Kéo et l’épée magique : le tournoi des chevaliers

Une série coup de ❤️❤️❤️❤️ qui mérite d'être suivie 

 

Kéo et son épée magique sont de retour pour une troisième aventure. Lors de la visite du roi dans leur village, une pierre noire maléfique tombe dans le lac et c’est Kéo qui la récupère. Mais très vite sa maman lui reprend : la pierre s’est mise à hurler qu’il fallait tuer le roi et devenir un chevalier super puissant.
Volée pendant la nuit, ses parents accusés et le roi reparti, le petit Kéo va se rendre à la capitale pour tenter de les sauver. C’est alors que son épée magique va montrer d’autres facettes de son pouvoir et permettre au petit garçon de combattre et de résoudre la situation. On aime toujours autant, c’est efficace, bien raconté, la tension monte progressivement. Les illustrations sont superbes et donnent de vrais morceaux de bravoure comme celles de ces chevaliers tout droit sortis des chevaliers du zodiaque ou presque. Kéo est définitivement notre petit chouchou et ses histoires valent la peinent d’être offertes à nos jeunes lecteurs pour les faire rêver et grandir. 

 

Jean-Luc 

 

 

Kéo et l’épée magique : le tournoi des  chevaliers

Paul Beorn

Illustrations Alexandre Cochez

Editions Casterman jeunesse, collection Prem’s, dès 7 ans, 12 avril 2023, 6,95 €

 

 

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Nine et Nouille

Un chat, un chien, un petit frère, l'ennui et une plante  carnivore ! Faites la connaissance de Nine et de Nouille  sa plante pas comme les autres. ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Peut-on s’ennuyer quand on a un chat, un chien et un petit frère ? Nine a la réponse et c’est oui. Elle ne les supporte plus ces trois là  avec leurs manies, leurs trucs dégoutants et puants, vraiment, non c’est insupportable. Nine, elle rêve d’un animal de compagnie merveilleux, pas comme  les autres dont elle s’occuperait bien évidemment, promis, juré, craché. Un jour elle ramène une graine qu’elle installe dans un pot, arrose, met au soleil, et elle lui donne même les reste de spaghettis boulettes qu’elle déteste. Nine n’as pas planté n’importe quelle plante, elle grandit, forcit, a besoin de plus en plus de chose et son appétit devient féroce.
Pourtant, quand le chat fait ses griffes sur le pot et que la plante lui règle son sort, comme au chien venu faire pipi sur le pot, cela commence à devenir inquiétant. Mais le pire reste à venir : le petit frère. 

Nine va alors trouver que cette plante formidable mais un peu trop carnivore devient un peu encombrante. 

On passe un bon moment avec la petite Nine, son chat, son chien, son petit frère et sa plante carnivore au final. Dès le début les petits vont adorer les différentes scènes et les habitudes insupportables des trois compères puis de la plante. Les illustrations de Thomas Baas  rendent encore plus dingo cette histoire et lui donnent un peps étonnant. Mention spéciale pour Nouille la plante carnivore particulièrement chouette. 

 

Jean-Luc 

 

 

Nine et Nouille 

Emilie Chazeran

Illustrations : Thomas Baas

Editions Milan, albums 3-7 ans, 19 avril 2023, 12,90 €

Approche-toi

S'approcher, apprivoiser l'autre, lui sourire, jouer ❤️❤️❤️❤️❤️

 

Un petit cartonné tout doux avec une vraie peluche à l’intérieure, la petite Loupe qui dort et qu’il va falloir réveiller.  Ella Charbon  invite le jeune lecteur à tourner les pages et à interagir avec sa petite louve à la truffe si mignonne. Au programme, réveil en douceur, prise de contact, bisous, chatouille et même une proposition de cache-cache. Frais, doux, jouant sur les émotions qui défilent de pages en pages sur le museau de la petite Loupe. Adorable 

 

Jean-Luc 

 

Approche-toi 

Ella Charbon

Editions l’école des loisirs, loulou & Cie, 5 avril 2023, 11 €

L’escadron de Catherine de Médicis, tome 1/2, la fille sage

Enorme coup de ❤️❤️❤️❤️❤️ pour un album exceptionnel ! 

 

 

Un vrai choc, un vrai régal que cette bande-dessinée. Dès les premières pages sombres et inquiétantes, le charme agit : magnifique pages noires où l’on devine des décors de feuillages et d’où émergent des bulles de dialogue évoquant l’inquiétude, la douleur et la mort, mais chut, « on ne parle pas de ce temps là ! ». 

