11 novembre 2019
La légende de Podkin Le Brave : Tome 1 - Naissance d'un chef
Découvrez le fantastique monde animalier de Kieran Larwood ? Un monde d’où les humains ont disparu et dans lequel vivent des tribus de lapins totalement anthropomorphisées.
Ce roman est pour tout ceux qui aiment les vraies histoires, celle qui renferment des secrets, de la magie, un parfum de mondes d’autrefois oubliés et quelque part fascinant. C’est aussi une histoire à lire à haute voix en se mettant dans la beau du barde qui ce soir d’hiver en pleine fête des Ronces, débarque dans le terrier de l’Epineux.
La fête bat son plein, mais tous les lapins et pas uniquement les lapereaux surexcités et impatients, veulent entendre des histoires. Ce sera celle de Podkin le Brave.
Et c’est parti : un soir dans un terrier comme celui de l’Epineux se présenta une créature maléfique, un Grom, et tout bascula.
Ainsi commença la fuite de enfants du chef attaqué : Podkin, sa sœur Paz et le petit Pook.
Kieran Larwood a un vrai talent de conteur, dès les premières lignes, on se sent happé par le froid de l’hiver et on se surprend à sursauter , attente la suite avec impatience. D’autant que l’intrigue diablement menée est entrecoupée par des retours à la réalité où l’insolence et l’impatience des jeunes lapereaux risque dort de faire écho, en cas de lecture à voix haute, à celles des jeunes accros à l’histoire .
Une histoire belle où la magie flirte avec la réalité et où l’on suit aussi cette fratrie formidable qui va grandir et apprendre que devenir adulte ne se fait pas d’un claquement de doigts et qu’il faut parfois être patient et courageux pour y parvenir. A dévorer avant de se précipiter sur la suite.
Jean-Luc
La légende de Podkin Le Brave : Tome 1 - Naissance d'un chef
Kieran Larwood
Traduit de l’anglais : Catherine Gibert
Illustré par David Wyatt
Illustration de couverture : Matthieu Roussel
Editions Gallimard Jeunesse, 9 novembre 2017, 14,5 €, 17 octobre 2019, Folio Junior 7,6 €
Prix Sorcières 2019
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28 octobre 2019
Astrid Bromure, tome 5, comment refroidir le Yéti
Saviez vous que les Yétis étaient des êtres particulièrement sociables et capables de créer des merveilles de glace ? Nous on vient de le découvrir et on adore
Toujours un immense plaisir de retrouver Astrid, certainement une de nos héroïnes préférées de la bande dessinée.
Alors qu’elle s’ennuie, puisque personne ne veut jouer avec elle que Fitz ne comprend rien, que Gatsby triche, Astrid se rabat sur son émission radiophonique préférée mais tombe sur un bulletin d’alerte : un Yéti vient de s’échapper : c’est la panique dans la grosse pomme.
On retrouve avec bonheur toute la petite bande, un père toujours obsédé par ses affaires et le prestige de ses constructions toujours plus hautes, mais du coup invendables et glaciales, sa mère toujours obsédé par l’ordre le la bienséance et les domestiques toujours aussi dévoués et farfelus.
Comme le yéti va avoir la bonne idée de venir se réfugier sur la terrasse des Bromure, de devenir l’ami d’Astrid, de leur montrer à tous qu’il n’est pas un monstre dévoreur d’enfants ou autres et qu’il a des talents cachés c’est parti pour une aventure qui ne manque pas de souffle glacial avec une très jolie surprise pour la chute finale.
Toujours aussi, bon toujours aussi réussi. On aime particulièrement le dessin, ses vignettes avec ses petits personnages soigneusement mis en lumières, des détails partout et des personnages humains ou non aux mimiques absolument géniales. A suivre donc .
Jean-Luc
Astrid Bromure, tome 5, comment refroidir le Yéti
Scénario et dessin : Fabrice Parme
Editions Rue de Sèvres, 23 octobre 2019, 10,5 €
D'un clic sur les visuels ci-dessous, retrouvez les aventures précédentes :
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22 octobre 2019
Animations Sandales Jeunesse : Halloween aux Sandales ! samedi 26 octobre
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Tolkien à la BNF
TOLKIEN, VOYAGE EN TERRE DU MILIEU
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Salon du livre et de la presse jeunesse 2019 Montreuil
Avant de vous précipiter entre le 27 novembre et le 2 décembre au SLPJ commencez à réviser vos classiques avec la sélection des pépites 2019 !
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07 octobre 2019
Les riches heures de Jacominus Gainsborough
Alors q'un petit nouveau vient de sortir, nous on voudrait juste vous donner envie de découvrir ou de redécouvrir le premier album sorti l'automne dernier ! Une merveille !
Puissant, lumineux, intelligent, le nouveau Rébecca Dautremer nous entraîne dans le monde de la peinture et bien plus encore avec un petit lapin prénommé Jacominus ! Coup de coeur total !
Cet album grand format, ce petit lapin mignon au regard fixe et étrange auront certainement attiré votre attention. Certains auront reconnu le talent et l’imaginaire de Rébecca Dautremer et combien ils auront raison.
Cette nouvelle aventure nous embarque à la suite d’un tout petit lapin, petite boule de poils qui naquit un jour dans une famille de la bourgeoisie et c’est sa grand-mère aux idées bien trempées qui imposa son prénom ! Et ce petit être fragile et lunaire s’apprêta à traverser la vie, une longue vie.
Rébecca Dautremer est étonnante, son talent n’est plus à rappeler bien évidemment, mais contrairement à d’autres qui parfois ronronnent et s’attardent, elle, toujours change, évolue et nous surprend. Son talent polymorphe est à l’œuvre ici, l’album est un mélange de vastes doubles pages imprégnées de couleurs et de personnages qui alternent avec celles des textes principaux aux illustrations minimalistes avant de retrouver d’autres doubles pages façon album de photographies ou cabinet de curiosité, histoire de sentir, de toucher un peu du doigt ce que fut Jacominus.
Chaque double page est une heureuse rencontre, un tableau vivant rappelant les grands noms de la peinture, véritable acclimatation pour les yeux de nos jeunes amis vers le beau, la variété, la pluralité des formes et des couleurs. Oscillant entre des rappels aux peintres flamands de la Renaissance (la cour de récréation devrait vous renvoyer à Bruegel ) et d’autre tableaux plus modernes et contemporains aux couleurs puissantes comme celle de la course… Chacun pourra trouver un souvenir, un rappel avec une plage ventée ou parapluies, chapeaux et écharpent volent, un port entre la modernité des révolutions industrielles et le rappel à Venise ou cette double page qu’il vous faudra retourner pour la savourer qui rappelle les contes, et un autre album magique avec un lapin pressé et qui dit la folie du monde. D’autres plus calmes offrent une profondeur exceptionnelles et donnent un sentiment de paix et de sérénité retrouvées.
Le texte et les illustrations nous disent au fil de la longue vie de Jacominus que la vie est belle, longue et parfois terrible, que tout passe, tout lasse mais que toujours ici ou là renaissent des espoirs et que la vie reprend son cours et toujours gagne et s’impose.
Que vous dire de plus de cet album, qu’il est magique, qu’il en ressort un sentiment de bien être mais aussi une force, une puissance comme seuls les grands savent en créer. Nul doute que ce nouvel opus soit un grand cru ! Un album exceptionnel qui s’apprivoise, se touche, se laisse regarder longuement et pour très longtemps encore. Merveilleux !
Jean-Luc
Les riches heures de Jacominus Gainsborough
Rébecca Dautremer
Editions Sarbacane, 3 octobre 2018, 21,5 €
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Les chaussures
Les chaussures appartiennent à cette catégorie d’albums étranges et mystérieux. Lorsqu’on lit le titre, on se dit : tient une histoire de chaussures ! Puis on commence à feuilleter, à sentir, revenir en arrière, accélérer. Les chaussures sont de la catégorie qui se dévoilent peu à peu, se dégustent. Des chaussures, témoins du temps qui passe, des angoisses, des dangers, des fuites éperdues, du désespoir, mais également du bonheur retrouvé, de l’acharnement à la vie et de tous les espoirs.
