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16 août 2010

Liberté surveillée

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Oisin McGann
Traduit de l'anglais (Irlande) par Patrick Imbert 
Editions Mango, juin 2009,17€

 

« XXIIIème siècle, la Terre est recouverte par les glaces. Quelque part dans le Pacifique Sud, un vase dôme abrite la ville de Ash-Harbour. La Machine, gigantesque construction de fer et d'acier, y fournit aux hommes la chaleur vitale... »

 

Ce roman de Oisin Macgann nous plonge en direct dans la cité de Ash-Harbour, cité tentaculaire dont vous apprendrez au fur et à mesure du roman, à découvrir l'histoire, l'évolution, le destin et les différentes strates entassées les unes sur les autres. Cette histoire vous allez la suivre en direct en suivant Sal,un adolescent dont le père disparaît du jour au lendemain, sa prof préférée Ana Kiroa, ses amis plus ou moins proches comme Cléo et puis tous les autres, les policiers, les horlogers, les amis de son père, ses ennemis et tout un monde qui s'est entassé, empilé dans cette cité étrange réfugiée sous sa bulle.

Vous y apprendrez également et cela vous fera froid dans le dos que cette communauté humaine est probablement l'une des dernières survivantes de la glaciation. Les autres s'étant réfugiées sous terre ou dans des abris dérisoires sans grande chance de survie ont probablement disparu, le contact avec elles est rompu depuis longtemps.

 

Liberté surveillée permet donc de suivre au travers de Sal et de ses mésaventures, de sa recherche de la vérité, celle de ses concitoyens, plus ou moins favorisés en fonction de leur origine sociale de départ, plus ou moins satisfaits de leur sort comme la communauté des « fatalistes du Jour Sombre », et ceux qui préfèrent oublier et ne pas se poser de questions en plongeant dans les paradis artificiels.

L'indispensable technologie qu'il faut coute que coute faire fonctionner, laisser en état pour espérer survivre suffisamment longtemps pour qu'un jour le climat retourne la tendance et permette un retour à la normale.

Une réflexion intéressante sur une société fermée qui a du mettre en place des règles strictes de fonctionnement pour ne pas devenir folle mais qui frise bien trop souvent avec la dictature et la paranoïa. Oisin McGann pose ainsi les questions de survie dans une telle société, les risques d'enfermement, de surveillance à l'extrême : tout se sait dans un si petit espace, pas de moyen de fuir ailleurs. Un espace étouffant qui rappelle de loin le monde de 1984 de G. Orwell , en moins achevé et avec plus d'espoir au final.

 

Un roman rythmé, intéressant, à lire d'une traite.

Joseph

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