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Noël 2017 aux Sandales Jeunesse : Alice & Merveilles -Livre-disque - Contes et opéras / Alice & Merveilles – édition alb


 Juste sublime ! Coup de coeur total ! 


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Pour Noël et pour notre plaisir à tous, les éditions Didier Jeunesse ont vu les choses en grand ! Pour cette édition d’un livre disque d’abord il y a le doublon en album d’un superbe album en grand format (un peu plus que le livre disque) qui permettra à ceux qui préfère juste l’album d’avoir le texte et de profiter des illustrations absolument magique de Clémence Pollet

Le texte c’est Stéphane Michaka que l’on connaît bien et dont on connaît le talent de conteur et d’écrivain capable de mettre en rythme et en scène un texte. Il reprend ainsi ici l’histoire d’Alice. Son sens du rythme, des mots, des situations allument dans nos têtes à la simple lecture des images et des situations. Une réussite donc, quand on sait combien ce texte a été pris, repris … On retrouve toute la cruauté de ce texte aussi peut-être plus que dans certaines versions parce qu’on sent bien qu’Alice est entre deux, entre la rondeur et la douceur de l’enfance, sa voix (sublime Juliette Roudet qui prête sa voix à Alice dans le disque) les vêtements et puis les pensées, la paresse qui monte, l’envie de contester l’ordre établi, entre enfance et adolescence… boudeuse, capricieuse parfois très adulte presque « … dit maman ? … » mais maman écoute-t-elle seulement ? Et puis il y a le temps qui court, ce lapin mais ce lapin va nous rendre fous … ces êtres étranges lunaires et parfois à la limite du dérangeant ! Cette chenille dans un état seconde, ce chat au sourire étrange qui murmure lorsqu’Alice lui demande : « Comment savez vous que je suis folle ? » : «  Tu l’es forcément, sinon tu ne serais pas venue ici »

Et puis la reine de cœur dans toute sa splendeur : monstrueuse !

Mais cette Alice là, si vous choisissez la version livre disque c’est aussi une musique originale créée pour l’album qui dès les premières mesures vont vous piéger et vous emporter. Dès l’introduction d’ailleurs la musique se déclenche seule et avant même que le récit ne débute on se dit que cela va être fantastique. Les choix musicaux, le rythme endiablé des violons, le swing les chœurs, les mélanges de voix (mention spéciale pour les voix magiques des solistes de la Maitrise de radio France) qui nous font tanguer entre étrange sentiment de nostalgie et monde fantastique sont tous une réussite comme les quatre chansons originales dont vous pourrez retrouver le texte dans l’album et dans les deux albums en toute fin.

Enfin Clémence Pollet qui sait combien on aime son travail, ne nous déçoit pas une fois de plus. Elle apporte ce petit côté piquant entre la petite fille dont la fin est proche et la jeune femme qui se profile avec des jeux de couleurs, de transparence presque avec certains pages où presque seuls les contours des personnages et des décors apparaissent … En fait tout est magique dans ces deux titres. Le texte qui a trouvé ou retrouvé une énergie et un punch incroyable. La mise en voix et en situation qui le rende encore plus vivant et la puissance, le soutien et la magie de la création musicale. Cet ensemble magique vaut vraiment le détour et nous vous invitons si vous devez choisir pour Noël à faire ce choix délicieux pour faire chanter l’enfance et le rêve de manière un peu piquante pour les fêtes comme on aime !

Superbe ! Merci et bravo !

 

Jean-Luc

 

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Illustrations © Didier Jeunesse. Tous droits réservés. merci ! 

 

 

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Alice & Merveilles -Livre-disque - Contes et opéras

Un conte musical de Stéphane Michaka

D’après le roman de Lewis Caroll

Illustré par Clémence Pollet

Direction musicale : Didier Benetti

Avec l’Orchestre national de France et les solistes de la Maîtrise de Radio France

Editions Didier Jeunesse, 2 novembre 2017, 23,8 €

 

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Alice & Merveilles – édition album

Texte de Stéphane Michaka

D’après le roman de Lewis Caroll

Illustré par Clémence Pollet

Editions Didier Jeunesse, 2 novembre 2017, 20 €

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14 décembre 2017 | Lien permanent

