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07 novembre 2009

Terre des monstres Tomes I et II

TerredesmonstresII.jpg

D. M. Cornish
Traduit de l'anglais par Amélie Sarn
Tome II : Marque de Sang
Milan Jeunesse, avril 2009,15€

 

« Au terme de son voyage, Rosamonde est devenu Lanternier de l'empereur à la forteresse de Moulinvers : un honneur mais aussi une dangereuse mission car les routes de l'Empire doivent être éclairées de jour comme de nuit, malgré les monstres qui peuvent surgir de toutes parts... »


L'univers de D.M. Cornish est en place et ce deuxième tome de la Terre des Monstres commence à un rythme effréné qu'il ne quittera plus, que vous ne lâcherez plus. Ce tome approfondit l'univers de Rosamonde. Il va mettre en parallèle les « calendaires » et les « lanterniers ».

Le héros du premier tome est ici confronté à un nouvel univers et ses persécuteurs de l'orphelinat ont été remplacés par ses instructeurs : le monde des lanterniers de Moulinvers.

Les « théroscades » (batailles avec des monstres) se multiplient. Les attaques sont de plus en plus violentes. La forteresse de Moulinvers se trouve être un monde à elle toute seule avec ses innombrables pièces, salles, et autant de personnages qui la peuplent, la hantent pour certains. (voir le plan dans les Appendices de la fin du roman : une merveille).


Des personnages attachants comme Numpsion Orphias dit Numps apparaissent, l'agaçante mais attirante Thrénody, le retour du lyr Sépastipole ami et protecteur de Rosamonde...les autres apprentis ou des individus dangereux comme le mystérieux Grotius Pâtée (est-il un massacar ? ).

Tout un univers qui peu à peu nous devient familier et nous dévoile ses mystères, les tensions au sein de l'empire et laisse apparaître de nouvelles zones d'ombre.

Le personnage principal lui aussi évolue, se densifie, devient plus complexe : pris entre sa fidélité envers ses camarades, l'empire et son incompréhension, sa répulsion à devoir tuer systématiquement les monstres.


Ce deuxième tome est clairement une réussite. L'univers mis en place par D. M. Cornish est d'une richesse incroyable. Un monde totalement maîtrisé par son auteur qui vous laissera stupéfaits. Ce qui fait également sa réussite c'est l'originalité du monde créé très différent des autres univers de la littérature jeunesse actuelle : pas de baguettes magiques ici mais un monde unique à découvrir sans tarder : la Terre des Monstres.


Toujours aussi beau : superbement illustré par Benjamin Lacombe ;  avec des dessins crayonnés en noir et blanc qu'on retrouve de loin en loin dans le roman ; avec son impressionnant Explicarium et ses Appendices toujours réussis


Laissez-vous emporter par les sentiments contradictoires de Rosamonde et par le charme inquiétant de son monde à mi-chemin entre la terre des « touthommes » et celle des monstres. Le tome III sort en novembre 2009 chez Milan.

Jean-Luc Clerc

 


TerredesmonstresI.jpg

D. M. Cornish
Traduit de l'anglais par Amélie Sarn
Tome I : L'enfant trouvé.
Milan Jeunesse, juin 2008,15€

« Aux confins du Demi-Continent se trouve la Terre des monstres. Une terre de légendes, royaume des créatures fantastiques et des chasseurs de monstres. Une terre en guerre où le seul choix se résume à tuer...ou à mourir ».

Le livre s'ouvre sur « l'Estimable Société marine pour enfants trouvés » de la ville de Boschenberg dirigée par Madame Opéra, secondée par les maîtres :  Barthomaeus (maître d'armes), Fransitart (maître d'internat), Craupalin (maître du dispensaire), et dame Verline (femme de chambre). Vous y découvrirez aussi le héros de l'histoire, l'enfant trouvé, au prénom difficile à porter : Rosamonde. Non, Rosamonde n'est pas une fille mais bien un garçon dont nous allons découvrir la vie dans ce petit univers qu'est l'orphelinat. Peu à peu vous apprendrez à le connaître, sa vie, ses rêves, ses espoirs...

Mais ces enfants ne passent pas toute leur vie à l'orphelinat, leur éducation les destine à servir dans la marine ou d'autres corps de métiers de ce monde fantastique. Aussi lorsque Monsieur Sébastipole  « un lyr » arrive en ville et est présenté à Rosamonde, la vie de ce dernier va basculer. Terminé la sécurité (relative) de l'orphelinat. Il va devoir partir pour la colonie de Haute-Investiture et devenir lanternier.

Equipé de pied en cape par ses protecteurs de l'orphelinat, vêtu en gauld, protégé par les diverses potions de Maître Craupalin dont le « nul odeur (anéantissement de puanteur) » qui évite d'être repéré par les monstres en tout genre, Rosamonde doit partir.

Commencent alors toute une série d'aventures plus ou moins dramatiques qui vont mettre sur sa route des personnages humains, ou non , « skolds, lahzars ou lyr » et  des monstres en tout genre Sa rencontre avec la « lahzar » Europe et bien d'autres personnages hauts en couleur vont changer sa vie.

Rosamonde, habitué à être le souffre douleur de ses camarades à l'orphelinat va découvrir la cruauté du monde et ses contradictions.

 

Vous l'aurez compris, le tome I de Terre des monstres est une réussite : une histoire captivante qui monte peu à peu en tension pour vous entraîner dans un monde fabuleux peuplé de créatures monstrueuses en tout genre. Vous vous attacherez vite à Rosamonde, ses aventures, son évolution, ses doutes qui entrent peu à peu en ligne de compte quand à la réalité du monde dans lequel il vit : tout ce qu'on lui a appris sur les gentils humains et les méchants monstres est-il totalement vrai ?

De plus il faut saluer le travail des éditions Milan quand à l'objet livre : c'est beau livre cartonné, mais léger comme une plume ; superbement illustré par des dessins crayonnés en noir et blanc ; et les amateurs seront comblés par le travail impressionnant de D.M. Cornish et son « Explicarium » de la fin : très gros lexique mettant en lumière tous les noms de choses, de monstres... les techniques employées ; calendrier ; croquis de bateaux , d'armements... et des cartes du Demi-Continent bien évidemment.

De la bel ouvrage, un livre dans lequel on rentre progressivement et qui laisse (un bon signe !) une sensation durable, sur lequel on a envie de revenir et surtout dont on attend la suite avec impatience (printemps 2009 chez Milan)

Jean-Luc Clerc

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