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10 novembre 2011

Le carnet de Roger

Florent Silloray nous entraîne dans les pas de son grand-père prisonnier en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale : efficace et bouleversant !

 

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Une bande dessinée pour ne pas perdre la mémoire ... Nécessaire... clic...


Le carnet de Roger ; Florent Silloray ; Préface : Isabelle Bournier ; 
Editions Sarbacane, octobre 2011, 25 €

 

2 septembre 1939, la nouvelle tombe, Roger jeune maraîcher  dans le village de Douet (Saint-Sebastien-sur-Loire ; Loire inférieure) est au travail dans les champs, quand on vient le chercher : l’ordre de mobilisation générale vient d’être affiché.  Tournée générale, les commentaires vont bon train, les garçons partent, mais ils reviendront vite (un air de déjà vu ?). Commence alors le récit du départ, des préparatifs militaires, de la vie qu’on laisse aux femmes à ceux qui ne partent pas. Et puis en tournant une page, on se retrouve aujourd’hui ou presque en 2003 sur une autoroute, un jeune homme rentre chez lui pour rejoindre sa famille à l’hôpital, son grand-père est en train de mourir. L’histoire reprend, le début de la guerre, l’attente, la drôle de guerre, et puis 2007 une nouvelle réunion de famille où l’auteur reçoit un carnet avec des photos : enfermé, sous clef pendant près de 60 ans, il renferme une part de vie, oubliée, cachée, endormie. L’auteur décide alors de marcher sur les traces de son grand-père, de suivre sa vie de soldat et de prisonnier. Les séquences alternent alors de nouveau entre les couleurs sépias de la vie de son grand-père, le front, la défaite, l’enfermement et celle plus claires, de son petit fils parti à sa suite sur les route de France jusqu’en Allemagne, où aidé de Thomas, (dont le grand-père, hasard du sort a lui aussi connu un destin particulier pendant la guerre) il poursuit son périple. On suivra ainsi Roger jusqu’à sa libération date à la quelle son carnet va s’arrêter et se taire comme son auteur qui jamais plus n’en parlera ou si peu. La vie, la vraie ?, reprenait ses droits.  Les illustrations de Florent Silloray donnent force et vie à cette histoire singulière. Témoignage rare et précieux, il nous entraine dans les pas de cette tranche de vie dans laquelle on entre sur la pointe de pieds. Les destins croisés, brisés qui se jouent au fil des pages font monter l’émotion et nous donnent à penser, réfléchir.  Une bande dessinée, absolument magnifique, aux histoires bouleversantes, dont le grand format rend particulièrement bien l’atmosphère et permet aux illustrations de trouver toute leur force évocatrice.  

 

Un très beau travail d’édition comme on en aimerait plus souvent, nécessaire à toutes les bibliothèques et CDI de France et d’ailleurs mais aussi pour tous les amateurs d’histoires vraies où l’histoire côtoie l’Histoire et s’y mélange. Magnifique.

 

 Jean-Luc 

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COMMENTAIRES

merci à toute l'équipe de la librairie et à Jean luc pour cette belle chronique. Mon éditeur avait déjà repéré la page en début de semaine. Merci à vous de défendre le "carnet" au milieu de la mer des sorties de l'automne !
cordialement
Florent Silloray

Écrit par : silloray florent | 14 novembre 2011

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