Alice racontée aux petits d’après Lewis Carrol

 Lewis Carroll : Préface à  Alice pour les petits : « A présent, mon ambition (est-elle saine ?) est d’être lu par des enfants âgés de zéro à huit ans – D’être lu ? Ah non ! Disons plutôt d’être corniflé, gargouillé, patapoufé, ébouriffé, embrassé par les petits chéris analphabètes, illettrés et adorables, qui emplissent les garderies de leur joyeux tumulte, et le tréfonds de nos cœurs d’un bonheur exténuant ! »

 

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Dix ans après avoir écrit  Alice au pays des Merveilles,  Lewis Caroll  adaptait l’histoire pour les plus jeunes sous le titre  The Nuersery Alice. Une version qu’il voulait interactive, pleine d’animaux étranges et de rencontres bizarres… C’est ce texte que nous proposent aujourd’hui les éditions Milan pour la première fois en version animée. 

Une version drôle, légère avec une Alice toute petite et un lapin au diapason. Les principales scènes de la version pour plus grands, les plus marquants : merveilleuse scène où Alice grandit, rapetisse : vous verrez vous allez adorer. Des bestioles drôles et rigolotes, des cartes qui ne font plus peur du tout  et puis le nec plus ultra de cette édition ce sont bien évidemment ses illustrations et ses animations. Ces dernières sont très réussies avec à mon avis deux points d’orgue : la scène de départ quand Alice chute à la suite du lapin : la tirette donne le tournis à la poupée Alice et à nous aussi et surtout peut-être la merveille : le chat du Cheshire, véritable kaléidoscope qui tourne pour ne laisser apparaître que le sourire.

Enfin les illustrations d’Annelore Parot qu’on connaissait surtout pour ces merveilleuses poupées Kokeshi chez le même éditeur et qui nous montre (était-ce nécessaire) toute l’étendue de son grand talent en nous offrant une petite Alice à la fois fragile et malicieuse. Une réussite totale que ce pop-up qui vous donnera envie de découvrir à nouveau cette jolie histoire et que les petits vont adorer et adopter. (il est encore tôt, mais moi je serais le Père Noël, je sais bien que je le mettrais dans la hotte).

 

 

Foncez c’est un petit bijou !

 

 

Jean-Luc  



Alice racontée aux petits d’après Lewis Carrol
Traduction et adaptation de l’anglais de Maxime Rovere
Illustrations d’Annelore Parot
Editions Milan, 9 octobre 2013, 29,9 €


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14 octobre 2013 | Lien permanent

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles - Texte intégral

Un album superbe rempli de surprises à découvrir ou redécouvrir 

 

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Coup de coeur ! 

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Les Aventures d'Alice au pays des merveilles - Texte intégral
Lewis Carroll
Traduit de l’anglais : Henri Parisot
Illustrations : Nicole Claveloux
Editions Grasset nouvelle édition octobre 2013, 22,95 €

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illustration : éditions Grasset Jeunesse. Nicole Claveloux. 1974 pour la première édition. Tous droits réservés ©

 

Vous l’aurez constaté, si vous êtes attentifs, les albums concernant Alice et son histoire merveilleuse sont à la mode. D’autant que cette année, plusieurs maisons d’édition ont choisi de publier la version réécrite par l’auteur vingt ans après, destiné aux plus jeunes. Les éditions Grasset-Jeunesse, elles, ont fait un autre choix. Celui de rééditer un album datant du milieu des années 1970 qui déjà à l’époque avait fait sensation.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une excellente initiative. Parce que bien évidemment vous connaissez l’histoire, mais connaissez vous les illustrations de  Nicole Claveloux ? Si comme moi, vous aviez manqué cela, il faut absolument vous précipitez pour regarder, admirer, tourner les pages les unes après les autres et vous laisser emporter par la douce luminosité des couleurs, par un regard (petite fille, lapin, souris…), une tête rieuse et curieuse qui apparaît au détour d’une porte,  un reflet sur une théière, des flamands roses qui marchent au pas et semblent superbement ignorer l’histoire…

L’album est magnifiquement mis en page, la typographie, la couleur de l’impression du texte répondent aux pages et à certaines illustrations dans les tons chauds de marron. Sous une apparente sagesse, les illustrations de  Nicole Claveloux  cachent une folie douce, des créatures fabuleuses, aux yeux exorbités qui vous fixent. Juste une album de folie pour vous donner envie encore et encore de relire Alice ou tout simplement de vous laisser emporter par l’univers génial de l’illustratrice. Un très grand album qui n'a pas pris une ride bien au contraire, d'une étonnante modernité  !