Divisé en trois chapitre avec un encart orné de la plus belle des manière, citant Anne de France, Catherine de Médicis, Michel de l’Hospital  et c’est parti pour une plongée dans le XVIème siècle français à la cours de Catherine de Médicis.
On va ainsi faire la connaissance de Gabrielle de Rostaing et  de sa cousine Justine lorsque pour la première fois elles contemplent un portrait de Catherine de Médicis. Ces deux jeunes femmes de la noblesse catholique sont éduquées ensemble avec leurs frères et cousins dans le château familial. La mère de Gabrielle ne veut pas en faire une lettrée mais une femme intelligente, éduquée capable de gérer plus tard son château et sa maison. Pourtant le destin va en jouer autrement par l’entremise de la marraine de Gabrielle qui va la pressentir comme demoiselle d’honneur de la reine Catherine. C’est ainsi que le jeune femme va intégrer l’escadron volant de Catherine de Médicis et la cours. Elle va entre autre nous entrainer dans le Grand Tour de France du roi Charles IX et de sa mère, assister de loin aux tractations entre les camps catholiques et protestant, connaitre ses premiers émois amoureux et ainsi séduire le jeune Jérôme de Léran du parti adverse, découvrir l’amour physique dans les bras du beau Monsieur de Villeroy. L’histoire au travers de Gabrielle, nous parle de la société de l’époque, des luttes d’influence, de la violence qui monte d’un cran peu à peu entre les camps protestants et catholiques, la place des femmes, leur éducation leur rôle et puis peut être surtout en fil rouge, la place réelle de Catherine de Médicis, loin de la légende noire qui lui colle à la peau et dont les historiens actuels peinent à débarrasser. L’album est magnifiquement illustré, les décors et costumes sont parfaits et certaines pages nous donnent le sentiment de plonger dans les rues du Paris de l’époque (les pages 74 et 75 dessinées d’après les illustrations « le palais de kola cité 1530 » et « la cité entre le mont Notre-Dame et le pont au Change 1621 » … voir la référence tout à la fin de l’ouvrage) et puis surtout la tapisserie pages 48-49 inspirée de la série « Tenture des Valois (actuellement au Musée des Offices à Florence). L’autrice, illustratrice et coloriste nous plonge dans ce XVIème siècle et par petites touches délicates nous emmène au plus près des sentiments de ses personnages et notamment de son héroïne principale. Les pages où elle reçoit une lettre de sa cousine envoyée au convent par sa faute et dont on découvre le contenu mêlée à la découverte de l’amour avec M. De Villeroy donnent un moment saisissant, qui mêle l’intime, la sensualité à la vie qui coule et continue au même moment ailleurs et à la rancoeur de Justine. A la fois sombre et lumineux ce premier tome d’une série de deux est totalement maîtrisé et totalement réussi. Une histoire, où une héroïne et l’Histoire se mêlent pour le plus grand plaisir des lecteurs (avec  en caution historique, la postface enthousiaste de l’historien Jérémy Foa grand spécialiste notamment des guerres de religions, lire tous ceux qui tombent (les Arènes) ). Magistral et magnifique. 

 

Jean-Luc 

 

 

L’escadron de Catherine de Médicis, tome 1/2,  la fille sage 

Manon Textoris (scénario, dessins, couleurs) 

Editions Dargaud, 7 avril 2023, 19 €

La sage-femme du roi : histoire vraie d’Angélique du Coudray, première sage-femme enseignante

Un excellent titre coup de ❤️❤️❤️❤️❤️ pour parler de cette femme exceptionnelle trop longtemps oubliée de l'Histoire comme bien d'autres. 

Adeline Laffitte nous propose de découvrir dans cette BD historique, une de ces femmes qui a été invisibilisée dans notre histoire. Et pourtant son travail, son engagement et son investissement ont fait avancer bien des choses. Cette femme c’est Angélique du Coudray sage  femme de son état. Tout au long de cette formidable histoire (vraie) on la suit de Paris à l’Auvergne devant faire face non seulement aux scepticisme et à la misogynie crasse de la corporation des chirurgiens dont dépendent les sages-femmes qui vont longtemps refuser qu’une femme puisse prendre l’initiative des soins et même transmettre aux étudiants leurs connaissances. Elle va devoir aussi en tant que femme qui pense-ton doit rester à sa place faire face aux superstitions et aux croyances ancestrales qui provoquent bien des dégâts et lutter contre  les  accoucheuses et leur  emprise  sur la vie des femmes dans les campagnes notamment. On aime son engagement et son obstination à transmettre, sauver des vies et améliorer la condition et la survie des femmes et de leurs bébés. On aime l’ambiance et les décors que reproduisent les dessins et les choix de couleurs qui nous plongent dans le XVIIIème  siècle. Une femme obstinée, brillante, qui saura dans un livre et  avec des mannequins destinés à former ses consœurs et même les chirurgiens faire avancer l’obstétrique et les soins apportés aux femmes enceintes. 

Un album passionnant qui nous entraine dans un XVIIIème siècle qui  évolue entre traditions et ébullition des sciences et des pratiques avec des hommes et des femmes comme Angélique du Coudray  qui sauront obtenir l’intérêt du roi et sa confiance lui permettant à la fin de sa vie d’ouvrir des écoles et partout en France de transmettre  ses savoirs intellectuels et pratiques. Une  vraie   réussite qui nous permet de rencontrer de multiples personnages et des situations historiques bien décrites. On aime à la fin le choix de la carte pour accélérer le temps et les dernières fonctions  et années de Madame du Coudray. 

