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Alerte à la mouette !
Alerte, mouette en vue ! Un formidable pop-up en avant gout de plage de et de grandes vacances.
❤️❤️❤️❤️❤️
Un 100 % pop-up qui vaut le détour avec la lutte entre la mouette et le crabe toujours au bon endroit celui-la. L’album s’ouvre sur une mouette en vol magnifique avec ensuite au fil des pages des rabats, des pièces en mouvement et un pop-up final formidable qui fera bien rire les petits. En résumé une mouette qui pense être la reine de la plage et qui croit pouvoir profiter en toute tranquillité mais c’est sans compter avec un petit crabe rouge qui va lui donner du fil à retordre. C’est frais, léger, avec des couleurs qui donnent du peps. Formidable.
Jean-Luc
Alerte à la mouette !
Sophie Cotrell
Illustrations : Thomas Baas
Editions Nathan jeunesse, album 100% pop-up, 16 mars 2023, 13,90 €
17 avril 2023 | Lien permanent
Pour un très beau Noël avec les Sandales Jeunesse / Odyssée Tome 1 La malédiction des pierres noires / Flammarion
Toute la passion et la violence de la mythologie ! Du grand art !
Quelque part aux pieds des remparts de Troie, des Grecs attendent un mystérieux rendez-vous. Celle qui les a fait venir leur promet la chute de la ville et la vengeance pour les Grecs qui l’assiègent depuis si longtemps. Dans cette épisode adapté du roman de Michel Honaker, on va assister aux dernières heures de Troie avant la curée finale des Grecs d’Agamemnon, l’abandon des dieux, prêts à s’entredéchirer et l’île d’Ithaque où la fidèle épouse et le fils unique tentent de tenir tête aux prétendants persuadés qu’Ulysse ne reviendra pas. C’est l’homme aux mille ruses qui sera responsable au final de la chute de la ville. Pourtant il va le payer très cher, car si les dieux ont obéi à Zeus et ont abandonné le camp des Troiens, la colère et la rancœur de Poséidon n’est pas prête de s’achever.
On aime bien évidemment l’histoire qui nous plonge dans un univers de violence et de vengeance orchestré par les dieux eux même. On aime la façon dont le scénariste a su saisir les moments forts et nous embarquer vers les rivages de Troie la maudite. On aime les illustrations dont les dessins aux lignes sinueuses donnent vie à ces hommes, femmes, divinités et savent comme personne montrer le désespoir de Cassandre par exemple. On apprécie également les moments plus calmes où les illustrations nous entrainent elles aussi au fil de l’histoire vers des passages plus apaisés comme la découverte d’Ithaque ou ce moment où Athéna vient chercher Zeus quelque part dans la savane africaine : étonnant et magique. Un excellent moment pour le plaisir de retrouver l’histoire, de découvrir le talent de Thomas Gilbert. Un excellent titre où l’on retrouve toute la violence, la passion des histoires de la mythologie.