 

Jean-Luc



 

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18 novembre 2013 | Lien permanent

Rébecca Dautremer répond à nos questions sur Alice au pays des Merveilles

Le choix des libraires et des lutins pour Noël !

Merveille en vue !

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La couverture renvoie à la chronique qui elle même renvoie aux films montrant Rébecca Dautremer au travail... 

 

1. Pour moi Rébecca Dautremer, ce sont des princesses merveilleuses, loin de sentiers battus et des nuages roses ; une Baba Yaga d’anthologie à la tête de l’établissement « au bambin qui rissole » ; et un Petit Poucet mélancolique et fantastique qui a perdu ses petits cailloux, mais gagné en profondeur… une petite fille sur pellicule au secours des personnages de contes (Kerity) et des couleurs, des ambiances… comment vous définiriez vous, vous présenteriez vous aux lecteurs qui ne vous connaissent pas encore (il en reste deux ou trois pas plus !)

 

Bon là on a commencé fort, parce qu’à vrai dire j’avais un doute, mais bon les Princesses : « me pèsent un peu, je n’ai rien d’une princesse ! Cela fait quinze ans que j’illustre des livres pour les gens, des univers éloignés de la réalité. Je n’ai pas besoin forcément de merveilleux, par exemple le Petit Poucet est plus noir. J’aime ce qui est à double facette, à double tranchant, trop de douceur m’effraye ! » RD

 

Bon moi je peux vous dire que l’accueil a été chaleureux, la disponibilité immédiate et totale et que j’ai pu poser toutes les questions que je voulais, tout simplement (et pourtant je n’en menais pas large au départ). J’ai même appris des choses que je ne vous répèterai pas : privilège de l’interviewer !

 

2. Vous avez choisi d’illustrer un texte plus que célèbre et plus qu’illustré : un défi ? Un rêve ? Comment est né ce projet ?
Alice est brune désormais : un moyen en restant fidèle au texte de s’affranchir du poids de la légende ?
Qui est cette Alice  aux cheveux bruns et aux yeux rieurs, rêveurs : vous ?

 

 

RD : Le projet a été proposé par l’éditeur. Au départ, je n’en avais pas forcément envie. Car je n’ai jamais été séduite par la version Disney. Pourtant le personnage de l’auteur  Lewis Carroll est fascinant, l’époque victorienne… et puis j’ai trouvé des photographies de l’Alice qui a inspiré l’histoire. Ces portraits m’ont beaucoup frappée : donc Alice serait brune avec une frange. (voir la photographie à la fin de l’album).

C’est un texte illustré des milliers de fois, avec de multiples versions, donc c’est le summum de la difficulté. Je me suis dit que c’était donc un défi. J’aime les challenges, la compétition. Il fallait proposer sa propre version sans forcément vouloir en faire absolument trop, sans vouloir à tout prix faire différent. Et puis j’avais envie de me faire plaisir et il n’est pas non plus nécessaire de tout révolutionner pour cela.

 

Donc non Alice ce n’est pas moi et elle ne pouvait pas être blonde, dans mon univers et dans mon entourage, les petites filles ne sont pas blondes.

 

5. Le choix du texte intégral : une évidence ?

 

RD : Oui, c’était une évidence pour l’éditeur et moi dès le départ. Le texte intégral ou rien. Et d’ailleurs je n’ai pas voulu non plus d’un texte qui soit remis au goût du jour. J’aime le texte de Carroll, l’histoire est fantastique, difficile. Il fallait respecter ce texte.

 

6. L’image traditionnelle, véhiculée par Disney notamment est celui d’un monde lisse, chatoyant de couleurs vives : dans l’univers que vous avez créé, on en est très loin, comme dans cette page fabuleuse où Alice qui a grandi est bloquée dans la maison du lapin pressé.  Pourquoi avoir fait, ce choix, votre imaginaire, votre vision d’Alice ?

