06 avril 2015
Le sculpteur
David Smith vous allez le savoir mais pas lequel dès les premières planches. Et ensuite vous allez plongez dans l’album, impressionnant, un pavé comme on dit tout en noir blanc et bleuté. Faire la connaissance de David Smith, c’est découvrir un jeune adulte désespéré, au bout du rouleau et de ses espérances. Alors qu’il boit ses derniers cents et tente d’oublier dans l’alcool, surgit son Oncle Harry qui va lui parler, faire le point avec lui et surtout nous permettre peu à peu de rentrer dans son histoire et de comprendre. Pourtant il faut vous dire qu’il y a un petit problème : Oncle Harry est mort et ne peut donc pas être en face de David. Alors qui est l’être qui se trouve assis là et lui propose un marché : un vœu qui se réalisera au lever du soleil et alors il lui restera deux cents jours à vivre. Ce pacte avec le diable (même s’il n’est jamais cité ici) nous rappelle bien évidemment Faust et son mythe et nous embarque alors à la suite de cet artiste surdoué qui va avec ses mains désormais être capable de tout façonner, tout le béton, l’acier juste avec ses mains. Mais est-il si simple de réaliser ce vœux et de se laisser porter par l’élan créatif , de sortir de sa torpeur alors qu’on sait qu’il ne vous reste que quelques deux cents petits jours pour accoucher de la création, l’unique, le chef d’œuvre avant de disparaître. C’est au fil des pages ce que l’auteur nous invite à découvrir, des rencontres, des amis perdus, des inconnus qui tendent la main et puis il y a Meg cette belle brune dont il va tomber amoureux et là encore ! L’amour alors que la vie s’enfuit ?
Au travers de l’histoire Scott McCloud nous embarque dans une aventure absolument bluffante entre réalité et fantastique.
Un véritable chef d’œuvre, puissant et envoutant qui ne pourra pas vous laisser indifférents. Impossible à raconter en détails, Le Sculpteurnous invite à dépasser les limites et partir dans un univers totalement maîtrisé et fabuleux. A découvrir de toute urgence
Jean-Luc
Le sculpteur
Scott McCloud
Fanny Soubiran
Editions Rue de Sèvres, 18 mars 2015, 25 €
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