Jean-Luc
Odyssée Tome 1 La malédiction des pierres noires
D’après la série de : Michel Honaker
Scénario : Roger Seiter
Illustrations :Thomas Gilbert
Editions Flammarion, 8 octobre 2014, 13 €
24 novembre 2014 | Lien permanent
Nouveautés semaine du 20 septembre 2018 : Albin Michel Jeunesse
Calamity Jane : Très frappé par sa lecture des lettres de Calamity Jane à sa fille, François Roca donne vie dans ce livre à une légende. Figure emblématique du Far West, forte, téméraire, Calamity était aussi une mère… aimante à sa manière. Confrontée à la misère et à la rude vie du Far West, elle choisit de confier sa toute petite fille à un couple de voyageurs, Calamity Jane lui écrit régulièrement, témoignant d’un amour impossible, à distance et de ses difficultés, ses parcours, ses métiers… Associés à des extraits de lettres, les somptueux tableaux à l’huile de Roca nous entraînent dans l’aventure et les grands espaces, les villes ouvrières, les saloons, les prairies où chevauchent indiens et diligences, le Wild West Show, les feux de bois où la cavalière téméraire se repose avec Satan, son magnifique cheval. À partir de 6 ans Albin Michel Jeunesse
Mog la nuit des renards : Mog fait la difficile pour le souper : elle veut un œuf, comme au petit-déjeuner. Alors que Madame Thomas est sur le point de céder, Monsieur Thomas s’agace et replace l’œuf dans le frigo. Bouleversée, Mog s’enfuit dans la nuit enneigée et se cache sous les poubelles. Elle s’endort. À son réveil, les poubelles ont disparu. Mog s’aperçoit qu’elles ont été déplacées et explorées par de curieux visiteurs : une famille de renards… dans son jardin ! À partir de 3/4 ans. Albin Michel Jeunesse
Bonjour, bonheur : Ce livre propose des mots et des gestes simples pour prendre ensemble, parents et enfants, le temps du bonheur, le reconnaître, l’accueillir, le goûter et le laisser s’installer à l’intérieur de soi…
Chaque relaxation s’articule de la même façon : une ouverture explicative pour les parents, qui détaille le mouvement, et un court texte illustré qui lui fait écho, à lire doucement aux enfants comme une comptine ou une poésie enfantine. Des mots doux qui parlent à l’imaginaire des enfants et les aident à ressentir et à s’approprier le mouvement proposé. Des moments de relaxation partagés entre parents et enfants, qui réconcilient le corps et l’esprit et font du bien pour toute la vie… À partir de 3 ans. Albin Michel Jeunesse
20 septembre 2018 | Lien permanent
Mais à quoi sert la tour Eiffel ? / sélection Noël 2020 / Joyeuses fêtes avec les Sandales
Coup de ❤️❤️❤️ pour une balade dans l'histoire et dans Paris avec notre star : La Tour Eiffel
Clic sur lire la suite et /ou le visuel ...
illustrations © Casterman, tous droits réservés. Merci
Quelle question insolente ! Non mais des fois … Suivez le guide : un petit oiseau mignon : 1887, Rive gauche, commence un drôle de chantier par ce que vous le verrez sur la première double page de l’album, dans le paysage parisien, il manque quelque chose. Et d’un coup on arrive sur une autre page avec une tout Eiffel qui monte à la vitesse d’une reconstruction 3D, et c’est parti, la Tour Eiffel est née. Et ça frime au haut de ses 125 mètres de large et 300 mètres de hauteur et la voilà qui domine le paysage. Alors on découvre quelques uns de ses secrets de fabrication, la grosse, très grosse colère des opposants au projet, les comparaisons (la pauvre est vite rendu à la raison car il y a bien longtemps qu’elle n’est plus la plus haute), on la compare à d’autre monuments aussi histoire de la caser quelque part, mais non elle est bien unique notre tour.
Mais à quoi sert-elle ? Faut-il la démonter ? … autant de questions qui nous paraissent bizarres aujourd’hui mais que se sont posés les contemporains de la vielle dame de fer. Scientifiques, militaires, artistes tous s’y sont intéressés mais surtout les Parisiens sont tombés en amour pour elle et ils ont transmis le virus au reste du monde. Alors foncez, cet album grand format étroit un peu comme la tour (pas de panique les dimensions sont raisonnables) est absolument magnifique. Et en plus de l’histoire de la tour, racontée avec humour et intelligence, les illustrations de Thomas Baas qui l’accompagne sont absolument géniales, on s’y croirait. Seul lui était capable de transcrire cette ambiance et c’est une franche réussite.
Une histoire de la Tour Eiffel de sa création à nos jours, mais pas que… on adore !
Jean-Luc
Mais à quoi sert la tour Eiffel ?