 

RD : En fait l’histoire d’Alice est tout sauf lisse, l’histoire met mal à l’aise, aucun personnage n’est réellement sympathique.

Alors comme j’aime tordre les choses par rapport au rêve, je me suis mise au travail. Au départ j’ai voulu une atmosphère mouillée, humide (la couverture, la maison sur pilotis, il y a de l’eau sur de multiples images). Mais dessiner de la pluie est difficile et donc c’était trop difficile à tenir.

J’ai voulu mettre en scène mes illustrations comme par exemple avec la scène de la maison qui craque sous le poids d’Alice avec les pilotis qui ploient, qui vont craquer…

J’aime les couleurs vives mais cassées par une couleur sale. Dans la première double page, on retrouve le lapin pressé : c’est une image qui m’accompagne partout, l’une de mes préférées. Les graminées sont celles de mon pays, des Hautes Alpes, elles montrent cette flore en péril.

Je pense que le dessin n’aurait pas la même valeur sans le petit tuyau avec le compteur qui symbolise le temps.

 

NDLR : Sans lui Rébecca pense que cette page serait simplement jolie.

 

7. Les couleurs montent en puissance dans l’album, avec une double page notamment qui semble de transition lorsqu’on retrouve les flamands roses, comment avez vous géré la mise en page, en couleur ? De la même manière, l’alternance de pages colorées et de crayonnés donnent de la légèreté à l’album, permettent les respirations… ce choix s’est il imposé rapidement ?

 

RD : Ce n’est pas tellement le problème du choix de couleur. Je cherche un ton, une couleur pour sa lumière, sa luminosité. J’aime bousculer le côté habituel. Par exemple la page du lézard qui tombe : le lézard est habillé de couleurs qui crient, qui jurent entre elles (page 47). Je ne fais pas les images dans l’ordre. Les harmonies sont différentes selon chaque scène.

 

Ce n’est pas facile en fait de réaliser une image, il faut se forcer, affronter la difficulté. Certaines illustrations se sont imposées naturellement : La Reine par exemple est dans un fauteuil roulant (je n’avais pas envie de la représenter de manière traditionnelle), j’ai un vieux fauteuil comme celui là à la maison ; le lapin est venu tout seul, tout simplement.

 

 

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D’autres images ont été impossibles à réaliser par exemple la scène de départ que tout le monde à en tête dans laquelle Alice tombe dans le puits au début de l’histoire. Ce que j’ai fait était très laid, pas montrable, c’est le seul dessin de l’album que j’ai jeté.

J’ai voulu aller au bout des illustrations, en multipliant les détails.

 

Quand aux crayonnés, ils sont venus un peu par hasard. Heureusement j’ai manqué de temps pour tout illustrer avec de la couleur, alors ils se sont imposés, ils permettent une respiration dans le texte. Le dessin au crayon est un vrai plaisir, rapide, précis. Parce qu’en fait je suis très complexée par rapport au dessin, j’ai toujours besoin de progresser, de m’améliorer. (NDLR : bon, là il faut bien avouer que j’ai du répéter plusieurs fois la question tellement j’étais surpris de cet aveu, de cette remarque).

 

J’avais déjà travaillé de cette façon sur un album  Le grand courant d’air

 

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8. Comment avez vous choisi d’illustrer cette histoire? Qu’est-ce qui a guidé vos choix ? Bon là j’avoue, je me suis « gauffré » sur la question qui était ratée, à cause du chat que j’avais zappé (et pourtant : page 71, était-il possible de manquer un sourire pareil ?). Voilà du coup, Rébecca m’a tout expliqué et je suis revenu à la raison.

Parole à la pro :

 

RD : il y a douze chapitres dans le livre. Pour chaque chapitre j’ai décidé de faire un portrait et une grande scène.  Alice au pays des Merveilles c’est une histoire à séquence, à sketche. Je me suis donc organisée avec le scénario, avec ma liste des personnages, des scènes qui devaient être représentées.

