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15 août 2018

Souvenirs de lecture... c'est l'été : La septième fille du diable

L'été parfois de vielles histoires ressurgissent et on s'emballe ! 

 

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Un roman d'Alain Surget dont la couverture est illustrée par Rébecca Dautremer !

 

Tout commence dans un cachot en juillet 1346 sur l’île de Guernesey, dans lequel croupit une jeune femme  enceinte en attente de son exécution : elle est  une sorcière.

Puis le temps remonte et on se retrouve neuf ans plus tôt, sur cette île au contact de la vie dure des paysans de cette époque de guerre entre la France et l’Angleterre. Monde de croyances de superstition, de violences extrêmes envers les plus faibles, les plus démunis, mais aussi de ceux jugés comme différents et faisant alliance Diable. Et justement, les religieux du coin et les autorités en ont repéré l’artifex accusé de sorcellerie et d’alchimie, celui qui fait pacte avec le Malin. Ce soir là sur la Lande, Lésia fille de paysans pauvres est entrainé dans cette folie meurtrière et va entrer en contact pour la première fois avec le double de l’homme qui va être assassiné. Mais la haine, la soif de mort du prieur ne s’arrêt pas là : il lui faut le double féminin de l’artifex, la Groac’h, la sorcière qui complète ses pouvoirs.
Et la vie reprend, avec des parents durs comme la terre qu’ils travaillent, désolés certainement d’avoir perdus leurs deux fils aînés et de n’avoir que cette fille qu’il faudra songer à marier tant qu’elle est encore pucelle.

Au hasard des corvées à remplir pour le bailli, Lésia fera la rencontre de Pierre dont elle tombera amoureuse. Mais tout n’est pas simple, la bailli veut la terre de son père, Nils le blond enragé à la chasse à l’artifex, la veut elle. Tant d’ennemis qui finiront par amener à la catastrophe et bouleverser définitivement la vie de celle qui désormais sera Elisa, fille du Diable et qui compte bien leur faire pays à tous.

Alain Surget  nous entraine dans un univers rude, renforcé par le vocabulaire d’époque qu’il emploie dans son récit. Par sa construction et le vocabulaire employé son roman est peut-être donc à conseiller aux bons lecteurs. 

Il nous conte ainsi l’histoire de Lésia, tiraillée entre son envie d’indépendance et son amour pour ses parents, qui l’aiment à leur façon, à celle de l’époque difficile. Et puis, peu à peu utilisant les légendes, les superstitions de la région, il nous entraine peu à peu vers l’irréel, les pouvoirs de la sorcières et la transformation définitive de son héroïne.

 

 

Un très bon premier tome à suivre avec les deux autres passionnants ! 

 

 

Jean-Luc

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La septième fille du diable - Tome I, La prophétie ; tome 2 les maudits ; tome 3 le retour ; Alain Surget ; Editions Flammarion, 2010 à 2011,  13 €

 

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