27 juin 2011
Le pitre de la classe
Après des Poissons dans la tête, Louis Sachar revient avec
une nouvelle histoire douce, tendre et cruelle à la fois celle de Baboon
Le pitre de la classe ; Louis Sachar ; Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Maïca Sanconie ;
Editions Bayard Jeunesse, avril 2011, 11,9 €
Souvenez-vous, nous, vous aviez adoré Des poissons dans la tête, l’histoire pleine de poésie et de tendresse d’Angeline et de son ami Barry. Barry, dont il s’agit dans ce nouveau roman qui en est donc la suite en quelque sorte. Barry n’est pas un premier de la classe, mais cela ne l’empêche pas d’être très peu populaire. Caché derrière ses éternelles blagues et son sourire qui le font passer pour l’idiot du village sans intérêt, il se fait appeler Baboon. Baboon a douze ans, il collectionne les chapeaux et adore inventer des blagues. Sa meilleure amie, celle qui rit de ses blagues, c’est Angeline, l’héroïne du tome précédent. Mais son père l’a envoyé dans un pensionnat pour enfants surdoués. Alors il se sent encore plus seul. Un jour dans son collège est organisé un concours de jeune talent. Il décide de s’y inscrire et sur les conseils de ses parents va décider de ne plus raconter de blagues jusqu’au concours, pour ne pas lasser son public.
L’histoire de Baboon est à la fois triste et drôle, celle de ce jeune adolescent qui se cherche, qui souffre de l’isolement, des moqueries ou de l’indifférence des autres et qui va apprendre qu’il n’est pas obligé d’être le pitre de la classe en permanence pour exister et devenir intéressant aux yeux des autres. Tout le talent de Louis Sachar une nouvelle fois pour une histoire douce amère, tendre, drôle et bien écrite, qu’on savoure du début à la fin. Une histoire formidable pour l’été, pour tout ceux notamment qui ne se sentent pas surs d’eux-mêmes.
Un excellent moment de lecture, qui oscille entre l’émotion et la drôlerie. Et pour ceux qui l’auraient manqué, ne vous privez pas, lisez Des poissons dans la tête avant de savourer celui-ci.
Jean-Luc
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