02 août 2023
La Mélansire
Un roman puissant, qui pousse loin les sentiments des protagonistes très loin. ❤️❤️❤️❤️❤️ Et si vous passiez un bel été avec Amandine G et ses lutins
Avery, est désespérée, elle a plongé suite à une rupture amoureuse et au décès de son père. Lorsqu’elle va voir sa psy, elle essaye encore de reprendre pied malgré les efforts de celle-ci qui lui conseil de sortir, d’aller se promener notamment vers le Pont-Neuf.
Et puis un jour, elle retrouve une vieille amie qui l’invite au restaurant et là tout bascule. Folle de douleur, elle finit par se retrouver sur le Pont-Neuf où en se penchant elle voit quelque chose qui brille sous l’eau, bleu et chatoyant qui semble murmurer son nom et lui dire que rien n’est grave. Elle résiste, mais finit par plonger. Elle se retrouve dans un endroit étrange sous l’eau où elle peut respirer. Elle va y faire la connaissance d’Owen qui va être son guide dans ce monde sous-marin sanctuaire pour ceux qui ont souffert de l’Amour. Ces personnes, noyées, sont les Mélansires dotées d’étranges pouvoir, notamment celui d’enlever le sentiment d’amour chez les humains. Ils sont dirigés par un certain Sire qui a pour dessin de supprimer de la terre ce sentiment afin de supprimer la souffrance qui en découle parfois.
Avery va semer le trouble dans cette communauté, car elle n’est pas comme les autres, car elle est dotée d’une puissance peu commune et va rebattre les cartes et bouleverser les projets du maître des lieux.
On entre lentement dans l’histoire, comme si l’autrice voulait nous laisser le temps d’apprivoiser les sentiments de l’héroïne, de prendre partie entre les deux camps. Dès le départ la rencontre avec Sire met le lecteur en alerte, tant son attitude fait penser à de la manipulation mentale et à une volonté d’utiliser la douleur et la souffrance de ceux qui arrivent chez lui. La suite nous donne l’occasion de découvrir toute sortes de pouvoirs mentaux, de surprises étonnantes, de cet univers sous-marin dénommé l’Abîme.
Cette histoire est étonnante et puissante. Peut-être parce qu’Estelle Fitz nous entraine au plus près des sentiments de ses héros et nous amène à réfléchir à cette question douloureuse des sentiments, du sentiment amoureux sous toutes ses formes et de ce qui en fait et fait de nous nous humains des êtres à part. Un roman passionnant qui se dévore d’une traite. A découvrir.
Jean-Luc
La Mélansire
Estelle Fitz
Editions Albin Michel, dès 14 ans, 4 septembre 2019, 13,90 €
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