29 octobre 2023
Yeghvala - La belle sorcière
Une histoire d'amour fabuleuse de Catherine Gendrin
somptueusement mise en images par Nathalie Novi
Coup de coeur plus qu'énorme pour cette histoire de femme que vous allez adorer ...
Catherine Gendrin nous a quittés en 2010, pourtant elle continue sa route dans le cœur de ses amis et celui de ses lecteurs. Cet album est un beau cadeau que nous offrent les éditions Didier Jeunesse. Dès les premières lignes, la magie opère et allez savoir pourquoi on sait qu’on ne quittera pas cet album indemne. L’histoire est belle, celle d’un bébé née sorcière qui en grandissant va tout faire pour s’attacher celui dont elle est amoureuse. Mais un jour la trahison arrive, alors elle doit partir abandonner homme et enfants. Pourtant cet amour sera plus fort que tout.
Et puis surtout Yeghvala va découvrir que l’amour de Zlato est bien plus, fort bien plus profond que celui de la belle apparence à laquelle elle s’attachait. Une formidable histoire d’amour, de vie, de passion et de temps qui passe et qui pourtant ne peut pas tout abîmer.
Les illustrations de Nathalie Novi sont somptueuses, elle réussit une fois de plus dans son style inimitable à nous embarquer dans le réalisme effrayant d’un sabbat de sorcière, à la magie totale d’une séance de vœux (on a le sentiment d’être dans le livre et de voir défiler des créatures fabuleuses sous la poussière d’étoiles) à d’autres scènes où le rouge d’une robe crève la page de l’album et puis bien évidemment aux visages fabuleux de ses personnages bien loin des contes de fées un peu mièvres qu’on trouve ici où là (visages vivants, amoureux virile, femme sublime jeune comme vieille). Deux magiciennes à l’œuvre pour un album d’une beauté et d’une intensité rarement atteintes.
Juste sublime. Merci !
Jean-Luc
Yeghvala - La belle sorcière ; Catherine Gendrin ; Illustrations : Nathalie Novi ;
Editions Didier Jeunesse, 26 septembre 2012, 14,2 €
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Sacrifice à la lune
Sacrifice à la lune nous conte une histoire à rebours, une malédiction venue des temps anciens qui se répète, se reproduit avec les cycles de la lune. Un roman étrange, particulièrement bien construit et écrit qui nous entraine là où on ne l’attendait pas. A découvrir d'un clic sur la couverture !
Un roman envoûtant qui vous entraine en dehors des sentiers battus
Coup de coeur pour un excellent titre !
Un journaliste qui débarque sur une île suédoise perdue, dont les habitants ont l’étrange réputation de ne plus vieillir. L’île de Blessed (bénie ou le nom a-t-il évolué dans le bon sens ? Ou alors quel sens peut bien avoir ce mot ? ) donne un étrange sentiment à Eric Seven lorsqu’il aborde Blessed pour une enquête. Coupée du monde, sans réseau, tout y semble si calme, si propre, que cela donne la chair de poule, devient inquiétant. Et puis pourquoi a-t-il le sentiment d’être déjà venu là ? Pourquoi perd-t-il la mémoire au fur et à mesure de son séjour ? Et puis un jour tout bascule et nous avec.
A partir de ce premier chapitre, sept autres vont nous entrainer bien loin de 2073, année du premier, pour remonter le temps, retrouver l’île à des époques différentes, des personnages récurrents, d’autres non, qui peu à peu mettent en place les pièces d’un bien étrange puzzle.
Sacrifice à la lune nous conte une histoire à rebours, une malédiction venue des temps anciens qui se répète, se reproduit avec les cycles de la lune. Un roman étrange, particulièrement bien construit et écrit qui nous entraine là où on ne l’attendait pas. Une très belle lecture à ne pas manquer.
Joseph
Sacrifice à la lune
Marcus Sedgwick
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Valérie Dayre
Editions Thierry Magnier, 28 août 2013, 14,9
43 rue du vieux cimetière
Sister red
Des sorcières encore et encore... c'est la saison
Et si vous revisitiez l'histoire du Petit Chaperon Rouge ?
Pour les grands ados, un roman terrifiant et passionnant...
Le roman débute comme un conte de notre enfance, vous savez, un homme étrange beau, s’approche d’une jeune fille pour lui demander un renseignement. Pourtant très vite dans le ton, l’attitude, quelque chose cloche, ne fonctionne pas, inquiète. D’ailleurs les deux jeunes filles concernées Scarlett et Rosie March l’ont bien senties, elles aussi, et réalisent un repli stratégique vers la protection de la maison et de leur grand-mère Oma March. Mais peut-on être en sécurité face à la créature qui vient d’entrer dans leur vie ?
A partir de là les deux soeurs vont grandir et s’atteler à une tâche bien particulière : les éliminer. Ils ? Les Fenris, ces loups-garous capables de se transformer à volonté et qui n’aiment rien tant que dévorer des jeunes filles.
Avec leur ami d’enfance Silas, elles vont devoir les affronter, eux et leurs différentes meutes rivales pour tenter de protéger les innocentes, pour percer le mystère du Potentiel (celui qui pourra être transformer à son tour) avant qu’il ne soit trop tard.