Samir Senoussi
Illustrations Thomas Baas
Editions Casterman Jeunesse, 21 octobre 2020, 15, 95 €
08 décembre 2020 | Lien permanent
Pour un très beau Noël avec les Sandales Jeunesse / Enquête à l'orchestre - Le compositeur est mort avec 1 CD audio / Di
Toute la malice de Lemony Snicket, raconté par Pépito Matéo sur une musique originale de Nathaniel Stookey et des illustrations formidables de Louis Thomas. Clic, Joyeux Noël
Le compositeur est mort et lorsque l’inspecteur débarque dans la fosse d’orchestre pour trouver le coupable, il ne sait pas encore qu’il va faire la connaissance de tout un monde étrange, fait d’alliances, de rivalités et que surtout il va avoir bien du mal à démêler le vrai du faux et surtout découvrir le sens d’exécuter un morceau en musique.
Nous voici donc partis à sa suite dans les tréfonds de l’orchestre pour faire la connaissances des différentes familles d’instruments : les cordes avec leurs stars et les instruments de l’ombre ; les cuivres, les bois… Peu à peu on découvre qui fait quoi dans l’orchestre, comment ils se considèrent les uns les autres et surtout combien ils trouvent l’attitude des autres bien louche. Pourtant tous ont un alibi en béton et notre inspecteur aux immenses yeux ouverts et au caractère pour le moins ombrageux a bien du mal à découvrir le moindre indice. Poussé par les uns à s’intéresser aux autres, flatté par une bande de clarinettes, bassons et hautbois prêts à tout pour l’amadouer il finira par s’en prendre au chef d’orchestre l’accusant des pires crimes et surtout de ne pas en être à son coup d’essai. Car le problème de l’inspecteur est bien là : ils sont tous morts ou presque et la liste est longue. Mais au fait, est-ce si problématique que le compositeur soit mort et exécuter une œuvre fait-il de vous un criminel digne des foudres de la police et de la justice ?
Un texte un peu fou et déjanté comme en a l’habitude Lemony Snicket, une histoire enfin disponible en français et le plaisir de découvrir la musique de Nathaniel Stookey nous permettant la découverte de la musique de ce jeune compositeur américain dont le Compositeur est mort est l’une des œuvres parmi les plus jouées au XXIème siècle. Sa musique est loin de ce qu’on peut imaginer de certaines compositions contemporaines incompréhensibles ou inaudibles par le commun des mortels non initié, elle nous embarque dans l’histoire pour passer un très bon moment. On aime donc ce superbe album illustré avec la malice et la pointe de folie qu’il faut par Louis Thomas jeune et talentueux artiste multi facettes qui a très bien intégré l’histoire et sait nous emmener dans un véritable livre ouvert qui nous conte l’histoire à lui seul avec comme figure de prou cet inspecteur colérique à la dégaine improbable qui donne le sourire.
Comment exécuter non pas un compositeur mais une œuvre ! Intelligent ! Drôle ! Musicalement surprenant et formidable ! Essentiel dans la hotte !
Jean-Luc
Illustrations © Merci et avec l'aimable autorisation des éditions Didier Jeunesse. Tous droits réservés.
Enquête à l'orchestre - Le compositeur est mort avec 1 CD audio
Une histoire de : Lemony Snicket
Musique originale de : Nathaniel Stookey
Raconté par : Pépito Matéo
Illustré par : Louis Thomas
Editions Didier Jeunesse, 20 octobre 2014, 23,8 €
Lemony Snicket « est coupable d’avoir écrit bien trop de livres pour enfants, dont les treize volumes des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire et la collection All the Wring Questions (dont le premier tome a paru en France sous le titre les Fausses Bonnes Questions de Lemony Snicket). Il passe sa vie loin d’ici, à écouter de la musique triste.
Né en 1970, Nathaniel Stookey a été, à l’âge de 17 ans, le plus jeune compositeur à recevoir une commande du San Francisco Symphony. Ses œuvres sont maintenant jouées dans le monde entier. Le Compositeur est mort, notamment, est l’un des morceaux les plus interprétés du XXIème siècle, avec des centaines de représentations en sept langues sur les cinq continents.