 

Et puis, il y a le texte : j’ai besoin de savoir quelle tête va avoir le livre. Impossible de lâcher mes images sans savoir comment elles vont être utilisées. Nous étions d’accord sur le fait qu’il serait un grand livre, qu’il y aurait de grandes marges blanches, des arabesques. Je dois commencer par la typographie en fait quand j’illustre un album pour pouvoir ensuite me mettre au dessin. Je suis très heureuse du résultat final (nous aussi !)

 

9. De livres en livres, il y a bien évidemment votre patte, votre marque de fabrique, mais on est toujours surpris et emporté dans un autre univers, vers une autre facette de vos talents et de votre imaginaire : comment faites vous pour nous surprendre et nous enchanter à chaque fois ?

 

RD : Une question qui  fait plaisir ! J’essaye de me renouveler, de m’améliorer. J’ai plus de pression qu’avant de la part de l’éditeur, qui est plus regardant, on m’attend au tournant. Alors avec Alice, j’ai voulu aller le plus loin possible dans le détail, la facture, dans ce que je savais déjà faire. Mes dessins sont précis, je dois par exemple avec les personnages toujours prendre garde de me renouveler, de ne pas faire toujours les mêmes personnages. J’ai beaucoup travaillé par rapport à l’idée du rêve, en déformant les lignes de fuite, en travaillant les détails.

 

NDLR : On sent la volonté de toujours vouloir se renouveler, d’aller plus loin, de ne  pas se reposer sur ses lauriers. Une très grande exigence par rapport à elle même, par rapport à son travail.

 

10. En visitant votre site, j’ai eu le plaisir de trouver deux petites vidéos, vous montrant au travail. Vous nous avez d’ailleurs autorisés à les mettre en ligne (bon là je les renverrai au lien de la chronique). J’ai trouvé cette initiative formidable de vous voir colorer, de voir les dessins prendre vie… les enfants de mon entourage qui les ont vus en sont encore baba ! Qui a eu cette idée ?

 

RD : Les films c’est moi qui les ai voulus. C’est ma fille (Mona 13 ans) qui les a réalisés. (bravo Mona !)

 

 

Donc forcément, vous n’y échapperez pas : comment travaillez vous ? Variez vous les techniques, les matériaux…

 

RD : Je travaille sur des grands formats environ 140% plus grands : crayonnés, calques, replacés sur ordinateur si nécessaire (parfois déformés) puis réimprimés, reportés au propre et terminés à la gouache.

 

Pour moi varier les matériaux n’est pas forcément utile, ce n’est pas très important. Ce qui compte c’est la composition, le contenu. Je trouve qu’on peut très vite tomber dans la décoration, que les images ont moins de poids, moins d’émotion. Pour moi un portait est plus fort émotionnellement.

 

11. Quels sont vos projets, vos envies pour la suite ? Si cela ne relève pas du secret d’état ? Vous aviez l’année dernier sorti un book plus adulte. Des envies de vous partager entre les deux univers ?

 

RD : j’ai plusieurs projets en chantier !

-       le premier est une collaboration avec mon ami et complice Philipe Lechermeier , chez Thierry Magnier. Il s’appellera : « Une Bible ». Philippe s’est approprié le texte pour le réécrire avec ses mots, mais attention sans réinventer le texte, par de la poésie, du théâtre, des dialogues…. Ce n’est absolument pas une parodie. C’est très fidèle au texte, et je dois me charger des illustrations. Il fera 350 pages environ ! Il va falloir que je mette les bouchées doubles. Il est prévu pour l’automne prochain.

 

-       Pour 2012, j’ai un projet qui est celui d’illustrer un roman adulte : celui d’Alessandro Baricco  Soie.  J’ai prévu de faire des peintures, des objets.

 

 

-       Enfin j’ai un nouveau projet de film d’animation avec Taï-Marc Le Thanh. Une sorte de road movie. Mais contrairement à Kerity, je serai associée pleinement à la mise en scène. La base est le personnage d’Elvis (issu de notre album). Un travail sur le long terme.

 

Pour ce qui est d’aller vers l’adulte, la question ne se pose pas ainsi. Oui c’est intéressant, mais je ne fais pas de livres pour les enfants ou les adultes. Je fais des livres pour les gens. Les albums jeunesse ont un côté plus détendu. D’ailleurs quand je fais des dédicaces, nombreux sont les adultes qui viennent pour eux-mêmes. Les images peuvent être lues par n’importe qui.

