Hector et les pétrifieurs de temps, tome 1

Suspens, rythme, créatures étranges et répugnantes, personnages bien campés, font qu’on aime ce premier tome à la couverture pétante et aux tranches envahies d’ombres et de griffes étranges. Clic! 

Le jour où le temps s’arrête brutalement et que tout se fige pour la première fois, Hector Obel, 10 ans a trouvé cela plutôt cool. La deuxième fois cela lui a même évité de se faire attraper par les deux pires pestes de son école. Mais bientôt tout devient trop étrange et inquiétant : ce temps qui s’arrête de plus en plus longtemps, des adultes qui disparaissent et parfois reviennent transformés et devenus totalement méchants, et puis … ah mais non il faut que vous le découvriez tout seul.

Ce jeune héros est dès les premières pages plutôt sympathique, il vit avec sa famille à Starkley, déclarée quatrième ville la plus ennuyeuse de Grande-Bretagne. De son père commercial, mystérieusement disparu, il ne lui reste qu’une superbe montre appelée l’Exploratrice. Hector aurait pu avoir une vie bien tranquille, parfois perturbée parce qu’il est régulièrement le souffre douleur de la brute de l’école, jusqu’au jour où donc, le temps s’est mis à dérailler.

A s’arrêter pour être plus précis. Au fil des jours, la situation se dégrade vous le verrez jusqu’au moment où il va faire un horrible découverte mais aussi une autre rassurante, il n’est pas le seul à ne pas se retrouver figé. Et pourquoi donc les choses qui envahissent la ville quand tout est figé, sont-elles autant obsédée par le temps et l’horloge de la ville qui contrairement à ce que tout le monde pense, n’avance pas mais est la seul à être restée à l’heure avec l’Exploratrice d’Hector ?

L’histoire monte en rythme et en puissance au fil des pages, le temps pour l’auteur de planter son décor et de nous familiariser avec les lieux et les héros. Vous allez aimer les personnages secondaires au caractère particulièrement bien trempé, comme la vendeuse de bonbons ou la postière et frémir en découvrant et comprenant peu à peu avec le héros ce qui se trame dans cette ville prétendument ennuyeuse.

Suspens, rythme, créatures étranges et répugnantes, personnages bien campés, font qu’on aime ce premier tome à la couverture pétante et aux tranches envahies d’ombres et de griffes étranges. Les illustrations intérieures réussies tout comme les jeux avec la typographie font de ce premier opus un très bon moment de lecture, et de joyeux suspens entre rire et frisson pour les jeunes lecteurs. A découvrir sans hésiter.

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

 

Hector et les pétrifieurs de temps, tome 1
Danny Wallace
Traduit de l’anglais : Marie Leymarie
Illustrations : Jamie Littler
Editions Gallimard Jeunesse, 11 février 2016, 14,5 €