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24 avril 2024

Greenwild, tome 1

Un premier tome éblouissant qui nous entraîne dans un monde menacé en écho au nôtre avec la magie de la nature en action. Une vraie réussite ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Bienvenus dans Greenwild, le premier tome d’une trilogie magique et passionnante. Tout commence d’ailleurs étrangement, lors d’une tempête de sable dans laquelle sont prises une mère et sa fille. L’espace d’un instant, Daisy la fille de Leila Thistledown a cru apercevoir un cercle d’orchidées blanches protectrices. 

Daisy a 11 ans et et est la fille d’une journaliste brillante (iranienne d’origine) qui ne tient pas en place et bouge régulièrement de missions en missions, et parfois aussi pour échapper aux organisations ou personnes à qui ses articles ont déplu. Depuis qu’elles sont rentrées à Londres, elles vont le plus possible aux jardins botaniques de Kew, et même un jour Ma confie à Daisy qu’en cas de danger et de problème c’est ici qu’elle devra venir cherche de l’aide. 

Partie enquêter en Amazonie, laissant pour la première fois sa fille chérie dans un pensionnant anglais recommandé par son rédacteur en chef Craven, Ma va disparaître mystérieusement et la course poursuite se mettre en marche. Guidée par le mystérieux presse- papier hérité de son père elle va trouver une porte étrange qui va lui permettre d’échapper à ses poursuivants et surtout d’atterrir brutalement dans un autre monde : Greenwild. A partir de là, cette histoire passionnante va vous happer définitivement vers un ailleurs possible faisant écho à notre monde et à sa nature en difficulté. Chaque page tournée, est un enchantement, avec de nouveaux personnages, et de nouvelles découvertes dans le Maris-des Mauves, l’une des poches de Greenwild où oeuvrent toute une population notamment les Botanistes, utilisant la Magie verte, celle des plantes, des animaux, de la nature dans son ensemble. Pourtant l’heure est grave, recueillie par la commandante des lieux, Daisy n’arrive plus à utiliser les prémices de magie qui parfois surgissaient dans le Pays Gris et surtout le monde merveilleux de Greenwild est désormais menacé par la menace de Botanistes renégats dont l’un d’entre eux notamment, porté disparu veut assouvir sa vengeance et détruire ce monde enchanteur. 

Jardins secrets, créatures étranges, nénubarques, poules saines, arbre-chocolat-au-lait, Chêne Coeur, pissenlume toute une série de plantes, d’animaux, d’objets aux vertus et pouvoirs étranges sont en action. Daisy d’abord regardé d’un mauvais oeil va y trouver des amis, des soutiens inattendus, mais aussi des ennemis retords et surtout peut-être une famille dont elle ignorait tout. 

L’autrice construit dans ce premier tome de sa trilogie, tout un univers menacé par la cupidité de l’homme et son inconséquences vis à vis de la nature, avec des personnages au caractère bien trempé et aux secret multiples. Un monde complexe et enchanteur qui va envouter les lecteurs et leur donner une furieuse envie de lire la suite : la barre est haute. 

 

Jean-Luc 

 

 

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Greenwild, tome 1 

Pari Thomson

Traduit de l’anglais  (Grande Bretagne ) : Thibaud Eliroff

Illustrations : Elisa Paganelli

Editions PKJ, à partir de 8 ans, 8 verrier 2024, 14,90 €

Pallas, tome 2 : sur les flancs de l’Ida

Un tome brillant, puissant, où va nous entrainer Marine Carteron ? La réponse le 1 mai prochain ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Alors qu’Athéna semble avoir perdu la face et ploie l’échine face à Zeus son père, une femme attend, 20 ans avant la chute de Troie au cap Sigée, le retour d’un bateau parti en mission diplomatique. Cette femme vous allez la retrouver tout au long de l’histoire et presque à la fin, avant qu’Athéna ne rencontre une fois encore Prométhée et qu’ils échangent sur l’avenir et leurs complots respectifs. 

Avant cela, Pallas soupire, attend figée, se glisse dans les arbres, voit se qui se trame, devine peu à peu les désirs d’Athéna et suit le destin de ces femmes de la légende en marche, celle d’une ville orgueilleuse qui se croit à l’abri derrière ses murs. Mais Athéna a-t-elle vraiment cédé à la volonté de Zeus ? Au fil des pages, elle tisse patiemment une toile dense, impossible à éviter, provoquant les autres déesses, les poussant à agir selon ses dessins, manipulant les troyens, les grecs, tous jouets de son projet. Athéna ne peut pas rentrer dans Troie, ses murailles lui sont fermées et Pallas est derrière et elle ne l’oublie pas. 

Marine Carteron nous entraine dans un second tome éblouissant, pris aux pièges des rebondissements du récit, le lecteur ne peut plus lâcher les pages qui lui brûlent les doigts. Le récit dont on croit connaître certains aspects, nous surprend, redonne aux femmes leur rôle essentiel sans altérer leur destin terrible, implacable. Plus que jamais les dieux et les déesses semblent maîtres du jeu mais le sont-ils vraiment ? :  Zeus devenu paranoïaque ; Aphrodite et sa volonté de briller toujours plus  ; Héra et sa jalousie maladive ; Prométhée et ses secrets ; Téthis prise au piège de ses propres complots ; Hermès que tout cela amuse follement ; Apollon égoïste et fourbe comme jamais ; Athéna enfin en maîtresse du jeu qui tisse une toile dont on perçoit parfois les reflets changeants comme un mouvement presque imperceptible. Un tome 2 qui nous entraîne implacable vers la guerre, celle qui scellera le destin des Troyens, de ces princes et princesses dont l’ichore coule dans leurs veines brillant, palpitant et mortel pour eux pauvres humains jouets d’un jeu dont les règles leur échappe. Brillant et puissant. A dévorer. 

 

Jean-Luc 

 

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Pallas, tome 2 : sur les flancs de l’Ida 

Marine Carteron

Illustration de couverture : Patrick Connan

Editions du Rouergue Jeunesse, collection Epik, à partir de 13 ans, 1 novembre 2023, 17,50 €

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A venir

 

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Liberté, égalité et toilettes sèches : un roman !

Prendre la clefs des champs et se tromper de direction pour découvrir un autre monde et se confronter à sa propre réalité. Brillant et drôle ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Lorsque le père d’Alix Banville a déboulé, fou de rage dans sa chambre en agitant son bulletin catastrophique de seconde à Louis Legrand, elle était loin de pense que leur vie allait faire une sortie de route pour le moins inattendue. 

