31 décembre 2012
Matilda
Si vous ne connaissez pas la jeune Matilda, il faut vous précipiter, et si vous avez la chance de l'avoir déjà rencontrée, il faut le relire !
Drôle, truculent et merveilleux, clic de bonheur intégral !
Si vous décidez de commencer la lecture de ce roman par la préface de Jean-Claude Mourlevat vous n’aurez qu’une envie, c’est qu’on ne vous dérange plus.
Dès les premières lignes du roman vous serez de toute façon hilare et accroché par l’histoire singulière de cette petite fille extraordinaire qui à l’âge où les autres enfants font des pâtés de sable, elle, sait : lire, compter… avez vous lu Dickens et bien d’autres encore ? Non ? Elle oui ! Bon d’accord, cette jeune fille n’est pas ordinaire, connaissez vous beaucoup d’enfants qui apprennent à lire seul, en traversant la rue pour se rendre à la bibliothèque du quartier à quatre ans ? Et surtout en connaissez vous qui en quelques semaines vont épuiser, le stock pour enfants mais aussi les romans adultes ?
Le problème de la très jeune Matilda c’est qu’on se demande bien comment une enfant aussi douce, charmante et brillante a pu naître dans une famille de crétins décérébrés telle que la sienne. Pardonnez moi le langage cru et direct, mais quand vous aurez lu quelques chapitres du roman, vous comprendrez de quoi il retourne : les Verdebois sont absolument terrifiants de bêtise, de veulerie, infects ! Mais ils vont avoir fort à faire avec la petite dernière qui a force d’humiliation va leur rendre les coups et transformer le quotidien notamment celui de son ignoble père en cauchemar.
Voilà pour le quotidien jusqu’au jour où ils se décident enfin de l’inscrire à l’école. Et là elle va faire en plus de ses nouveaux camarades, la connaissance de deux personnages fantastiques la douce Mlle Candy qui comprend vite à qui elle a à faire et puis malheureusement, de la directrice Mlle Legourdin : « une espèce de monstre femelle d’aspect redoutable » ! Tout est dit ! Mlle Candy et Matilda vont s’apprivoiser et tisser des liens d’affection très forts. Quand à la directrice de l’école elle vaut le détour à elle toute seule : elle sème la terreur sur tout l’établissement et n’hésite pas à employer les grands moyens comme le décollement de racines de cheveux pour le lancer d’enfant, ou celui d’oreilles, elle lance les gosses comme on lance le disque ou le javelot et n’est jamais à court d’une méchanceté, d’une punition ou autre gentillesse dont elle a le secret. En parlant de secret, elle aussi en a un… mais je vous laisse le découvrir.
Ce roman de Roald Dahl est un petit bijou par l’histoire qu’il nous conte, drôle, cruelle et tendre à la fois. Les personnages et les situations sont traités avec truculence et les descriptions, les situations font mouche à chaque fois.
Drôle, il vous emporte et vous le refermez en vous disant : déjà ? A lire seul, ou alors comme le dit le préfacier entouré de têtes brunes, blondes, rousses ou autres pour être certain d’avoir un public conquis et impatient. Fou rire garanti ! Une merveille, foncez !
Jean-Luc
Matilda ; Roald Dahl ; Traduit de l’anglais : Henri Robillot ; Illustrations : Quentin Blake ; Editions Gallimard Jeunesse,
réédition Bibliothèque Gallimard Jeunesse, 25 octobre 2012 , 13,9 €
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