Pépito Matéo porte à la scène depuis plusieurs années le Carnaval des animaux, l’occasion pour lui de montrer son accointance avec l’univers de la musique classique ! Il est auteur, comédien, metteur en scène, travaille sur le collectage urbain et participe à de nombreux festivals en France et à l’étranger. Il enseigne aussi l’art du conte à l’université Paris VIII.
18 décembre 2014 | Lien permanent
Nouveauté roman : l'école des loisirs : Aharon Appelfeld, un auteur à la voix unique
Adam et Thomas
Adam et Thomas est son premier livre pour la jeunesse. Il est paru en Israël au printemps 2013, enthousiasmant la critique et les lecteurs. Tous y ont reconnu la voix si particulière de l’écrivain, simple et profonde. Le livre est d’ors et déjà au programme dans les écoles pour la tranche d’âge CM1/5e, mais de nombreux lecteurs « adultes » l’ont également suivi dans cet élargissement de son œuvre à la littérature jeunesse. La situation initiale du livre (deux enfants redoublant d’ingéniosité pour survivre dans la forêt pendant la Seconde guerre mondiale) est bien sûr directement inspirée de sa propre expérience et les lecteurs sont profondément sensibles à cette dimension autobiographique. De plus, si les livres sur la période ne manquent pas, il n’existe pas à ce jour de roman jeunesse traitant de la survie des enfants dans la forêt avec autant de justesse
Une oeuvre internationalement récompensée :
De son enfance qui lui a fait connaître le pire et le meilleur, Aharon Appelfeld a tiré à ce jour plus de quarante romans traduits en trente-cinq langues. Régulièrement cité comme « nobélisable », encensé par l’écrivain américain Philip Roth, il a reçu de nombreux prix prestigieux dont le prix d’Israël, le prix Nelly Sachs (Allemagne) et le prix Médicis étranger pour son livre autobiographique Histoire d’une vie (les Éditions de l’Olivier/Point Seuil) vendu à ce jour à plus de soixante mille exemplaires. Depuis 2004, il a acquis en France une notoriété et un public extrêmement fidèle qui le suit de livre en livre. Souvent comparé à Kafka, qu’il tient pour un de ses maîtres, il distille dans ses romans faussement réalistes le sentiment que les êtres et les situations dans lesquelles la vie les plonge, demeurent des énigmes difficilement déchiffrables.
Dans lire la suite découvrez l'entretien de l'école des loisirs avec l'auteur !
Propos recueillis par Valérie Zenatti, sa traductrice
Adam et Thomas est votre premier livre pour la jeunesse, après plus de quarante romans publiés. Pourquoi avoir choisi soudain d’écrire pour les enfants ?
Il était temps ! Quand on atteint mon âge, soit plus de 80 ans, on commence à comprendre toutes sortes de choses et l’on est peut-être capable d’écrire enfin sur les enfants, et pour eux. À vrai dire, les enfants sont présents dans mes livres depuis très longtemps, je leur accorde une grande importance. Mais ils sont toujours pris dans une relation avec les adultes, ce qui modifie leur comportement, leurs réactions. Là, j’avais envie de les isoler, pour retrouver quelque chose de l’enfance à l’état brut. Pour écrire ce livre, j’ai tenté de conserver ma voix, en m’adressant aux enfants dans une histoire à la structure et à la langue plus simples. Mais la situation – des enfants juifs qui survivent dans la forêt pendant la Seconde Guerre mondiale – est celle que l’on peut trouver dans d’autres de mes livres comme Histoire d’une vie ou Tsili.
Quel est votre rapport à l’enfance ?
