02 août 2018
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Le royaume des cercueils suspendus
Un roman envoutant, impossible à lâcher pour entrer dans le monde des Bââs. Clic émerveillé !
Le prologue vous fera frémir : la supercherie a été dévoilée et le destin s’est emballé.
Bienvenus dans le monde du peuple Bââs peuple mythique aux coutumes et rituels profondément encrés et pesant même parfois. C’est tout un village, tout un peuple que vous allez suivre dans ce roman, mais plus particulièrement Huang celui par qui le scandale arrive, Xiong, son ami jusque là, étouffé par la haine et la rancœur et les filles Lou-Ki éperdument amoureuse de Xiong pensant que tout peut guérir avec le temps et la belle Leï celle par qui la discorde arrive, celle qui hurle de douleur au début du roman, celle par qui le dénouement viendra aussi.
Dès le départ, Florence Aubry nous entraine dans un univers qui n’est pas le notre et qui se révèle magique. Tout vous fera vibrer : L’ambiance, le paysage qui s’imprime sur la rétine du lecteur, ce monde de légendes, de créatures imaginaires, de divinités, les caractéristiques des hommes du peuple Bââs qu’ils ne peuven utiliser qu’en trois circonstances particulières : la mort d’un proche ; la guerre ; la nécessité de porter secours à un être vivant en danger de mort. Au fil des chapitres la parole passe de héros en héros nous entrainant vers un final étrange et bouleversant, le cœur battant.
Difficile de vous en raconter davantage sans déflorer le plaisir de la lecture, sachez cependant que ce roman particulièrement bien écrit et passionnant mérite bien plus qu’un coup d’œil et devrait vous emporter dans un monde imaginaire et fantastique auquel on pense encore bien longtemps après avoir refermé le roman. A lire !
Jean-Luc
Le royaume des cercueils suspendus
Florence Aubry
Illustration de couverture : Marta Orzel
Editions du Rouergue, collection Epik, 8 octobre 2014, 11 €
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Souvenirs de lecture... c'est l'été : Mingus
Mi-homme, mi-lion, Mingus saura-t-il éviter les embûches et sauver ceux qu'il aime ? Pour les grands ados, un roman futuriste inquiétant et étrange. On aime !
Keto Von Waberer a créé un monde qui ressemble au notre, en a bien des caractéristiques mais qui s’ouvre quand nous le découvrons sur des ruines et une cité tentaculaire Megacity dirigée par une sorte de président créature multi-clonée, le Präsi.
Dans cette cité futuriste tout est divisé entre la ville basse et la ville haute réservée aux Aristos et à l’élite. Ceux du haut bénéficient de technologies de pointe, sont bien nourris et les autres en bas et à l’écart de la ville sont privés par la volonté des dirigeants de technologie considérée comme dangereuse. De multiples guerre dont on ne saura rien ont amené à ce monde étrange, étouffant où de petits groupes d’un monde d’avant luttent pour leur survie et pour le pouvoir aussi.
C’est dans ce cadre étrange et futuriste qu’est né Mingus. Fruit des travaux de Léo un génial généticien (fou dirions nous ? ) cette créature mi-homme, mi-lion est le héros de ce roman, celui par qui tout arrive, celui qui cristallise les envies, les rêves de réincarnation d’un monde nouveau guéri de ses défauts et des erreurs du passé. Accompagné de celle qu’il appellera longtemps petit frère, la belle Nin, ils vont à eux deux nous amener à la rencontre de leur monde, de ses errements, de ses luttes et de toute une série d’hommes et de femmes qui sont en train de perdre espoir dans ce monde quasi stérile et devenu fou à l’image de son Präsi.
Mingus est un roman de science-fiction particulièrement bien écrit, destiné aux très bons lecteurs qui pourront y découvrir les méandres d’un monde du futur qui se dévoile peu à peu jouant des sentiments et de la vie de ses héros. A découvrir et dévorer sans hésiter.
Jean-Luc
Mingus
Keto Von Waberer
Traduit de l’allemand : Jacqueline Chambon
Illustration de couverture : Thomas Rouziere
Editions du Rouergue, collection épik, 14 janvier 2015, 15,9 €
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Souvenirs de lecture... c'est l'été : Sirius
Parce que Stéphane Servant mais surtout parce qu'il est bouleversant et magnifique ! Très gros coup de coeur ! Très bel été avec les Sandales Jeunesse
Avril et Kid vont vous servir de guide dans un monde qui se meurt, après qu’un mystérieux virus ait rendu les animaux, les plantes et les hommes stériles. Dans ce monde terrifiant certains survivent, en bandes ou seuls et Avril et Kid vont les rencontrer parfois par hasard, parfois parce qu’ils sont à leur recherche.
Dire que Stéphane Servant écrit bien et qu’il a le sens du récit serait un doux euphémisme. Dès les premières pages on retrouve sa patte, ses mots qui savent vous entrainer sans vous forcer vers le récit et vous immerger dans ce monde terrifiant pour vous retrouver au plus près des deux héros et de ceux qu’ils vont rencontrer jusqu’à cette destination rêvée qu’est la Montagne et qui peut-être sera leur salut à tous.
Mais peu importe, ce roman est magnifique, puissant, déroutant parfois mais toujours on retrouve l’ADN de Stéphane, ses obsessions, le lien puissant entre l’homme et la nature même s’ils se maltraitent parfois et se rendent coups pour coups. Un récit dans lequel en fonction de vos lectures vous saurez retrouver des références d’autres grands noms qui avant lui nous ont embarqués dans leurs aventures (on peut penser à Tolkien par exemple avec la ville et ses murailles, sa centrale éventrée… et à bien d’autres encore) … Mais que dire de plus si ce n’est qu’une fois de plus Stéphane Servant tape fort et nous offre certainement le ou l’un des meilleurs romans de la rentrée.
Peu importe que vous préfériez tel ou tel genre littéraire, ne vous laissez pas arrêter par ces barrières inutiles, c’est un grand roman et il faut le lire et le partager avec les ados et les adultes de votre entourage pour voir briller dans leurs yeux étoilés de larmes les constellations de Sirius et les autres. Epoustouflant !
Jean-Luc
Sirius
Stéphane Servant
Editions du Rouergue Jeunesse, collection Epik, 23 août 2017, 16,5 €
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Sherlock, Lupin & Moi, tome 1 : le mystère de la Dame en noir
Retrouver l'ambiance de Sherlock avec un Lupin et une jeune Irène Adler qui raconte leurs aventures lorsqu'ils étaient jeunes. Frais, léger et rythmé ! On aime, idéal pour passer un bel été de lecture avec les Sandales Jeunesse
Une jeune fille fraichement débarquée à Saint Malo pour quelques semaines de villégiature avec sa mère mariée à un riche industriel, flanquées d’un majordome particulièrement vigilant, Horatio Nelson.
Une rencontre sur les remparts le jour de son arrivée, avec un jeune garçon de son âge, un certain William Sherlock Holmes, puis celle avec un certain Arsène Lupin et voici les présentations faites. C’est Irène (vous savez, celle de la vraie histoire, qui est l’ennemie de Sherlock) qui raconte l’histoire, sa rencontre, leurs premières aventures, et d’un coup un meurtre suivi d’un vol qui va aiguiser leurs appétits de curiosité et sceller pour longtemps une amitié et une collaboration fructueuse.
Le ton employé pour raconter l’histoire, le rythme des aventures, les découvertes progressives des personnages qui vont peu à peu se dévoiler à leurs camarades et aux lecteurs, l’ambiance, tout concourt à nous faire passer un excellent moment. Reste à vous de découvrir quel mystère cachait la Dame en noir et pourquoi et comment trois adolescents vont berner les adultes et ainsi commencer une carrière qui les mènera, comme leurs noms célèbres le laisse présager, vers d’autres aventures et une vie d’adulte très occupée.
C’est frais, très bien mené et écrit et les illustrations de Jacopo Bruno, notamment la couverture, donnent corps à nos trois héros de façon saisissante ! A découvrir et dévorer avant de suivre les aventures dans les tomes suivants.
Jean-Luc
Sherlock, Lupin & Moi, tome 1 : le mystère de la Dame en noir
Irène Adler
Traduit de l’italien Béatrice Didiot
Illustrations : Iacopo Bruno
Editions Albin Michel Jeunesse, 2 janvier 2017, 12,5 €
30 juillet 2018
Les Extraordinaires - tome 2 : le sablier fumant
Un tome 2 qui tient toute ses promesses et un été lecture qui s'emballe pour une petit tour de Tournibanquet ! Absolument formidable !
Pas facile d’être un Extraordinaire et nos deux amis Ivy et Seb vont le découvrir. Lorsque nous les retrouvons, ils sont en pleine action à peine sorti d’un sac qui n’est rien de moins qu’un des Grand Biens Extraordinaires. Comme d’habitude Seb a envie de vomir et Ivy se tient prête à l’action.