Ce ne sont pas les mauvaises notes de leur fille qui vont les faire quitter Paris, mais la phobie d’Antoine Banville le père, qui depuis le COVID et le confinement est devenu totalement paranoïaque à la moindre annonce d’épidémie. C’est décidé, vu ce qu’ils annoncent aux infos, ils partent pour Florac quelques jours. Le problème c’est que rien ne va se passer comme prévu. Le GPS va déconner sous l’orage, ils vont quitter l’autoroute au mauvais endroit et se retrouver à Libertalia une communauté libertaire ; anarchiste ; anticapitaliste et écologiste. Une vraie catastrophe pour papa et peut être maman aussi. Les enfants s’adaptent vite les quelques jours où ils restent bloqués faute d’une cheville foulée. Les parents eux vont suivre des chemins différents. 

Anne Langlois, nous offre ici une petite virée dans un monde hippie avec des habitudes, des us et coutumes tellement différents des nôtres et surtout de la vie bourgeoise et trépidante de cette famille des parisiens perdus en rase campagne. Mais la révolte gronde et l’intransigeance coupante du père qui décidément ne comprend rien va en partie être responsable de la partition de la famille en deux. Le retour sera étonnant. 

On prend un grand plaisir à lire ce roman. On y entre avec curiosité et très vite on est pris dans le flot de l’histoire qui s’accélère avec beaucoup d’humour et un petit côté pince sans rire renvoyant les deux modèles de vie dos à dos avec leurs exagérations et leurs défauts qui font qu’on passe un excellent moment d’abord en les suivant et puis qui donnera aussi à réfléchir au lecteur sur le type de société qu’on aimerait avoir.  Entre un père et certains libertariens un brin caricaturaux mais tellement vrais, ce sont deux mondes aux antipodes qui se télescopent le temps d’une folle virée vers une maison de campagne que tous n’atteindrons pas. L’occasion pour certains dans les deux camps aussi, de faire le point, de réfléchir à sa situation et de se remettre en cause (si on le peut) pour vivre autrement.

C’est intelligent, bien mené et frais. A faire découvrir et partager sans hésiter. 

 

 

Jean-Luc 

 

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Liberté, égalité et toilettes sèches : un roman !  

Anne Langlois 

Editions Nathan jeunesse, 13+, 14 mars 2023, 14,95 €

La joueuse de Cithare, tome 1 : le royaume des trois

La seconde partie est annoncée pour le 16 mai prochain. Retrouvez cette réécriture d'un récit chinois, le Royaume des trois, où les femmes tiennent pour une fois le premier rôle. D'un clic sur le visuel retrouvez la première partie. A suivre donc . ❤️❤️❤️

 

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en prime la magnifique couverture du tome 2 ❤️❤️

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18 avril 2024

Un message de trop : variation graphique autour du poème je vis, je meurs : je me brûle et me noie de Louise Labé

Croiser un regard, faire une rencontre inattendue, se poser plein de question et se laisser glisser vers le premier amour ❤️❤️❤️❤️❤️ Un roman graphique comme on les aime. 

 

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Le deuxième tome de la collection Poéstrip, s’inspire d’un poème de Louise Labé, Sonnets. Un texte fort puissant qui parle d’amour, de vie de mort. Un poème que connaissait bien l’autrice Charlotte Bousquet depuis son adolescence et que l’illustrateur Joseph Kai a découvert et s’est approprié. Charlotte a décidé de créer Maëva une adolescente de seconde timide et complexée qui d’un regard d’un seul est tombée sous le charme de Sanjay, du même niveau, brun ténébreux. Le hasard des mais et des groupes classes vont les faire se rencontrer et se découvrir. Sanjay aime danser, il est doué et il invite Maëva dans l’école de danse de ses parents. A partir de là, d’un baiser échangé, leur vie va basculer qui sait vers une relation longue et passionnée … Un message envoyé sans l’avoir voulu vraiment  quelques heures plus tard, pris dans le quotidien et … à vous de l’imaginer.

Une histoire où l’on sent la passion naissante qui couve gagner peu à peu les protagonistes. Des illustrations en tons de pastels de couleurs douces fluides et des personnages dont les traits crève la page (on a presque envie de dire l’écran). Les tourments des premiers émois mis en mots et en lumière par deux auteurs talentueux. On aime beaucoup. 

 

Jean-Luc 

 

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Un message de trop  : variation graphique autour du  poème je vis, je meurs :
je me brûle et me noie
de Louise Labé par : 

Charlotte Bousquet

Illustrations : Joseph Kai 

Editions Nathan Bande dessinée, 7 mars 2024, 23,95 €

Une histoire illustrée des fantômes

Croyez vous aux fantômes ?  Plongez vous dans ce documentaire riche et passionnant  ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Et si on parlait fantômes ? Vous savez ces drôles de phénomènes souvent représentés comme sur la couverture de ce bel album documentaire recouverts d’un drap blanc.  Il faudra d’abord livre l’introduction absolument passionnante de Philippe Baudoin (traducteur et maître de conférence associé en Sciences de l’information et de la communication à Paris-Saclay). Pour la suite vous allez vous régaler et je vous conseille d’utiliser la table des matières pour piocher dans vous envies, vous laisser porter par votre curiosité : par!ès une riche introduction vous pourrez vous balader chronologiquement entre l’époque prémoderne, le XIXème siècle, le XXème, le milieu du XXème, l’ère postmoderne et le XXIème siècle. 

L’introduction est brillante, tant par le propos que par les illustrations qui accompagnent visuellement l’ensemble et permettent au lecteur de bien comprendre les différents points de vus. Et puis il y a l’enquête sceptique qui va rendre fous ceux qui y croient et rassurer les autres : un fantôme où ça ? Il y surement une explication scientifique. 

Saviez vous que l’une des plus ancienne représentation d’un fantôme se trouve sur une tablette d’argile babylonienne vers  1500 av. JC ? Dans les pages suivantes avec une remise en contexte excellent sur les croyances des civilisations anciennes vous ferez ainsi la connaissance des Hantu ; des Duppies ; de la « Santa Compana » ; de la chasse fantastique … qui amènent dans les sociétés humains à des célébrations saisonnières. Difficile de tout vous raconter ici : les constructions réputées hantées ; les hantises à travers l’histoire ; les démons ; comment conjurer les esprits.

Au XIXème siècle découvrez comment nait le spiritualisme ma médiumnité, le développement de la culture des Yurei au Japon ; et puis se développe toute une industrie et un commerce avec les planches à esprit. Il ne faut pas oublier qu’au XIXème siècle se développent les clubs et sociétés savantes, la photographie qui va tenter de capturer ces phénomènes surnaturels…

Au XXème siècle on va démystifier (enfin tenter avec Houdini par exemple)  le développent des « formes-pensées » , une forme de tourisme se développe avec les ruines hantées ; les chasseurs de fantômes se  multiplient … au fil des pages le nombre d’informations, d’évènements se multiplient. Les médias s’emparent du phénomène au cinéma en littérature … Nous vous laissons découvrir les dernières pages contemporaines avec le maintien de certaines peurs anciennes des résurgences et  des infos passionnantes pour tous les fans à la fin. 