Il s’agit sans aucun doute de la tranche de vie la plus importante, celle où l’on capte le monde directement, si on nous le permet bien sûr, si la guerre ou des parents insensibles ne se mettent pas en travers de notre perception. C’est l’âge où l’on pose les questions essentielles. Un enfant de six ans en route pour l’école est capable de demander à ses parents : «Qui est Dieu ? Pourquoi cet homme est triste ? Pourquoi suis-je triste, parfois ? » Les adultes ne se posent plus beaucoup ces questions. Ils les intègrent à leur routine, à leur quotidien, ils ont des préoccupations le plus souvent matérielles, tandis que l’enfant, qui a un contact premier avec toute chose, a un rapport à la fois très direct et spirituel aux objets, aux êtres. La capacité d’observation des enfants est merveilleuse.
Votre livre, Adam et Thomas, est ancré dans la réalité de la Seconde Guerre mondiale mais il s’en dégage en même temps une ambiance proche de celle des contes. Est-ce que c’est dû à votre propre perception de cette expérience ?
Bien sûr. J’avais huit ans lorsque la guerre a éclaté. Ma mère a été assassinée par les Nazis, j’ai été déporté avec mon père dans un camp dont je me suis échappé en me faufilant sous les barbelés. Je me suis retrouvé seul dans la forêt, responsable de ma propre survie. Une situation sortie droit d’un conte, même si elle était ma réalité. Chaque matin, à mon réveil, j’espérais que le conte prendrait fin par magie. Je me disais : « Si j’aperçois maintenant un cheval noir, mes parents reviendront. » La forêt telle que je l’ai connue fut à la fois une expérience due aux circonstances historiques et une expérience avec une dimension mythologique. Je pense que la forêt existe en chacun de nous. C’est un lieu qui nous attire et nous effraie.
Adam et Thomas survivent donc ensemble dans la forêt. Le premier est un garçon pragmatique qui a un rapport simple aux choses, le second est plutôt maladroit et se pose beaucoup de questions. L’un des deux vous est-il plus proche ?
Non, jamais, car tous mes personnages sont une facette de moi-même. Il y a en moi cet enfant qui aime grimper aux arbres, partir à la recherche d’un ruisseau, de fruits. Je suis très proche de la nature. À un moment donné de ma vie, j’ai pensé devenir agriculteur, j’aimais prendre soin des plantes, contempler les fruits pousser. Mais il y a aussi en moi l’enfant rêveur, qui a besoin, comme Thomas, d’écrire dans son journal, même si trouver les moyens de survivre exige du temps, des forces, il trouve encore le moyen d’écrire un peu dans son journal.
Il y a aussi une petite fille, Mina, qui apparaît au milieu du livre et vient en aide aux garçons, dans une discrétion absolue. On croirait presque à une apparition. Il y a en elle quelque chose d’infiniment réconfortant que l’on retrouve dans les personnages féminins de vos livres tels L’amour, soudain ou Le garçon qui voulait dormir…
Depuis tout petit j’ai aimé la présence des femmes. J’aimais ma mère, j’aimais les domestiques qui s’occupaient de moi. Le féminin m’est très proche. Dans ce livre, Mina prononce en tout et pour tout un seul mot, mais sa présence est très forte. Elle est à l’image de ces Justes qui agissent en silence.
L’autre personnage important est Miro, le chien d’Adam, qui les rejoint dans la forêt. Vous le décrivez avec la même attention que celle portée aux enfants. Quel rapport aviez-vous aux animaux lorsque vous étiez enfant ?
J’ai passé beaucoup de temps chez mes grands-parents maternels, dans les Carpates. Ils possédaient une ferme, ce qui m’a mis en contact avec beaucoup d’animaux. Des chevaux, des chiens, des vaches, des chats… Je ne les ai jamais considérés comme des êtres étrangers. Nous aussi sommes d’abord des animaux, même s’il y a bien sûr des différences entre eux et les êtres humains. J’ai toujours considéré que l’on pouvait donner quelque chose à un animal, et recevoir en retour. Les animaux peuvent être extrêmement fidèles. Pendant la guerre, j’ai eu un contact plus fort avec les animaux qu’avec les humains. Ils étaient beaucoup moins dangereux pour moi. Ils ne cherchaient pas à savoir si j’étais Juif ou Tzigane, s’il fallait me dénoncer. Je m’endormais près d’eux, ils me réchauffaient sans poser de questions.