Ce roman est passionnant, il se lit d’une traite, l’excitation, l’angoisse montent au fil des pages. Roman d’aventures, conte détourné, il est aussi celui de trois adolescents qui entrent dans l’âge adulte par un chemin très particulier et qui vont découvrir leurs envies, l’amour et grandir en essayant de se protéger les uns les autres. Un trio efficace entre amour et amitié.
C’est redoutablement construit et on se prend au jeu avec grand plaisir jusqu’au dénouement. Sisters Red est un conte cruel qui ressemble à un Petit Chaperon Rouge adapté à notre époque, avec peut-être des adultes moins présents pour protéger les plus jeunes. A offrir aux plus grands. A lire et découvrir sans hésiter
Jean-Luc
Sisters Red ; Jackson Pearce ; Traduit de l’anglais (américain) : Patricia Reznikov ;
Editions Albin Michel Jeunesse, collection Wiz, 2 novembre 2011, 15 €
P'tit cousu
Il était une fois au fond des bois…
En ces temps de retour du froid, où circulent fantômes, sorcières et créatures surnaturelles...
de quoi lire au chaud
Une belle soirée d'été, des histoires qu'on se raconte au bord d'un feu de bois et puis une branche qui craque ...
Et si la fiction rattrapait la réalité ? Qui sait ? ...
Un été comme les autres ? Stuck voit comme tous les ans revenir pour l’été ses amis Ronnie, Vivek, Emily et sa cousine Jane. Cette année pourtant un de la bande manque à l’appel : Pete. Viendra souvent les rejoindre son petit frère le Criquet.
Comme tous les été ces jeunes ados qui ont grandi se retrouvent au bord du bois et d’un feu de camp pour se raconter des histoires particulièrement effrayantes. Comme d’habitude c’est Ronnie le plus doué pour les histoires qui fait frémir ses compagnons. La plus ancienne et terrifiante des histoires racontées et la légende de l’Enfant Epines. Mais ont-ils encore peu de ces vieilles histoires qui les terrifiaient quand ils étaient plus jeunes ?
Reade Scott Whinnern nous conte ici une, des histoires, qui peu à peu à force de flash back soigneusement orchestrés, s’emmêlent et brouillent notre discernement. Au fil des pages, alors qu’on découvre les héros de l’histoire, on en apprend un peu plus, sur leurs peurs, leurs envies, leurs transformations. Pas à pas l’auteur nous fait entrer dans l’histoire, pas à pas elle nous transforme de spectateur en acteur et on se surprend à sursauter d’un grincement de porte. D’un coup les histoires s’accélèrent et les histoires semblent devenir étrangement, terriblement réelles.
Ce roman est difficile à vous raconter, les histoires se croisent, s’emmêlent, on passe du réel à la réalité, du passé au présent à un rythme étrange qui nous en fait perdre la notion et au final alors qu’on se croit libéré, tout basculera de nouveau…
Histoire pour se faire peur ? Réalité enfuie au fil du temps ? Rites initiatiques qui font grandir ? Tout ensemble certainement. Un roman saisissant, étrange à souhait qui nous embarque là où on ne l’attendait pas et affole les battements de notre cœur, faisant remonter nos peurs enfuies à l’unisson de celle des acteurs du roman.
Un excellent titre à découvrir pour les grands ados, pas tellement parce qu’il pourrait faire peur, mais surtout par la complexité de l’histoire, très bien construite dont le sel pourrait échapper à de trop jeunes lecteurs.
Jean-Luc
Il était une fois au fond des bois…
Reade Scott Whinnern
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Marie-Hélène Delval
Illustration de couverture : August Hall
Editions Bayard Jeunesse, collection Millézime, 10 octobre 2013, 12,5 €
25 octobre 2023
Les jumeaux Crochemort , tome 1 : la malédiction.
Brillant et passionnant. Le premier tome d'une série prometteuse avec deux héros principaux auquel il vaudrait mieux éviter de se frotter de trop près. ❤️❤️❤️❤️❤️
Tout commence par une nuit noire dans une rue déserte. Tout commence par la rencontre avec le jeune Justin, qui s’est cru suffisamment malin pour passer entre les mailles du filet et s’est retrouvé à son grand malheur face à la créature.
L’instant d’après, vous ferez la connaissance d’Oriel et Silence, deux frère et soeur jumeaux. Oriel depuis des semaines, hurle la nuit, fait des cauchemars à n’en plus finir que seuls sa soeur sait calmer. Mais que voit-il de si effrayant ? Il va bientôt s’en rendre compte en réel.
Les deux orphelins ont été recueillis par les Evans, Franck et Barbara qui prennent soin de leurs petits protégés dont la mère a disparu récemment. Jusqu’au jour où Mme Ellis des services sociaux vient leur annoncer que dès le lendemain ils vont rejoindre leurs grands-parents paternel qui viennent de les retrouver et exigent leur présence à leurs côtés. Les jumeaux sont furieux et très tristes de quitter les Evans et de devoir rejoindre ceux qui sont pour eux de parfaits étrangers. Dans les papiers de l’avocat, ils n’ont pas réussi à lire leur destination finale, la ville de Huntington Orn, et c’est normal, car la ville a été enchantée pour qu’elle reste éloignée du reste du monde. Une forêt étrange et menaçante l’entoure et tout semble s’être plus ou moins figé dans le temps dans ce nouvel endroit lugubre où tous les habitants regardent avec effroi les deux jumeaux et dans les rues de laquelle il ne faut surtout pas se promener à la tombée de la nuit.
L’accueil dans le manoir familial, puisque leur famille est puissante et riche, est glacial. Les grands-parents visiblement se seraient bien passés des deux, seul Oriel l’héritier les intéresse et puis Silence semble poser un problème à tous, accusée d’être vivante et ainsi d’avoir provoqué la malédiction qui s’est abattue sur la ville.
On sait combien Cassandra O’Donnell est douée pour construire et raconter des histoires. Et cette nouvelle série ne détonne pas dans son travail. Le roman est passionnant, les deux personnages principaux sont géniaux et les secondaires particulièrement bien construits. Un sentiment d’inquiétude et de danger rôde au fil des pages, l’autrice dévoilant les secrets de l’intrigue de manière progressive, voir laissant planer le doute et le suspens sur ce qui pourrait bien se passer, nous laissant ainsi à la fin au dépourvu et dans l’attente de la suite.
C’est brillant, très bien construit, empli de références et de surprises et la couverture vous donne un certain avant gout de ce qui vous attend. A lire sans hésiter et se partager pour frémir et imaginer le pire.
Jean-Luc
Les jumeaux Crochemort , tome 1 : la malédiction.
Cassandra O’Donnell
Illustrations de couverture : Jean-Mathias Xavier
Editions Flammarion jeunesse, 21 juin 2023, 15,90 €
Le Clackity. Tome 1, les Chroniques de Port-la-Rouille
L'un des meilleurs romans du genre de ce mois d'octobre. Passionnant, profond et puissant, empli de références. Il faut lire de toute urgence ce premier tome ❤️❤️❤️❤️❤️
Saviez vous que Port-la-Rouille est la première ville la plus hantée des Etats-Unis par habitant ? Et bien ses habitants (sauf les distraits qui viennent au hasard à leurs risques et périls) eux le savent et font avec ou alors prennent les mesures nécessaires. C’est dans cette ville qu’Evelyne von Rathe est arrivée à la disparition de ses parents pour venir vivre chez sa tante Desdemona dite tante D. Elle partage son temps entre l’école, sa tante et la bibliothèque de la meilleure amie de D : la sorcière Lily Littleknitt. Sa tante souvent intervient lorsque les fantômes ou les esprits sont devenus trop dérangeants et un jour elles vont se retrouver dans un vieil abattoir abandonné où règne une ambiance pesante et inquiétante. C’est là que le Clackity sorte de créature étrange sortie du néant va intervenir, provoquant la disparition de tante D, la menace de John Jeffrey Pope, le fantôme d’un tueur en série particulièrement cruel et la basculent dans un monde étrange de la petite Evie qui va devoir tout faire pour retrouver et sauver sa tante tout en échappant aux esprits dérangés des deux créatures.
Sept maisons sont là qui l’attendent, qu’elle va devoir traverser et devoir trouver les clefs qui le permettent. Mais ces maisons sont des leurres comme la première celle de son enfance en apparence normale qui va retourner en cendres. Dans ces maisons, ces champs et forêts traversées Evie va faire des rencontres parfois inquiétantes, parfois trouver des alliés et toujours tenter de sauver et d’aider les fantômes et les créatures menacées par le Clackity ou JJP. Car celui-ci est à ses trousses et compte bien après s’en être pris à la tante, mettre la main sur la gamine. Des créatures étranges tout droit sorties des contes et légendes de notre enfance, d’autres aux formes étranges, des objets maléfiques ou protecteurs, des sorcières qui veulent en finir avec leur mère, un homme sauterelle voleur d’histoire, des histoires qui naissent de l’imagination des protagonistes, et puis au fil des pages, toute une évolution de la petite héroïne sur l’absence de ses parents (on aime beaucoup les pages où elle leur parle, très touchantes) … la lecture de ce qui est vraisemblablement un premier tome mais qu’on peut lire seul l’histoire étant bouclée à la fin, est une excellent surprise. L’histoire est dense, très bien écrite et construite. On vibre, on trépigne à chaque page pour aller plus loin et les découvertes des univers de maisons en maisons ne nous déçoivent jamais, montant le niveau et le suspens d’un cran à chaque fois. C’est excellent et à lire absolument. Bravo !
Jean-Luc
Le Clackity. Tome 1, les Chroniques de Port-la-Rouille
Lora Senf
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Leslie Damant-Jeandel
Illustrations : Alfredo Caceres
Editions Milan jeunesse, dès 10 ans, 11 octobre 2023, 14,90 €
L’apprenti Épouvanteur, d’après Joseph
Toute la puissance de la série qui réapparait en BD. On aime vraiment beaucoup. Tremblez et affrontez les forces du mal avec l'apprenti de l'Epouvanteur ❤️❤️❤️❤️❤️
Thomas Ward est le septième fils d’un septième fils, le saviez vous ? Et c’est ainsi qu’il va devenir l’apprenti de l’Epouvanter du comté. En ouvrant l’album et en découvrant les premières vignettes, l’ambiance, l’atmosphère si particulière de la série de romans surgit à nouveau. Une magie puissante et dangereuse est à l’œuvre : tournez les pages et laissez vous emporter. On suit avec passion les premiers pas de Tom dans ce monde cruel, sa rencontre avec les forces du mal, les sorcières qu’il va devoir affronter, enchaîner, les esprits malins qui vont essayer de le manipuler. Peu à peu, il gagne en confiance, toujours il apprend auprès de son maître parfois rude mais toujours là pour lui apprendre et le protéger, car les forces qu’ils affrontent, elles, ne laissent aucune chance à leurs adversaires.
Une version BD formidable qui restitue parfaitement l’ambiance et l’histoire du premier tome de la série. Des illustrations puissantes, sombres, tourmentées qui collent totalement elles aussi à la série. C’est passionnant, terrifiant et génial ! On adore.
Jean-Luc
L’apprenti Épouvanteur, d’après Joseph Delaney
Pierre Oertel
Illustrateur : Benjamin Bachelier
Editions Bande d’Ados, dès 13 ans, 18 octobre 2023, 15,90 €
Mortels
Passionnant et étonnant de bout en bout. Excellent titre à dévorer sans hésiter. ❤️❤️❤️❤️❤️
Et si vous ne vous laissiez pas influencer par la couverture ? Et si derrière ces cros de fantaisie se cachait une histoire profonde, étonnante et passionnante ?
Lorsque Charlotte et Reginald Drake de la Maison Drake du Clan des Os ont dépassé les bornes, enfin surtout elle, en tuant pratiquement un jeune humain mineur, violant ainsi toutes les règles du monde vampirique et notamment le traité d’Annis, leur sort semble réglé.
Le conseil des Ainés a décidé de frapper un grand coup et de se débarrasser de ces deux vampires turbulents, transformés trop tôt il y a une centaine d’année et qui continue de faire des siennes. Ils sont amenés près d’une maison dans un endroit au fin fond de l’Amérique, calme, protégé du bruit du monde ou presque et remis à Salvador Sicarius, lointain descendant d’une lignée de tueur de vampires, ayant développé comme beaucoup des siens, un étrange pouvoir : celui de rendre à nouveau humain les vampires qu’il touche. En franchissant la barrière enchantée du jardin, les deux jeunes gens vont ainsi redevenir des ados humains normaux, et surtout comme l’indique la couverture, (perfidement) devoir retourner au lycée.
C’est cette histoire que nous conte ce roman passionnant, construit avec patience qui peu à peu déroule ses arcanes, comme autant de matriochkas, révélant leurs secrets encore et encore.
Devenir humain, certes, mais leur mémoire n’a pas pas été effacée et les deux sont bien décidé, surtout Charlotte semble-t-il à regagner leur place de vampire. Pour cela, il faut que quelqu’un d’un autre clan de vampire accepte de porter leur demande auprès du conseil des Aînés. En vain : tous refusent avec plus ou moins de tact. Au lycée cependant, les deux ex-vampires vont peu à peu se fondre dans le décor, tomber amoureux à leur plus grande surprise, tisser des liens puissants avec leurs amoureux mais aussi toute une bande d’ados dont ils vont devenir inséparables. La ville a aussi bien des secrets et semble depuis longtemps un champs de bataille au coeur de l’affrontement entre les créatures de la nuit et ceux des humains capables de les transformer ou de les tuer. Complots, vieilles histoires qui réapparaissent, mémoires enfuies, vampires cachés, existence des Anciens (vampires très âgés considérés comme trop puissants et incontrôlables) trahisons, choix cornéliens, tout se mêle pour faire ce roman un excellent titre à la trame passionnante qui nous mène vers un dénouement inattendu et puissant.
Charlie et Reg redevenus humains mènent la danse et vont provoquer de sérieux changements et bouleversements que personne n’avait vu venir. Un roman aux apparences légères, qui pose des questions essentielles sur les choix amoureux, les sacrifices à faire ou non pour rester, garder des liens, un travail de mémoire aussi et d’évolution. A dévorer d’urgence, c’est excellent.
Jean-Luc
Mortels
Erin Jade Lange
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Eva Grynzpan
Editions Casterman jeunesse, 20 septembre 2023, 16,90 €
Amélie Maléfice : la maison des sortilèges
Une aventure magique et folle avec deux enfants et des démons japonais surgis d'un kimono. Fou et joyeux, pour trembler juste ce qu'il faut avec des animations géniales. ❤️❤️❤️❤️❤️
Amélie est une petite sorcière et ce jour là, elle a invité son ami Siméon, sorcier lui aussi à passer la journée chez sa grand-mère. Amélie adore venir là et connait très bien la maison sauf le grenier. Les deux enfants décident donc de partir à l’aventure. Sa grand-mère adore le Japon et les enfants trouvent un kimono qu’ils trouvent trop mignon. Surtout Amélie qui adore les peinture . Pour épater son ami Siméon, dont la grande soeur lui a appris la formule, décide de faire apparaître la chauve-souris du kimono. Misère les trois démons qui étaient peints aussi prennent vie en même temps et la page qui se trouve ouvre un pop-up d’où surgissent les dits démons. C’est la panique dans le grenier. S’engage alors une course poursuite entre les enfants et les trois démons : un renard à neuf queues, un One et un Kappa qui mort Siméon et le transforme.
Bien évidemment, les enfants trouveront un sort pour se débarrasser des démons et la grand-mère enfin réveillée de sa sieste réparera le reste. On aime l’histoire douce, folle, qui fait frémir juste ce qu’il faut. Gaëlle Duhazé elle fait un travail d’illustration et d’ingénierie absolument génial : on adore ses couleurs, les flaps, roulettes glissées et les pop-up comme celui de la serre sont tout simplement superbe. De détails à foison, de la magie et de la bonne humeur. Un album pour les petits formidable et joyeux. Foncez .
Jean-Luc
Amélie Maléfice : la maison des sortilèges
Arnaud Amléras
Illustrations : Gaëlle Duhazé
Editions Nathan jeunesse, dès 4 ans, 12 octobre 2023, 24,90 €
La nuit au manoir (les histoires à 3 vitesses)
Des histoires à trois vitesses. Un concept étonnant, des illustrations magnétiques et mouvantes.
Un régal de lecture ❤️❤️❤️❤️❤️
Avant de commencer, arrêtez vous un instant sur le mode d’emploi des histoires à trois vitesses. Les histoires courtes où on ne lit que les passages écrits en grands ; les histoires intermédiaires où on lit ce qui est écrit en grand et en moyen ; et les histoires longues où on lit tout : le grand, le moyen et le petit. Le tout facile à repérer par les petits pictogrammes et bien évidemment la taille de police des différents paragraphes.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est totalement surprenant. Ce qui nous paraissait à la lecture des consignes comme une évidence, donne quelque chose d’étrange et presque de déroutant. De pages en pages, il y a les trois possibilités, l’une en dessous de l’autres, du coup on suit les paragraphes en fonction des envies et du temps qu’on a pour la lecture le soir notamment. Et on n’a pas totalement l’impression de lire la même histoire. Et puis parfois on a des surprises parce qu’il n’y a pas sagement pour chacune d’elle du facile, du moyen et du costaud. Parfois juste du facile, parfois l’un des trois revient à la charge…
De pages en pages, on est emporté aussi par les illustrations de Marion Sonet : des traits précis, des coups de crayons particuliers et un jeu de couleurs d’une grand richesse qui pour cet album créé tout un univers de magie, d’ambiance étrange, un brin inquiétante parfois et d’un coup des illustrations saturées de couleurs quand apparaissent notamment l’ogre et la sorcière.
Des enfants qui n’obéissent pas totalement à leurs parents. Des enfants qui se dirigent, une fois leurs parents partis, se dirigent vers le manoir, où tout le monde sait que vivent l’ogre et la sorcière. Mais comment prouver aux grands, aux adultes qu’on n’a pas rêvé. Peut-être qu’une petite photo ne serait pas du luxe ? Qui sait ?
Un album plus que réussit, le texte est formidable, les illustrations géniales et accompagnant l’imaginaire de l’autrice de la plus belle des manières. On aime beaucoup. Foncez
Jean-Luc
La nuit au manoir (les histoires à 3 vitesses)
Camille von Rosenschild
Illustrations : Marion Sonet
Editions de la Martinière jeunesse, 6 octobre 2023, 14,90
Le livre extraordinaire des monstres mythologiques
Il faut parfois éviter de croiser certaines créatures ou d'imaginer que certaines légendes existent vraiment. Mais parfois la curiosité est plus forte que tout ❤️❤️❤️❤️❤️
Ils sont 36 dans ce livre. 36 monstres mythologiques, des créatures de légendes, certaines dont les noms vous feront frémir ou vous rappelleront quelque histoire transmise de génération en génération et puis les autres qui eux aussi vont vous étonner, vous faire ouvrir de grands yeux et souvent vous faire frémir.
Pour les plus connues, il y a Polyphème, Fenrir, le Minotaure, la manticore, Scylla, Charybde ou le Sphinx… Pour d’autres les tsuchigumo, Ravana, les tzitzimime ou les Oni…
Pour chacune de ces créatures, une double page : à gauche, les caractéristiques de l’individu, apparence, localisation, comportement, pouvoirs et bien d’autres causes encore. Sur la page de droite des représentations saisissantes comme celle de Coatlicue cette terrifiante divinité aztèque ou le terrifiant Tsuchugumo. Le Mahishasura n’est pas plus rassurant avec son corps humain et sa tête de buffle. Les Tokoloshe ont un petit golum très très désagréable. Quand à savoir qui sont ou ce que sont exactement les têtes volantes, mystère. De pages en pages on découvre, on s’informe, on cherche le paragraphe qui explique comment s’en débarrasser ou les éloigner… Un Grand album dont les éditions Little Urban ont le secret, toujours aussi efficace et toujours aussi réussi. A découvrir pour frémir de plaisir.