Un travail impressionnant avec des illustrations topissimes qui correspondent bien à l’univers et nous plongent dans des découvertes et surprises de pages en pages. Un travail impressionnant et passionnant. 

 

Jean-Luc 

 

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Une histoire illustrée des fantômes 

Allan Allsuch Boardman

Traduit et préfacé par Philippe Baudoin 

Editions de la Martinière jeunesse, dès 9 ans, 8 mars 2024, 19,90 €

17 avril 2024

Et le ciel se voila de fureur

Très gros coup de coeur pour un roman exceptionnel  ❤️❤️❤️❤️❤️ ... le tome 2 vient de sortir 

 

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Quelle claque ! A l’occasion de la sortie de ce qui devient visiblement une trilogie marquante et indispensable, il faut vous parler de ce tome 1. Lisbeth a 116 ans, lorsqu’une journaliste vient lui rendre visite dans sa maison de retraite. Une jeune journaliste venue en trainant les pieds et qui va rencontrer l’histoire de sa jeune carrière. 

Tout commence par un chariot sur les chemins de l’Ouest, le jour où une roue se brise. A l’intérieur de cet équipage conduit par Hidalgo, il y a Abigaël et Lisbeth quatre ans, jumelles qui sait ? ; Samantha, six ans ; Ellen, huit ans et Maureen 10 ans, une drôle de sororité bercée le soir au coin du feu par les histoires de leur papa. 

Pourtant, les routes de l’ouest américain à la fin du XIXème siècle sont tout sauf sûres et paisibles pour des enfants notamment. Le danger rôde et va bientôt les rattraper, envoyé par ceux qui veulent faire table rase et éliminer le jeune garçon caché au fond du chariot. 

Cette famille de bric et de broc construite au fil des rencontres par cet homme étrange qui se fait appeler Hidalgo, venu de France avec un lourd passé, va nous entraîner dans une aventure humaine extraordinaire. 

Il faut parfois un tout petit déclic pour réveiller la mémoire de quelqu’un qui semble endormi et loin de tout. C’est la rencontre et les premières questions de la journaliste qui vont libérer les vannes de la mémoire de celle qui se fait appeler Lisbeth. 

Taï-Marc Le Thanh  est un écrivain hors pair, ses mots semblent glisser sur le papier si facilement, ses textes sont riches et inventifs et vous ne pouvez que sombrer face à ce nouveau récit. Une écriture riche puissante, presque cinématographique par moment dont chaque mot et description des paysages, décors et personnages imprime la rétine et semble en même temps nous projeter leur image en temps réel. Les carnets d’illustrations qui émaillent le récit ajoutent encore à ce sentiment d’être monté dans le chariot avec eux et de poursuivre leurs aventures. Des personnages complexes, des enfants perdus recueillis (on pense très fort à Jonah notre première rencontre avec l’auteur), un amour inconditionnel de l’éducation forte puissante, un monde en plein essor, violent, turbulent qui laisse peu de chances aux plus faibles, c’est un peu tout cela que nous offre Taï-Marc Le Thanh.  Cette histoire ne se raconte pas, elle se dévore comme le feu qui habite ses personnages entre volonté de vivre fort à tout prix et la vengeance qui se glisse comme un poison lent et violent dans les veines de ses héros. Un roman puissant, particulièrement bien écrit, qui vous laissera frissonnant, avec la chair de poule quelques 369 pages plus loin qui sont passées (faites nous confiance) à la vitesse de la lumière. Absolument fabuleux, absolument indispensable. Foncez. 

 

Jean-Luc 

 

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Et le ciel se voila de fureur  

Taï-Marc Le Thanh

Editions l’école de loisirs, M+, 12 janvier 2022, 16,60 €

 

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Mangaka, tome 2

Asuka nous embarque dès les premières lignes pour nous livrer une terrible vérité ❤️❤️❤️❤️❤️
 ... Retrouvez
le tome 1 

 

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Un tome 2 qui commence comme s’est terminé le premier dans l’adrénaline et la violence, le vampire, l’arachne comme l’a nommé Asuka est en pleine ascension, elle doit trouver une solution pour sauver sa vie. Alors elle saisit son Teiko et la réalité se tord et se transforme… courir toujours plus vite et revenir à la vie. 

Le lendemain c’est son dessin qui fait la une du journal du lycée tout le monde aime. La vie du lycée peut-elle reprendre normalement, entre les intrigues, les amitiés trahies, les battements de cœur. Et puis il y a ce grand frère source d’inspiration, havre de calme et protection aussi parfois face à cette petite soeur qui devient de plus en plus insaisissable. Et là, grâce à lui elle saisit ce dont elle avait besoin pour le concours : ainsi va naître Locus, un détective. 

Dans ce second volume mené tambour battant, Thibault Vermot ouvre les vannes de son récit et nous propulse entre fantastique et réalité, vie quotidienne somme toute banale (même si vue d’occident le quotidien de ces jeunes japonais semble étonnant) et récit en construction, dont le scénario se construit sous nos yeux. Les pages glissent, se tournent et nous emporte vers la révélation soupçonnée dans le tome 1, glaçante, terrifiante aussi. Une lecture coup de poing à vivre sans hésiter en attendant la suite qui arrive très vite. 

 

Jean-Luc 

Mangaka, tome 2 

Thibault Vermot

Editions Casterman jeunesse, 6 mars 2024, 12,90 €

 

 

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15 avril 2024

Salicornia, Livre I : l’ordre du Vampire

Rappel : Un premier tome éblouissant, tout l'art et la maîtrise du récit de Fabien Clavel en très grande forme.
A lire ❤️❤️❤️❤️❤️ Le tome 2 est annoncé pour le 25 avril prochain 

 

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Deux mondes : le notre et l’Autre-Monde celui des peuples et créatures différentes et puissantes. Deux mondes qui ont des portes de communication entre elles, les cairns qu’utilisent les créatures fantastiques de l’Autre-Monde pour venir dans le notre et s’y réfugier, surtout depuis que la menace de la Terreur Blême et d’une nouvelle guerre se profile.

Un vampire chef d’un des mondes, le prince Bathory qui recrute une nouvelle troupe  et s’adresse d’abord à son général retraité Soichiro dit Oni. Il l’envoie à Paris  surveiller les mouvements entre les deux mondes. Là il va former une équipe. Imane la vampire fraichement transformée, qui erre dans le quartier latin à la recherche d’une pension dont lui a parlé une ancienne amante et qu’elle finit par trouver par hasard, entre le 36 et le 38 du boulevard Saint-Michel, l’impasse des Salicornes et va trouver la pension du même nom, dans un sale état. Wojteka, hobgobeline de son état qui va intégrer la troupe et faire des miracles en terme de réparation. Dans cette pension, ils vont aussi trouver certaines portes qui auraient du rester fermées et qui vont les mangées à la Crypto-bibliothèque, un vrai dédale, surveillée et entretenue par un Anagoste, gardien depuis 100 ans : Raguel. La troupe s’enrichit peu à peu avec une elfe sombre (Oddi) et va devoir affronter de multiples dangers. Le prince Bathory, en effet, ne semble pas être un patron totalement fiable et n’hésitera pas à sacrifier ses troupes si ses intérêts le nécessitent. Aussi lorsqu’ils vont devoir infiltrer l’université d’Avalon qui bénéficie d’un statut inter territorial permettant aux créatures des six territoires de se former, les choses vont brutalement se compliquer. Cette première missions d’observation en cache une autre qui serait de récupérer un tableau de Caspar Friedrich.