Un album excellent qui permet  donc de découvrir une femme exceptionnelle qui a su  lutter et vaincre une partie des obstacles que l’on a dressé contre elle; un très bon album qui mérite toute sa place dans les médiathèques et bibliothèques de collège et lycée (fin du programme d’histoire de seconde). 

 

Jean-Luc 

 

 

 

La sage-femme du roi  : histoire vraie  d’Angélique du Coudray, première sage-femme enseignante

Scénario : Adeline Laffitte

Dessin : Hervé  Duphot 

Editions Delcourt / Mirages, 3 mai 2023, 17,95 €

Kléos, histoire complète

Un voyage initiatique et fou, un jeune rêveur qui vogue vers son destin ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Les éditions  GrandAngle ont décidé de republier le tome I avec le tome II de Kléos, tenant compte des remarques sur la nécessité de lire cette formidable histoire celle de ce  jeune pêcheur nait et passionné  qui un jour d’une attaque contre sa ville par des pirates et l’incapacité des dirigeants  à les défendre va dire haut et fort ce que pensent beaucoup et ainsi s’engager dans une aventure folle et digne des histoires qu’il a aime tant, celles d’Homère et de ses chefs-d’oeuvres. Au fil de cette plongée dans la Grèce antique, on croise différentes cités, leur organisation propre, le rôle des aèdes, le devin Tirésias et sa  drôle de façon de communiquer avec les dieux dont il délivre les prophéties. Sa quête le réduira en esclavage, mais toujours son incapacité à se taire lui feront tenir le devant de la scène, provoquant de violentes inimitiés et bien des ennuis. Formidable idée d’avoir regroupe l’histoire complète dans ce magnifique album. Sa couverture avec ce jeune homme tenant ce casque grec donne le ton . Lumineux c’est le mot qui vient en premier à l’esprit,peut être est-ce  en partie la lumière méditerranéenne rendue avec délicatesse et bonheur par les dessins et les couleurs d’Amélie Causse. Au fil des pages on se laisse gagner par l’émotion, l’énergie du héros, Philoklès. Ses aventures, sa connaissance  formidable des récits de l’Iliade et de l’Odyssée qu’il faut respecter et au grand jamais modifier ou amputer. Pourtant notre héros va se rendre compte que tut ne se passe pas dans la vie comme dans les récits d’Homère. Sa quêtes, l’histoire qui bégaye, ses difficultés jusqu’au final bouleversant par bien des aspects nous entraîne dans une Grèce antique formidablement bien représentée, nous fait toucher du doigt la magie et la fascination des récits homériques et nous propose une fantastique aventure humaine avec un héros toujours vivant et passionnant. Formidable album. 

 

Jean-Luc 

 

 

Kléos, histoire complète  

Scénario : Mark Eacersall et Serge Latapy

Dessins & couleurs : Amélie Causse

Editions GrandAngle, 3 mai 2023, 24,90 €

Les aventuriers du jardin

Un avant goût de grandes vacances, au moment où le jardin commence à s'épanouir ! Merveilleuse plongée dans la nature et ses secrets. ❤️❤️❤️❤️

 

 

Les grandes vacances sont arrivées, et Lucie, Timothée et leur cousine Rose sont partis chez papy. Seulement, papy, il ne faut pas le chercher de trop près quand l’heure de la sieste a sonné. Et si on le titille un peu trop il peut arriver de drôles de choses d’un claquement de doigts. Amandine Thomas d’un coup de magie puissante transporte ainsi les trois cousins au niveau des plantes et des insectes et va leur faire visiter de plus près le monde du jardin et nous avec par la même occasion. La terre ; les graines ; les plantes ; les fruits et légumes ; l’eau ; l’écosystème ; les nuisibles ; les habitats ; les champs et à la fin un super glossaire pour expliquer les termes techniques. De doubles pages en doubles pages, des textes courts et précis, documentés, des astuces, des vrai ou faux, et les trois garnements qui tapent la causette avec les escargots, ver de terre, abeille, papillon et d’autres encore. C’est malin, divertissant et nous parle de nature de manière intelligente pour comprendre les tentants et les aboutissants et prendre conscience de nos actes et de ce qu’il faut faire pour protéger et améliorer les choses. Une vrai réussite éclatante de couleurs avec des illustrations contrastées entre les trois héros et les représentations de la nature, le tout formant un ensemble homogène et très réussi. A se procurer pour le mettre de côté en prévision des vacances. Vous allez adorer. 

 

Jean-Luc 

 

 

Les aventuriers du jardin 

Amandine Thomas

Editions Sarbacane, 5 avril 2023, dès 6 ans, 16,90  €

La véritable histoire de King Kong

Quand Luca Tortolini  et  Marco Soma s'emparent de la légende de King-Kong, cela donne un album puissant et généreux à ne pas manquer ❤️❤️❤️❤️

 

 

