02 janvier 2012
Au pays de la mémoire blanche
Un album sompteux, un voyage dans un monde onirique et étrange
Une belle découverte, à partager en ce début d'année.
Belle année 2012 à tous !
Il s’appelle Rousseau et pourtant ce nom ne lui dit rien. Il s’est réveillé sur un lit d’hôpital un beau matin la tête entourée de bandelettes et il ne se souvient de rien. Il paraît qu’il y a eu un attentat dans le bus dans lequel il se trouvait et qu’il a du sa survie à une grosse dame qui a fait barrage de son corps. Pourtant ce corps, cette identité qu’on lui lance à la tête ne lui disent plus rien du tout.
Le retour à l’extérieur n’est guère plus réjouissant, il se retrouve dans un monde en guerre ou presque dans lequel tout le monde s’épie, se méfie, et si le voisin était de mèche avec les terroristes que sont les chats. Car vous venez avec le héros de l’histoire d’atterrir dans le monde des chiens. Le retour à la maison qui n’évoque rien est prenant, les vignettes se succèdent, laissent Rousseau découvrir son appartement au même rythme que vous. Et puis il y a la rencontre avec la licorne qui lui apporte la lumière, lui donnera la force d’affronter ce monde et de lui apporter la rédemption, l’espoir.
Un texte fort, porté par des illustrations magiques qui nous entrainent dans un monde au caractère fort qui nous rappellent Shaun Tan par le jeu des vignettes, l’imaginaire puissant qui nous amène aussi à réfléchir sur notre monde et le reflet que nous renvoyons dans le miroir. Un magnifique album pour les plus grands bien évidemment, à offrir pour les étrennes. Envoûtant.
Joseph
Au pays de la mémoire blanche ; Carl Norac ; Illustrations : Stéphane Poulin ;
Editions Sarbacane/Amnesty International, 5 octobre 2011, 25 €
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