Fabien Clavel nous offre ici un premier tome électrique et passionnant. Il crée de multiples univers avec des personnages complexes aux vies bousculées et aux secrets qui parfois remontent à la surface. Un monde d’une richesse incroyable où les intrigues s’imbriquent peu à peu. Le roman monte en puissance et le lecteur comme fasciné se laisse emporter au rythme puissance des histoires, des nouveaux personnages qui émergent. Un premier tome haletant, emplie de références et de sous textes posant au lecteur,  en même temps qu’il suit l’intrigue, de multiples interrogations et faisant ainsi vibrer l’intérêt qu’il porte au récit. C’est puissant, extrêmement bien construit et totalement addictif. On va attendre la suite avec grande impatience.

 

Jean-Luc

 

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Salicornia, Livre I : l’ordre du Vampire

Fabien Clavel

Illustrations intérieures et de couverture : Jessica Heran

Editions Gulf stream, 7 septembre 2023, 20 €

09 avril 2024

Frère Wulf, tomes 1,2,3,4

Retrouvez l'univers de l'Epouvanteur avec les quatre tomes de la série  ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Dès les premiers lignes de frère Wulf, on retrouve l'ambiance, les situations infernales, les menaces de créatures terrifiantes, les humains bien frêles créatures face à ces démons. Dans le tome 1 frère Wulf va demander de l'aide à l'Epouvanteur parce que celui avec qui il travaillait a disparu brutalement. Dans le tome 2 Frère Wulf toujours au service de l'Epouvanteur Johnson va devoir affronter une situation infernale et affronter une vérité plus que dérangeante. Dans le tome 3, Wulf et Tilda et Tom et Alice agissent chacun de leur côté est parfois les recherches amènent à de drôles de rencontres issues du passé. Pour le tome 4, qui vient de paraître nous vous laissons découvrir l'histoire. 

Ce qui est certain c'est que ces histoires de Frère Wulf nous plongent dans cet univers que nous avons tant aimé avec la série de l'Epouvanteur. Les personnages fouillés, les créatures de l'Obscur toujours aussi surprenantes et les lieux, les intrigues, tout fonctionne toujours et on suit le coeur battant en sursautant quand quelque chose craque dans la maison. Absolument addictif et indispensable ... clic ! 

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Les Whisperwicks : le labyrinthe sans fin

Une nouveauté comme on les aime ! Brillante, tortueuse, inventive et folle ! Entre désespoir et bonheur. Un livre à dévorer pour se laisser emporter ❤️❤️❤️❤️❤️

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« La faiseuse d’Ecko viendra à chaque naissance. Elle emportera le nouveau-né dans une autre pièce ; personne d’autre, pas même un parent, n’aura le droit d’être présent… »

 

Tout commence par une fissure dans le mur, d’environ trente centimètres de long. Edwid Cotton qui la trouve à son réveil, a un drôle de sentiment, d’autant qu’un souffle glacé s’en échappait, charriant avec une odeur de poussière. Le pire ? Oui oui, il y a pire … il avait le sentiment étrange et désagréable d’entendre un faible murmure … bon au réveil on se dit qu’on est mal réveillé et que notre imagination nous joue des tours, et pourtant ! 

Malgré les tentatives pour ignorer la fissure et les voix, tout ne se passa pas comme prévu car les voix piégées dans les murs de Dedaleum commencèrent à parler. Le mystère s’épaissit quand il appris que celui qui avait enfermé le voix n’était autre que Olgred Wicker l’auteur à succès de la série Jamina Clues, un véritable imposteur selon les voix. Mais peut-on faire confiance à une voix sortie d’une fissure d’un mur ? 

Et tout a basculé … bienvenus dans le monde de Dedaleum. C’est là que Benjamiah Creek va être embarqué par une mystérieuse poupée, un Ecko qu’il ne comprend pas, dont il ne comprend pas la provenance, lui aveuglé par la mésentente entre ses parents. Une porte qui s’ouvre et une autre cave, mais la porte s’est refermée et c’est Dedaleum. Ce monde est fabuleux vous y rencontrerez des habitants particuliers, les Pendus condamnés autrefois par la cruauté des Magi à servir de police pour l’éternité, les seuls à pouvoir se repérer dans ce monde. Car dans Dedaleum, véritable labyrinthe comme son nom l’indique, il est compliqué de ne pas se perdre, aussi les habitants tentent de ne pas trop s’éloigner de leurs rues pour retrouver leur maison. D’aucuns se perdent et on ne compte plus le nombre d’orphelins. 

Benjamiah est alors embarqué dans un tourbillon de découvertes, de sentiments contradictoires, de la panique qui s’empare de lui dans ce monde où tout le monde est habité comme au XIXème siècle… De loin en loin ce sont les librairies qui leur serviront de point de repère, de refuge, dans sa nouvelle maison d’adoption, des liens, des parallèles étranges et mouvants entre les deux mondes. Dans ce monde où les yeux et leur couleur ont une valeur inestimable, il faut se méfier de tout le monde et savoir rester discret. Mais Benjamiah a décidé de venir en aide à ceux qui l’ont protégé alors avec Elizabella il part à la recherche d’Edwid perdu dans ce monde étrange. Les dangers guettent à chaque pas de porte, les entrées de chapitre qui commencent toutes par une citation d’une brève histoire de Dedaleum  écrite par l’archidoyen Collum Filledeloup, ouvrent autant de portes aux lecteurs sur ce monde, les puissances qui l’ont habité, ses habitudes, ses dangers. Pour retrouver Edwid, il faut mettre la main sur quatre Whisperwicks éparpillées avec soin avec chacune un message formant un secret terrible. Chaque chapitre est désormais riche en émotions, en aventures fantastiques, en dangers étonnants. 

Ce roman est une véritable dédale dans lequel les lecteurs vont adorer se perdre et se retrouver en suivant le fil d’Ariane. Des enfants perdus parfois dans leur vie qui vont vivre des aventures extraordinaires, affronter mille et un danger, dans un monde mouvant à l’histoire plus que passionnante. 

Un beau livre en version brochée à la couverture attractive et aux rabats soignés, les entrées de chapitre sont particulièrement soignées avec des liserés en noir et blanc soignés et beaux. 