Jean-Luc
Le livre extraordinaire des monstres mythologiques
Diana Ferguson
Traduit de l’anglais : Emmanuel Gros
Illustrations : Gonzalo Kenny
Editions Little Urban, 13 octobre 2023, 23 €
Le collège noir : l’intégrale
Une intégrale du collège noir magnifique. Très belle édition, soignée, un récit pour avoir peur, trembler, courir à toute allure pour échapper aux créatures de la nuit et beaucoup rire aussi. ❤️❤️❤️❤️❤️
Parfois pour affronter le passé, rien de mieux que l’écriture ou le dessin. C’est ainsi qu’est né cet album racontant les souvenirs du Collège noir. Tout avait commencé très tôt avec une bande d’enfants qui parfois ne partaient pas en vacances et restaient dans l’internat du collège. Parmi eux le petit Jonas qui était parti dans les bois et finit par se noyé. Ainsi commencèrent les ennuis. Des créatures commencèrent à hanter leurs nuits à l’internat après avoir été maudits par la sorcières qui s’étaient emparée de l’âme de Jonas, fuyant la lumière, hantant les lieux. Alors les enfants se renseignèrent, fouillèrent dans des livres de magie provoquant par maladresse et invocation l’arrivée d’autres créatures comme Eliphas Lévi. Et comme le fit cette nuit de rencontre une des enfants en fuyant à toutes jambes : « c’est pas vrai, on peut plus passer une nuit sans se faire emmerder par un monstre ». Ils trouvèrent de l’aide auprès de souris parlantes qui les emmenèrent à la rencontre d’une chouette qui leur fit comprendre qu’on ne pouvait se débarrasser de la marque de la sorcière, mais qu’on devait faire avec, parce qu’on pouvait voir des choses du monde des ténèbres mais qu’à l’inverse ce monde là aussi aurait les yeux braqués sur eux et qu’ils feraient tout pour les traquer sans relâche. Une seule solution ne pas montrer sa peur. Mais c’est compliqué : toutes les nuits des attaques sur des enfants différents, des créatures ressemblant étrangement au cauchemar de Füssli … heureusement Léna la surveillante va se mêler de tout cela pour leur permettre d’échapper à la sorcière une bonne fois pour toute. Enfin, d’autres ennuis les attendaient !
Cette BD est une vraie réussite. Les chapitres courts, les parties qui s’emboîtent, les personnages totalement déjantés que ce soient les créatures de la nuit ou les gamins insupportablement attachant, tout fonctionne. Les illustrations à hauteur de mioche donnent le sentiment d’être entré dans l’album et d’être poursuivis par les horreurs qui s’accrochent absolument aux gosses depuis la malédiction de la sorcière.
Un récit qui se construit au fil des pages, s’enrichit, et nous embarque avec lui. Bravo ! Frissons garantis !
Jean-Luc
Le collège noir : l’intégrale
Auteur/ illustrateur : Ulysse Malassagne
Editions Bandes d’Ados, à partir de 11 ans, 11 octobre 2023, 19,90 €
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Les chats
Vous souvenez vous du roman de Marie-Hélène Delval, les chats ? Voici sa version BD.
Très gros coup de ♥️ ♥️ ♥️ ♥️
Sébasto fonce sur son vélo en direction de la maison de celui qui est pour lui un grand-père : Da. Arrivé devant la maison il doit éviter un étrange chat noir aux yeux argentés. Pas de vacances cette année puisque papa a perdu son travail donc pas de soucis pour Sébasto 12 ans, il va passer beaucoup de temps avec le vieux monsieur qu’il adore. Ensemble ils vont aller pêcher … Le problème c’est que le lendemain, il retrouve en arrivant un pigeon égorgé et un deuxième chat qui est apparu. Les disparition d’animaux se succèdent et bientôt les chats seront six. Da, lui essaye de retrouver désespérément à quel livre de sa bibliothèque cela lui fait penser.
Au fil des pages et des rencontres, on retrouve les écrits de Da qui résument l’histoire, et nous en fond découvrir encore plus. La tension monte comme dans le roman. Ces chats qui ne miaulent pas mais se multiplient commencent sérieusement à inquiéter les deux protagonistes. Des rêves inquiétants viennent se greffer à l’ambiance étrange jusqu’au final tragique.
On retrouve dans cette superbe BD magnifiquement mise en scène et illustrée (on a le sentiment de plonger dans un été brûlant) le roman de Marie-Hélène Delval et on se prend au jeu. Impossible à lâcher : un titre excellent à mettre entre toutes les mains, pour frémir de plaisir.
