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28 août 2009

L'étrange vie de Nobody Owens

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Neil Gaiman
Traduit de l'anglais (américain)par Valérie Le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection WIZ, mars 2009, 13€50


Nobody Owens est un garçon. Un enfant particulier qui grandit dans un cimetière entouré d’une famille, d’amis de protecteurs d’un monde normal ou presque puisqu’ils sont tous morts. Mais le cimetière est un endroit presque sûr pour Bod, car le danger est ailleurs, dehors au-delà des grilles, là où le Jack , le meurtrier de sa famille, l’attend.

 

L’étrange vie de Nobody Owens commence comme un fait divers sinistre. Mais comme le petit garçon qui franchit les grilles du cimetière, Neil Gaiman nous prend par la main et nous entraîne dans un monde de douceur et d’étrange.

A partir de là tout s’enchaîne naturellement dans ce monde merveilleux. Le monde des morts est comme le nôtre avec ses propres règles ses codes (chaque personnage est identifié par sa pierre tombale et peut s’identifier par ses nom, prénom, date de naissance et mort, et son épitaphe…) Chaque habitant du cimetière a son histoire, sa pierre à apporter au récit. On pourrait parler aussi des créatures fabuleuses néfastes ou bienveillantes ; de la vie qui n’est jamais bien loin comme lorsque Scarlett déboule dans l’histoire telle une tache de couleur dans la brume grise de Bod.

Neil Gaiman tisse sa toile patiemment, pas de soubresauts dans cette histoire, mais vous êtes pris, portés dès les premières lignes jamais vous ne lâcherez cette histoire.

Moins incisif, moins inquiétant que Coraline, l’étrange vie de Nobody Owens inspiré par le petit garçon de l’auteur est un livre formidable qui oscille entre le monde des morts et la vie toujours présente, toujours plus forte. De plus l’ouvrage est joliment illustré par Dave McKean,(illustrations qui rappellent le dessinateur américain Ted Naifeth en plus doux , plus rond là encore)

Magique !

 

Jean-Luc Clerc

Publié dans #SF et Fantastique, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook

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