arriver à ses fins : mais que feriez vous si on vous avait affublé d’un patronyme aussi ridicule ?
L’escargot en pince lui pour la limace, à vrai dire il est fou, raide dingue de la belle et il le lui fait savoir… mais l’amour n’est pas toujours réciproque et notre escargot va en faire les frais !
Au final le corbeau avant de … écrit sans cesse aux poulets pour dénoncer la tenue déplorable d’un tel, la débauche d’une telle, et de râler, de se plaindre, de dénoncer avant de finir en cabane avec des compagnons particuliers : ceux qu’il a balancé !

 

Cinq correspondances drôles , corrosives, pleines de références, de tendresse aussi, on sent que l’auteur aime ses bestioles même s’il est parfois vachard avec elles ou qu’il leur prête des envies, des propos et des attitudes infernales.
Le plus parce qu’il y en a un et oui, ce sont les illustrations de Delphine Perret, tout en légèreté, lumineuses et drôles, faisant ressortir ça et là la cruauté et la drôlerie du texte. Les couleurs acidulées ajoutent de la lumière et de la vie aux illustrations.

 

A découvrir absolument, c’est drôle, frais et irrésistible !

 

Jean-Luc

 

 

Lettres à plumes et à poils ; Philippe Lechermeier ; Illustrations : Delphine Perret ; 
Editions Thierry Magnier, avril 2011, 9,8 €

Publié dans #romans junior, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook