18 janvier 2010
Cléofée, Tricoteuse de mots
Cléofée - Tricoteuse de mots
Lili Pissenlit (texte) , Barbara Brun (illustrations)
Editions MiC_MaC, novembre 2009, 12,9€
Cléofée a le privilège d'appartenir au cercle très fermé des fées. Et comme chacun de ses consœurs, elle a un don, le sien ? Etre le « porte-clef » des mots, celle qui transmet les phrases, les bons mots. Et la voilà très en vogue, qui tricote des créations inédites pour les animaux de la contrée. Mais, même quand on est une fée, on peut gaffer.
Un album de rêve qu'il faut vous procurer de toute urgence, car de deux choses l'une soit l'auteur est Cléofée cachée sous un pseudonyme, soit la petite fée a tissé une écharpe merveilleuse pour son amie qui lui rend hommage. Quel plaisir ! Des commentaires qui glissent, remplis de poésie et de citations rigolotes, qui s'accordent avec les dessins de la deuxième fée de cet album. Les illustrations sont absolument craquantes les musts étant la grenouille ou le cochon, voir la tête du taureau à la fin de l'album....Des images douces et tendres, des couleurs chaudes pour faire de Cléofée, Tricoteuse de mots un petit bijou du genre, un indispensable de toute les bonnes bibliothèques.
Un coup de cœur à partager avec vous .
Jean-Luc
Publié dans #Albums, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
WonderlandZ
Jean-Luc Bizien
Editions de l'Archipel, Collection ARCHImaginaire, mai 2009, 14€95
« Malgré les apparences, Wayne est un dragon. Son plaisir : l'odeur de la peur que les humains sécrètent avant la mort. Sa loi : ne jamais se révéler à eux. A moins de s'assurer de leur totale adhésion... ou d'un silence définitif... »
Wayne est donc un dragon. Dès le départ d'ailleurs un dragon en but aux attaques de ses ennemis, car cela devient très vite évident : quelqu'un ou quelque chose lui veut du mal, le veut mort.
Dans le même temps, vous découvrirez Sarah, jeune auteure de roman policier à succès, qui n'a jusqu'alors jamais connu la page blanche, mais qui sèche lamentablement sur son nouveau roman, elle qui rêve de changer de genre et d'écrire un pur roman d'Héroïc Fantasy.
Les chapitres permettent peu à peu de découvrir les principaux protagonistes et leur univers. Vous plongerez avec délice « au pays des Merveilles » et oui celui d'Alice, que Wayne connaît bien pour avoir longtemps fréquenté son auteur au temps de sa splendeur... ce que vous découvrirez au fur et à mesure du roman est surprenant et familier à la fois, comme cette bonne vieille reine de cœur toujours aussi hystérique : « mais qu'on lui coupe la tête !!!!!!! ».
Ne vous leurrez cependant pas : ce roman est tout sauf un conte de fée. Jean-Luc Bizien est bien connu pour ses romans mais également pour être le créateur de nombreux jeux de rôles. Et on sent la patte du maître dans le fonctionnement de l'écriture, nerveuse, rythmée, les changements brutaux entre le rêve et la réalité, le passage d'un monde à l'autre.
Intéressant également cette idée que les dragons ont finalement besoin des humains pour exister : sans les rêveurs, ils disparaissent. Les liens qui se tissent entre les personnages, les histoires qui se croisent s'imbriquent sont complexes et fort bien construites.
La présente édition de WonderlandZ, est une version revue et corrigée du roman paru en 2002 aux éditions du Masque qui avait valu à son auteur le prix Fantastic'Arts. Il est le deuxième titre paru aux éditions l'Archipel da ns leur nouvelle collection ARCHImaginaire avec le roman de Lorris Murail (Ce que disent les nuages, voir chronique sur le site).
WonderlandZ est un très bon roman dans lequel on entre facilement et qu'on n'a plus envie de lâcher. Son écriture nerveuse, nous pousse à vouloir connaître rapidement la suite et le destin des deux principaux protagonistes dont vous vous doutez que les routes vont se croiser et devenir inséparables.
De la magie, du suspens, du rêve, de l'action qui monte parfois en puissance, le tout fait de ce roman une très bonne lecture pour les grands adolescents et adultes.
A savourer.
Côme
Publié dans #Ados, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Le pétrole, pourquoi est-il si précieux ?
