18 octobre 2010
La vie extraordinaire des gens ordinaires
La sortie officielle le 20 octobre 2010 : le nouveau Fabrice Colin
Un univers aux antipodes des romans habituels de l'auteur, de quoi vous étonner, vous bouleverser, vous faire rêver...
Et n'oubliez pas : Fabrice Colin vient à la librairie le 4 novembre
La Vie extraordinaire des gens ordinaires ; Fabrice Colin ;
Editions Flammarion ; sortie le 20 octobre 2010, 13 €
Le nouveau roman de Fabrice Colin ne vous entrainera pas quelque part au XIXème siècle dans un monde peuplé de sorcières, ou de vampires, non !
Cette fois, l’auteur nous emmène à la découverte d’un livre très particulier. Il se fait le passeur, celui par qui nous parviennent ces brides d’histoires, de destins si particulier. La rencontre avec cet homme fatigué en fin de course qui lui remet un jour ce manuscrit en lui donnant pour seul conseil : lire et s’il aime, faire publier en son nom à lui : Fabrice Colin.
C’est chose faite. Vingt et une histoires étranges, touchantes, bluffantes, bouleversantes.. qui nous entrainent aux quatre coins du globe que ce soit sur la « Gloire du matin » en Australie ou au fond de la Butyrskaya prison au cœur de Moscou, dans les hauteurs du Népal ou sur la plage de Tenerife, sur la lune, ou faire du manège à sensation sur une île au fin fond de l’archipel japonais…
Des tranches de vies, rêvées, brisées, dans l’attente, de bonheur trouvé ou perdu, de traumatismes, de rêves éveillés… des histoires tendres, douces, dures, cruelles, troublantes qui de loin en loin nous rappellent un détail, un souvenir, évoquent un rêve brisé, perdu, un peu d’enfance effacée, oubliée. Des histoires, des moments d’une vie, celle des autres, qui résonnent étrangement selon le moment ou l’humeur au moment de leur découverte. Des instants ou tout a basculé parce que tout était vain, trop lent, inutile. Dans le préambule, l’auteur le vrai rappelle deux idées, contradictoires, mais au final pas si éloignées que cela : « Romancier, voilà ce que je voulais devenir. Fabricant d’histoires. Marchand de rêves » puis plus loin : « Rien ne vaut la réalité ». Entre rêve et réalité, Fabrice Colin réussit à nous glisser dans ces vies, sans voyeurisme, juste heureux, tristes parfois, simples observateurs de ces destins qui défilent, témoins du moment où ils ont basculé vers…
Ce roman est étrange, comme souvent Fabrice Colin s’est fait la main, la voix de celui, qui avait à transmettre. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles. La langue est belle, le rythme des mots vous entraine, les histoires nous ramènent parfois à nous, aux autres, à ces moments que nous ne savons pas savourer et à nous poser la question du temps qui passe et de la course effrénée de notre existence. D’autres y verront de loin juste, des moments de vies volées, entrecroisées, rêvées… la magie d’un très bon roman ?
Pour terminer je voulais juste vous citer les instructions de lecture
« Priser l’encens, les oiseaux, la pluie venteuse - notes de piano et taches du soleil.
Etre seul, savoir le rester ; goûter le calme et le silence.
Se faire enfant ; se faire rêveur ; tel l’épouvantail, abandonner ses haillons.
Voir, la toute première phrase la surface d’une eau noire ; plonger.
Ignorer le galop du temps ; sa musique suffira.
S’arrêter au détour d’un chapitre, écouter sa respiration lente.
Soupirer. Rire. Pleurer. Commenter à voix haute.
Songer à l’auteur : ses paysages/ un trésor perdu/ Le soir de sa mort.
S’abstraire du monde et jouir de l’instant. »
Fabrice Colin , La Vie extraordinaire des gens ordinaires, p. 27
Et n'oubliez pas : Fabrice Colin vient à la librairie le 4 novembre
Jean-Luc
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