On adore les fils tissés par l’auteur, les pistes multiples qu’il nous offre et la richesse du monde qu’il dévoile peu à peu devant nous. Un premier tome (il y aura probablement d’autres aventures) qui peut se lire d’une traite et dont l’histoire principale, elle se termine avec ce livre, totalement addictif, riche, sombre et pétillant. On adore 

 

Jean-Luc  

 

 

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Les Whisperwicks : le labyrinthe sans fin  

Jordan Lees

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Juliette Lê 

Editions Auzou, 5 avril 2024,  16,95 €, relié : 24,95 €

 

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LightLark : la saga Lightlark Livre I

Puissant et envoutant, un Livre I à découvrir rapidement, la suite arrive le 18 avril prochain. Foncez c'est brillant ! ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Lorsque vous ferez la connaissance d’Isla Calys, elle sera en pleine transgression en utilisant sa baguette astrale, un artefact qui lui permet de courir des distances folles en une poignée de secondes. 

La jeune femme est une héritière, celle du clan des Sauvages dans un monde victime d’une terrible malédiction.  Les six royaumes (Sauvage / Stellaire  / Sélénite / Azuréen / Solarien / Nocturne) ont en effet été victimes d’un drame absolu qui les a séparés, a provoqué la fuite de la majorité d’entre eux loin du Lightlark et tous ont été frappés d’une malédiction qui a transformé leurs forces en poison. Pour Isla et les siens : tuer ceux dont ils tombent amoureux et ne plus s’alimenter que de coeurs humains. 

La reine des Sauvages s’apprête à participer au Centenal, compétition de cents jours sur un archipel condamné à n’apparaître qu’une fois tous les cent ans, qui permettrait de briser les malédictions qui accablent les six royaumes et pour le vainqueur d’acquérir des pouvoirs sans égal. Mais Isla surentrainée, part avec un terrible secret et peu d’alliés : elle est bien une héritière mais sa mère en refusant de tuer celui qu’elle aimait semble ne lui avoir transmis aucun pouvoir. Son entrainement guerrier suffira-il à affronter les ambitions et le désespoirs des souverains des autres royaumes acculés à trouver une solution, tant ils s’affaiblissent et disparaissent peu à peu ? Sur place Isla va rencontrer Azul roi des Azuréens au coeur brisé ; Céleste reine des Stellaires, sa seule alliée qu’elle connait grâce à ses voyages interdits  ; Cléo reine des Sélénites qui va d’emblée s’avérer une redoutable et hostile adversaire ; Grim roi des Nocturnes, personnage troublant ; et Oro roi des Solariens et Haut Roi de Lightlark. 

Le récit se met peu à peu en place, centré dans un premier temps sur l’organisation progressive de la compétition, ses règles, ses premières épreuves avec en parallèle la quête des deux amies qui en secret tentent de trouver un brise-lien qui les libéreraient elles et leurs peuples de la malédiction. C’est une lutte à mort mais avec des règles : interdiction de tuer un souverain avant le 51ème jour.  Lorsqu’au 25ème jour le Haut Roi solarien la choisit (à son grand désespoir) comme partenaire, l’histoire s’accélère brutalement et nous entraîne dans un tourbillon duquel il sera impossible de sortir avant les dernières lignes annonciatrices de la suite. 

L’autrice a construit un univers d’une incroyable richesse. Une fois le cadre de son histoire installé, elle accélère et entraîne son lecteur dans des chapitres courts et nerveux, particulièrement denses, dévoilant peu à peu des secrets bien gardés depuis si longtemps. L’héroïne principale et ceux qui gravitent autour sont particulièrement bien construits et complexes. L’histoire se dévoile peu à peu en étant pourtant pleine de surprise et de rebondissements, chausses trapes et trahison.  

C’est assez impressionnant la façon dont le récit complexe est construit. Le monde qui se dévoile sous nos yeux, est complexe, riche, merveilleux et inquiétant. Pris au piège, le lecteur, une fois lancé ne peut qu’aller au terme de l’histoire à bout de souffle, totalement pris. Une lecture addictive à savourer et découvrir absolument d’autant qu’il ne vous faudra pas attendre très longtemps pour découvrir la suite du destin d’Isla qui est annoncé pour le 18 avril 2024 prochain. 

Puissant et envoutant ! 

 

Jean-Luc 

 

 

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LightLark : la saga Lightlark Livre I  

Alex Aster

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Céline Morzelle, et Sarah Dali

Illustrations : Lust-Byte

Editions Lumen, 23 mars 2023,  17 €

08 avril 2024

Paris à travers les âges : le guide de voyage

Vous aimez voyager, rêver, vous projeter dans le temps ? Ce nouveau guide de voyage à travers les pages est pour vous. Formidable réussite ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Où l’on retrouve un nouveau guide de voyage des éditions de la Martinière jeunesse. Nous avions beaucoup aimé le premier qui nous avait entraîné au fil des civilisations antiques. 

 

Cette fois c’est Paris à travers les âges qui va nous faire voyager. Il y a un côté très ludique dans l’organisation du guide, comme pour le Paris des origines, la Lutèce des Parisii. Où et quand y aller, que prévoir, que visiter à l’intérieur et à l’extérieur, quelles activités à partager avec les locaux, où dormir… un vrai guide comme pour aujourd’hui avec en prime les évènements à ne pas rater. La période suivante au Moyen Age s’adresse aux étudiants tout particulièrement avec les bons plans, les études, les courses… mais aussi les périodes à éviter pour cause de Peste noire par exemple. Ainsi en neuf parties d’une extrême diversité et richesse, on traverse les âges avec à chaque fois une alerte voyageur-euse bienvenue alertant sur ce qu’il ne faut absolument pas faire. On aime beaucoup la dernière partie également qui nous projette dans le futur avec deux options : perdu (la ville a succombé aux épidémies, catastrophes naturelles, guerres et est sous contrôle d’une dictature, sa population a fondu comme neige au soleil : difficile) et gagné (la ville a continué sa croissance, a su prendre les virages technologiques et sociaux nécessaires pour progresser et être encore et toujours une ville rayonnante et inspirante au niveau mondial : impressionnant). 

 

Un documentaire ludique, impressionnant par sa forme allongée, ses illustrations et son graphisme parfait (chapeau bas), son contenu qui nous fait voyager et apprendre, voyager et découvrir et sa capacité à nous projeter dans le passé comme vers le future. Absolument formidable à découvrir et offrir et mettre dans toutes les bonnes bibliothèques. 

