04 novembre 2013
Pépite du ROMAN ADO EUROPÉEN
Le prix sera remis le lundi 18 novembre et vous pourrez retrouver livres et artistes sur le salon du 27 novembre au 2 décembre !
D'un clic sur certains visuels et titres, retrouvez les chroniques des romans !
Sur 42 romans adolescents européens, repérés par le comité de lecture, et issus de la production de l’année :
• 172 heures sur la Lune, Johan Harstad, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Albin Michel Jeunesse
Personne n’est plus retourné sur la lune depuis Neil Armstrong en 1969. Lorsque la NASA lance une loterie mondiale dont le gain est un séjour sur la lune, trois adolescents remportent le gros lot : Mia, la norvégienne, Midori, la japonaise et Antoine, le français gagnent le précieux prix. Mais une fois sur la lune, seuls sur la surface désolée, ils découvrent une chose inimaginable, qu’aucun scientifique n’avait envisagée...Situé dans le plus brutal.
• Le Cœur des louves, Stéphane Servant, Le Rouergue
Célia et sa mère, une écrivaine à succès en panne d'écriture, reviennent vivre dans la maison de leur grand-mère, morte depuis des années, au coeur d'un village perdu dans les montagnes. Leur retour est mal vécu par certains, comme s'il ravivait de vieilles histoires enfouies. Le coeur des louves est un roman impressionnant, flirtant avec le fantastique pour décortiquer les secrets d'une communauté fermée sur elle-même
• La Double Vie de Cassiel Roadnight, Jenny Valentine, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Diane Ménard, L’École des loisirs
Chap n’a pas cherché à se faire passer pour un autre, il a simplement laissé faire… Dans ce foyer d’urgence pour jeunes paumés où il refusait obstinément de donner son nom, les gens du centre sont venus le voir avec une photo, celle d’un ado porté disparu qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Chap a fi ni par dire ce que les autres attendaient, que c’était bien lui Cassiel Roadnight ! Et puis tout s’est enchaîné, la sœur de Cassiel est venue le chercher pour le ramener chez lui, dans sa maison, où l’attendaient sa mère et son grand frère.
Chap n’a pas pensé qu’il allait vivre sous leur regard, chaque jour, chaque heure, chaque seconde et qu’il ne pourrait jamais se détendre ni se laisser aller. Un geste déplacé, un mot de travers, une mauvaise réaction risqueraient de donner l’alarme et de tout faire basculer ! Il n’a pas imaginé non plus que Cassiel pouvait cacher un secret monstrueux, et que c’est lui, Chap, qui allait en hériter…
• Freak City, Kathrin Schrocke, traduit de l’allemand par Genia Català, La Joie de lire
Mika vit dans le monde "normal" : ses potes, sa petite soeur envahissante, la musique et sa copine Sandra, qui veut faire "une pause". Léa vit dans un monde semblable : sa meilleure amie Franzie, sa famille difficile, le cinéma et les sorties au café Freak City. A une différence près : Léa est sourde. L'histoire d'une rencontre improbable.
• L’homme qui cultivait des comètes, Angela Nanetti, traduit de l’italien par Olivier Favier, La Joie de lire
Dans le village d'Arno, tout le monde attend de voir la comète dans le ciel. A son passage, il faut faire un voeu. Arno ne désire qu'une chose : que son père, parti travailler très loin, et qu'il n'a jamais vu, revienne.
• Le Manuel du serial killer, Frédéric Mars, Hachette
Dans deux ou trois heures tout au plus, ce garçon sera mort. Je vous raconte la suite ? Les hululements de douleur du môme qui se tient le ventre à deux mains ? Ses convulsions sur le sol de la cuisine familiale ? Les cris de la mère qui découvre son fils déjà quasi exsangue ? Raide comme une batte. Vidé ou presque de son sang, écrasé comme un petit cafard sur le carrelage immaculé. Les yeux du gamin ont cessé de papillonner.
Le coma ne va pas tarder à l'emporter. Même avec la meilleure volonté du monde, le médecin ne sera pas sur place avant plusieurs minutes. Et, sans soins immédiats, il va... Alors, je vous la raconte ou pas, cette suite ? Non. Je vais plutôt vous parler de moi. C'est ça, de moi seul. La mort est en moi. Là, dans ma tête. Elle y a toujours été comme chez elle.
• Sacrifice à la lune, Marcus Sedgwick, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Valérie Dayre, Thierry Magnier
Une île perdue loin de tout où le temps semble s'être arrêté, personne ne vieillit, aucune naissance. Eric, envoyé pour une enquête, est plongé au coeur d'une histoire ancestrale. Victime des coutumes cruelles d'un autre temps, il découvre combien son destin est lié par-delà les siècles à Merle, une jeune femme séduisante.
Hors compétition
Confessions d’un apprenti gangster, Axl Cendres, Sarbacane
Elles sont où les fleurs ? Se demande le héros de ce livre, fils d'un gangster célèbre, quand à 3 ans, il rencontre pour la première fois son père au parloir de Fleury-Mérogis. Face aux yeux d'Elsa 13 ans plus tard, Elsa, la fille du commissaire, qu'il vient de kidnapper avec ses "abrutis de copains", il entreprend un long retour en arrière pour lui expliquer comment il en est arrivé là.
L’homme qui savait la langue des serpents, Andrus Kivirähk, traduit de l’estonien par Jean-Pierre Minaudier, ill. Denis Dubois, Attila
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlaient la langue des serpents, de sa soeur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui pourchassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu horrifiés par tout ce qui précède.
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas islandaises, L'homme qui savait la langue des serpents révèle l'humour et l'imagination délirante d'Andrus Kivirhk. Le roman, qui connaît un immense succès en Estonie depuis sa parution en 2007, retrace dans une époque médiévale réinventée la vie d'un homme qui, habitant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter.
Une fable ? Oui, mais aussi, comme le souligne dans une postface bien renseignée le traducteur, un regard acéré sur notre époque.
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique, +critique de l'équipe, -salons et participations | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
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