Quel souvenir de livres pour enfant avez-vous gardé ?
Chaque soir, avant le coucher, il y avait un cérémonial. On me lavait dans une grande bassine en bois remplie d’eau chaude, on me savonnait puis on m’enveloppait dans une immense serviette très douce. Je mettais mon pyjama, Maman me conduisait au lit et me racontait une histoire. La plupart du temps, je m’endormais au milieu, et j’emportais dans mon sommeil le visage de ma mère imprégné par l’atmosphère de l’histoire. Je me souviens d’un livre qui s’appelait Les Contes du Nord, et aussi des histoires des Frères Grimm, qui me faisaient très peur. Le cérémonial a cessé du jour au lendemain avec l’irruption de la guerre dans nos vies.
Qu’espérez-vous partager avec les jeunes lecteurs qui liront ce livre ?
La littérature pour enfant, il me semble, doit contenir deux dimensions. L’une distrayante, récréative, l’autre pleine de sens. Je crois que les livres peuvent fournir des outils pour nous accompagner dans nos vies. Avec ce livre, j’espère munir les jeunes lecteurs de quelques-uns de ces outils.
05 mars 2014 | Lien permanent
Petites et grandes questions philo de Piccolo
Pour se poser les bonnes questions et tenter d'y répondre : un documentaire qui regroupe six publications précédemment publiées : passionnant et très bien fait !
Coup de coeur !
Petites et grandes questions philo de Piccolo rassemble six titres essentiels de la collection Piccolophilo des éditions Albin Michel Jeunesse publiés entre 2009 et 2011 : c’est pas juste ! / C’est à moi ! / Tu m’achètes la moto rouge ? / C’est quoi la mort ? / Non, c’est pas moi ! / Tu ne vois pas que je suis déjà grand ? .
Chaque chapitre commence par une aventure qui met en scène Piccolo, un jeune garçon fort sympathique mais au caractère bien trempé et aux idées bien arrêtées. Au fil de l’histoire on le voit se confronter à la réalité avec des parents attentifs et prêts à entendre et surtout à parler et raisonner avec lui. L’épisode est suivi d’une partir Petit grain de sel philo à l’usage des parents, des enseignants et des éducateurs qui fait le point rapidement et de façon claire sur ce qu’est grandir, comment on perçoit la mort, s’il faut en parler, comment… Il récence les thèmes philosophiques liés à chaque épisode comme pour le premier C’est pas juste ! : le désir, le besoin, la loi, le droit, l’autorité parentale, l’injustice, la différence de statut, la protection de l’enfance…On passe ensuite aux jeux de Piccolo ; à la philo en questions ; et enfin à un atelier intitulé en savoir plus qui répond à des questions essentielles comme est-il injuste d’être obligé de se coucher à 19 heures ou 20 heures ? ou connais tu les pièges du supermarché ? …
C’est un formidable travail de patience, d’écoute et de mise à disposition que nous proposent les auteurs ici. Michel Piquemal donne à réfléchir aux enfants mais aussi aux adultes qui les entourent et propose des pistes de réflexion sur les comportements, l’évolution des choses, la vie en communauté, la mort impossible à éviter…
De quoi alimenter des conversations passionnantes et surtout provoquer de multiples questions. On aime le contenu intelligent et pratique pour que l’éducation de nos enfants ne soient pas forcément difficile et contraignante. On aime également la mise en page, et les illustrations de Thomas Baas qui rendent attachants ce petit Piccolo et sa famille avec cette façon d’utiliser l’espace et la couleur, il nous accroche et rend la lecture encore plus ludique et passionnante. A découvrir sans hésiter : pour petits et grands !