Cet album grand format magnifiquement illustré va en étonner plus d’un. Surement en lisant le titre vous attendez vous à une histoire hollywoodienne merveilleuse et pleine de glamour. Le glamour c’est justement ce qu’on demande à longueur de temps à ce pauvre King-Kong qui n’en peut plus de devoir faire tout ce qu’on lui demande, de vanter des produits qu’il trouve répugnant… Car cet album prend le contre-pied vous l’aurez compris de l’image rutilante et factice du tout va bien, regardez la star. Et justement King-Kong lui, trouve que le star système, ses faux-semblants, ses mensonges, ses contraintes (toujours un journaliste ou un photographe là où il ne faut pas) deviennent insupportable. D’autant qu’il n’y est pas venu de son plein gré vivre chez les hommes, faire comme eux, être habillé comme eux, paraître lisse et faussement heureux. Alors un jour il envoie tout balader et retourne chez lui, nu, libre et heureux enfin.
Une histoire magnifique qui fait réfléchir à la fois à la cause animale (ces animaux enlevés de leur univers et enfermés chez nous) et aux mauvais côtés du star système. Très humain, bien plus que nombre de nos congénères ce King-Kong est de plus magnifiquement illustré avec ces images rétros aux tonalités si particulières qui du début à la fin nous donnent juste envie que cela ne s’arrête jamais. Un album intelligent, beau et indispensable. Foncez 

 

Jean-Luc

 

La véritable histoire de King Kong 

Luca Tortolini 

Traduit de l’italien : Emmanuelle Beulque

Illustrations : Marco Soma

Editions sarbacane, dès 4 ans, 5 avril 2023, 16,50 €

La poupée de Lucas

Mais que fait donc un garçon qui joue à la poupée ? Il joue au papa tout simplement !
Formidable album ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Lucas est un petit garçon qui n’a qu’un rêve jouer avec une poupée, mais la sienne. Il a tout essayé quand enfin il reçoit un cadeau de ses parents : une poupée. Fou de joie, il part jouer avec sa meilleure amie et lorsqu’on lui demande à quoi il joue, il répond je joue au papa ! Logique non ? Pourtant quand surgit Téo qui ne peut s’empêcher de jouer à la grosse brute, les choses tournent mal. Mais il saura se faire pardonner et les quatre amis pourront ainsi jouer à la poupée.. mais aussi aux pirates.
On aime tout  : les illustrations d’Amélie Graux  sont pile ce qu’il fallait pour illustrer cette aventure, colorées, aux traits arrondis et enfantins. Le texte et l’histoire donc sont formidable parce qu’il battent en brèche les stéréotypes de manière intelligente et nous parlent aussi d’amitié et de plaisir d’être, de partager et de grandir ensemble. Formidable. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

La poupée de Lucas 

Alicia Acosta, Luis Amavisca

Illustration : Amélie Graux

Editions Milan jeunesse, dès 3 ans, 15 mars 2023, 12,50 €

Un précieux trésor

Une balade en forêt comme rarement vous en aurez fait ❤️❤️❤️❤️

 

 

 

Ce matin là les animaux firent une drôle de rencontre dans la forêt. Près d’un tronc se trouvait une poupée de chiffon. Mais quand on est un lapin, une loutre, un castor ou un écureuil va savoir ce que c’est qu’une poupée ?  Rien d’y fit. Pas d’odeur reconnaissable, rien pas le moindre indice.  Pourtant le castor remarqua des traces de pas près de cette poupée et les animaux décidèrent de remonter la trace en emportant l’objet. C’est ainsi qu’il découvrir, une route, une balançoire avec une petite fille dessus, et puis la nuit venue, une spectacle étonnant dans la maison qu’ils ne connaissaient pas avec de la lumière : parce que la petite fille qui avait retrouvé la poupée était heureuse. Et l’amour de cette petite fille pour sa poupée éveilla en chacun des animaux un souvenir de leur enfance, parce que l’amour ils connaissaient. C’est une histoire délicieuse et douce que nous conte Kate Banks. Les petits vont adorer ces animaux magnifiquement illustrés, la douceur de l’album, la joie qu’a du ressentir la petite fille en retrouvant sa poupée et l’idée que tout ces animaux ont pu petit ressentir à un moment où un autre les mêmes sentiments. On aime 

 

Jean-Luc 

 

Un précieux trésor  

Kate Banks

Traduit par Eva Grynszpan

Illustrations : Galia Bernstein 

Éditions Nathan Jeunesse, dès 3 ans, 13 avril 2023, 12,95 €

Tout faire avec mon dragon (enfin le guide complet !)

Ils sont de retour et c'est toujours aussi bon ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Fédor et son maître son de retour pour notre plus grand plaisir. Parce  qu’un dragon c’est quand même pratique (surtout quand il est dans votre camp). On peut à peu près tout faire. Gagner à cache-cache, aller faire pipi la nuit sans avoir peur du noir, nager, rire s’amuser, partir en vacances : tout on vous dit.
Didier Lévy  et  Fred Benaglia  reviennent pour une troisième aventure de leurs deux héros, qui sont un peu des nôtres désormais et on aime toujours autant. C’est frais, malicieux, croqué avec amour et franchement qui n’aimerait pas avoir un dragon comme ami et/ou animal de compagnie ? Un must ! 

 

Jean-Luc 

 

 

Tout faire avec mon dragon (enfin le  guide complet !) 