Le pétrole, pourquoi est-il si précieux ?
Benoît Delalandre
Aurélie Lenoir (Illustrateur)
Tourbillon, Octobre 2009, 10,9 €
La question de départ de ce documentaire pratique est la suivante : « Que se passerait-il si soudain, le pétrole, n'existait plus ? ». C'est à cette interrogation que tente de répondre de façon pratique, ludique et intelligente ce documentaire très bien construit. Des doubles pages illustrées par des schémas pratiques qui permettent de bien comprendre : d'où vient le pétrole ? Comment il est trouvé, foré, transporté ? Qu'est-ce qu'une plate-forme, un oléoduc, une raffinerie ? Ses différentes utilisations, ses dérivés, comme le plastique et ses différentes utilisations sont expliquées de façon cohérente et précise.
Le livre pose également les questions qui dérangent, comme : la pollution ; et après le pétrole ? Et à la fin un peu d'histoire.
Un exploradoc à la hauteur de nos attentes, bien fait, bien construit, intelligent et pédagogique tout en permettant aux plus jeunes grâce aux illustrations malicieuses sous la forme de bande-dessinée de suivre le propos et de prendre conscience des enjeux posés par la question de départ.
Un bel outil sur une question d'actualité brûlante.
Joseph
Publié dans #Documentaires, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Deux Cierges pour le Diable
Laura Gallego Garcia
Traduit de l'espagnol par Faustine Fiore
Editions BAAM, juin 2009,15€
« De nos jours, plus personne ne croit aux anges, même s'il ya des gens qui croient aux démons. Pourtant les anges existent vraiment. Ils ont toujours existé. Comme je le sais ? Parce que mon père en était un. Avant d'être assassiné. Je n'ai désormais plus qu'une idée en tête : trouver le démon qui a fait ça et le tuer de mes propres mains. »
Ce roman de Laura Gallego Garcia nous entraine à travers l'Europe et le monde à la recherche des assassins de l'ange Iah-Hel le père de Caterina. Drôle de gamine que cette adolescente qui peut paraître un peu perturbée, mais on le serait à moins : elle est la fille d'un ange et n'a jamais connu sa mère. Elle a suivit son ange de père dans ses déplacements jusqu'à son assassinat quelque part en Pologne.
A partir de là les évènements vont s'enchaîner et nous permettre de découvrir avec effarement parfois effroi que notre monde est peuplé d'anges et surtout de démons. Vous apprendrez peu à peu pourquoi les anges souffrent d'une mystérieuse maladie la Plaie et qu'ils disparaissent peu à peu, et pourquoi les démons poursuivent leur lutte ancestrale contre les anges.
Combats à l'épée, pouvoirs, secrets bien gardés et enfuis dans le temps, complots entre les factions de démons pour détrôner Lucifer, mais également histoire des anges et des démons. Vous croiserez au fil des pages les anges Yeiazel, d'autres moins connus dépressifs ou perdus dans ce monde pollué par les hommes et en cours de destruction, mais également Métatron le roi des Anges, et les archanges Michel, Uriel ou Gabriel. Mais ce livre regorge également de démons qui ont souvent le rôle principal comme Angelo, Lucifer, Nébiros, Azazel, Nergal, Orias l'oracle et bien d'autres.
Ecrit à la première personne, Deux cierges pour le diable met donc en lumière le destin de Cat, jeune femme à l'ascendance très particulière, sa vie mouvementée et sa recherche désespérée pour la vérité : qui a tué son père et pourquoi ? Pourquoi les anges et les démons poursuivent-ils leur combat ? Quelles sont leurs origines ? Le livre pose la question des liens d'amitié, de confiance entre les différents protagonistes, mais également en toile de fond le rôle des hommes sur la terre, sa pollution et sa destruction progressive pour laquelle il faut faire quelque chose d'urgence. Une histoire également sur la mémoire et l'intérêt de sa transmission aux générations futures.
Il est toujours difficile d'aborder un autre roman (voir sur le site les chroniques de la Tour) d'un auteur qu'on apprécie particulièrement. Laura Gallego Garcia nous offre ici un nouvel opus à la fois fidèle à ses histoires précédentes et différent par sa trame et son rythme. Peut être déstabilisant au départ, le roman monte en puissance et si vous aimez les histoires d'anges et de démons vous ne serez pas déçus et irez au terme de ce très bon roman sans gros efforts. De nouveau un très bon moment de lecture.
Joseph C.
Publié dans #Ados, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
11 janvier 2010
La douane volante
La douane volante
François Place
Gallimard Jeunesse, janvier 2010, 13,5€
Début janvier, la nouvelle tombe, un nouveau François Place arrive. Fin prêt j'attends la sortie et là : étourdi que je suis, ce n'est pas un album ! Et si comme moi vous attendiez également les sublimes illustrations de François Place, vous allez devoir vous contenter de la couverture (petite consolation). Car c'est fait, il est passé au roman et quel roman. Votre premier moment de déception quand aux images sera vite effacé, happé que vous serez dès les premières lignes.
Faites la connaissance de Gwen le Tousseux, cet adolescent souffreteux aux bronches fragiles qui va mal supporter son premier voyage en mer et être sauvé par le rebouteux du coin le père Braz. Grandir dans ces conditions, difficile, et la vie n'est pas tendre avec Gwen, en cette veille de la première Guerre mondiale. Et alors que certains de ses camarades du même âge, certains de ses bourreaux vont partir au front, lui ? Lui, va ...
Et là tout bascule, au rythme de l'Ankou et de sa charrette, Gwen va devenir Gwen de Waarm « protégé » par Jorn le garde côte qui va devenir douanier. Un des membres de la redoutable douane volante qui quadrille la totalité du pays en contrôle les entrées et surtout en empêche les sorties.
Un univers fantastique va se dérouler sous vos yeux impatients : de la tendresse avec Silde ou Saskia ; des sourires avec l'insupportable pilbil siffleur drogué aux graines de soliris mélancolique imbibées de genièvre ; les terribles Jardins de Sel ; tout un éventail de personnages comme Nez-de-Cuir, Tord Boyaux, les contrebandiers, Yvon , les enfants, les médecins de la ville (les personnages de Molière ne sont pas loin).
François Place signe ici une fresque magnifique et vous donnera le sentiment de plonger en apnée tout en douceur, avec l'envie de ne rien lâcher, avec ce sentiment de retrouver de loin en loin un univers familier et nouveau à la fois. L'auteur nous livre ici une vision cruelle des hommes, sombre souvent, avec un héros, Gwen, qui va affronter la cruauté, la lâcheté, la fatalité et le sentiment que rien jamais ne change et que tout peut se répéter. Ce premier roman est un plaisir rare, à savourer sans modération, grâce à François Place l'année 2010 commence fort et bien. Quel bonheur ! A lire, relire et offrir.
A dévorer sans attendre et sans modération !
Jean-Luc Clerc
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique / Merveilleux / Magie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Le journal secret du Petit Poucet
Philippe Lechermeier, Poucet
Illustration : Rebecca Dautremer, Poucet
Hachette Livre, Gautier-Languereau
Novembre 2009, 20€
Le Petit Poucet, dont les épouvantables aventures nous sont parvenues grâce à la diligence de M.Charles Perrault, s'empare du crayon pour nous raconter son histoire. Sur la trame du conte de Perrault, Philippe Lechermeier donne libre cours à son imagination débridée et construit page après page, jour après jour, un univers à la fois sombre, inquiétant, cruel et drôle à force d'absurde et de dérision.
Poucet est donc drôle, bien évidemment débrouillard, mais aussi tendre (son amour pour MaricrotteY Marigoult est absolument délicieux).
La poésie du texte, les trouvailles langagières et les situations drolatiques inventées par Philippe Lechermeier sont un véritable régal. Chaque jour est accompagné du nom d'un « saint » et d'un « adage » (ex. : sainte Éosine / saint Ôle). La famine est devenue Grande Privation. À l'école, se côtoient enfants des manants, des sarrasins, des chevaliers... Crémence, la fille du seigneur, est favorisée et énonce doctement que « les manants, c'est comme les Sarrasins, il y en a beaucoup trop dans le royaume ». Maître Maquart, enseignant rendu fou par l'absence de nourriture, finit par tenter de dévorer ses élèves. Des élèves nourris le plus souvent à la soupe aux graviers, aux pavés, aux os... Popette, l'épouvantable marâtre, est résolument odieuse, le père de Poucet est pathétique à souhait, les six frères de Poucet - Barnabé, Balthazar, Bertrand, Boris la saucisse (mais qu'il est bête !), Basile et Blaise, les jumeaux - sont dotés de personnalités distinctes. Et s'ils nous rappellent irrésistiblement les frères Dalton, est-ce bien un hasard ? Mme Bringuenaude, l'aubergiste et épouse de l'ogre Barrabas Barbak (Il fallait oser !), tient l'Auberge Rouge (Tiens, cela me rappelle quelque chose !). Et la crise finira par une révolte populaire... Non, Sire une révolution ! On s'attaquera d'abord à ceux qui accaparent la nourriture, puis à ceux qui ont le pouvoir mais ne font rien pour améliorer la situation du peuple. Et on redistribuera... les surplus de nourriture.