Jean-Luc
Petites et grandes questions philo de Piccolo
Michel Piquemal
Illustrations : Thomas Baas
Editions Albin Michel Jeunesse, 2 avril 2014, 13,9 €
10 juin 2014 | Lien permanent
Aliénor Mandragore Tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin !
Il faudra patienter et attendre le retour du printemps pour retrouver Aliénor dans sa deuxième aventure, mais pourquoi attendre pour la découvrir dans ce premier tome ? Clic !
Elle s’appelle, Aliénor, c’est la fille de Merlin ! Rien de moins ! Pas douée vraiment, la fillette subit sagement ou presque l’enseignement soporifique de son papa vieillissant, jusqu’au jour où ! Ce matin là, alors qu’elle sombre peu à peu dans le sommeil, elle croit entendre quelque chose et s’éloigne progressivement. Elle va trouver une plante aussi recherchée que dangereuse : une mandragore. Car cette saleté (il faut bien appeler un chat, un chat ! ) ne se laisse pas ramasser aussi facilement. Elle est vivante et capable de pousser de tels cris qu’elle peut tuer.
Et, le drame arrive, alors que rien ne laissait imaginer que Merlin et sa fille vu leur ascendance magique soient en danger, la plante hurle et Merlin meurt !
Etre la fille du plus célèbre magicien du monde, frappé de gâtisme, ce n’est pas forcément drôle mais alors, être harcelée par l’ectoplasme de papa, c’est le summum de l’horreur. Il va convaincre sa fille qu’il peut renaître, mais il va falloir faire vite : l’Ankou est déjà là pour l’emmener d’où on ne revient jamais et ses vieilles ennemies les fées notamment Morgane y voit un excellent moyen de se débarrasser enfin de ce vieux fou.
La petite Aliénor va devoir redoubler de malice et d’intelligence pour aller à ses fins et parvenir à ramener Merlin d’entre les morts, enfin presque, vous le verrez, juste un détail insignifiant qui risque de poser un petit souci.
Séverine Gauthier nous propose ici un univers magique, malicieux, rempli de références et de clins d’œil, avec une héroïne, drôle et intelligente, des situations cocasses et des personnages secondaires tout à fait à la hauteur de l’histoire avec de multiples surprises et rebondissements. On aime, l’histoire, les dessins, les couleurs et les situations et à la fin le numéro 1 de l’écho de Brocéliande qui vaut le détour lui aussi pour en savoir plus encore sur cet univers.
Un premier tome plus que réussi, et dont on espère la suite rapidement puisque comme Merlin le proclame lui même haut et fort : « Je ne suis pas mort ! » A dévorer sans attendre.
Jean-Luc
Aliénor Mandragore Tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin !
Scénario : Séverine Gauthier
Dessin : Thomas Labourot, Grelin
Couleurs : Thomas Labourot, Grelin
Editions Rue de Sèvres, 2 septembre 2015, 12 €
18 janvier 2016 | Lien permanent
Gulf Stream en poche
Deux superbes titres de la collection Courants Noirs rejoignent la collection poche ! On aime !
Les Gentlemen de la nuit : ÎLE DE WIGHT, 1786. Sur l’île de Wight, on est contrebandier de père en fils depuis des générations. Une des bandes de ces gentlemen de la nuit est dirigée d’une poigne de fer par Ebenezer Curtis, secondé par ses deux fils et sa fille, Elizabeth. Mais les affaires sont difficiles, car les gardes-côtes sont partout à la fois.
