08 mars 2017
Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : La Barbe Bleue ou conte de l'oiseau d'Ourdi
« Plus je parlerai et plus je mentirai, et plus je mentirai, plus vous me croirez. Car mon conte est un mensonge qui dit une vérité vraie ».
La Barbe Bleue ou conte de l'oiseau d'Ourdi ; Jean-Jacques Fdida ; Illustrations : Claude Cachin ; Editions Didier Jeunesse, contes du temps d’avant Perrault, avril 2011, 14 €
C’est le deuxième tome de cette formidable série dont nous vous avions déjà parlé au moment de la sortie du premier titre : Le Petit Chaperon rouge - ou La Petite Fille aux habits de fer-blanc.
Ici Jean-Jacques Fdida s’empare de la légende de Barbe bleue. La rumeur s’est emparée depuis longtemps du château et de son maître qu’on dit bestial, tant par son attitude que par sa pilosité hors du commun. Une sorte d’homme monstrueux dont les mauvaises langues font et défont le visage au fil du temps. Ce château sombre sinistre qui surplombe la vallée aliment toute les angoisses, toutes les craintes, ne dit-on pas que les femmes du seigneur du lieu n’ont pas vécu très longtemps et qu’il ne serait pas étranger à leur disparition ?
Un jour, le seigneur du lieu frappe à la porte d’une veuve et de sa fille. Et l’homme, n’est pas si monstrueux que cela. Bien au contraire, puissant, viril, attirant, séducteur en diable. La belle s’y laisse prendre malgré les protestations de tout le village et de sa mère. Celle ci lui donne même le moyen de démasquer le monstre, mais la belle n’y veut rien entendre et elle épouse ce noble male qui lui rend la vie si belle si douce, dans son château somptueux où tout lui est acquis sauf une porte mystérieuse.
La suite, vous la connaissez ou je vous la laisse découvrir. En s’appropriant une fois de plus un des contes classiques, Jean-Jacques Fdida, et en utilisant les différentes légendes orales proches du conte, il nous donne ici une version saisissante, troublante de ce conte. Un conte pour mettre en garde sur les dangers de la désobéissance et des dangers de la séduction masculine. Les illustrations de Claude Cachin réaliste, à la limite de la photographie parfois, mettent en valeur et accompagnent l’histoire. A la fin vous trouverez également les explications sur les choix réalisés pour l’écriture de cette histoire et une analyse du conte.
Une fois de plus c’est une réussite. Un conte pour les plus grands où l’on retrouve toute la magie et le côté oppressant et inquiétant de cette histoire troublante.
Jean-Luc
Pour Amandine
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