Ce journal est pour finir un hymne à la débrouillardise et à l'enfance.
Comme souvent chez Gautier-Languereau et sous le crayon de Rebecca Dautremer qui retrouve ici son complice Philippe Lechermeier, l'illustration de ce livre est extrêmement soignée, pleine de petites trouvailles et de clins d'œil comme les scotchs de réparation des dessins abimés ou vieillis, le mélange d'illustrations douces si « classiques » chez Rebecca Dautremer, de cartonnés, , mais aussi les collages et les dessins plus « bruts », d'apparence moins travaillée, plus « potaches », enfantins... ceux du Petit Poucet, très certainement ! Ce projet a été en effet l'occasion pour Rebecca Dautremer de laisser libre cours à l'extraordinaire diversité de sa créativité artistique en tant qu'illustratrice et graphiste. Les très fameuses bottes de sept lieues ont ainsi été une maquette « grandeur nature » avant d'être intégrées aux dessins (Allez jeter un coup d'œil à son site web.: www.rebeccadautremer.com). Difficile de trouver un « repos visuel » au sein de cet ouvrage, les illustrations reflétant nettement le caractère parfois sombre, parfois plus amusant, décalé ou tendre du propos. Chaque page tournée révèle une nouvelle surprise. Quant à la première de couverture, elle se passe de commentaire !
Ne vous y trompez pas : ce Petit Poucet n'est pas vraiment pour les tout-petits. Il faut déjà avoir acquis de bonnes bases de lecture et de compréhension du second degré, de l'ironie ou l'humour noir pour accéder pleinement aux textes. Les plus grands et les moins jeunes en revanche y trouveront leur bonheur et sauront savourer chaque page comme il se doit.
Un petit bijou !
Mathilde Piccoletti
Et parce que nous sommes fans : cliquez sur la suite
Publié dans #Ados, #Albums, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Les secrets de l'immortel Nicolas Flammel Tome I II
Les secrets de l'immortel Nicolas Flammel
Trois tomes parus
Michael Scott
Traduit de l'anglais par Frédérique Fraisse
Pocket Jeunesse
Les secrets de l'immortel Nicolas Flammel est une série parue chez Pocket depuis juin 2008. Son auteur Michael Scott est l'un des auteurs anglosaxons les plus connus et les plus appréciés. Et ce n'est pas cette série fantastique qui va nous convaincre du contraire. Tout est maîtrisé ici : l'art du récit, le suspens, les connaissances fabuleuses de l'auteur sur les différentes mythologies... Un réel plaisir et bonheur de lecture : à lire, découvrir et faire découvrir
Un très grand coup de coeur
ET même si la série est destinée à des lecteurs plus agés, je ne résiste pas à vous donner l'avis d'un lecteur plus jeune fan absolu de la série :Tome I, L'alchimiste.
"C'est l'histoire de deux jumeaux, une fille et un garçon. Leurs parents voyagent partout sur le globe, alors ils n'ont pas le temps de se faire des amis parce qu'ils déménagent tout le temps. Ces jumeaux s'appellent Josh et Sophie. Ils vont rencontrer les plus grands immortels au monde : Pernelle et Nicolas Flammel. C'est au cours d'une bataille de magie que Pernelle va être enlevée par John Dee qui recherche les Flammel pour les tuer mais aussi pour leur reprendre un livre ancien appartenant à Abraham le Juif.
A lire en vitesse ! Ce livre regorge de plein d'émotion, d'action, de monstres mythologiques qui ressurgissent du passé. Ce livre continue avec deux autres tomes."
Côme (10 ans)
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique / Merveilleux / Magie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Pou-Poule !
