18 mai 2015
Girl Online
Elle s’appelle Penny et pour tout vous dire le roman s’ouvre avec la naissance de son blog sur lequel elle a décidé de s’exprimer en signant Girl Online. Face à ses angoisses et à ses doutes, son père (formidable vous verrez) lui avait conseillé d’écrire un journal intime. Mais très vite cette jeune fille bien dans son temps s’est rendu compte qu’elle avait besoin de davantage, de se confier et d’échanger avec d’autre. Un blog est donc créé, comme une bouteille à la mer ?
Penny a pour meilleur ami Helliot, son voisin , son âme sœur, celui qui sait tout, entend tout et qui souffre lui d’avoir des parents qui ne semblent pas comprendre grand chose à ce qu’il est. Lorsqu’il leur a annoncé qu’il était homosexuel, son père lui a répondu : « ça te passera » ! Et puis il y a les amis, ceux du lycée et du club théâtre, enfin ceux qu’on pense tels, comme Megan et Ollie le super bogosse du lycée, celui qui croit que tout lui est permis, qu’Helliot a surnommé le Selfie ambulant.
Il faut vous dire aussi que Penny est la reine des gaffes et une spécialiste pour se retrouver dans des situations plus qu’embarrassantes. Avec des parents organisateurs de mariages, sa vie, son blog et tout le reste vont basculer à l’approche de Noël quand deux richissimes jeunes américains tombent en pamoison devant la vitrine Downton Abbey de sa mère et leur demander d’organiser la semaine suivante leur mariage (leur organisateur vient de les planter) au Waldorf-Astoria à New York. Là Pen fera la connaissance de Noah et plus rien ne sera comme avant.
Ce roman aurait pu être juste un de plus, une de ces bluettes sans grand intérêt, un blog jeté sur papier pour minettes en manque de romantisme et surtout un livre au ton stupide et ennuyeux comme le sont certains pensant pouvoir parler jeune. Pourtant il n’en est rien, l’écriture est légère, le roman plutôt bien construit et il a ce petit supplément d’âme qui en font les bonnes histoires et les bons romans. Dans le vent, représentatif des embuches et écueils que peuvent représenter ces blogs sur lesquels on se confie et les risques du net en matière de vidéos et de fausses nouvelles, ce roman est aussi une très belle histoire romantique en diable d’une jeune adolescente et de ses proches, qui se cherche, lutte contre ses démons et grandit peu à peu ce qui en fait un livre auquel les jeunes lecteurs et lectrices notamment s’identifieront facilement.
Un très agréable moment de lecture, léger sans l’être trop parfait pour cette fin de printemps et le début de l’été qui arrive. A découvrir sans hésiter !
Jean-Luc
Girl Online
Zoé Sugg
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) : Rosalind Elland-Goldsmith
Editions de la Martinière Jeunesse, 7 mai 2015, 13,9 €
Publié dans #Ados, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
Les commentaires sont fermés.