Jean-Luc
Les chats
Gwénaëlle Boulet
Illustrations : Mélanie Allag
D’après le roman de Marie-Hélène Delval
Editions Bande d’ados, à partir de 10 ans, 18 janvier 2023, 12,5 €
Grimelda Hauchecorne : la souris de Salem
Coup de coeur pour un bel album et une histoire de sorcière par comme les autres ❤️❤️❤️❤️
Il était une fois dans un village appelé Salem, des sorcières puissantes et maléfiques. Ces sorcières souris terrorisaient la contrée alentour et s’apprêtait à fêter le sabbat, la grande fête de la lune de sang. Toutes, sauf une, dont on murmurait avec une mine effarée qu’elle avait un coeur. Elle c’est Grimelda Hauchecorne qui se demande bien à quoi peut lui servir un coeur, elle qui est une sorcière. Elle laisse ses soeurs sorcières faire le fête et va rencontrer le roi des cauchemars, la fille de l’eau et l’hommme-rabre, tous les trois dangereux et terrifiants. Mais Grimelda elle s’en moque, ils ne l’impressionnent pas, elle veut juste éviter certaines conséquences de leur fréquentation et poursuit sa route qui finira par croiser celle d’une vieille dame qui saura lui parler et lui rendre le sourire. C’est une très jolie histoire que nous raconte ici Cassandra O’Donnell pour avoir peur juste ce qu’il faut, et surtout pour s’attacher à son héroïne rendue lady élégante par les illustrations de Jean-Mathias Xavier qui donne à l’album une ambiance très particulière et très réussie. On a l’impression d’y être de passer dans la brume, la forêt et à la fin de voler comme Grimelda vers le bonheur. Un album très réussi à découvrir et partager.
Jean-Luc
Grimelda Hauchecorne : la souris de Salem
Cassandra O’Donnell
Illustrations : Jean-Mathias Xavier
Editions Flammarion jeunesse, 19 octobre 2022, 13 €
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La fantastique famille poulet, tome 1 : Maison hantée et gallinacés
Une famille étonnante, vivante et formidable ❤️❤️❤️❤️❤️ Et des fantômes ... Le tome 2 arrive fin novembre.
Pour faire la connaissance de la famille poulet, il faut avoir les nerfs bien accrochés. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne passent pas inaperçus dans le décor. Il y a Victorin Poulet le père qui travaille dans la banque mais s’y ennuie ferme. Un homme débordant d’énergie et attentif à ses enfants. Domino Poulet, la mère éthologue, vétérinaire du zoo de Claire-la Folie où ils vivent qui rêve elle aussi de tout plaquer et de partir pour reprendre sa thèse.
Leurs enfants : Mirabelle Poulet, 13 ans, une célébrité locale depuis qu’elle a semé une panique totale en libérant la totalité des bestioles de l’animalerie du centre ville et son frère Paul, 15 ans, qui lui se bat avec son acné et commence à développer de drôle de dons dont il se refuse de parler à qui que ce soit pour le moment.
Une fois par mois la petite famille qui vit dans un petit appartement surpeuplé (difficile de jeter quoique ce soit) reçoit Aglaé Poulet la mère de Victorin, petite vieille acariâtre qui flingue tout ce qui passe à côté de sa langue de vipère dans sa famille comme dans l’EPHAD où elle vit désormais. Ce vendredi soir là justement après avoir placé quelques vacheries bien senties, elle s’effondre brutalement le nez dans son potage : crise cardiaque.
Tout aurait du ou pu continuer ainsi, sauf que la grand-mère non contente d’avoir un caractère de cochon, avait bien d’autres secrets peu avouables et avait menti sur toute la ligne à son fils. De petite vieille sans le besoin, elle était en fait confortablement installée sur un magot qui va bouleverser la vie des Poulet.
La suite est affolant et impossible à lâcher. D’abord parce que vous vous êtes déjà attachés à la tribu et vous ne pourrez absolument rien faire pour y changer quoique ce soit. L’apport financier va leur permettre de réaliser l’un de leurs rêves : acheter un maison à la campagne avec un grand jardin. Là ils feront la connaissance d’un voisin pas comme les autres, d’anciens locataires pour le moins collants et vont découvrir peu à peu leurs capacités hors du commun. C’est absolument délirant, drôle, très bien construit et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Des fantômes qui ont perdu la boule ou presque, des chasseurs de fantômes pas très nets, le retour dans l’histoire de notre pays, des bestioles attachantes qui vont en voir de toutes les couleurs : le chat de la famille Poulet et l’âne du voisin et la famille Pinson qui va venir jeter son grain de sel dans cette aventure loufoque et magique. Un très bon premier tome et une nouvelle famille à adopter. Cher Yann Rambaud ont vous attend au tournant pour la suite et rapidement s’il vous plait !
Jean-Luc
La fantastique famille poulet, tome 1 : Maison hantée et gallinacés
Yann Rambaud
Illustrations : Clémentine Paoli
Editions Gulfstream, 6 avril 2023, 13,90 €
Seul un monstre, Livre I
Le Livre II vient de sortir , il est temps de vous plonger dans cet univers brillant et inquiétant. ❤️❤️❤️❤️❤️
Lorsqu’on a six ans qu’on est sino-britannique et qu’on est une petite fille moderne et vivante, on rêve de devenir superman. C’est le rêve de Joan Chang-Hunt qui lorsqu’elle est en vacances chez sa grand-mère à Londres lui confie son rêve auquel la vieille dame répond : que c’est impossible parce qu’elle est un monstre. Pique ? Plaisanterie ? Réalité ? Joan va l’apprendre l’année de ses seize ans lors d’un mystérieux accident, alors qu’elle allait rejoindre son amoureux.