Leur lutte contre la Mormo continue d’autant que Séléna Grimes complote toujours avec de nouveaux alliés, particulièrement dangereux et inquiétants. Au menu cette fois-ci leur tentative pour mettre la main sur la boite de Pandore qui n’est rien de moins qu’un des Grand Biens Extraordinaires.
L’auteure réussit son pari et nous embarque non seulement dans une aventure menée tambour battant, mais elle réussit aussi à approfondir ses personnages, à nous en faire découvrir encore davantage de ce monde magique et merveilleux, rempli de dangers et de découvertes. Grand Mère Sylvie va-t-elle cette fois-ci retrouver la mémoire… le frère et la sœur ne sont pas au bout de leurs surprises, ni de leurs découvertes, et du coup nous non plus et ce n’est pas pour nous déplaire.
Une plongée dans un univers merveilleux qui fourmille de détails et d’inventions de toute sorte, un vrai festival dont on ne se lasse pas. On aimerait tant qu’il y en ait d’autres. Foncez c’est merveilleux !
Jean-Luc
Les Extraordinaires - tome 2 : le sablier fumant
Jennifer Bell
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Cécile Moran
Illustrations de Karl James Mountford
D'un clic sur le visuel retrouvez la chronique du tome 1
Editions Albin Michel jeunesse, collection Wiz, 2 mai 2018, 15,5 €
26 juillet 2018
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Sacrifice à la lune
Un roman envoûtant qui vous entraine en dehors des sentiers battus
Coup de coeur pour un excellent titre !
Un journaliste qui débarque sur une île suédoise perdue, dont les habitants ont l’étrange réputation de ne plus vieillir. L’île de Blessed (bénie ou le nom a-t-il évolué dans le bon sens ? Ou alors quel sens peut bien avoir ce mot ? ) donne un étrange sentiment à Eric Seven lorsqu’il aborde Blessed pour une enquête. Coupée du monde, sans réseau, tout y semble si calme, si propre, que cela donne la chair de poule, devient inquiétant. Et puis pourquoi a-t-il le sentiment d’être déjà venu là ? Pourquoi perd-t-il la mémoire au fur et à mesure de son séjour ? Et puis un jour tout bascule et nous avec.
A partir de ce premier chapitre, sept autres vont nous entrainer bien loin de 2073, année du premier, pour remonter le temps, retrouver l’île à des époques différentes, des personnages récurrents, d’autres non, qui peu à peu mettent en place les pièces d’un bien étrange puzzle.
Sacrifice à la lune nous conte une histoire à rebours, une malédiction venue des temps anciens qui se répète, se reproduit avec les cycles de la lune. Un roman étrange, particulièrement bien construit et écrit qui nous entraine là où on ne l’attendait pas. Une très belle lecture à ne pas manquer.
Jean-Luc
Sacrifice à la lune
Marcus Sedgwick
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Valérie Dayre
Editions Thierry Magnier, 28 août 2013, 14,9
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Souvenirs de lecture... c'est l'été : Martin, gaffeur tout terrain
Un roman coup de coeur à lire et partager absolument !
Sam a un problème : son frère Martin ! Leurs parents les ont surnommés Satanas et Diabolo ! C’est vous dire à quel point, ils sont enfin surtout Martin source de problèmes. Soyons franc : Martin est une catastrophe ambulante et ce depuis tout petit.
Et là ils doivent rejoindre leurs parents en Italie pour le mariage de leur cousin Angelo. C’est un véritable road movie que nous livre l’auteur du départ de France à l’Italie. Dès les premières, lignes, l’entrée dans le métro et la séance à l’aéroport les scènes présentées valent le détour.
On ne vous racontera rien de plus. On vous dira juste que ce super roman de la collection En voiture, Simone !, est un petit bijou d’esprit et d’humour. Un petit régal en page pour savoir si Sam et Martin arriveront à temps pour le mariage de leur cousin et surtout dans quel état. A lire absolument.
Jean-Luc
Martin, gaffeur tout terrain ; Sarah Turoche-Dromery ; Illustration de couverture : Charles Dutertre ; Conception graphique : Florie Briand ; Editions Thierry Magnier, collection En voiture, Simone ! ,
19 mars 2014, 6,9 €
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Le bestiaire de l'épouvanteur
On révise ses classiques au soleil !
Toutes les connaissances de l'épouvanteur à votre service pour passer
un été de frissons avec les Sandales !
Le bestiaire de l'Epouvanteur
Joseph Delaney
Traduit de l’anglais : Marie-Hélène Delval
Illustrations : Julek Heller
Editions Bayard Jeunesse, 20 juin 2013, 13,5 €
Ce bestiaire est pour vous les fans de la série de l’Epouvanteur, pour vous également ceux qui découvrez la série, car dans le domaine du mal, mieux vaut être averti et prêt à tout !
John Gregory lui même s’adresse à nous pour présenter son œuvre en espérant qu’elle sera poursuivie par ses successeurs.
Voici ce que vous pourrez trouver et les principaux thèmes d’informations et de classement qui ont été mis en place : l’Obscur ; les Gobelins, les Anciens Dieux, les Sorcières ; les Mages ; les Morts sans repos ; les Démons ; les créatures aquatiques ; les élémentaux ; Morts mystérieuses dans le Comté. Pour chaque chapitre des illustrations à frémir … des histoires, anecdotes vécues, des détails. Certains chapitres sont plus développés comme celui sur les Gobelins ou surtout celui sur les Sorcières.
Un excellent titre pour rester dans le monde de l’Epouvanteur en attendant le prochain tome.
Joseph.
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Les sorcières de l'épouvanteur
C'est l'été, faites vous peur !
Les sorcières de l’épouvanteur ; Joseph Delaney ; Traduit de l’anglais : Marie-Hélène Delval ;
Editions Bayard Jeunesse, 25 août 2011, 11,9 €
Ce tome est une sorte de hors série, un lire pour faire patienter les fans avant le dernier tome de la série qui devrait pointer le bout de ses chaussures pointues (de sorcières NDLR pour les néophytes) en début d’année 2012.
Dans cette histoire vous allez pouvoir approfondir vos connaissances sur les fréquentations peu recommandables de votre Epouvanteur préféré et de son apprenti. Comment John Gregory a fait la connaissance de Meg Skelton et de sa charmante sœur et comment il en est arrivé à les enfermer dans sa maison. Vous pourrez également faire plus ample connaissance avec Dora la Cracheuse ; Grimalkin, La Banshie et ainsi vous familiariser davantage avec les relations entre les différents clans et les habitudes et destins des sorcières de la région. Enfin un long chapitre vous permettra d’en savoir plus sur une certaine Alice. Les habitués des histoires et de l’ami Tom verront de suite de qui je veux parler.
Au menu donc, vie de sorcière, sorts, malédictions, diable et vengeance sont au menu. De quoi satisfaire l’appétit de tous les fans. Très bien fait et efficace. Indispensable diront certains !
Jean-Luc
18 juillet 2018
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Les héros de la Vallée
« Prêtez-moi l'oreille et je vous conterai à nouveau la bataille du Roc. Mais cessez de vous tortiller ainsi ou je m'arrête avant même d'avoir commencé. »
Certaines légendes nous hantent longtemps... belle découverte cet été !
Comme beaucoup de garçons turbulents de la vallée, Halli le héros de ce roman aime à entendre les exploits de son héros d'ancêtre Svein. Pourtant, du haut de ses quatorze ans, la vie réelle lui semble bien fade. En effet, il est loin le temps des faits héroïques et des prises de risques contre les redoutables Trâles, ces monstres sanguinaires, assoiffés de sang humain.
Désormais, la vallée est bien organisée entre les différentes maisonnées, issues des héros d'origine. Chaque groupe est dirigé par un conciliateur, ici Arnkel le père d'Halli et d'un ou d'une légifère comme sa mère Astrid.
La vie est rude dans cette vallée où vivent ces communautés, protégées par le mur aux Trâles et les cairns protecteurs des ancêtres.
Ainsi, Halli a bien du mal à rentrer dans le moule qu'on lui destine, tout comme son amie Aud Arnesson : comment échapper à un destin de dernier de la famille et à celui de seule fille destinée à un mariage arrangé ?
Suivez Halli de voyages en voyages, de découvertes en découvertes. Cette saga scandinave nous entraine dans un monde où le code de l'honneur est omniprésent, les traditions lourdes à porter. Mais les héros sont-ils vraiment ce qu'en racontent les légendes ?
Un roman haletant, dont le rythme s'accélère peu à peu pour arriver vous le découvrirez à un final ébouriffant. Jonathan Stroud a su se renouveler et nous faire oublier Barthiméus son héros précédent. Il nous livre ici l'un des meilleurs romans jeunesse de l'année et certainement le meilleur de la rentrée. Dense, formidablement bien écrit, vous devriez tout arrêter pour vous consacrer à la lecture des Héros de la vallée.
Jean-Luc
Jonathan Stroud
Traduit de l'anglais par Hélène Collon
Editions Albin Michel, Collection Wiz, 2 septembre 2009, 17€
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Stone Rider
Un roman fort et prenant pour les ados et les plus grands !
Surprenant et étrangement addictif !