Didier Lévy 

Illustrations : Fred Benaglia 

Editions Sarbacane, 5 avril 2023, 15,50 €

Vampyria , Livre 1 : la cour des ténèbres

Le nouveau cycle de la saga débarque le 1 juin prochain. Il faut mettre à jour vos lectures, on commence
par le tome 1 de Vampyria du toujours excellent Victor Dixen. 

 

Vénéneux à souhait, inquiétant et trépidant ! Du très bon Victor Dixen à découvrir sans attendre : plongez dans la cour des ténèbres. ❤️❤️❤️

 

 

Le nouveau Victor Dixen nous entraîne dans un univers sombre et inquiétant. Louis XIV n’est plus, mais n’est pas mort non plus. Diverses expériences l’ont amené à transmuter et à devenir un vampire tout puissant. A sa suite dans la plupart des royaumes européens, les souverains se sont transformés aussi et sont devenus des vassaux du Roi Soleil transmuté en Roy des ténèbres. C’est dans cette société transformée par les nouveaux maîtres tout puissants que des règles strictes se sont mises en place. Prélèvement régulier de sang frais pour les maîtres, interdiction formelle de sortir après la tombée de la nuit (malheur à celui ou celle qui ne peut se réfugier à l’abri), et division même au plus haut sommet de l’Etat entre la noblesse vampirique et celle qui les côtoie. Le peuple sert désormais de réserve alimentaire à une partie de la noblesse vampirique soumise à des quotas de transmutation drastiques.

Dans ce monde cruel, dominé par la peur, certains ont décidé de résister cependant. Et un rien peut dans cet univers, faire basculer une vie. C’est ce qui va arriver à la famille de Jeanne Froidelac, jeune fille choyée par son père et sa famille qui vont être assassinés par les envoyés de l’Inquisition. C’est en essayant de se réfugier chez ceux qui l’ont trahie, quelle va trouver le salut et faire la connaissance d’Alexandre de Mortange, vampire qui, lui, voit dans l’arrestation et le meurtre de la famille de Jeanne une occasion de revenir en grâce à Versailles.

Quand à elle, désormais appelée Diane de Gastefriche, elle monte à Versailles avec le bourreau de sa famille, vers l’école de la Grande Ecurie qui accueille des enfants de la noblesse mortelle et notamment ceux qui comme Jeanne/Diane se retrouvent seuls pour cause de service rendu au Roy.
Diane, va entrer dans un univers de soupçon de trahison, de luttes intestines, dans l’antichambre de la cours de Versailles par l’épreuve de la Gorgée du Roy.

Victor Dixen tisse sa toile patiemment, une fois son cadre en place, il en creuse les détails, fait apparaître peu à peu les pièces de son échiquier cruel et géant. S’appuyant sur l’Histoire et le Versailles du Roi Soleil, il en crée une version sombre et ténébreuse, venimeuse aussi car tant de ses protagonistes sont dangereux qu’ils soient humains ou vampires. Des humains aux côtés des vampires, ceux qui subissent de leur plein gré ; les traîtres portés par l’envie de reconnaissance ultime : la transmutation ; ceux qui ploient sous le joug ; des nobles devenus ivres de pouvoir et d’ambition…

Amis, ennemis, alliés, difficile de ne pas se faire piéger par les faux semblants créés par l’auteur qui sait se jouer des apparences et nous entraîner vers un final étonnant qui ouvre sur une suite attendue désormais avec impatience.

Ce tome 1 de Vampyria est une sorte de fleur vénéneuse et fascinante à la fois. Dès les premières lignes vous serez happés par l’intrigue et les personnages. Tout au long de l’histoire, vous serez surpris par les méandres de l’intrigue et ses retournements. Désormais, Jeanne devenue Diane par la force des choses tente de reprendre son destin en main et vise la vengeance.

Un premier tome passionnant et excitant. A découvrir de toute urgence

 

Jean-Luc

 

 

Vampyria , Livre 1 : la cour des ténèbres

Victor Dixen

Illustration de couverture © Nekro / Médaillons © Loles Romero / Lettrage : © Tarwane

Editions R’, 15 octobre 2020, 16 €

Je compte les animaux de la ferme

Des animaux de la ferme comme vous les aurez rarement vus ! Entrez dans l'univers magique et réconfortant de Peggy Nille ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

Peggy Nille offre à nos jeunes amis une découverte des animaux de la ferme pas comme les autres. Sur des doubles pages de rêves vous allez pouvoir leur faire découvrir les animaux de la ferme, être capable de les nommer sur la page de droite et ensuite les compter sur une page de droite totalement sublime qui entraîne les porcelets, poussins et autres lapereaux dans des univers floraux totalement craquants et merveilleux. Saurez vous retrouver avant eux les animaux qu’il faut compter et les localiser dans cette invasion de fleurs et de couleurs ? A vous de jouer. Merveilleux. 

 

Jean-Luc 

 

Je compte les animaux de la ferme  

Peggy Nille

Editions Actes Sud Junior, 16,90 €

Cherche et trouve : Cachés dans les rêves / Cachés dans la jungle / cachés dans l’espace.

