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22 août 2011

Douze heures avant

" Ce livre ne blâme pas et ne juge pas... il est simplement honnête.
Et c'est là que réside sa magie."

Amnesty International.

 

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Un excellent titre de l'excellente collection Scripto : magistral !

 

Douze heures avant ; Gabriella Ambrosio ; Traduit de l’italien : Lise Caillat ; 
Editions Gallimard Jeunesse, collection Scripto, mai 2011, 8 €


Il y a Dima jeune lycéenne palestinienne de 18 ans ; Abraham 59 ans, agent de sécurité, Juif israélien ; Faris, 20 ans, fiancé de Dima ; Ghassam, 23 ans, palestinien, expert en explosifs ; Lia,37 ans, femme d’Abraham ; Michael, 18 ans, ami américain de Myriam ; Myriam, 18 ans, lycéenne juive israélienne ; Nathan, 19 ans, frère de Myriam, fait son service militaire… il y a aussi, leurs parents, leurs amis, leurs quartiers, leur télévision, leur radio…

Tout démarre le 29 mars 2002 à Jérusalem. L’auteur nous entraine au détour d’une rue, dans un quartier, dans une maison où l’on vit à dix dans deux pièces, dans d’autres maisons, dans la rue, dans les magasins, dans la tête des héros. Notre fil conducteur au fil des pages sont deux héroïnes particulièrement : Dima et Myriam. Deux jeunes femmes libres, fortes en apparence qui n’en peuvent plus de ce monde qu’on leur impose. On découvre peu à  peu leurs failles, leurs envies, leurs angoisses. L’auteur a choisi de découper son livre en décompte des heures qui défilent avant… elle découpe également son roman en paragraphe en fonction des personnages qui s’expriment racontent leur vie, leurs angoisses, les évènements qui se produisent. On se prend peu à peu au jeu. On rentre progressivement dans leur vie, comme suspendus au dessus du livre, spectateurs des fils qui se tissent et se cassent, impuissants au fil des découvertes quand on comprend peu à peu ce qui va se passer. Impuissants quand on comprend peu à peu que c’est un véritable dialogue de sourd, un cauchemar mais bien réel que vivent les deux communautés, obnubilées par leurs peurs, leurs morts, leur avenir qui semble ne plus exister qu’au travers de la mort et de l’angoisse. C’est un roman magnifique et bouleversant que nous livre ici Gabriella Ambrosio. Un livre exigeant et nécessaire qui trouvera sa place dans vos bibliothèques mais aussi on l’espère dans toutes les bibliothèques publiques et dans les CDI. Un excellent moyen pour tenter de comprendre l’incompréhensible pour nous qui ne sommes ni Juifs, ni Palestiniens. Une plongée à l’intérieur des communautés, un livre conseillé par Amnesty International et on comprend bien pourquoi.

 

A lire et faire lire absolument.

 

Joseph.

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