Dès le prologue on sait qu’on ne va pas lâcher ce roman avant la fin. Dès les premières pages, on sait qu’une vengeance est en route, que quelque chose est en train de finir, de tourner une page.
Adam Stone vit dans un monde dur, mort, dévasté, par on ne sait quoi avec son frère à la patte folle depuis une course mal gérée. Il fait des petits boulots pour ramasser assez d’argent pour payer son inscription à la course, espérer la remporter et partir enfin, définitivement vers la Base, qui là haut dans le ciel les nargue, promesse inaccessible, composée de trois stations spatiales en orbite formant l’Arche de la Base : Balthazar, Gaspard, Melchior, les bien nommées.
Dans ce monde âpre et violent, Adam survit, fou d’amour pour la belle Sadie Blood, l’inaccessible Sadie. Pourtant Adam semble pris dans un étau infernal. Partir ? Il en rêve de cette course qui ressemble à celles mortelles organisées dans les grands films de science fiction comme Star Wars. Mais aura-t-il le cran de partir, d’abandonner Franck, les souvenirs douloureux de leurs parents, la fille dont il est raide dingue… Pas certain. Pourtant le destin parfois donne de drôles de coup de pouce ou du sort c’est selon : une rencontre fortuite, des hommes et femmes hors du temps si différents …
Au fil des pages l’auteur dévoile peu à peu son histoire, ses histoires qui se déchirent comme des voiles, laissant parfois juste entrevoir et imaginer. Un roman prenant, qui prend aux tripes et nous entraine avec son héros, dans la course où cent fois on se dit que c’est terminé et qu’ils n’iront pas plus loin, très loin vers l’espoir d’un mieux ou d’autre chose tout simplement.
Un roman bluffant, addictif, à la construction diabolique, mêlant action à cent à l’heure, humanité et sentiments beaux et forts. Définitivement excellent ! A lire !
Jean-Luc
Stone Rider
David Hofmeyr
Traduit de l’anglais : Alice Marchand
Editions Gallimard Jeunesse, 20 août 2015, 15 €
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17 juillet 2018
L'Anti-Magicien 1
Coup de coeur pour un premier tome étonnant, drôle, rempli d'aventures et de surprises :
« Chez les Jan Tep, il faut remplir trois conditions pour se voir attribuer un nom de mage. La première, c’est d’avoir la puissance de défendre sa famille. La deuxième, c’est d’être capable de manier la haute magie qui protège notre peuple. La troisième consiste simplement à atteindre l’âge de seize ans. A quelques semaines de mon anniversaire, je découvris que je ne remplirais aucune de ces trois conditions ».
Ainsi commence le tome I d’une nouvelle série dont le héros vous vous en doutez, puisque c’est lui qui parle va rencontrer quelques petites difficultés. En effet son peuple signifie : Jan’ (magie) et Tep (peuple) : mais comment être respecté et puissant quand on descend d’une longue lignée et que la magie semble avoir décidé de vous abandonner. Kelen nous embarque dès les premières lignes dans son premier duel avec un autre jeune magicien Tennat au cœur d’un oasis très particulier. Mais alors qu’il semble avoir fait croire à tout le monde y compris à son adversaire qu’il a gagné, une voix s’élève, celle de sa sœur Osia’phest qui l’accuse d’avoir triché.
A partir de là, la gamine va découvrir qu’elle a déclenché une série de réactions qui vont s’enchaîner et entrainer le pauvre Kelen dans un tourbillon qui vont le faire grandir et découvrir tant de choses sur lui, sa famille, son peuple.
Des gamins turbulents et arrogants pour certains, un peuple dont certains dominent par la magie, un chacureil féroce aux vocabulaire peu châtié et brut de décoffrage, une mystérieuse vagabonde, une veuve puissante et prisonnière de son passé… tout vibre, pulse sous la plume de l’auteur et nous entraine avec bonheur dans un roman aux multiples portes. Passionnant et étonnant le roman ouvre de multiples entrées et donne ainsi à différents lecteurs à différents niveaux la possibilité de savourer ce premier tome qui donne de vrais moments de fous rires et de plaisirs parfois fugace comme celui de magie presque pure où la douairière va disparaître.
Drôle, mené tambour battant, ce premier tome d’une longue série est à savourer sans modérations aucune avant le tome 2 qui pointe le bout de son nez quand l’été finira… après .
Belle découverte pour un coup de cœur !