Un album profond, superbement illustré, dans lequel chacun y trouvera son histoire, celle de ceux qui souffrent anonymes, partout dans le monde, dans notre histoire, passée ou présente.
Les illustrations sont tout simplement merveilleuses, elles épousent l’histoire, l’accompagnent, lui donnent de l’ampleur… et ceux qui comme moi sont des fans absolus du Noël de Maître Belloni également illustré par Isabelle Chatellard ne me contrediront pas.
Alors foncez : c’est un album qui compte qui doit rester. Une petite perle à découvrir de toute urgence puisque nous avons la chance de le voir revenir en album souple !
Illustrations © Didier Jeunesse Tous droits réservé. Merci
Les chaussures
Gigi Bigot et Pépito Matéo
Illustratrice : Isabelle Chatellard
Editions Didier Jeunesse, collection les p’tits Didier, 9 janvier 2019, 7,5 €
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30 septembre 2019
L’ABCDaire des métiers qui n’existent pas
Une merveille, c'est normal c'est Claudine Morel !
Ce petit album est une merveille ! Si, si … C’est un ABCdaire, mais pas n’importe lequel. Il nous raconte de drôles d’histoires et se met à raconter la vie de métiers qui n’existent pas.
Et du coup, connaissiez vous l’aplatisseur de feuilles, la colorieuse de lune, l’empileuse de moutons, la friseuse de chats, l’imitateur de poules… mais aussi kayakiste de l’espace ou marmoneur de gros mots ! Chaque page mériterait qu’on parle d’elle, chaque mot, chaque métier est une trouvaille et s’accompagne d’illustrations totalement merveilleuses et d’une poésie à vous faire manque un ou deux battements de cœur (pas trop quand même prenez soin de vous).
Claudine Morel nous offre ici un moment de poésie de et bonheur en page unique, rare et pour cela magique et irremplaçable. Merci !
Illustrations © Didier Jeunesse. Tous droits réservés. Merci
L’ABCDaire des métiers qui n’existent pas
Claudine Morel
Editions Didier Jeunesse, 13 mars 2019, 11,9 €
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23 septembre 2019
Le Monde en 100 œuvres d’art
Un titre absolument fascinant ! Une superbe réussite des textes et surtout avec des reproductions bluffantes ! A découvrir, réclamer et savourer sans modération aucune !
Quarante entrées : de l’art pariétal en passant par les empire mésopotamiens, l’art égyptien qu’on connaît mieux. Mais on peut aussi découvrir la civilisation minoenne, la civilisation Shang, les Mayas, l’empire Khmer mais aussi avec des entrées étonnantes comme celle des temps obscurs et trésors éclatants, les aventures de Marco Polo, le royaume du Bénin, la sublime entrée sur les souverains safavides ou le Ramayana des princes Moghols, des poupées-mémoire des indiens Hopès… et bien d’autres encore.
Quelques lignes qui présentent chaque thème puis quelques paragraphes qui remettent en contexte et nous apprennent tellement de choses merveilleuses et passionnantes que très honnêtement on a du mal à le lâcher. Et c’est plutôt rare pour un documentaire qu’on ait envie de tout lire d’une traite.
Il faut vous dire aussi, saluer et applaudir l’extrême qualité des reproductions d ‘œuvres et les choix réalisés.
Eclectique, intelligent, cultivé tout en étant attractif : que vous dire de plus ? Superbe !
Le Monde en 100 oeuvres d'art / Béatrice Fontanel / Daniel Wolfromm / Editions le Seuil jeunesse,
8 novembre 2018 / 23,9 €
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10 septembre 2019
Les Colombes du Roi-Soleil : Tome 4 – La promesse d’Hortense
Enfin le tome IV, enfin elles sont de retour ... suivez Hortense ! On adore !
Un cheval lancé au galop et d’une image, d’un coup, nous voici de nouveau plongé dans la série des Colombes du Roi-Soleil. Enfin ! Mais quel plaisir ! Hortense est l’héroïne principale de ce volume, enlevée par celui qu’elle aime le beau Simon qui a bravé tous les interdits mais mis à leur trousse toutes les polices du royaume. On sillonne à leur côté la France de l’Ancien Régime avec cette menace qui pèse de nouveau sur les protestants, des conversions forcées, des mariages de raison, des fuites à l’étranger. Celle ci donne du coup l’occasion d’un petit coup d’œil sur la Zurich calviniste et son rigorisme inquiétant notamment en terme de morale et d’influence de la religion (une réflexion très actuelle du coup). Loin de Versailles et du bruissement de la cour, les châteaux plus modestes et anciens, abritent bien des secrets et des souffrances.