Vous aimez les chercher et trouve ? Vous allez adorer ceux de Peggy Nille ❤️❤️❤️❤️

 

Tout l’univers de Peggy Nille pour plonger littéralement dans l’univers de la jungle , des rêves et de l’espace. Trois albums foisonnants de couleurs et de détails. Dans  Cachés dans la Jungle,  la première double page ouvre sur les animaux de la jungle avec des intrus et toujours avec cette créatrice géniale, les formes globales des animaux et à partir de là des couleurs, des détails qui font de chaque bestiole un être à part et merveilleux. Dans Caches dans les rêves,  même principe de départ vous devrez retrouver dans les pages une maman poisson avec des jambes et ses bébés, une licorne bleue, un  coq de bruyère absolument magnifique, un singe en avion semeur, un renard ailé charmeur de fleurs et bien d’autres créatures merveilleuses. Enfin dans cachés dans l’espace  nos enfants feront la connaissance d’extraterrestres aux formes et aux couleurs totalement délirantes. 

Pour les trois albums à vous et au jeune lecteur de se laisser embarquer, de plonger dans ces océans de couleurs, d’inventer des histoires, de retrouver les créatures de départ.
Trois albums merveilleux pour passer des heures à écarquiller les yeux,  s’émerveiller et grandir en s’amusant des étoiles plein les yeux. 

 

Jean-Luc 

 

 

Cherche et trouve :  

Cachés dans les rêves / Cachés dans la jungle / cachés dans l’espace.
Peggy Nille

Editions Actes Sud Junior environ 14,50 €

 

Au pays des cauchemars

Pour parler des peurs nocturnes rien de tel qu'une aventure fantastique ❤️❤️❤️❤️

 

 

Un petit bonhomme et son doudou lapin qui sombre dans un cauchemar que nous allons visiter avec lui. Le texte est drôle, les situations farfelus, très vite le jeune lecteur se rend compte qu’il va pouvoir s’amuser et avec le petit héros rire des situations et transformer sa peur et ses angoisses en jeu et en découvertes. Comme à l’habitude avec Peggy Nille les illustrations sont fantastiques, les jeux de couleurs lumineux et beaux et les détails qui emplissent les pages rendront fous les lecteurs les plus pointilleux. A découvrir et offrir pour parler aussi des peurs et des angoisses de la nuit. 

 

Jean-Luc 

 

 

Au pays des cauchemars  

Peggy Nille

Editions Actes Sud Junior, 14,80 €

Renaissance, tome 1, les déracinés

A découvrir alors que le tome V est dans les bacs ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

A l’occasion de la sortie du tome 5 découverte d’une très bonne série qui touche presque à sa fin. Un monde humain ravagé par les changements climatiques, une humanité qui se déchire et s’éteint peu à peu, rien de bien nouveau me direz vous. Pourtant cette série attire l’oeil et l’intérêt par bien des aspects. Les flash qui nous emmènent ailleurs à la découverte d’autres créatures, d’autres civilisations pas forcément plus rassurantes par certains aspects. Des mondes qui se soucient de la terre et des humains et décident d’intervenir. Leur arrivée sur terre en suivant une poignée de héros et de survivant notamment féminines au caractère puissant et fort vont nous entraîner dans ce premier volume dans un monde en perdition qui peine de plus (vous vous en doutez, les  humains sont tellement prévisibles et totalement barrés) à accepter l’aide providentielle qui vient pour les sauver et les soigner (population ravagée par une fièvre inconnue). C’est extrêmement bien construite, captivant, et dessiné avec inventivité et maestria. On aime tout : le texte, l’univers créé, les couleurs… tout fonctionne. Cinq tomes parus à ce jour et la série approche de sa fin. Excellent. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

Renaissance, tome 1, les déracinés  

Scénario : Fred Duval

Dessin et couleur : Emem

Design : Fred Blanchard

Editions Dargaud, 5 octobre 2018, 15 €

 

 

 

Vortex, tome 1, le jour où le monde s'est déchiré

Un tome 1 éblouissant ! Une écriture captivante, une héroïne attachante, à lire ou relire alors que le tome 2 sort aujourd'hui ❤️❤️❤️❤️❤️

 

 

 

Voilà cinq années que les aspirants sont formés pour traverser les vortex et pour les meilleurs d’entre eux devenir des coureurs. Le monde en 2097 environ après un accident nommé le Grand Amalgame et l’apparition des Amalgamés surnommés Split : sylvomorphe ; pyromorphe ; aéromorphe et aquamorphe. Toutes ces créatures hybrides sont poursuivies par les coureurs pour les parquer dans des zones et les neutraliser en les empêchant de  nuire aux humains. Lukas Woodrow, sa meilleure amie Ellie font partie des jeunes aspirants qui vont passer le dernier test dans le Curatorium  de New London. Leurs exploits seront retransmis en mondovision, filmés par des drones. La course est folle, les dangers permanents et alors qu’Ellie semble avoir perdu toutes ses chances aspirées par un Vortex et se retrouvant face à un humain étrange accompagné d’un sylvomorphe, elle finit à la surprise générale par gagner la course et arriver la première devant le fils du responsable Hawthorne. 