 

Jean-Luc 

 

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Paris à travers les âges : le guide de voyage 

Yohan Dubigeon : Jean-Baptiste Dutoya 

Illustrations : Lou Rihn

Editions de la Martinière jeunesse, dès 9 ans, 5 janvier 2024, 14,90 €

 

01 avril 2024

Sous les étoiles de Bloomstone Manor

Cette semaine découvrez la jeunesse et les secrets de Nathanaël Stone. Et profitez en si vous êtes en retard pour dévorer la première aventure les concernant ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Quel bonheur que ce roman, frais, intelligent, profond et brillantissime. Faire la connaissance d’Agathe Langlay cette jeune anglaise dont les parents rêvent d’un beau mariage mais qui dès le chapitre introductif vous fera éclater de rire.

Ses parents retirés dans la campagne proche de Londres pensent bien faire lorsqu’ils acceptent une invitation à Bloomstone Manor chez Lord Stone. Et pourtant aux yeux du père d’Agathe cela va être le début de la catastrophe, enfin la confirmation que sa fille est irrécupérable. La jeune femme va charmer par son esprit Stone qui va lui donner une chance fantastique cette de participer au concours de Sciences naturelles organisées par la Royal Society. Elle,  une femme va s’inscrire sans dévoiler son genre, malgré les protestations véhémentes de son père et du pire ennemi de Lord Stone.

Bloomstone Manor c’est le fantasme absolu de nous autres français sur la demeure anglais parfaite où il fait bon vivre. Il y règne une ambiance très particulière, vous le verrez, et les intrigues, les aventures qui vont s’y tisser son absolument fantastiques.

Les personnages aussi, le maître des lieux et son secret inavouable pour la société anglaise de l’époque ; la jeune héroïne ;  les domestiques (Miss Davies la gouvernante qui a permis à Agathe de s’instruire en cachette) et tous ceux de Bloomstone Manor ; les amis de Stone (hommes et femmes) ; le bel Adrian et toute une galerie de personnages secondaires particulièrement bien croqués.

Les intrigues et l’histoire portent sur l’émancipation des femmes dans cette Angleterre de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, sur la science et l’astrophysique (pas de panique, même un néophyte s’y retrouve), le poids des conventions dans une société hypocrite et faites pour les hommes et bien évidemment d’Amour.

Ce roman est un enchantement de la première à la dernière page qu’il faut savourer sans hésiter cet été et offrir et acheter pour la rentrée dans les bibliothèques et CDI.
Fantastique lecture dont on sort fort et heureux.

 

Jean-Luc

 

 

 

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Sous les étoiles de Bloomstone Manor

Mary Orchard

Design graphique et illustration © Djohr

Editions Casterman jeunesse, dès 13 ans, 1 février 2023, 16,90 €

 

 

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31 mars 2024

Grande échappée : variation graphique autour du poème, la Panthère de Rainer Maria Rilke

Absolument indispensable ! Une réussite totale : bravo !  ❤️❤️❤️❤️❤️ Le Second tome de la collection vient juste de paraître on vous en reparle très vite.

 

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Grande Échappée est le premier titre d’une nouvelle collection qui a pour ambition de relier poésie et roman graphique : Poéstrip. C’est à Bérangère Delaporte que revient le redoutable privilège d’ouvrir le bal et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une vraie réussite. Ce premier titre s’inspire librement de la Panthère de Raine Maria Rilke.

Un couple et leurs deux enfants en visite admirent une panthère. Le petit frère s’enthousiasme, sa soeur adolescente ses révolte et son père lui explique alors que les barreaux la protège du monde extérieur.

Nous venons de faire notre entrée sur la pointe des pieds dans la vie de ce couple qui en apparence est uni et heureux avec ses deux enfants. C’est la demande de la grande qui veut intégrer une école de danse et donc partir qui va mettre le feu aux poudres et faire éclater la bulle d’apparences. Au fil des pages, les vignettes et les couleurs permettent de comprendre la montée en puissance d’un mal être qui s’est ancré au plus profond du couple, elle la mère sous la coupe et l’influence de lui le père qui au nom du bien être et de la protection s’est érigé en maître tout puissant et est devenu maltraitant, véritable pervers harceleur qui sait comme personne rabaisser son épouse, l’écraser sous ses décisions et pense ainsi pouvoir aussi contrôler ses enfants et sa fille. La révolte de Louise va permettre à sa mère de rependre le contrôle de sa vie et de s’opposer à son père devenu toxique. Les formes changent, le jeu du noir et blanc et du jaune comme seules couleurs entraînent le lecteur dans un univers particulier. Les personnages et notamment le père se transformant en panthère ou en une forme proche, la colère et la violence caricaturant les traits du père quand il est prêt d’exploser et de poser problème. La panthère du poème devient à la fois une forme fluide et puissante capable de résistance et de révolte et en miroir un animal dangereux qui sait attendre son heure pour frapper. C’est une véritable claque que ce roman graphique qui nous embarque dans un univers aux traits nerveux et puissants, dopés par les choix de couleurs et par le thème. Le poème de Rilke qu’on retrouve dans les dernières pages en allemand et en français est superbement mis en page et permet l’évocation de l’emprisonnement qui n’est pas uniquement celui des barreaux, de la violence verbale et psychologique et de l’emprise. Une réussite totale : bravo !

 

Jean-Luc

 

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Grande échappée  : variation graphique autour  du poème, la Panthère de Rainer Maria Rilke