Un contexte historique passionnant, des personnages particulièrement bien dessinés et attachants et les illustrations de Mayalen Goust parfaites ! Un trait particulier et une maîtrise de la couleur exceptionnelle. Un tome IV attendu depuis longtemps et notre attente n’a pas été déçue.
Les Colombes du Roi-Soleil : Tome 4 – La promesse d’Hortense
Scénario : Roger Seiter
Illustrations : Mayalen Goust
D'après les romans d'Anne-Marie Desplat-Duc
Editions Flammarion Jeunesse, 14 novembre 2018, 13 €
D'un clic sur lire la suite découvrez les trois premiers tomes ! Belles lectures
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Héros de la mythologie grecque
Aviez vous prêté attention à cet album super au moment de sa sortie ?
Il y a d’abord Persée qui sera l’instrument de la mort de Méduse et de la naissance d’une légende … Puis Œdipe et sa malédiction ; quand à Thésée, ce n’est pas beaucoup mieux : héros en Crète, mais la suite de l’histoire n’est pas très reluisante ; Jason avide de pouvoir et de gloire finira par s’emparer de la Toison d’or, un trophée maudit ; Héraclès vous éblouira par sa force et sa légende ; et enfin Ulysse aux mille ruses.
Martine Laffon nous raconte ces légendes de belle manière et nous invite à redécouvrir des héros de la mythologie grecque où le merveilleux se mêle à la réalité et au cruel, où les dieux cruels jouent avec les nerfs et le destin des héros, où le destin semble toujours s’accomplir quelque soient les chemins tortueux qu’il emprunte.
Les textes forts et brillants sont accompagnés et valorisés par le format de l’album qui permet au talent de Martin Jarrie de s’exprimer pleinement. Il s’empare de cette mythologie pour lui donner une vie particulière avec des formes inattendues qui semblent douées d’une vie propre, avec des cadres et des couleurs qui toujours transcendent l’histoire et la rendent plus folle, plus cruelle et plus belle à la fois. Un album splendide pour tous les amoureux de la mythologie grecque et des beaux livres.
Héros de la mythologie grecque
Martine Laffon
Illustrations Martin Jarrie
Editions les Fourmis rouges, 18 octobre 2018, 25 €
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Le Club de l’ours polaire, tome 2 : Le Mont des Sorcières
Un petit bonheur en page, avec un petit peu de glaçons pour corser l'aventure qui continue : trop bien
Et voilà ce que c’est de rapporter des souvenirs de ses expéditions précédentes. En effet, après avoir découvert que la marionnette de sorcière rapportée par Stella est doté d’une vie propre, Félix l’a enfermée au plus haut d’une tour de la maison pour éviter les ennuis, puisqu’elle ressemble trait pour trait à Jezzybella, la sorcière torturée par les parents de Stella et responsable de leur mort. Et il avait raison car l’expert en marionnette Erwin Rolfingston a bien confirmé qu’il s’agissait d’un avatar espion. Doutes confirmés par l’arrivée au dessus de la maison d’un vautour casseur d’os qui vient tout droit du Mont des Sorcières là haut au loin dans les Mondes Gelés.