Jean-Luc
L'Anti-Magicien 1
Sébastien de Castell
Traduit de l’anglais (Canada) : Laetitia Devaux
Editions Gallimard Jeunesse, 17 mai 2018, 18 €
Jackaby
Etonnant, formidablement construit, rempli de surprises réelles ou fantastiques ! Un excellent titre à savourer cet été avec les Sandales Jeunesse
« Il est souvent difficile pour les autres de saisir la nature de ce don que je suis le seul à avoir. Il me permet de déceler la vérité, là où les autres ne voient qu’illusions… Car le monde est une scène et il semblerait que je sois le seul spectateur capable de voir derrière le rideau. »
Il fait froid quand elle débarque dans le port de la petite ville américaine de New Fidleham, elle, jeune fille de bonne famille qui a tout a abandonné pour suivre les traces de son père et/ou surtout pour être une femme indépendante. Mais peut-on l’être vraiment au XIXème siècle ? Elle, c’est Abigail Rook
Dès son arrivée, alors qu’elle a trouvé un peu de chaleur dans une petite auberge de la ville, elle va être abordée par un étrange individu qui semble voir sur et en elle de drôle de choses, qu’elles n’auraient jamais imaginé ! Lui, c’est Jackaby.
Sa recherche dès le lendemain pour un petit travail lui permettant de trouver de quoi vivre et surtout de se payer un toit, va la conduire directement chez ce drôle d’individu sorte de détective non officiel qui aide régulièrement la police tout en ayant le don d’agacer prodigieusement son chef par ce qu’il voit et ce qu’il entend lui et pas les autres.
En effet Jackaby semble doué d’un don de voyance capable de lui faire voir le petit peuple et toutes sortes de choses que les humains normaux ne voient jamais.
Par contre l’aller pas lui parler de magie et d’autres fariboles de ce genre !
Ces deux là vont peu à peu au fil du roman s’allier et former peu à peu un couple de détectives assez complémentaires et s’engager dans une enquête particulièrement ardue qui mènera la lecteur aux confins de la magie et à la rencontre de créatures qu’il vaut mieux parfois ne croiser que dans les livres.
L’histoire dans le détail, nous vous laissons la découvrir, tant l’auteur tisse sa toile avec patience et construit tout un univers sombre et passionnant à la fois avec de multiples personnages aux caractères bien trempés et étonnants, à la lisière du fantastique et du merveilleux.
Un roman à la fois policier, qui nous parle aussi de femme libre et indépendante en plein XIXème siècle avec une héroïne formidable et d’un enquêteur très Sherlock dans le caractère, doté de caractéristiques étonnantes.
Très bien écrit, une écriture riche et construite, des talents de conteurs, William Ritter nous embarque dans une enquête pas comme les autres qui bien vite va emporter les amateurs d’enquête et de surnaturel. Formidable ! A dévorer ! On espère qu’il y aura d’autres enquêtes.
Jean-Luc
Jackaby
William Ritter
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Patrice Lalande
Editions Bayard Jeunesse, 13 juin 2018, 14,9 €
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Les Extraordinaires - tome 1 : les mystères de Londinor
Un premier tome absolument formidable ! Génial ! Foncez !
Ivy et Seb sont frère et sœur, lorsque vous ferez leur connaissance, ils accompagnent leur grand-mère Sylvie à l’hôpital, victime d’un étrange accident qui leur rappelle à tous celui de la Nuit des Rois de 1969 qui lui avait à l’époque fait perdre la mémoire.
Pourtant de retour à la maison, ils voient rapidement sans bien comprendre exactement pourquoi et dans quelle mesure leur vie a changé. La maison est ravagée, sans dessus dessous et d’étranges personnages surgissent qui vont les embarquer dans un drôle d’endroit auquel (ils ne le savent pas encore) ils sont particulièrement liés.
Leur premier contact avec Londinor va être un petit voyage en vadrouille-en-sac : formidable moyen de locomotion qui visiblement ne convient pas à l’estomac délicat de certains.
A partir de là, les dons déjà prometteurs de la petit Ivy vont se développer et lui permettre de ne pas trop ce perdre dans ce monde dans lequel tout est étrange et nouveau ou presque. Un monde souterrain, rempli d’objets extraordinaires (on ne dit pas magique) avec lesquels elle peut communiquer, car vous le verrez elle est doté d’un don rare et extraordinaire.