Loufane
Éditions École des Loisirs, Collection Lutin Poche, Kaléidoscope,
Octobre 2003, 5,50€
Les poules d'une basse-cour sont folles de leur coq. Le coq est amoureux, fou. De Lola, la poule. Et Lola est amoureuse, très amoureuse.
Mais pas du coq ! Et Lola est triste. Elle finit par décider de retrouver celui qu'elle aime et part. Au hasard. À travers champs, dans la forêt. Oui, mais... dans la forêt rôde le renard. Qui la guette. Et ? Et ?...
À vous de découvrir la suite !
On adore : le dessin un peu naïf, simple et efficace, une courte aventure hors du commun, et tout spécialement les trois dernières pages.
Pou-poule fera le bonheur de vos enfants ! Le vôtre aussi, probablement.
Mathilde Piccoletti
Publié dans #Albums, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Elyon Tome I à IV
Patrick Carman
Traduit de l'anglais par Danièlle Laruelle.
Tome IV : Au coeur des Brumes.
Bayard Jeunesse, juillet 2009, 11€90
Voici venu le temps du tome IV d'Elyon. Un tome léger, un tome de transition, un tome qui remonte le temps.
Thomas et Roland Warvold, les deux frères légendaires des tomes précédents vont se dévoiler dans ce nouvel opus.
Alexa est embarqué avec Yipes et Roland sur le Warwick Beacon
Fermez les yeux, laissez vous porter par la voix de Roland. Installez vous confortablement sur le pont du bateau, flottez au milieu de la brume et entendez l'histoire des frères Warvold.
Vous les suivrez avec impatience dans leur horrible orphelinat, dans leur fuite, dans leur quête avec Thorn de Wakefield House,, remontez, arrêtez le temps avec Sir Alistair Wakefield et partez au final vers le royaume des enfants perdus menacé par une force maléfique qui hante désormais l'Océan de Solitude.
Passionnant de bout en bout, impossible à lâcher. Une réussite totale.
Une série passionnante qui saura séduire les jeunes et moins jeunes lecteurs.
Jean-Luc
Publié dans #Ados, #romans junior, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Le château du petit prince
Jean-Luc Englebert
Éditions École des Loisirs, Collection Pastel, Mars 2003, 11€
Voilà un petit album que j'offre régulièrement aux jeunes parents de mon entourage.
« Un jour, le roi dit à son fils : « Tu es grand maintenant et plus tard, tu seras roi. Il est temps que tu aies ton propre château. » « Hm hm, répond le prince. Mais je ne veux pas rester ici. Un dragon pourrait facilement entrer. » »
Vous l'aurez compris, ce petit opus a pour but d'aider les enfants à accepter d' « habiter » leur propre chambre, leur propre lit... et à combattre leur crainte de la solitude. Ici la chambre devient château et la peur, le cauchemar nocturne s'incarne en dragon contre lequel le prince va devoir s'armer.
Cet album rappelle aux parents une chose fondamentale : la nécessité d'amener leur enfant à être autonome et à affronter seul (mais encouragé) ses peurs. Et la victoire du prince sera aussi la victoire de nos princes !
En plus, ce petit conte didactique amuse beaucoup petits et grands.
Mathilde Piccoletti
Publié dans #Albums, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Tatoo
Jennifer Lynn Barnes
Traduit de l'anglais (américain) Nathalie Peronny
Albin Michel, Collection Wiz, 6 janvier 2006, 13,5€
Quatre amies aux caractères aussi différents que bien trempés, nous entrainent tout d'abord dans un centre commercial banal. Leurs chamailleries et leurs courses vont les amener vers une boutique dont la vendeuse étrange va leur proposer bijoux, barrettes et autres tatouages. Et c'est de là que part l'histoire, parce que ces tatouages, tout comme la vendeuse ne sont pas là par hasard et vont changer le destin des quatre jeunes filles. Ces tatouages ont en effet des effets étranges sur Bailey capable désormais d'entendre des voix et de provoquer des incendies ; Annabelle devient télépathe ; Zoé des prémonitions ; Délia elle modifie la forme et la couleur des objets en fonction de ses envies.
Des tatouages magiques donc, des voix inquiètes et inquiétantes qui vont appeler à l'aide les jeunes filles. Découvrez alors toute une mythologie avec Adea, Valgius et les autres Shide ; qui sont les « Lignes gardiennes » ; un spécialiste des langues anciennes ; la fée Morgane ; les Parques.