C’en est trop pour Félix qui part en expédition directement interdisant à Stella de le suivre. Vous aussi, cette interdiction vous fait sourire ? C’est parti, parce que ses nouveaux amis, prévenus, arrivent à la rescousse et vont prendre d’abord d’assaut le club de l’Ours Polaire pour y récupérer le diadème et, du coup, s’enfuir à bord du dirigeable du président du Club du Chat de Jungle (le même qui inonde le club de lettres dénonçant la dangerosité et la méchanceté d’une princesse des glaces). Aucun remord, d’autant qu’à bord son fils Gidéon, particulièrement désagréable, va finir dans une position particulièrement inconfortable (on aimerait avoir de tels pouvoirs, parfois). La suite est absolument folle : atterrir sans dommages sur le Mont des Sorcières, traverser une salle pleine de requins volants ; avoir la vie sauve par l’intervention d’une chasseuse de sorcières, la jeune Cadi ; entendre la menace des loups damnés ; découvrir les dragons de glace ; faire la connaissance d’un génie à bord d’une couverture forteresse …
Ce deuxième tome pétille de malice, d’intelligence, d’invention et de découvertes toutes plus folles les unes que les autres. Il nous amène à un final étonnant où vous risquez, vous, d’être très surpris, et qui provoque l’inquiétude concernant Shay : comme quoi les apparences sont parfois trompeuses. Une menace se précise, un ennemi semble sur le point d’être découvert, un certain Collectionneur… de quoi nous donner une furieuse envie d’attendre la suite.
Très bien écrit, intelligent, imaginatif : idéal pour passer un excellent moment de lecture et des vacances de rêve.
Jean-Luc
Le Club de l’ours polaire, tome 2 : Le Mont des Sorcières
Alex Bell
Traduit (anglais) par : Faustina Fiore
Illustrateur de couverture : Faber & Faber / Illustré par Tomislav Tomic
Editions Gallimard jeunesse, 16,5 les deux premiers tomes en grand format et 7,8 € le tome en poche
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09 septembre 2019
L’Agence Pendergast, tomes 1 et 2
Le tome 3 sort cette semaine et peut-être avez vous manqué cette série totalement addictive ? A découvrir, dévorer et partager ...
L’Agence Pendergast, tome 1, le prince des ténèbres : Le premier chapitre qui nous permet de faire la connaissance d’une bonne partie des personnages principaux donne le ton et on est de suite immergé dans l’aventure.
Dans des circonstances particulières le jeune coupe jarret Sean Donovan va faire la connaissance de M. Pendergast et de Joe L’Indien. De cette rencontre va naître une collaboration inattendue entre le patron d’une agence particulière qui porte son nom en plein cœur d’Ellis Island. Et dans cette île où sont accueillis les migrants qui débarquent à New York en cette fin de XIXème siècle, l’agence elle accueille ceux parmi les migrants qui ont des pouvoirs et des capacités particulières : fées, sorcières, vampires et autres créatures magiques fuyant en partie l’industrialisation de l’Europe et venant se réfugier dans de nouveaux espaces.
Dans ce premier tome vous en apprendrez plus sur Sean et son mentor Bloody Bill dit le Boucher, sur l’agence Pendergast , sur l’envers du décor d’Ellis Island et serez confrontés à des vampires dont le plus célèbre d’entre eux retenus prisonnier dans les geôles de l’agence.
Ce premier tome est mené tambour battant, d’une écriture fluide et agréable l’auteur nous entraine à la suite de ses personnages, nous fait rebondir d’histoires en histoires et truffe les siennes de références littéraires et fantastiques qu’on se plaira à découvrir ou à réinventer.
Rythmé, rempli de fantaisie et d’inventivité, c’est un excellent premier tome qu’il faut lire absolument.
L’Agence Pendergast, tome 2, le Monstre des égouts : Le deuxième tome des aventures de l’agence Pendergast, ne nous a pas déçu. Publié au même moment que le premier, il nous permet d’approfondir les connaissances sur les personnages centraux, d’en accueillir de nouveaux comme un certain James Barrie.
Cette fois-ci les spécialistes vont devoir départager les trolls et les nains dont les territoires sont délimités et situés sous la ville pour cause de désaccord concernant la disparition mystérieuse de certains d’entre eux.
Mais les nains et les trolls ne sont pas les seuls à disparaître. Une mystérieuse créature semble hanter les eaux des égouts de la ville et être bien décidée à semer la terreur.
On aime beaucoup la découverte des mondes des nains et de leurs univers ainsi que de celui des trolls (le repas ignoble que vont devoir ingurgiter nos amis est un grand moment) ; la présence d’une luciole génétiquement modifiée dite Claudette, rebaptisée Clochette par Barrie et toute une série d’indices et de références que je préfère taire ici pour ne pas trop déflorer l’aventure que vous allez adorer.