Cela va bouleverser sa vie, parce que son oncle Gilbert, Hawthorne et sa tante Liz ont décelé une anomalie, le Vortex a été tordu et ils pensent qu’en fait Ellie est une coureuse de Temps. Elle va donc être surveillée particulièrement et ses premiers exercices vont coïncider avec une attaque particulièrement bien coordonnée sur le Curatorium de New London par les Pyromorphes de la tornade rouge. A partir de ce moment terrifiant, lui rappelant tant de souvenirs douloureux, Ellie va être emportée dans un véritable tourbillon d’aventure. 

Le retour d’un héros qu’on croyait mort, des liens avec les Amalgamés qui semblaient impossibles, une cité refuge, des complots et des dangers peut être plus inquiétants venant de son camp que de celui des autres… l’autrice nous embarque dans un monde étonnant, empli d’inventions et fertile en imagination qui permet des voyages insensés, crée des cités formidables et des créatures qui le sont tout autant. Anna Benning  a écrit un roman moderne, puissant et inventif. Il nous parle d’une société du future par bien des aspects miroir des nôtres avec l’idée de l’autre différent assimilé à un ennemi ; la nécessité de la tolérance ; des sociétés sous surveillances qui au prétexte de protection glissent dangereusement vers la dictature ; et puis au coeur du récit montant en puissance, la nature et ses évolutions et sa place primordiale dans notre monde. Un premier tome puissant multipliant les rebondissements presque jusqu’aux dernières pages impossible à lâcher qu’il vous faut dévorer de toute urgence puisque le tome 2 vient de paraître. Immanquable ! 

 

Jean-Luc 

 

Vortex, tome 1, le jour où le monde s'est déchiré

Anna Benning

Traduit de l’allemand : Isabelle Enderlein

Editions le Rouergue jeunesse, à partir de 12  ans (éditeur), collection épik, 31 août 2022, 19,5 €

Marécage, tome 1 : Sombra

Coup de ❤️❤️❤️❤️❤️ pour un premier tome envoutant et magnétique. 

 

 

Lorsque dans le royaume de Palantia aux confins du Marécage passe tombée une étoile filante, quelque part deux créatures, un père et son fils admirant le phénomène, le père explique au petit que c’est une larme des dieux et que lorsque les dieux pleurent, les mortels peuvent craindre le pire… et c’est parti pour une plongée dans un monde absolument extraordinaire.  Au même moment au palais royal,  la succession semble s’organiser et le sort du bébé la petite Saut être tout tracé : la mort vers laquelle un guerrier silencieux et obéissant l’emporte en direction du Marécage. Dans ce monde foisonnant, l’auteur nous emmène à la découverte des complots et des trahisons du palais royal, mais aussi dans ce marécage où sont envoyés ou chassés, réfugiés tout ceux qui ne conviennent pas au monde officiel. Peuplé de créature humanoïdes, d’animaux anthropomorphisés il va peu à peu dévoiler ses secrets, sa douceur, sa cruauté, son organisation et mettre en contact différents groupes qui parfois s’ignorent se combattent depuis longtemps. Le trait d’Antonio Zuerra  est puissant et magique alternant finesse de certains personnages ou détails qui s’opposent au presque flou du reste de certaines vignettes, le tout magnifié par les couleurs d’Hiroyuki Ooshima entre les jeux de bleus et de violets, des pages sombres et vibrantes pourtant, à celles où la lumière sature presque les pages. L’intrusion de la petite princesse dans le marécage et le mystère sur son sort va entrainer bien des réactions et des convoitises. La mort rôde au fil des pages qui se tournent et certains personnages deviennent omniprésents comme celui de Sombra, sans pour autant en dévoiler tous les secrets. Qui est-elle vraiment sous son masque ? Que fait-elle dans le marécage ? 

Un premier tome, étonnant, touffu, qui donne envie de se plonger encore et encore dans les pages, d’en découvrir les mystères et les secrets cachés dans les illustrations et évidemment de connaître la suite, pas dans trop longtemps on l’espère. Magnifique 

 

Jean-Luc 

 

Marécage, tome 1 : Sombra 

Scénario et Dessin : Antonio Zurera

Couleurs : Hiroyuki Ooshima

Editions Dupuis, 21 avril 2023, 21,95 €

ARCA

Pour les ados et les parents une BD de science fiction magistralement interprétée ! ❤️❤️❤️❤️❤️❤️ l'humanité à la recherche d'un second souffle. 