Bérengère Delaporte

Editions Nathan bande dessinée, 7 septembre 2023, 23,95 €

25 mars 2024

Le Club du Calmar Géant, tome 1

Le 4 avril prochain sort le tome 3 en grand format et le tome 2 en folio junior. Lire Alex Bell c'est l'assurance d'un voyage extraordinaire : totalement indispensable ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Après les trois premiers tomes de la série le club de l’Ours Polaire, voici venu le temps de fréquenter (enfin il va falloir vous dépêcher pour en profiter) celui du Calmar Géant, club situé  au milieu de la mer Bleue Gélatineuse, sur l’île des Tortues. La héroïne de la  saga  est de nouveau une jeune fille (et ça on aime beaucoup) : Ursula. Son père  Harry Théodore  Williams est mort lors d’une expédition  quatre années  plut tôt . Sa mère  tout le monde  la croit morte mais elle lui rend  visite à chacun de ses anniversaires, et  cela fait partie de son secret, comme sa mèche bleue en  fait car Ursula est une sirène. Enfin à moitié  sirène, c’est son plus grand secret, personne au club ne le sait. D’autant que le club les considère   comme les ennemis héréditaires,  responsables de la disparition de  nombreux explorateurs  (accusations sans preuves aucunes). Elle  fait partie  des ingénieurs sous  la protection de Jonah Briggs son  vieux mentor dit  Vieux Joe qui vous le verrez en sait bien plus sur sa protégée qu’il ne veut bien le laisser paraître. On retrouve avec plaisir dans le premier  tiers du roman, cette ambiance agitée, avec des explorateurs surs d’eux, des règles hors d’âge  et toute une série de petites merveilles que  vous prendrez plaisir à découvrir. On peut bien évidemment lire  cette nouvelle  série sans avoir découvert la précédente, mais  se serait dommage quand même car beaucoup de choses y renvoient et permettent de faire le lien avec Stella Floccus Pearl grâce à qui les  autres  clubs acceptent désormais les femmes mais pas le Le Club du Calmar Géant  qui s’obstine à leur en refuser l’accès. Mais aussi  et surtout Scarlett  Sauvage de la  mystérieuse Société de l’Atlas  Fantôme  qui  est bien décidée à obtenir sa revanche.  Au  moment  où le Club du Calmar Géant  refuse de prendre partie   dans la lutte contre la Collectionneuse, elle va leur faire payer cher en les capturant dans une boule à neige. C’est  à ce moment que l’aventure accélère le  mouvement et que Ursula, Jay et Jenny  les jumeaux et Max l’inventeur de génie vont entrer en piste à bord du Poisson-Globe sous-marin qui  va les  entraîner  dans des aventures folles : des spécimens de fée  marine ; une  chorale  de concombres  chantants ; une conque  qui sert de courrier aquatique : l’aménagement de la grotte sous-marine    Ursula   et sa mère  se retrouvent avec des livres  magiques qui repoussent  l’eau de leurs pages et tout comme les meubles ne s’abîment pas  sous l’eau ; l’île des fées Girafes désertée par ses  habitantes ; l’île de Gilly qui va  vous  révéler son terrible secret ; la rencontre avec  une méduse géante  ; un hôtel fabuleux ;  des glaces magiques et délicieuses ; leur volonté  de sauver de sa boule à neige la cité de Pacifia avec sa merveilleuse bibliothèque et comme à l’habitude avec les romans  d’Alex Bell  une multitudes  de créatures, de détails, de  magie  et de surprises  en tout  genre. C’est formidable de retrouver cet univers, on s’y sent comme chez soit immédiatement et pourtant on arrive encore à  être émerveillé et à avoir  des surprises. Car tout n’est  pas si rose et paisible qu’il le semble dans  ces aventures, des risques, des disparitions,  des dangers,  des situations catastrophiques qui changent le cour de l’histoire  s’enchaînent. Un univers  foisonnant, des alliances, une amitié formidable entre  les jeunes  héros,  qui de nouveau raviront les fans et les nouveaux lecteurs. C’est  excellent et c’est à dévorer d’autant plus  que le tome 2 vient de sortir et qu’il est grand temps de partir à la rescousse de Jada, la petite  soeur de Max. 

 

Jean-Luc 

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11 mars 2024

Une fille en or

A l'occasion des jeux olympiques de Paris  si on revenait aux origines, lorsque les femmes firent leur première apparition dans les épreuves et devinrent des étoiles ! Découvrez le destin de Betty Robinson qui va marque l'histoire des jeux ! ❤️❤️❤️❤️ Il ressort cette semaine : profitez en 

 

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A partir d’une histoire vraie, Philipp Nessman nous entraine dans le vie de Betty Robinson cette jeune américaine décelée par son prof alors qu’elle pique une pointe pour attraper son train qui lui démarre sous le nez. Nous sommes au tournant du XXème siècle et à l’apparition des jeux olympiques. Pourtant alors que la guerre va menacer les derniers jeux de 1936 si symboliques, d’autres enjeux fondamentaux sont aussi en action. Les femmes, leur place dans la société, leur éducation, la vision qu’on les garçons de leur âges (leurs futures compagnons de route) de ces jeunes femmes.

Betty est née dans une famille d’immigrés irlandais, une bonne éducation, la petite dernière de la fratrie (deux soeurs plus grandes et déjà mariées) est douée pour tout ce qu’elle touche. Pourtant un jour alors qu’elle va rater son train, elle court et sa vie va basculer. Elle fera partie de ces premières femmes qui feront de l’athlétisme et deviendra championne olympique.

L’histoire de cette vie romancée par Philipp Nessmann est bluffante et impossible à lâcher. Elle montre les ouvertures d’une société, ceux qui lui ont donné sa chance, sa volonté de fer contre vents et marées et contre les accidents de la vie, la puissance de l’éducation et du respect de ses deux parents formidables qui (même s’ils ont souvent peur pour leur fille qui ne suit pas une voie classique) seront toujours à ses côtés…

Le roman dresse le portrait d’une société en évolution, les premiers jeux ouverts enfin aux femmes, la crise de 1929, (les champions américains qui se sont sélectionnés pour les jeux de 1936 devront pour certain payer leur voyage). Partout au fil de l’avancée de l’histoire l’auteur sait recréer l’ambiance de l'immeuble où vit la famille Robinson, de la confrontation entre Betty et les garçons lors d’entrainements de plus en plus hostiles, des stades surchauffés, des rues rendues laides et désespérées par la crise, de la claque monstrueuse reçu par Hitler et ses sbires lorsqu’un noir américain rafle des médailles à la barbe de ses athlètes aryens. Tout y est. Dès la première page qui nous fait prendre un peu d’avance sur l’histoire on sait qu’on va aimer Betty, respirer avec elle, courir, aimer et vivre. Un portrait d’une jeune athlète flamboyante, belle et solaire qu’on accompagne avec bonheur de la première à la dernière page.

Ce roman qui illustre le combat des femmes pour l’égalité dans le sport et dans la vie quotidienne aussi, est magistral. Sans fioritures, il sait recréer tout un monde disparu, mettre le doigt là où cela fait mal, mais sans moralisation excessive. Tout est en place, tout fonctionne comme si Nessmann avait assisté à tout cela et nous permettait d’en devenir les spectateurs.

Un roman magnifique sur une jeune femme forte et formidable qui est devenue l’une des premières championne olympique de l’histoire.

A signaler la sublime couverture due à François Roca, elle parle d’elle même.

 

Jean-Luc

 

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Une fille en or

Philipp Nessmann

Illustration de couverture  : François Roca

Editions Flammarion jeunesse, 9 juin 2021, 13,9 €

06 mars 2024

Mangaka tome 1

le tome 2 arrive ... Une histoire comme celle la, ne se raconte pas :
il faut lire cette nouvelle série de
Thibault Vermot ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Avant tout Tchernobyl, la tentative de sauvetage, la douleur, le ridicule des tenus des sauveteurs… 

Puis  Asuka, son nom qui s’écrit différemment en japonais et qui change de sens à chaque fois. Asuka qui voit dans le quotidien autant d’amorces d’histoires merveilleuses et les dessine. Elle a su très tôt qu’elle dessinerait des manga. 

Tchernobyl donc puis la famille Veda en vacances à 800 kilomètres d’Osaka au nord de Fukushima, bien après… 

Asuka, ses parents cadres dans un hôpital et son grand frère Sozuke qui lorsqu’elle lui demande si le lycée c’est difficile lui répond : cela dépend des choix que tu fais. 

