07 décembre 2009
Grimpow, tome II : le chemin invisible
Grimpow Le chemin invisible ; Rafael Abalos ; Traduit de l’espagnol : Maryvonne Ssossé ; Editions Albin Michel, collection Wiz, septembre 2009, 15 €
Le tome précédent nous laissait entrevoir de nouveaux ennuis pour le porteur de la pierre et ses amis. Les voici dans le vif de l’action. On retrouve avec un grand plaisir Grimpow, Weienell et Salietti.
Mais tout commence à Paris, Philippe le Bel et son âme damnée le conseiller Nogaret attendent le retour de celui qui doit leur livrer la pierre conquise de haute lutte au prix de meurtres et de massacres dont seul à le secret et la jouissance, l’inquisiteur Boulvar de Gotzel.
Nos amis, eux, sont réfugiés à Chartres, et projettent de rejoindre les terres de Salietti en Toscane. Pourtant en passant devant la cathédrale, un étrange vieillard attire leur attention. Grimpow est persuadé d’avoir déjà croisé sa route à Strasbourg et veut le sauver des soldats à tout prix. Et il a raison. Le destin a mis une fois de plus, sur leur chemin, Anatole Pempius qui va les convaincre que celui de Grimpow est de rejoindre Paris. Ils vont bientôt se séparer pour laisser provisoirement Grimpow et Pempius rejoindre la capitale et ses dangers. Leur chemin va croiser de multiples personnages dont cette troupe de comédiens attachants (avec Sofi notamment) qui vont eux aussi payer le prix fort à cette aventure.
A Paris, pourtant, le danger est plus que jamais présent, car l’inquisiteur assoiffé de pouvoir n’a pas dit son dernier mot, sa tête en dépend. Il va utiliser sa carte maîtresse, une jeune sorcière enfermée depuis plus d’une année dans les geôles de la tour du Temple : Agnès. Celle-ci est particulière car elle descend d’une tès ancienne et mystérieuse lignée de femmes étranges. Elle a de réels pouvoirs qui vont guider Gotzel vers Grimpow.
Mais pour Grimpow, Paris est aussi le moyen de se faire un nouvel ami et surtout de découvrir des endroits et des informations merveilleuses. La bibliothèque cachée dans les sous sols est fantastique (on regrettera que l’auteur ne s’y attarde pas et ne nous en fasse pas davantage découvrir les méandres) et puis nous balader dans le Paris du Moyen-Age.
Une aventure a cent à l’heure, peut-être moins complexe que la précédente, mais qui a gagné en rythme et en accessibilité.
On retient son souffle jusqu’au dernières pages du roman : batailles, découvertes merveilleuses, évènements et objets fabuleux, l’Histoire qui se mélange au récit, personnages construits en profondeurs, attachants, complots, haine, revanche, malédiction célèbre… Rafael Abalos fait montre d’une grande maîtrise du récit et nous entraine dans une aventure passionnante.
A lire sans délais !
Jean-Luc
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