Jennifer Lynn Barnes est une jeune auteure américaine découverte en France en 2006 avec son roman Felicity James. Déjà elle nous entrainait à la suite d'une adolescente douée de pouvoirs étranges. On retrouve ici la même écriture fluide et légère, la volonté de donner de la profondeur et des sentiments à ses personnages, et puis les données surnaturelles comme par exemple dans Tatoo, les fils qui enlèvent l'âme des humains comme le monstre de Félicity James à la recherche lui aussi du fluide vital des êtres humains pour augmenter sa puissance.
Un roman léger, mais intéressant, drôle, bien construit avec des personnages aux multiples facettes et aux rapports complexes sur l'amour, l'amitié, qui devrait plaire aux adolescentes qui sauront s'identifier aux héroïnes et aux autres aussi notamment grâce aux légendes et à la magie. Laissez vous tenter.
Jean-Luc
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique / Merveilleux / Magie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
La clé des Songes
Écrit par Régine Joséphine
Illustré par Selma Mandine
Éditions Gecko Jeunesse, Collection : Les Mots-Sésames, Juillet 2006, 13€
« Qui connaît ces esprits qui hantent nos rêves, qui nous attirent et nous charment à jamais ? » Avec cette question en exergue, ce parfait petit album vous amènera à découvrir un conte doux, tendre, hautement chargé en émotion, au sujet pourtant ardu : l'autisme.
Dans une famille parfaite, deux petites filles, Iléna et Maélys, se partagent l'amour de leurs parents. Mais l'une d'entre elles, Iléna, l'aînée, accapare toute leur attention tandis que sa jeune sœur se retrouve souvent isolée, seule. Les cris et les crises d'Iléna font peur à tous et la reine doit concevoir une clé pour protéger les songes de chaque enfant du royaume et elle charge sa fille cadette de garder ces clés. Dans cet univers où les clés sont (très symboliquement) des bulles, Maélys va se retrouver un soir plongée au cœur du rêve de sa sœur...
Difficile de ne pas tomber sous le charme. Le texte est magnifique. Doté d'illustrations douces, rondes - la bulle et le cercle y jouent un rôle important -, à la fois précises et éthérées, l'album semble en mouvement. Qui plus est, l'aspect « enfantin » (Oui-Oui !) du trait résonne parfaitement avec le conte, facilitant l'entrée dans l'histoire des plus jeunes lecteurs. Enfin, les couleurs choisies pour illustrer le texte contribuent elles aussi à la douceur et la beauté de ce livre.
La dernière page de l'album donne la clé de compréhension du récit et explique de façon claire et précise ce qu'est l'autisme.
Certes La Clé des Songes est un album intéressant pour des parents qui, concernés par l'autisme d'un de leurs enfants, désireraient faire comprendre cette maladie aux autres enfants de la famille, mais de par sa facture, il est à recommander à tous. Après tout, est-il besoin d'être directement concerné pour apprendre à nos enfants à comprendre le comportement parfois étrange de certains de leurs camarades, à ne pas les juger ? Belle leçon de tolérance et d'espoir que ce petit ouvrage.
À lire ! Absolument.
Mathilde Piccoletti
Publié dans #Albums, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (1) | |
Facebook
Grands Conquérants
Rupert Matthews
Des légions aux grands empires, 3000 ans de guerres et de domination
Collection : guerriers, l'époque des conquêtes
Traduction et adaptation française : Emmanuelle Pingault
Milan Jeunesse, Septembre 2009, 22€
« Un livre pour partir à la rencontre des conquérants, des guerriers assoiffés de victoires, des rois sans pitié, mais aussi des souverains nobles et justes qui unifièrent des nations déchirées.
- Quel spectacle atroce a fait reculer l'invincible Mehmet II au moment d'envahir le pays du prince Dracula ?
- Où vivent encore à ce jour les descendants directs d'Alexandre Le Grand ?
- Quel triste sort attendait les milliers de prisonniers de l'empire aztèque ?
