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10 mai 2010

Enfant de la jungle

Un nouveau "Morpurgo" éblouissant et bouleversant :  un vrai dépaysement !

 

N'hésitez pas à Lire la suite...


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Enfant de la jungle
Michael Morpurgo
Traduit de l'anglais : Diane Ménard
Illustré par : Sarah Young
Gallimard Jeunesse, mai 2010 , 12,5€.

 

Quand le livre a été annoncé, j'ai bien vu que les libraires commençaient à se pâmer... c'est agaçant ce que certains noms d'auteurs peuvent provoquer chez les passionnés de littérature jeunesse ! Bon, bien évidemment je connaissais Michael Morpurgo, mais un peu de loin, j'avoue, j'ai picoré dans ses productions déci delà : j'aimais bien.
Première impression (important la première impression !) : il est beau, il donne envie, le graphisme, les animaux, un moment on s'imagine presque l'éléphant et le tigre prêts à sortir du livre. C'est parti...
Vous trouverez à la fin du roman de nombreuses indications concernant les conditions d'écriture, de l'inspiration, une rapide mise au point sur les tsunami, les orangs-outans, et le problème de la déforestation, ainsi que le poème de William Blake.
Pour le reste le roman est écrit à la première personne, par la bouche et la voix de Will jeune garçon anglais dont on comprend très vite qu'il ne sera pas épargné par le destin. Son père militaire est mort en Irak, sa mère et ses grands-parents sont désespérés et perdus comme lui dans leur douleur, et puis Noël 2004 arrive et il part avec sa maman en voyage, loin, en Indonésie pour effacer les blessures et repartir : mais la vie et la nature en ont décidé autrement et Will perché sur son éléphante Oona va tout perdre de nouveau.

Dès les premières lignes du roman vous serez aspirés par les sentiments, les peurs, la peine, la vie qui coulent dans les veines de Will, ce jeune garçon épatant qui va échapper au tsunami grâce à son éléphante et survivre plusieurs mois d'une vie de folie à la découverte de la jungle de ses beautés, de ses dangers dont le pire prédateur est peut-être bien l'homme.

Chaque page, bruisse des bruits de la jungle, des cris des toucans, des singes, de toute une vie que Will découvre souvent perché, protégé sur cette éléphante qui a décidé de l'adopter et de le protéger. Chaque chapitre oscille entre ce qu'il est en train de vivre dans la jungle et les souvenirs diffus qui remontent à la surface, ce que son père lui a appris, une chanson, la caresse d'une maman...

Peu à peu vous allez vous retrouver pris au piège de ce roman qui rappelle ses glorieux ancêtres comme Kippling et son Mowgli. Michael Morpurgo signe là un roman foisonnant mêlant les sentiments exacerbés de ses protagonistes et les animaux, leurs sentiments, leur instinct. L'ensemble parfaitement maîtrisé donne un livre à la fois un roman d'aventure ; un roman d'apprentissage avec Will qui va devoir grandir plus vite qu'il n'aurait du (amour, deuil, rêves) ; un roman sur la vie sauvage. Le tout merveilleusement rendu et bouleversant notamment à la fin du roman vous le verrez.

L'ensemble est renforcé par les illustrations formidables de Sarah Young tout en noir et blanc : voir ci-dessous !

 

Un excellent moment de lecture à ne pas rater

 

 

Voici quelques images des illustrations intérieures : Illustré par Sarah Young

 

 

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Bon c'est vrai je n'ai pas effacé les marges (ben je sais pas faire et puis ça fait plus vrai ! )

 

 

Merci et avec l'aimable autorisation des éditions Gallimard.

Publié dans #Ados, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook

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