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30 décembre 2020

Tristan Koëgel : Bluebird

Bien terminer l'année en bonne compagnie : "Quand tu joues le blues, Minnie, c'est comme si tu riais et pleurais en même temps. Le blues, c'est comme un tout petit nuage dans un beau ciel d'après-midi. Un petit nuage, tout fin, tout blanc, mais qui te serre le ventre, sans que tu saches trop pourquoi... "

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Elle s’appelle Minnie fille d’un « songster » dans le Vieux Sud américain. Elle qui un beau jour va suivre son père au fil des routes, celle qui fera sensation avec lui quand ils jouent ensemble le blues, s’embarque dans une vie pauvre et compliquée mais heureuse.

Un jour, le hasard, une cheville foulée, et ils resteront un peu plus longtemps aux abords d’une propriété tenue par un vieux blanc raciste, membre du Ku Klux Klan et véritable brute avide avec ses fermiers et autres serviteurs.

Et c’est comme si le temps s’était arrêté, la rencontre furtive avec le fils d’un des hommes de main de vieux, le temps qui coule lentement presque poisseux et perceptible de cette moiteur et ambiance de cette partie des Etats-Unis raciste et violente et puis comme la foudre annonciatrice de l’orage qui éclate, une nuit terrible où tout va basculer de nouveau pour Minnie, seule cette fois, en route dans un train pour Chicago.

Tristan Koëgel sait raconter des vies, nous fondre avec elle pour nous faire vibrer au plus près. Son nouveau roman fait étrangement penser à ces matriochka russes, vous savez ces drôles de petites poupées qui cachent toujours quelque chose en leur sein et n’en finissent pas de nous surprendre. Ici c’est un peu la même chose : Minnie, Elwyn, Nashoba, la vieille Irina, Lucille, Leroy … noirs, indiens, blanc émigrés, irlandais, russes… témoins de la formidable attractivité des Etats-Unis mais aussi de la formidable machine à broyer qu’ils représentent parfois. Des rencontres, des destins qui se croisent, s’entremêlent et font la vie tout simplement.

Dès les premières lignes et au fil des pages, l’auteur nous happe pour nous tenir au plus près de son histoire, de ses héros, pour faire en sorte qu’on ne puisse bientôt plus respirer autrement qu’avec eux avec toujours en filigrane cet espoir du mieux et cette petite lumière qui fera naître Bluebird comme le montre de manière magique la sublime et lumineuse couverture de Taï-Marc Le Thanh.

Un roman à la bande son magique et inoubliable qui nous emporte une fois de plus vers des destins et des vies formidablement racontées. Tristan merci et à bientôt pour d’autres aventures on l’espère.

 

Jean-Luc

 

 

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Bluebird
Tristan Koëgel
Illustration de couverture : Tai-Marc Le Thanh
Editions Didier Jeunesse, 23 septembre 2015, 14,2 €

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