Une dernière balade dans la campagne, une grotte, un sac, une poupée, le temps qui file, l’angoisse des parents, la soufflante de sa vie ou presque et le retour vers la vie quotidienne, le train qui file et si vite après l’entrée au lycée. 

Asuka a aussi ou avait une meilleure amie Hina avec qui elle devait écrire un manga de trente ou quarante tomes mais qui visiblement a passé l’été à changer, grandir et devenir une autre qui s’éloigne peu à peu de son amie. 

Commence alors une vie étonnante, violente par bien des aspects dans son lycée… Ses parents travaillent beaucoup mais sont quand même très attentifs et son père qui a bien compris que cette rentrée était difficile pour sa fille l’a inscrite à un concours prestigieux de Shonen  Jump. Alors comme dit Sozuke, il faut choisir, foncer, accepter le concours ou toujours renoncer. 

Ce premier tome de Mangaka est étonnant, il nous entraîne dans les rêves et la vie de cette désormais jeune lycéenne, pleine de talents et d’avenir. Une vie solitaire souvent, pour celle qui va devoir apprendre les codes, à se défendre tout en restant elle même. Des rencontres aussi, inquiétantes, étonnantes. Thibault  Vermot  nous invite dans univers à la fois familier, terriblement dépaysant comme peut l’être le Japon pour nous occidentaux et terrifiant aussi en invitant une part de fantastique et d’effroi dans le récit. Un premier tome qui montre très vite en puissance et qui vous rend accro avant d’avoir pu vous en rendre compte. Foncez pour découvrir le premier récit de cette série en quatre tomes dont le tome 2 vient de sortir. 

 

Jean-Luc

 

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Mangaka, tome 1 

Thibault Vermot

Illustrations : Marie Desnoyer 

Editions Casterman jeunesse, 3 janvier 2024, 12,90 €

 

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01 mars 2024

L'année de grâce

A lire et relire pendant les vacances. Un roman puissant ! Lumineux malgré la noirceur, dont on sort exsangue et grandi surement ! Magnifique ! Coup de coeur des libraires et des lutins ! ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

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« Celles qui survivront ne sont plus jamais les mêmes » : c’est avec cet exergue sur la couverture que peut s’ouvrir ce roman. C’est une véritable claque que ce livre. On dit souvent qu’il est impossible de lâcher un roman, mais il y a différents niveaux de prise au piège et celui là est très certainement d’un niveau rarement atteint. Dès les premières lignes, on sent que quelque chose va bouger, que quel chose va nous déranger, nous emmener ailleurs. Dès les premiers chapitres, une petite voix vous tient éveillée et vous interdit d’aller ailleurs, de dormir avant d’avoir bu la coupe jusqu’à la lie. Car c’est bien de cela qu’il s’agit avec Tierney et ses soeurs d’âge, celui de l’âge de grâce (quel horrible expression pour une année qui est tout sauf cela) , le lecteur est embarqué dans un tourbillon d’émotion, de révolte. Très vite l’envie d’hurler, de se débattre avec l’héroïne de lui crier de fuir vous prends aux tripes. Fuir, oui mais pour aller où, avec qui, avec quelles conséquences ?

Car tout dans ce roman puissant et violent hurle contre la condition des femmes, mais aussi celle des hommes de cette société qui pensent que les femmes doivent subir cette monstruosité que doit être l’année de grâce. Mais regardez aussi ce qu’elle inflige à une bonne partie de ses hommes.. est-ce vraiment enviable ? Une société monstrueuse, figée sur ses certitudes, construite sur la violence, le refoulement, la haine, d’où émergent quelques êtres lumineux et différents en partie, comme par miracle.

Une société qui prend au piège de la pensée, celle qu’on doit avoir, celle qui dicte la bonne morale, celle de la bonne conduite. Mais quelle conduite ? Qui sont ces femmes et ces hommes frustrés qui n’hésitent pas à envoyer leurs enfants vers une mort quasi certaine ? Car ne vous y trompez pas, si certaines reviennent de l’année de grâce, leur état psychologique est tel que la mort peu parfois paraître préférable.

Ce roman coup de poing décrit une société dans laquelle certains hommes dominent et dictent la bonne parole, la bonne conduite. Une société dans laquelle, des femmes, des mères, complices, brisées par l’année de grâce en partie et la pression sociale, l’éducation avec des oeillères.. dictent à leurs filles ce qu’elles doivent être, des mères, des femmes soumises et obéissantes, des mères de fils de préférence, celles qui ne risquent pas d’être rejetées en dehors de la communauté. Un monde construit sur la contrainte, physique, morale, intellectuelle. Un monde construit sur la rumeur, les braconniers, ceux de l’extérieur, le danger imaginé pour terrifier et garder sous la terreur ceux du dedans. Monde dans lequel la sexualité notamment cachée, bridée, ouvre la porte à tous les excès et les dérives possibles. Un monde dans lequel les femmes, les filles bien évidemment sont sacrifiées de la manière la plus rude. Mais un monde dans lequel une partie des hommes eux mêmes ne sont pas épargnés. Un monde qui engendre la violence en continu, par la rancoeur, la vengeance, la jalousie… qui laisse les sentiments les plus mesquins prendre le dessus. Et pourtant il y a elle, sa force, son éducation en partie différente grâce à son père notamment (un premier grain de sable dans la machine), celui qui l’aime aussi (deuxième grain de sable), celui qu’elle rencontrera … ses soeurs, sa mère si dure… Elle, éduquée, pas comme la majorité des filles qui saura dans ce chaos trouver la force d’aller vers la lumière au risque de sa vie, de celle de tant d’autres pour trouver, créer, engendrer un monde meilleur. Elle qu’on suit le coeur battant, devenu (e) elle le temps d’une lecture.

 

Un roman bouleversant, de ceux qui résonnent longtemps encore après sa lecture, qui tient éveillé après l’avoir refermé (impossible de s’endormir juste après cela) , et qui malgré sa noirceur reste résolument optimiste, sur la force de l’éducation, sur l’intelligence, ce qu’il y a de meilleur dans l’être humain, féministe jusqu’au bout des pages. La surprise de cette dernière partie de l’année, qu’il faut avoir lu et mettre dans toutes les mains des lectrices mais aussi des lecteurs. Excellent !

 

Jean-Luc

 

L’année de grâce

Kim Liggett

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Nathalie Peronny

Editions Casterman Jeunesse, 7 octobre 2020, 19,9 € 
existe aussi en collector et en pôle fiction chez Gallimard jeunesse 

 

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Les jumeaux Crochemort , tome 1 : la malédiction.

C'est officiel le tome 2 des Jumeaux Crochemort arrive en juin 2024 et c'est absolument génial. Nous avions adoré le premier tome  clic sur le visuel ❤️❤️❤️❤️❤️ Bonne lecture de vacances 

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