 

Magnifique travail qui nous embarque en cette année 2182 à bord de l’ARCA I où un frère et une soeur partagent leur fierté de partir vers la Griffe du lion à quelques vingt-quatre années-lumière  de la terre dévastée et devenue inhabitable. Elle part à bord de l’ARCA I, lui partira à bord de l’ARCA III pour un voyage de deux-cents ans. Dès la page suivante, la situation se corse. Eric le frère est réveillé par son commandant de bord parce qu’il y a véritablement un problème et que le processus de réveil de l’équipage a été déclenché à bord de cet immense vaisseau où une forêt gardée et entretenue par des gardiens microscopiques permet d’alimenter en oxygène et en nourriture les humains de bord pour leur réveil et leur future installation.  Problème parce qu’ils sont entourés d’un  noir total et qu’il n’y a aucune lumière à l’extérieur : où sont-ils ? Et surtout depuis combien de temps sont ils réellement endormis ? Coincés dans ce qui  semble être un cylindre certains vont partir explorer l’endroit et tenter de trouver une solution d’autres vont se concentrer sur la forêt et ses étranges évolutions notamment celle de ses jardiniers qui ont bien changé depuis le départ du vaisseau. C’est en retrouvant des restes de l’ARCA I et de sa capitaine en suspension qu’elle va leur apporter une partie des réponses et donner à son frère une précieuse pyramide qui leur permettraient peut être de retrouver la sortie et d’échapper aux êtres hostiles qui peuplent l’endroit. Eric et Jia partis en exploration vont ensuite retrouver l’ARCA III mais dix-sept ans après; Les choses ont bien changé, Joanna a refait sa vie, leur enfant est grande maintenant, les jardiniers parlent et toute une série de constructions sont apparues. C’est tout un monde qui va s’offrir à eux, de créatures, de successions de visiteurs pris aux pièges qui pour certains ont gardé l’espoir de revoir un jour la lumière des étoiles et de poursuivre leur route. Cet album est passionnant, les illustrations et les jeux de couleurs bluffants, les liens entre les époques et les personnages qui ont évolué sont magistralement organisés. Une vraie et très belle réussite. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

ARCA
Scénario : Romain Benassaya

Dessin et couleur : Joan Urgell

D’après Pyramides, oeuvre originale de Romain Benassaya
Editions Critic, les Humanoïdes associés, 25 janvier 2023,, 22 €

Jonas, le requin mécanique

Enorme coup de ❤️❤️❤️❤️❤️  juste magique et génial 

 

 

 Certains l’auront repéré depuis longtemps, d’autres pas encore, mais ce formidable roman a été réédité en version cartonnée et magnifique. 

L’histoire commence à minuit, le clocher de l’église égrène lentement les douze coups. Une jeune femme entre dans l’eau et d’un coup un requin surgit lorsque la foule frémit et tout va se figer et l’ambiance se casser lorsque le requin robot tombe en panne, une fois de plus. Nous sommes dans un parc, Monsterland et le public est venu pour se faire peur face aux plus célèbres monstres du cinéma. Et pour le coup cela devient lassant. Ce robot vieillit décidément mal et l’actrice Susan est furieuse,, elle appelle Richard le chef de la sécurité, cela remonte jusqu’au directeur qui le convoque dans la tête de Krokzilla qui va tout entendre. Car ces robots sont particuliers et pas si inertes que cela. Lors de la réunion se trouve avec eux Stanley vieil ingénieur qui va s’insurger face à la décision du directeur qui en a ras le bol de ce requin de pacotille, qui a fait son temps et doit donc disparaître. On plonge alors dans un moment de grâce, lorsque le vieux Stanley raconte la sortie des « dents de la mort » de John Astruc, producteur de cinéma des années 1970 qui s’est inspiré du grand requin blanc. Le film promis à une catastrophe va rencontrer un succès phénoménal jusqu’au quatrième opus qui entrainera sa chute, le public était passé à autre chose. L’émotion du vieil homme, cette histoire qui nous en rappelle une autre fait face à la froideur et au sionisme du directeur qui ignore cependant qu’à la nuit tombée, les créatures de Monsterland, s’éveillent pour mener une vie secrète. 

A minuit,, cette nuit là, tous les monstres étaient réunis tristement autour de Krokzilla et de Jonas et ils ont décidé qu’il fallait évacuer le requin. Malgré les protestations du requin Krokzilla l’entraine et est décidé à le rejeter à la mer. Cette tentative pour sauver son ami lui sera fatale mais Jonas finira dans l’océan, le vrai enfin. Viendront d’autre aventures à partir de là comme la rencontre de Loopy le manchot qui va avoir la peur de sa vie face au requin et aura bien du mal à comprendre que ce n’est pas un vrai requin. Jonas sèmera la panique dans une tranquille station balnéaire avant de se laisser emporter vers le pôle sud.
On aime tout dans cette histoire. Les illustrations en noir et blanc qui de loin en loin donnent un supplément de frisson et d’émotion. On est pris au piège dès les premières lignes et jamais l’intérêt et le charme ne cessent. Tout fonctionne, les robots, la réflexion sur les dangers que représentent l’homme face au requin (qui est le plus nuisible ? ) , la richesse des situations, les personnages étonnants, profonds et attachants… le tout croqué sous la plume de  Bertrand Santini  et ces petits pointes de cruautés presque affectueuses qui entrainera Jonas vers un destin qu’on n’aurait jamais cru possible.
Un conte, une histoire magiques, un roman à offrir et à partager longtemps. Merveilleux. 

 

Jean-Luc 

 

 

Jonas, le requin mécanique 

Bertrand Santini

Illustrations :  Paul  Mager

Editions Grasset Jeunesse, 18 janvier  2023, 15,90 €