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14 novembre 2011

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Un roman bouleversant et magnifique : indispensable ! A lire et faire lire absolument !

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Dans lire la suite la critique et surtout une interview vidéo formidable de l'auteur par les éditions Gallimard Jeunesse... clic


Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre est l’histoire d’une partie de la vie de Lina Vilkas jeune lituanienne, issue d’une famille bourgeoise et intellectuelle, promise à un brillant avenir artistique. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate et Lina va se retrouver prise dans le cauchemar de l’invasion soviétique et des déportations. Car on l’oublie trop souvent, la Russie (devenue URSS depuis ) a perdu en 1917 les Etats Baltes, et son dirigeant, Joseph Staline, à la fin des années trente, souhaite récupérer ce qu’il considère comme des territoires appartenant à l’URSS et faire payer donc à ceux qui ont soutenu la séparation quelques vingt années plus tôt. Comme les soviétiques en ont l’habitude, c’est la police politique du régime qui va devenir le bras armé du régime : le NKVD. Et tous ceux qui comme Lina (adolescente) n’avaient rien vu venir, vont se retrouver du jour au lendemain projetés dans un cauchemar total. Des listes de métiers, d’appartenance religieuse, politique, ont été établies et une nuit de juin 1941, les rafles commencent, séparant les familles, les hommes d’un côté, les femmes, les enfants de l’autre, allant même jusqu’à rafler dans les hôpitaux femmes en train d’accoucher, malades… Ils vont être parqués comme des animaux dans des wagons à bestiaux (de sinistre mémoire, rappelant d’autres déportations en d’autres lieux au même moment de l’histoire) et emportés en Sibérie considérés comme des moins que rien, à peine nourris, obligés de travailler pour gagner une misérable pitance.

C’est roman fort et poignant que nous livre là Ruta Sepetys elle nous embarque avec son héroïne et ses proches dans une lutte infernale, une course contre la montre, il faut résister tout en survivant, aux humiliations, aux mauvais traitement, au froid, à la maladie, aux morts, aux espoirs déçus. Ne rien lâcher jusqu’au bout et toujours garder la tête haute quelle que soient les circonstances, quoi qu’on soit obligé de faire pour sauver les siens ou tout simplement survivre. Des destins croisés, des voix qui se mélangent qui évoquent d’autres lieux, d’autres destins tout aussi tragiques, des flash back de l’héroïne qui se souvient des siens, des moments de bonheur perdu pour résister toujours plus et tenir jusqu’au bout.

Ce roman vous tient aux tripes, il ne verse jamais dans le pathos (et il y avait de quoi pourtant) et nous entraine dans ces trains sinistres dans ces villages anonymes et glacials avec un espoir fou, celui de voir ses héros s’en sortir et conserver une part d’humanité dans ce monde d’une brutalité inouïe. On ne peut rester indifférent à cette histoire, très bien écrite, qui nous embarque dans une des pages les plus sinistres de l’histoire de l’Europe orientale avec la folie furieuse du totalitarisme stalinien et ses rouages implacables. A lire et à faire lire pour que se perpétue le souvenir mais aussi le témoignage de l’importance de la résistance et de l’engagement. Superbe !

 

Jean-Luc

 

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre ; Ruta Sepetys ; Traduit de l’anglais (américain) Bee Formentelli ; Editions Gallimard Jeunesse, collection Scripto, octobre 2011, 14 € 

 
Une rencontre avec Ruta Sepetys par GallimardJeunesse

 

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