 

12. Rébecca Dautremer : plus facile de s’imposer maintenant ?

 

RD : Bien évidemment cela facilite les choses. Le succès des princesses par exemple a entrainé celui des autres. Je suis plus libre de mes projets, et je pourrais travailler probablement partout aujourd’hui. Mon éditeur (Gautier Languereau) attend beaucoup de Rébecca Dautremer aujourd’hui peut-être davantage que pour les premiers albums. Pourtant cela reste difficile malgré la notoriété de s’imposer en toute liberté.

Je suis fidèle aux équipes avec lesquelles je travaille, et qui m’ont donné la possibilité de m’exprimer.

Et puis malgré tout, malgré le succès, il ne faut jamais s’endormir, toujours se renouveler…

 

 

 

Très sincèrement , un grand merci à Rébecca Dautremer d’avoir pris le temps de répondre à ces questions. D’avoir spontanément accepté l’entretien, d’avoir répondu aux demandes, plus ou moins bien formulées… L’entretien fut chaleureux et fort instructif. J’espère que cette retranscription vous apportera autant de plaisir que j’ai eu à la faire et vous permettra de découvrir un peu mieux encore cette illustratrice de talent totalement investie et passionnée.

 

Jean-Luc Clerc

 

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13 décembre 2010 | Lien permanent

Alice dans les nouveautés de l'automne chez hélium

Pour rêver et pour les fans et collectionneurs de tout bord !
A consommer sans modération ! 

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Illustrations © hélium. Tous droits réservés . 

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03 décembre 2015 | Lien permanent

Alice racontée aux petits d’après Lewis Carrol

Alice racontée aux petits d’après Lewis Carrol  : Lewis Carroll : Préface à  Alice pour les petits : « A présent, mon ambition (est-elle saine ?) est d’être lu par des enfants âgés de zéro à huit ans – D’être lu ? Ah non ! Disons plutôt d’être corniflé, gargouillé, patapoufé, ébouriffé, embrassé par les petits chéris analphabètes, illettrés et adorables, qui emplissent les garderies de leur joyeux tumulte, et le tréfonds de nos cœurs d’un bonheur exténuant ! »

 

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Dix ans après avoir écrit  Alice au pays des Merveilles,  Lewis Caroll  adaptait l’histoire pour les plus jeunes sous le titre  The Nuersery Alice. Une version qu’il voulait interactive, pleine d’animaux étranges et de rencontres bizarres… C’est ce texte que nous proposent aujourd’hui les éditions Milan pour la première fois en version animée. 

 

Une version drôle, légère avec une Alice toute petite et un lapin au diapason. Les principales scènes de la version pour plus grands, les plus marquants : merveilleuse scène où Alice grandit, rapetisse : vous verrez vous allez adorer. Des bestioles drôles et rigolotes, des cartes qui ne font plus peur du tout  et puis le nec plus ultra de cette édition ce sont bien évidemment ses illustrations et ses animations. Ces dernières sont très réussies avec à mon avis deux points d’orgue : la scène de départ quand Alice chute à la suite du lapin : la tirette donne le tournis à la poupée Alice et à nous aussi et surtout peut-être la merveille : le chat du Cheshire, véritable kaléidoscope qui tourne pour ne laisser apparaître que le sourire.

Enfin les illustrations d’Annelore Parot qu’on connaissait surtout pour ces merveilleuses poupées Kokeshi chez le même éditeur et qui nous montre (était-ce nécessaire) toute l’étendue de son grand talent en nous offrant une petite Alice à la fois fragile et malicieuse. Une réussite totale que ce pop-up qui vous donnera envie de découvrir à nouveau cette jolie histoire et que les petits vont adorer et adopter. (il est encore tôt, mais moi je serais le Père Noël, je sais bien que je le mettrais dans la hotte).

 

 

Foncez c’est un petit bijou !

  

Jean-Luc  

 

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Alice racontée aux petits d’après Lewis Carrol
Traduction et adaptation de l’anglais de Maxime Rovere
Illustrations d’Annelore Parot
Editions Milan, 9 octobre 2013, 29,9 €

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03 décembre 2015 | Lien permanent

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles - Texte intégral

Et si vous laissiez Nicole Claveloux vous montrer sa vision d'Alice ?
D'un clic sur le visuel ! 