C’est toujours aussi bien écrit, rythmé, truffé de références qu’on peut apprécier à différents niveaux et ainsi se construire peu à peu en grandissant des références et retourner pourquoi pas ensuite vers les univers empruntés, du Seigneur des Anneaux à Peter Pan, de quoi satisfaire les plus curieux.
Christophe Lambert réussi dans ces deux premières aventures à créer tout un univers qui emprunte à de multiples références tout en en créant un bien à lui et c’est plus que réussi. On espère lire d’autres aventures de cette Agence. A dévorer d’urgence
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Les petites reines
Toujours un réel bonheur de retrouver ce titre formidable en poche ! Chez Gallimard Jeunesse
Elles sont trois jeunes filles lycéenne et collégienne qui ont été désignés boudins (d’or, d’argent, de bronze) par un de leurs camarades odieux et rien ni personne ne semble pouvoir arrêter le phénomène. Mirelle, elle, semble blasée par cette histoire et c’est construit une belle carapace d’autant plus qu’elle a une esprit suffisamment libre et indépendant pour résister (même si parfois ce n’est qu’en apparence). Pour les deux nouvelles par contre la nouvelle est rude.
Mais Mireille va prendre les choses en mains et avec Astrid et Hakima former une triplette infernale qui va relever la tête et partir de Bourg-en-Bresse (prononcer Bourkenbresse !) vers Paris dans le but de squatter la garden party de l’Elysée le 14 juillet.
Ce roman est juste génial, d’une histoire qui aurait pu être sordide et triste de bêtise, Clémentine Beauvais fait une aventure, drôle, sensible, pleine de rebondissements qui nous montre trois gamines laissées presque seules face à la méchanceté et à la cruauté de leurs camarades de classe. Les personnages sont hauts en couleurs et tous ont une histoire à raconter, quelque chose à réinventer à continuer aussi. Et puis Clémentine Beauvais écrit formidablement bien et prouve une fois de plus (s’il le fallait) qu’on peut écrire de belles histoires pour les ados avec plus de 150 mots de vocabulaire. La langue est belle, riche, joue sur plusieurs niveaux de langage et tintinnabule délicieusement à nos oreilles. Ce livre vous cueille dès les premières lignes jusqu’au final sans rien vous épargner passant du rire à l’émotion la plus belle sans jamais se départir d’un humour tendre et vachard à la fois. Une merveille on vous dit ! Bravo !
Jean-Luc
Les petites reines
Clémentine Beauvais
Editions Gallimard jeunesse, collection Pôle Fiction, 5 septembre 2019, 7,4 €
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Cocotte tricote
Ce petit cartonné pour les petits est totalement barré, autant vous le dire d’entrée. Il fait froid, une poulette couronnée de rouge dingue de tricot dans une cabane dont le toit est bien chargé de neige. Au départ ce sont le bonhomme de neige et le pingouin qui vont venir pour avoir une écharpe ou des chaussettes. Mais là où cela se gâte c’est lorsque débarquent la vache, une baleine bleu qui veut un maillot de bain jaune, une girafe et d’autres bestiole encore.
Au final notre poulette va finir épuisée et à sec de pelotes. Sauf qu’entre amis on n’est jamais à l’abri d’une bonne idée alors on détricote et on se fait une super couverture multicolore version patchwork et on va passer la plus belle des nuits.
C’est drôle, rudement bien écrit avec des mots qui sonnent et qui accrochent et en plus les illustrations sont topissimes. La poulette est génialement délirante et les autres animaux sont tous plus fous fous et adorables les uns que les autres. A offrir aux petites mains et aux petits yeux qui aiment rire et s’amuser en imaginant la vie.
Cocotte tricote
Christine Beigel
Illutratrice : Christine Destours
Editions Didier Jeunesse, collection les tout cartons petite enfance, 13 février 2019, 11,9 €
Illustrations © Didier Jeunesse. Tous droits réservés. Merci !
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02 septembre 2019
Le dico de la vie sans écran pour enfants et pas que …
Coup de coeur de l'équipe !