A partir de leur arrivée, ils vont le frère et la sœur être pris dans une sorte de course poursuite, avec le réveil d’une vieille enquête, celle de la Nuit des Rois au cour de laquelle la famille Wrench, a disparu sans explications. Des habitants habillés à la dernière mode de farfeluches, des boissons sublimes à faire saliver les moins gourmands d’entre vous, des cloches bavardes, et tant d’autres objets, maisons extraordinaires. Quand aux habitants, mis à part leur gout immodéré pour les farfeluches, ils appartiennent à différentes catégories dont certains sont décédés depuis longtemps. Amis, ennemis, le réveil d’une mystérieuses organisation qui il y a bien longtemps a voulu s’emparer du pouvoir suprême, la Guilde déchue dite la Mormô semble bien partie cette fois-ci pour lancer sur Londinor l’attaque finale qui lui permettra de prendre sa revanche.
Qui mène la danse ? Quel rôle Ivy et Seb ont-ils ? Qui est dans quel camp ? Les enfants parviendront-il à sauver leurs parents et leur grand-mère restée elle dans le monde des humains ? Autant de questions et bien d’autres encore auxquelles vous allez répondre tout en découvrant émerveillés ce monde qui parfois nous offre un petit parfum d’Harry Potter et puis repart pour mener sa vie propre et nous enchanter. Cette série appelée Les Extraordinaires ?, porte décidemment bien son nom : un premier tome fourmillant d’inventions, au rythme effréné, aux personnages attachants qui donne la part belle aux héroïnes féminines et notamment à la petite Ivy qui domine l’histoire. Extraordinaire !
Jean-Luc
Les Extraordinaires - tome 1 : les mystères de Londinor
Jennifer Bell
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Cécile Moran
Illustrations de Karl James Mountford
Editions Albin Michel jeunesse, collection Wiz, 1 novembre 2017, 14,5 €
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11 juillet 2018
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Adrien et le train des abysses / Adrien et l'île aux scorpions
09 juillet 2018
Bêtes de guerre
Le plaisir de lire Alain Grousset et de découvrir des histoires folles, intrigantes :
c'est l'été avec les Sandales Jeunesse
Dans ce recueil de sept nouvelles absolument superbes, Alain Grousset nous conte le rôle des animaux dans les guerres, la façon dont les hommes les ont utilisé pour parvenir à leur fin et souvent sacrifiés.
Chaque nouvelle est précédée d’une présentation de l’animal et de son utilisation depuis les périodes les plus reculées jusqu’à aujourd’hui. Vient ensuite la nouvelle consacrée aux éléphants, cheval, pigeon, chien, chameau, dauphin, et insectes.
Pour chacune d’elle on va de l’Antiquité à nos jours et dans le futur avec la dernière sur les insectes (particulièrement réussie et inquiétante). On aime ces histoires nous plongeant dans l’Histoire avec ses héros animaux ou humains qui nous parlent et nous touchent au cœur parfois comme celle des pigeons et du jeune héros qui les accompagne. Toutes sont très réussies ainsi que les petits plus que sont en fin de chaque nouvelle les rubriques « Etonnant » qui offrent des rappels historiques autres sur le rôle ou l’utilisation d’animaux au moment des guerres par les forces armées.
Un très jolie découverte et des nouvelles à découvrir et à lire en fonction des envies.
On aime !
Jean-Luc
Bêtes de guerre
Alain Grousset
Illustration de couverture : Solange Gautier
Editions Flammarion Jeunesse Poche, 21 mai 2014, 6,10 €
04 juillet 2018
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Dragon de glace
L'univers de George R-R Martin mis à la portée des juniors ! Excitant et passionnant !
Adara est une enfant de l’hiver, née une froide nuit, alors que sa mère mourrait en couche, elle est marquée par le froid, ne le craint pas et semble en dehors de la chaine des sentiments habituels. Elle est capable de toucher un dragon de glace et attend toujours la froide saison avec bonheur pour retrouver son dragon.
Son frère Geoff et sa sœur Téri sont eux, tout le contraire des enfants du soleil et de la chaleur, comme leur père qui les aime tous les trois à la folie. En ces temps reculés, la guerre fait rage et les dragonniers qui défendent le royaume perdent peu à peu pied face à la puissance de leurs adversaires.
Adara saura utiliser sa relation particulière avec le dragon de glace pour sauver sa famille de la mort et leur permettre de fuir à temps.
Adara est née avec l’arrivée du froid, comme si ce dernier avait tout figé chez elle et qu’en grandissant elle était restée aux portes de l’enfance sans jamais pouvoir en sortir, touchée par le froid et la mort de sa mère. En sacrifiant celui qu’elle aime plus que tout elle reprendra vie et commencera à grandir comme si d’un coup la vie avait été plus forte et qu’elle était désormais prête à affronter l’avenir.
Un roman addictif, impossible à lâcher quand on le commence qui nous entraine dans l’univers fantastique de George R.R. Martin adapté aux juniors qui sauront y trouver leur bonheur avec une aventure de fantastique peuplée de guerre et de dragons et cette famille avec la petite Adara qui saura les séduire définitivement.