Alors que les contrebandiers s’efforcent de démasquer un traître qui sévit dans leurs rangs, un officier des douanes est retrouvé mort au pied d’une falaise. On soupçonne Gabriel Howard, le médecin récemment installé sur l’île avec son fils Thomas. Tout le monde s’en félicite, sauf Elizabeth, qui ne supporte pas l’idée que cet homme soit accusé à tort. Le seul moyen d’innocenter celui qu’elle aime serait de révéler tout ce qu’elle sait, et donc de trahir les siens. Elle n’a d’autre choix que de démasquer l’assassin, aidée par le jeune Thomas, déterminé à sauver son père. Or elle devra faire vite : un débarquement se prépare et ses compagnons pourraient bien encore une fois tomber dans un piège. Gulf Stream
Kabylie Twist : SAINT-TROPEZ / KABYLIE, 1960-1962. La vie sourit à Ricky Drums, le batteur des Fury’s. Tous les vendredis soir, leur twist fait un tabac sur la place des Lices, à Saint-Tropez. Avec lui, Sylvie vit à deux cents à l’heure au volant de son Aston Martin, pieds nus et cheveux au vent. Et un beau un matin, Ricky reçoit ses papiers militaire. Il doit partir. Pour l’Algérie… Là-bas, de l’autre côté de la mer, à Djidjelli, Najib resquille souvent le cinéma Le Glacier où il dévore les films qui défilent
sur l’écran. Mais sa vie à lui, c’est pas du cinéma : d’un côté, il y a le F.L.N. et, de l’autre, Claveline, la petite-fille de La Muda. Une Française… À Oran, Lopez vient de décrocher son bac. Ici, ça suffit pour devenir inspecteur de police. Il est joyeux, Lopez, terminée la misère. Mais sa toute première enquête se révèle une poudrière minée par les secrets de « grande muette ».C’est là, dans un petit port inondé de lumière, qu’il va croiser les destins de Najib, de Sylvie, de Ricky, abandonnés par l’insouciance des sixties, plongés malgré eux dans la violence et les déchirements de la guerre… Gulf Stream
Avis : cette note est un avis de sortie comme l'indique son titre et le fait que le nom de l'éditeur figure en bas des commentaires ! Ce ne sont donc pas nos avis. Malgré notre passion dévorante nous ne pouvons lire toutes les nouveautés qui débarquent chaque semaine. Cette rubrique est destinée à vous informer !
04 juin 2016 | Lien permanent
Les profondeurs d'Omnihilo Tome 1 Achille
Le monde de l'imagination s'ouvre devant vous ...
Il y a Julie, Hugo, Achille, Victoire et Karim. Ils s’ennuient pendant les vacances et hop c’est parti pour une ballade en forêt direction le pigeonnier à la réputation terrifiante. Et là ils découvrent qu’en soulevant des planches ils y à quelque chose de bizarre. Une lumière blanche et puis les choses évoluent et des portes apparaissent et les jeunes gens vont se répartir les portes et les mondes qu’il y a derrière. Et puis un jour Julie est appelée par sa grand-mère qui lui révèle qu’elle connaît leur monde étrange et qu’il s’appelle : Omnihilo. Le problème c’est qu’Achille a renvoyé son corps et que son esprit est resté là bas. Il dort ! Peu à peu la grand-mère leur sert de guide leur expliquant ce qu’est Omnihilo et comment il fonctionne. Omnihilo c’est la matière de l’imagination et il est attaqué et là c’est la catastrophe. Si il disparaît c’est l’imagination du monde qui disparaît. La grand-mère leur raconte alors une histoire fabuleuse. Il va falloir sauver Achille et tous vont s’y mettre…
Une histoire étrange de monde fantastique, limite inquiétant par bien des aspects. On progresse peu à peu dans l’histoire et on n’a qu’une envie : c’est que cela ne s’arrête jamais. Bon autant vous dire que le tome II est annoncé pour mars 2014 et qu’on l’attend de pied ferme. A lire !
Joseph
Les profondeurs d'Omnihilo Tome 1 Achille ; Thomas Cadène, Christophe Gaultier .
Editions BD Kids, 30 janvier 2013, 9,95 €
30 janvier 2014 | Lien permanent