Une ribambelle de lapins roses, malins, farceurs, joueurs ou souffre douleur de mignons rhinocéros. A chaque page une bonne raison de s’occuper sans écran avec on illustration géniale. Et on se demande bien comment on se débrouille pour laisser tomber tout cela tant il y a de choses agréables et douces à faire. Un petit livre merveilleux, malin et drôle de quoi les occuper longtemps loin des écrans.
Jean-Luc
Le dico de la vie sans écran pour enfants et pas que …
Philippe Jalbert
Larousse jeunesse, 28 août 2019, 13,5 €
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Le roi de la lune
« Et le géant fit sauter sa crêpe si haut qu’elle alla se coller sur la Lune ! »
Le ton est donné ! Anathilde a qui on raconte des histoire découvre un soir un drôle de personnage qui s’est invité : le roi de la Lune.
A sa suite découvrez les Lunards, les plusées, les croquette pour dinosaures de compagnie, le pays des jouets ou encore le descenseur …
Et surtout découvrez le terrible secret du Roi de la Lune : c’est un voleur de jouet ! Le plus grand de l’univers.
L’histoire est folle et drôle, elle parle aux petits et aux grands. Les mondes merveilleux sont illustrés par des dessins doux dingues de Donatien Mary et Bérangère Cournut entraîne les jeunes lecteurs dans une drôle d’aventure entre voyage dans l’espace ou au dessus des toits et avec une certaine morale notamment.
Elle parlera à ceux jaloux et envieux qui un jour ont eu envie de piquer un jouet ou pire encore sont passés à l’acte et à tous les autres. A découvrir.
Jean-Luc
Le roi de la lune
Bérangère Cournut
Illustrations Donatien Mary
Editions 2024 : collection 4048, 21 aout 2018, 19,5 €
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Les trois légions Tome 1 ; L'Aigle de la 9e légion
Plongez avec délice et frisson dans l'histoire de la Rome antique,
aux confins de l'empire dans une région prompte à la rébellion.
Avec un guide comme Marcus Flavius Aquila vous risquez fort de devenir raide dingue de ce roman
Pour tous ceux qui n’auraient pas lu le roman historique de Rosemary Sutcliff à sa sortie en folio junior en 2007, voici une piqure de rappel particulièrement nécessaire. Car c’est un excellent roman que nous propose ici l’auteur en nous entrainant dans la Rome antique au cœur de ses forces vives avec la légion et le centurion Marcus Flavius Aquila. Envoyé en Bretagne, (l’Angleterre actuelle), il est heureux de suivre les traces de son père mystérieusement disparu avec sa légion dans cette région sauvage, qui résiste encore à la romanisation.
Ce jeune soldat, instinctif, humain, va rapidement être envoyé au contact du danger et risquer sa vie. Miraculé d’une attaque, il survivra, mais blessé gravement à la jambe, il voit la mort dans l’âme sa carrière dans la légion lui échapper. Cruel destin, pour celui qui rêvait de mettre ses pas dans celui de son père et de retrouver l’Aigle de la légion Hispanie, voir même de la refonder.
Les premières pages vous demanderont peut-être un petit effort d’adaptation à ce monde rude, mais très vite vous allez adorer suivre ce jeune centurion. Car Rosemay Sutcliff ne nous emmène pas uniquement dans l’armée romaine, mais bel et bien à travers elle dans cette Bretagne sauvage, encore vierge par endroit, à la rencontre des peuples en voie de romanisation, des peuples fiers et indomptables qui lui résistent, un monde dans lequel les druides vivent dans la clandestinité, les esclaves peuvent être affranchis… Son accident vous le verrez va en fait lui permettre d’accomplir son destin. A partir de là, la quête des deux hommes, Marcus et son affranchi Esca, va nous entrainer dans un tourbillon, une véritable course contre la montre, particulièrement passionnante et riche en émotions.
Un roman fort, d’une richesse incroyable, quand l’histoire rencontre l’Histoire. Passionnant !