Découvrez les héros d'Egypte et de Rome, rencontrez les ambitieux monarques de Chine, d'Angleterre et de Russie, suivez les courageux soldats dans leurs conquêtes épiques ! Les personnages historiques qui ont modelé et écrasé les plus grands empires de tous les temps sont réunis ici... »
Chaque double page permet la présentation des souverains, les grandes dates, Les grands noms, les grandes batailles et hauts faits d'armes qui ont marqué leur règne... mais également, les conséquences de leurs décisions, et la portée de leurs actions. Les documents s'appuient sur différentes sources, comme les dernières recherches archéologiques avec par exemple, les milliers de soldats chinois en terre cuite.
Différents aspects sont ainsi mis en évidence, selon les époques et les souverains représentés : avec Charlemagne par exemple, on évoque aussi la minuscule caroline et Roland de Roncevaux.
Un livre qui permet également de voyager dans l'espace : de l'Europe à l'Asie jusqu'en Amérique centrale avec l'empire Aztèque. Une seule femme représentée dans cette liste de grands noms : mais quelle femme, Elisabeth I d'Angleterre !
Un superbe livre cartonné, magnifiquement illustré et organisé qui présente successivement les plus grands conquérants qui ont marqué l'histoire mondiale et l'imaginaire collectif : Ramsès II ; Alexandre le Grand ; Shi Huangdi ; Jules César ; Attila le Hun ; Charlemagne ; Leif Eriksson ; Saladin Ier ; Moctezuma Ier : Mehmet II ; Elisabeth Ière ; Pierre Ier le Grand. Des noms dont l'histoire se confond aujourd'hui avec la légende !
Un très bel ouvrage à découvrir sans tarder.
Joseph C.
Publié dans #Documentaires, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Laurie Faria Stolarz : la série
Laurie Faria Stolarz
Traduit de l'anglais (américain) : Valérie le Plouhinec
Albin Michel, collection Wiz, 13€
Une série écrite par une jeune américaine qui se déroule dans un campus américain. Lucy Brown l'héroïne a hérité des dons des femmes de sa famille à savoir celui de faire des rêves prémonitoires et d'être capable de pratiquer la magie... A découvrir pour les amateurs du genre. Une série qui gagne en intensité avec le deuxième tome.
Jean-Luc
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique / Merveilleux / Magie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
04 janvier 2010
Bonne année 2010
Toute l'équipe du blog des Sandales vous présente ses meilleurs vœux pour 2010 : que cette année soit belle pour vous tous et qu'elle pétille de lectures et de découvertes merveilleuses. Pour ce début d'année, nous avons mis en ligne des romans pour les plus grands (des suites sorties notamment en fin 2009), des albums, des documentaires... De quoi commencer l'année avec des envies différentes et coups de cœurs, des découvertes que nous avions envie de vous faire partager et bien évidemment vous le verrez : des nouveautés toutes fraiches pour 2010. Alors pour que cette année soit encore plus belle n'hésitez pas à nous donner votre avis, et surtout à venir voir Amandine et Claire dans leur univers fabuleux rempli de personnages merveilleux, contemporains ou imaginaires et que notre devise cette année soit avec vous celle qui a sauvé les livres de la bibliothèque de Kerity et la maison des contes : « ce n'est pas parce que c'est inventé que ça n'existe pas »
Merveilleuse année 2010 à vous tous
Illustration, forêt des songes, Jimmy Liao, Bayard Jeunesse 2008
| Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Le temps des miracles
Anne-Laure Bondoux
Bayard Jeunesse, Millezime
Janvier 2009, 11,90€
Anne-Laure Bondoux est de retour, et la retrouver dans ce temps des miracles est un véritable moment de plaisir littéraire. L'œuvre de Anne-Laure Bondoux est d'une étonnante constance ; depuis Les larmes de l'assassin en passant par Pépites, Le destin de Linus Hope, la Princetta et le capitaine, pour ne citer que ces quelques romans, cet auteur tisse un univers souvent doux-amer où l'humanité des personnages bouleverse, intrigue, séduit... mais laisse espérer... toujours.
Dès le premier chapitre, Anne-Laure Bondoux nous plonge dans la vie de Blaise Fortune.
