25 août 2011
Silence on irradie
- Silence, on irradie, paru aux éditions Thierry Magnier, a reçu le Prix François Villon 2011.
- Dans la sélection du Prix des lycéens autrichiens 2012
- Une vidéo de la présentation du livre au Salon du livre de Leipzig (Allemagne), à l'occasion du Prix des lycéens allemands 2011
« Un village à l'abri d'une centrale nucléaire.
Sven se baigne en catimini dans le lac qui borde la centrale, l'eau y est très chaude malgré l'hiver. Un jour une explosion pétrifie tout. Sven, sa petite soeur Siloé et Grégoras, débile léger, survivent. Lorsque des chars, des hommes vêtus de combinaisons blanches arpentent le village à la recherche de survivants, les trois enfants se terrent. Ils restent au village, seuls. Voilà un récit pétrifiant, un brin d'humour, beaucoup de tendresse pour les personnages. Une sorte de douceur amère se dégage de ce roman. »
Sven se baigne nu dans le lac proche de son village. Celui-ci est blotti à proximité d’une centrale. Dans le village, de nombreux enfants sont nés différents, des hommes des femmes sont malades, Sven lui même a perdu tous ses cheveux en une seule nuit. Mais tout va bien, les autorités le disent et on a l’impression que le danger existe, que les gens le connaissent, mais que personne n’y croit !
En lisant ce court roman de Christophe Léon, on se retrouve plongé dans un univers particulier, familier et étranger à la fois. Le sentiment de se retrouver dans un décor type ex-URSS ou Ukraine (toute ressemblance avec des faits ayant…), dans un monde dans lequel la catastrophe va avoir lieu. La description de l’accident au travers de trois enfants survivants et de quelques adultes partis à la rescousse (comme le dermatologue de la ville voisine Youri Sidaref parti à la recherche de la femme qu'il aime) est saisissante, sans effets de manche, un monde perdu qui n’est plus le notre dans lequel Benjamin le Rat parle à Siloé la fillette dans ses rêves, dans ses délires ?
Mais chut, le danger n’existait pas et la télévision bientôt ne parle plus de rien, comme si tout avait été effacé, comme le dit Sven en parlant de ses parents avant l’accident, on a l’impression que ses parents sont « consumés » par la centrale.
Glaçant et réussi !
Joseph
Silence on irradie, Christophe Léon, Editions Thierry Magnier, octobre 2009, 8 €
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