Les illustrations de Luis Royo sont juste sublimes, elles créent tout un univers en bichromie saisissant, nous faisant ressentir le froid de l’hiver et donnant à l’ensemble un aspect inhabituel en littérature jeunesse.
Jean-Luc
Dragon de glace
George R-R Martin
Illustré par : Luis Royo
Traduit de l’anglais : Pierre-Paul Durastanti
Editions Flammarion Jeunesse, 14 octobre 2015, 12,9 €
Souvenirs de lecture... c'est l'été : Lucile Finemouche & le balafré Tome 1 : La dimension Chronogyre
Cet été prenez le temps de redécouvrir certaines héroïnes .... c'est parti !
La jeune Lucile Finemouche associée au Balafré est à la tête d’une agence de détectives privés, la 3ID (Investigation discrète / Indices décisifs / Intrigue dénouée). Ces deux là ont bien l’intention de devenir riches et surtout célèbres avant peu. Et ils s’en donnent les moyens. Ce soir là Lucile se trouve au 7 impasse des Réverbères chez Agatha Homes, la célèbre auteure de romans policiers. Son dernier manuscrit a été volé en s’inspirant de l’intrigue d’un autre de ses romans : Araignée noire dans un manoir .
Pendant qu’elle tente d’obtenir des informations et de précieux indices, son acolyte lui est au TSS le Top Secret Store (lieu fermé, réservé aux professionnels de l’investigation et remplis d’objets des plus sophistiqués parfois à la limite de la magie) un brin frustré de ne pouvoir acheter tout ce qui lui passe sous les yeux.
L’enquête de nos deux compères va s’annoncer cependant particulièrement compliquée. De nombreux protagonistes, un chat particulièrement collant Hercule, une nièce intenable, un majordome fantôme, un ami magicien bien facile à soupçonner, des codes à déchiffre, des magasins avec des propriétaires bien peu conventionnels (regardez bien les illustrations )et puis surtout un secret de famille lourd à porter, à protéger et bien d’autres choses étranges et délicieusement effrayantes.
Les auteures nous embarquent dans un monde étrange, à l’univers très steampunk, dans un Londres à l’ambiance très XIXème siècle avec inventions et magie qui donnent du peps à l’ensemble. De l’humour, des clins d’œil, et des illustrations topissimes pour donner un roman absolument formidable à confier à tous les jeunes lecteurs à partir de 12 ans. Drôle, malin, rempli de rebondissements un tome 1 dont on espère bien que la suite viendra bientôt. A lire et faire découvrir
Jean-Luc
Lucile Finemouche & le balafré Tome 1 : La dimension Chronogyre
Juliette Valléry, Annabelle Fati
Illustrations : Yomgui Dumont
Editions Actes Sud Junior, 3 juin 2015, 12 €
03 juillet 2018
Chroniques de Zi : Phelan - Dès 13 ans
Il était temps de vous parler de ce premier tome, alors que la suite pointe déjà le bout de son nez, qui est un très gros coup de coeur ! Idéal pour bien commencer l'été avec les Sandales Jeunesse
La superbe couverture vous invite à découvrir la sorcière, la terrible, celle qui aime dévorer les enfants, celle qui est la maîtresse de la forêt maudite, asservie au fil des siècles et du temps qui passe.
La première partie de ce premier tome bluffant vous prend à la gorge et vous empêche de lire quoique se soit d’autre. Irven le bébé si blanc, si beau est la cible de la sorcière et elle va tour faire pour le prendre et pourtant au réveil lui si petit, connaît un secret si bien gardé ….
Bien des années ont passé et l’on retrouve Phelan jeune garçon orphelin de père et son meilleur ami aux cheveux bleus Turi qui vont partir à la recherche de la princesse des Trois Vagues : Nara.
Partout, à chaque page, Jean-François Chabas distille la magie, les histoires sorties d’un autre âge, les créatures terrifiantes et des personnages principaux quels qu’ils soient attachants, plein d’énergie et de vie.
Un roman qui surfe sur la fantasy et nous entraine à cent à l’heure au fil des pages vers de nouvelles aventures qui devraient me semble-t-il nous tenir en haleine encore longtemps. Une nouvelle saga démarre à ne manquer sous aucun prétexte.
Jean-Luc
Chroniques de Zi : Phelan - Dès 13 ans
Auteur : Jean-François Chabas
Illustrateur : Guillaume Morellec
Editions Nathan Jeunesse, 11 janvier 2018, 15,95 €