Les trois légions Tome 1 ; L'Aigle de la 9e légion ; Rosemary Sutcliff ; Traduit de l’anglais : Bertrand Ferrier ; Illustration de couverture : Antoine Ronzon ; Editions Gallimard Jeunesse, Folio Junior, 22 aout 2019, 8,7 € / Réédition avec une nouvelle couverture
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13 février 2019
Ma mère, le crabe et moi
Inspiré du roman d'Anne Percin, ce soir à la télévision sur France 2 :
l'occasion de lire et relire encore ce formidable roman !
Des parents divorcés, une belle-mère infecte, un grand frère parti vivre ses rêves et sa vie, et une mère plutôt cool qui écrit un blog (rempli de mensonges et de photos irréelles sur ses pseudos talents culinaires notamment) et une ado de quatorze ans et demi : Tania.
C’est elle qui nous raconte leur histoire, celle de ce train-train quotidien, celle de ces moments où l’on croit qu’échapper au cross du collège est l’essentiel dans la vie et qu’on râle contre à peu près tout ce qui passe à votre portée.
Pourtant, Tania a beau être ado, elle est quand même connectée à la réalité et se rend compte au fil des jours que quelque chose ne tourne pas rond chez sa mère. D’abord des détails, des absences et puis la découverte de la réalité, froide, cruelle : maman a un cancer du sein !
A partir de là, les deux vont tout faire pour lutter jusqu’au bout, sa mère malgré le traitement et la chimio qui la rend malade, la perte des cheveux (qui donne sous la plume d’Anne Percin un épisode tout sauf pathos, entre tendresse absolue, tristesse totale et épisode hallucinant) et Tania qui va reprendre sa vie en main au collège notamment rendant ses copines absolument chèvres.
Le récit d’Anne Percin est juste ! Il prend l’histoire et le crabe par les pinces pour les tordre et rendre la vie possible encore et la lutte jusqu’au bout chacune à leur manière par ces deux héroïnes qui ont décidé malgré les doutes, les abandons, les petites lâchetés et les gros coups de cafards, de ne pas se laisser faire.
Un roman grave, mais drôle aussi où le pathos comme la maladie n’ont pas droit de cité si ce n’est pour cette dernière qu’elle est bien réelle et que la lutte sera longue et cruelle. Un superbe roman sur un thème grave et dur à faire partager pour porter l’espoir.
Jean-Luc
Ma mère, le crabe et moi
Anne Percin
Editions du Rouergue Jeunesse, 16 septembre 2015, 10,2 €
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24 décembre 2018
Le fleuve
Coup de coeur de l'équipe pour un livre essentiel et merveilleux ! Bravo et merci !
Claude Ponti nous offre une nouvelle histoire pour Noël, une histoire de vie, de transmission, de choix de vie, d’échanges et d’interaction entre les générations.
Chez les Dolong et les Dong-Ding sur le fleuve l’Ongoh les grands-parents lorsqu’ils meurent peuvent choisir de renaitre dans le corps d’un de leurs petits enfants. Un jour une grand-mère et un grand-père décident que leur vie a été bien remplie et qu’il est temps de renaître dans le corps d’un enfant du sexe opposé. Mais c’est un petit garçon et une petite fille qui naissent, qu’à cela ne tienne, ils seront éduqués comme un garçon et comme une fille. L’un et l’autre grandissent, apprennent, vivent une vie merveilleuse et vont un jour être confrontés au plus grand des dangers pour eux et leurs familles.
L’histoire nous dit que fille ou garçon peu importe, ce qui est important c’est ce que l’on en fait et ce que l’on transmet. Il nous parle d’un monde qui nous rappelle Ma vallée avec le respect de la nature, de ses enseignements et tout un monde à la fois familier et nouveau. L’album de cette année est un cru exceptionnel, bien mieux que je ne saurais vous le raconter, dense, intelligent, ouvert sur le monde et les différences, il est de plus particulièrement réussi au niveau des illustrations et le choix du format ajoute au plaisir général. Bravo et merci à Claude Ponti de raconter des histoires à nos enfants qui leurs permettront de grandir en vrais hommes ou femmes et de choisir leur vie et le monde tolérant et heureux on l’espère, auquel ils aspireront.
Superbe !
Jean-Luc
Le fleuve
Claude Ponti
Editions l’école des loisirs, à partir de 7 ans, 14 novembre 2018, 18,8 €
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