Elle le retrouve le lendemain à Holland House musée anglais dont elle s’occupe avec Nick. Restés un peu après la fermeture, les deux adolescents se retrouvent là où ils n’auraient pas du être car surgit toute une famille, les Oliver, qui vont tenter de les tuer. Surs de leurs faits, cette famille arrogante va avoir une mauvaise surprise parce que Nick n’est pas ce qu’il semblait être et c’est le début d’un massacre, d’un cauchemar pour les deux amoureux et d’une course poursuite dans le temps.
En effet dans ce monde là vivent aux côtés des humains des familles dites de monstre avec des pouvoirs différents qui se transmettent de génération en génération. Ils ont en commun la capacité de voyager dans le temps en touchant la nuque des humains normaux et en leur prenant ainsi quelques heures, journées ou années d’espérance de vie.
Le massacre de Holland House lance Joan, Aaron Oliver et d’autres encore dans une course contre la montre et une recherche à reprendre le contrôle en empêchant l’évènement d’avoir lieu. Mais la chronologie résiste et il semble impossible de revenir sur ce qui est fait. La menace est grave cependant pour le monde des monstres car le héros (celui qui va les éliminer) est en marche et poursuit sa besogne.
Ce roman est une excellente surprise : très bien écrit, complexe avec des intrigues multiples qui se croisent, des personnages et des décors dont la description et l’approfondissement sont totalement maîtrisés, des héros attachants mais loin d’être lisses et vertueux. L’autrice nous plonge dans un univers de magie, de rivalités entre familles, de règles imprescriptibles, de complots et de mystères. Un monde aux sentiments exacerbés où la cruauté a souvent sa place.
Un premier tome fascinant, très agréable à lire et surtout difficile à lâcher. Le Livre II approche, il est temps de vous mettre à jour. Foncez !
Jean-Luc
Seul un monstre, Livre I
Vanessa Len
Traduit de l’anglais (Australie ) : Mathilde Tamae-Bouhon
Editions Lumen, 8 septembre 2022, 16 €
La sorcière, sa fille et le loup
Une petite fille, une sorcière, un loup : famille recomposée ? Parce que toutes les histoires de sorcières ne font pas forcément peur ! ❤️❤️❤️❤️
Dans cette histoire le duo Jean Leroy, Matthieu Maudet nous offre l’histoire d’une vieille sorcière et de sa fille qui un jour se retrouvent face à un vieux loup solitaire. Leur alliance étonnante va pourtant tourner de façon surprenante. En effet leur point commun, leur point d’encrage va être la petite fille pour qui les deux vous le verrez, sont prêts à tout et les brigands de l’histoire vont l’apprendre à leurs dépends. Le plus de l’histoire est double : l’évolution des deux ennemis grâce à leur petite fille et les illustrations en noir et blanc, un véritable régal. Foncez c’est magique !
Jean-Luc
La sorcière, sa fille et le loup
Jean Leroy, Matthieu Maudet
Editions l’école des loisirs, collection Mouche, 19 mars 2014, 6,5 €
La maison hantée de Nino et Zoé
Cinq aventures pour frémir de plaisir, se dire que cela n'existe pas et ... ❤️❤️❤️❤️ Formidable ! On les retrouve en 2024
La nouvelle maison dans laquelle Zoé et son petit frère Nino emménagent est dans une grande maison pleine de pièces et aux alors de maison qui cache de lourds secrets, genre maison hantée par on ne sait quel esprit malveillant.
La maison il faut bien l’avouer aurait besoin d’un bon coup de neuf. Pourtant, elle a aussi le charme de ces vieilles bâtissent dans lesquelles on imagine des histoires toutes plus ou moins vraisemblables notamment quand on passe en entrant devant le tableau de la famille précédente avec des parents et une petite fille Tilda qui ont l’air tellement tristes.
Nino lui a clairement peur de tout. Sa soeur va l’entrainer dans cinq aventures formidables qui en feront trembler puis sourire plus d’un. Les lecteurs pourront ainsi, pourquoi pas, apprivoiser leur peur au fil des aventures et découvertes des deux héros. Cinq aventures pour cinq chapitres pour apprivoiser ses frayeurs d’enfant mais aussi croire que certaines choses étranges peuvent exister et être formidables. Cinq histoires épatantes qui font rire et rêver illustrées par le trait nerveux et familier de Nancy Pena. Ses personnages et ses décors ajoutent à l’ambiance baroque des histoires et créent tout un univers étrange et familier à la fois avec deux petits héros formidables et une fin absolument étonnamment bondissante.
Jean-Luc
La maison hantée de Nino et Zoé
Anaïs Vachez
Illustrations Nancy Pena
Editions Casterman, collection Prem‘s, 16 février 2022, 6,95 €