Comme les cigales

Un roman solaire sur l'entrée dans l'adolescence et les premières amours. C'est à la fois léger, tendre et profond comme ce maelström de sentiments qui se déclenche. ❤️❤️❤️❤️❤️  Quel beau roman sur la différence et le bonheur de devenir soit-même.

 

 

Avec Mathilde, savourez ce petit bijou, roman solaire s'il en est,  le temps d'un été ... clic ! 

A l’aube de son entrée en sixième, Teresa avait rêvé de grandir, de devenir une nouvelle jeune fille, belle, féminine et séduisante. Mais rien de tout cela ne s’était passé (selon elle) et la voilà partie dans la voiture familiale, ciao Rome, pour la maison de vacances où elle va retrouver toute sa bande de copines et de copains.
Comme à l’habitude à son arrivée, son vieux compagnon de vacances, Tommaso, fils de la meilleure amie de sa maman, l’attend.
On aime ce roman sur les vacances, l’été, l’entrée dans l’adolescence, les premières émotions, les premiers amours. Toute la bande est là, mais cette année, dans la maison abandonnée depuis des lustres, une nouvelle famille s’est installée avec Agata la fille de la maison qui a leur âge et va partager leur quotidien. Mais Teresa, depuis qu’elle a rencontré Agata, se sent différente, attirée par la jeune fille, avec une folle envie d’entre son amie et de lui plaire. Ces vacances seront-elles celles où la petite cigale enfin remontera à la surface pour vivre une vie belle et heureuse ? 

Fiore Manni  dresse un portrait tendre et lucide de l’entrée dans l’adolescence, et nous offre une héroïne pas comme les autres, qui s’éprend de sa nouvelle amie. C’est doux, c’est chaud, on se sent bien dans ce roman. On se laisse porter et embarquer dans leurs aventures estivales, avec des garçons parfois insupportables qui commencent à faire bande à part sauf certains plus mature, (Léo dans le rôle du confident et « grand-frère » d’emprunt est formidable de présence et d’écoute) ; des filles qui cherchent à plaire (se serait quand même hallucinant de ne pas se trouver de petit ami pour avoir quelque chose à raconter à l’entrée en cinquième) et les jeux  agités et chamailleries habituelles. Peu à peu Teresa va prendre de l’assurance assumer sa différence, foncer et enfin devenir celle qu’elle attendait. Formidable roman à lire le temps d’un été. (A signaler la magnifique couverture (on entendrait presque le chant des cigales). 

 

Jean-Luc 

 

 

 

 

Comme les cigales 

Fiore Manni

Traduit de l’italien : Nathalie Nédélec-Courtès

Editions du Seuil jeunesse, 6 juin 2025, dès 12 ans, 13,90 €