 

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03 décembre 2015 | Lien permanent

Alice au pays des merveilles (texte intégral) / Rue de Sèvres

Alice et son lapin se baladent quelque part dans les allées du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ! Courrez ... 

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Le texte intégral de  Lewis Carroll  on a tous le sentiment de le connaître et pourtant au détour d’une page, on redécouvre un paragraphe oublié, des personnages passés au second plan et donc on ne peut que saluer l’initiative des éditions Rue de Sèvres qui nous  offrent ici l’occasion de le découvrir à nouveau (il faut savoir se faire du bien avec les classiques intemporels)  dans un superbe écrin. Car c’est  Guillaume Sorel qui s’est chargé de nous imprimer la rétine avec une brunette aux boucles folles, loin de la lisse et blonde Alice de Disney et consort.  Dès les premières pages, les détails crèvent l’écran, le souffle du vent vous caresse la nuque en emportant les marguerites et on se verrait bien petite souris cachée sur Alice pour suivre ce lapin sautillant et pressé qui passe à cent à l’heure. Et c’est parti : le puits, la petite salle avec « Bois moi » et « Mange moi » et voici notre Alice. Chaque chapitre s’ouvre sur une page de présentation avec des détails promesses d’autres découvertes : une reine de cœur plus folle que jamais, des cartes magiques, des créatures fantastiques et le retour enfin au final avant qu’on lui coupe la tête d’une Alice plus mutine que jamais !

Un album magique qui nous ouvre de nouvelles perspectives et nous permet de voir Alice comme rarement on l’avait vu auparavant ! Magique !

 

Jean-Luc  

 

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Alice au pays des merveilles (texte intégral)
Lewis Carroll
Illustrations : Guillaume Sorel
Traduit de l’anglais : Henri Parisot
Editions Rue de Sèvres, 29 octobre 2014, 22 €

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03 décembre 2015 | Lien permanent

Elle aussi revient dans la nouvelle collection Milles Feuilles : Alice au pays des Merveilles

Le retour de ce magnifique album est un régal dont on ne pouvait se dispenser de vous parler ! Alors d'un clic retrouvez notre chronique.
De quoi l'offrir encore et encore ! 

 

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26 septembre 2014 | Lien permanent

Pour un très beau Noël avec les Sandales Jeunesse / Alice au pays des merveilles (texte intégral) / Rue de Sèvres



Alice illustrée par Guillaume Sorel ! Clic de Noël !


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Le texte intégral de  Lewis Carroll  on a tous le sentiment de le connaître et pourtant au détour d’une page, on redécouvre un paragraphe oublié, des personnages passés au second plan et donc on ne peut que saluer l’initiative des éditions Rue de Sèvres qui nous  offrent ici l’occasion de le découvrir à nouveau (il faut savoir se faire du bien avec les classiques intemporels)  dans un superbe écrin. Car c’est  Guillaume Sorel qui s’est chargé de nous imprimer la rétine avec une brunette aux boucles folles, loin de la lisse et blonde Alice de Disney et consort.  Dès les premières pages, les détails crèvent l’écran, le souffle du vent vous caresse la nuque en emportant les marguerites et on se verrait bien petite souris cachée sur Alice pour suivre ce lapin sautillant et pressé qui passe à cent à l’heure. Et c’est parti : le puits, la petite salle avec « Bois moi » et « Mange moi » et voici notre Alice. Chaque chapitre s’ouvre sur une page de présentation avec des détails promesses d’autres découvertes : une reine de cœur plus folle que jamais, des cartes magiques, des créatures fantastiques et le retour enfin au final avant qu’on lui coupe la tête d’une Alice plus mutine que jamais !

Un album magique qui nous ouvre de nouvelles perspectives et nous permet de voir Alice comme rarement on l’avait vu auparavant ! Magique !

 

Jean-Luc

 

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Alice au pays des merveilles (texte intégral)
Lewis Carroll
Illustrations : Guillaume Sorel
Traduit de l’anglais : Henri Parisot
Editions Rue de Sèvres, 29 octobre 2014, 22 €

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15 décembre 2014 | Lien permanent

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