09 septembre 2014
Le passage du Diable
Daniel Cunningham se croit malade. Enfermé par sa mère, il vit en sa compagnie et celle de ses livres. Mais au dehors, les mauvaises langues s’émeuvent : comment laisser enfermer un jeune garçon ? Est-ce normal ?
Cette curiosité malsaine vaudra à Daniel de se retrouvé catapulté dans la famille du Docteur Marlow loin de sa mère et de son influence protectrice.
Au départ on se dit qu’on est tombé sur une de ces dérangées, à la possessivité maladive et envahissante, incapable de lâcher son enfant dont elle ne se serait même pas rendue compte qu’il grandissait. Pourtant, bien que relativement maigre, Daniel n’a jamais été véritablement maltraité.
Les premières semaines dans la pétillante et remuante famille Marlow vont lui faire reprendre du poil de la bête et puis découvrir tout ce monde en mouvement qu’on lui avait caché.
Pourtant Daniel s’inquiète : qu’est devenue sa mère ? Quand la reverra-t-il ?
Au fil des pages, les masques tombent, des vérités éclatent et les origines de Daniel vont peu à peu apparaître et vous finirez bien assez tôt par comprendre le pourquoi du comment de l’attitude de sa mère.
Léger et presque indolent au départ, le roman gagne en intensité au fil des pages et la dernière partie qui ramènera Daniel à ses origines et quasiment terrifiante.
On aime l’écriture d’Anne Fine, on aime beaucoup cette histoire étrange dans laquelle elle nous entraine avant de nous y piéger comme dans la maison de poupée de Daniel pour ne plus en sortir avant d’avoir connu, découvert, lu la fin ! Il faut lire Anne Fine et son Passage du Diable.
D’une efficacité redoutable, un roman entre polard et fantastique qui ne peut pas laisser indifférent. Bravo !
Jean-Luc
Le passage du diable
Anne Fine
Traduit de l’anglais : Dominique Kugler
Editions l’école des loisirs, Médium, 15 janvier 2014, 17,5 €
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