« Le jour où les douaniers m'ont trouvé au fond du camion, j'avais douze ans. Je sentais aussi mauvais que le local à poubelles d'Abdelmalik, et je ne savais répéter que cette phrase : « jemapèlblèzfortunéjesuicitoyendelarépubliquedefrancecélapurvérité. » »
Le récit mené par Blaise, adulte, à la première personne du singulier nous introduit dans le monde des clandestins, et notamment des enfants qui un jour « débarquent » en France en espérant y trouver un asile, un accueil... un avenir. Venu du Caucase, Blaise-Koumaïl revient sur son arrivée en France, « pays des droits de l'Homme et de Charles Baudelaire », à l'âge de douze ans, muni de faux papiers malhabilement contrefaits et ne connaissant qu'une seule phrase. Seul et apeuré, car Gloria Bohème, sa mère adoptive qui l'avait recueilli suite au déraillement ayant coûté la vie à ses parents français et qui l'accompagnait, a disparu pendant le voyage. Entretemps Blaise aura obtenu la nationalité française, mais ne cessera de ressentir l'impérieux besoin de retrouver Gloria. À l'heure des retrouvailles, il nous présente son récit comme une absolue nécessité : pendant très longtemps, il n'a pas pu raconter, « et, quand vous ne pouvez pas raconter, vous avez l'impression de mourir d'étouffement. », mais maintenant que les années ont passé et qu'il le peut, il faut qu'il raconte. « Tout. Et dans l'ordre. »
S'ensuit un récit à la simplicité bouleversante - mais très travaillée, n'en doutez pas - où le point de vue de l'enfant se mêle à celui de l'adulte. Comment ne pas le suivre, cet adolescent en quête d'identité ? Et l'on ne peut que le suivre, captivé et touché ! Son histoire, Blaise la reconstruit, tentant de démêler les fils de sa courte, mais déjà chaotique existence. Une constante : l'omniprésence de Gloria à ses côtés ; malgré la guerre en Géorgie, la peur, la fuite devant les combats qui se rapprochent sans cesse et la misère, elle lui insuffle le courage de croire, d'espérer et d'avancer. De rencontres en rencontres (Fatima, Nouka, Modeste Koulevitch, Mme Georges, Prudence,...), de lieux en lieux, de rires en douleurs, de départs en arrivées. Jusqu'aux retrouvailles ultimes et à la révélation déchirante. Accompagnés de « l'atlas vert » repère absolu et intangible pour cet enfant balloté entre deux origines - et de trop nombreuses identités : entre mensonges et souvenirs, entre différents pays...
http://letempsdesmiracles.bondoux.net/atlas_vert/index.html
Vous l'aurez compris : voici un bijou à lire, à offrir ; puis à mettre en discussion. Le sujet est d'une brûlante actualité et ce récit peut devenir une belle façon d'introduire de jeunes lecteurs (à partir de 9-10 ans) au sort des réfugiés et de ceux que certains se plaisent à nommer « clandestins » ou « sans-papiers », comme si cela constituait le pire défaut du monde. Et se pose alors de façon entêtante la question de l'identité.
Une mention toute particulière, si vous le permettez, aux descriptions des personnages, toujours soignées et d'une grande finesse (par exemple, celle de Nouka, à la page 155).
Mathilde Piccoletti
Publié dans #Ados, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Orphée et la morsure du serpent
Yvan Pommaux
L'école des Loisirs, avril 2009 , 18,5 €
Tout commence comme dans une histoire classique, un mariage heureux, de multiples invités dont un amoureux éconduit que l'alcool va entrainer à être maladroit et emmener tout ce petit monde au bord de la catastrophe. Et puis le voilà, bien malheureux et consolé par une jeune inconnue qui lui dit : « Nous sommes en 2009, tu ne t'appelles pas Aristée, et la mariée ne s'appelle pas Eurydice ! ».
L'album s'ouvre alors sur la légende entrainant le lecteur quelques siècles plut tôt dans une légende grecque et dans un monde cruel, aidé en cela par l'illustration qui en plongée verticale nous donne le sentiment de voir la terre ? le ciel ? s'ouvrir sous nos pas pour mieux être projetés auprès d'Orphée fils du roi de Thrace et de la muse Calliope.
Pour les novices, cette légende raconte l'histoire d'Orphée à la naissance divine, doué pour le chant et la poésie, au point qu'Apollon lui donna sa propre lyre. A partir de là Orphée va rendre folles toutes les jeunes femmes et filles de la Grèce, sans accorder un regard à l'une ou à l'autre, jusqu'au jour où son regard croise celui d'Eurydice. La suite il vous faudra la découvrir par vous même. Sachez cependant qu'elle est l'une des histoires d'amour parmi les plus tragiques de la mythologie grecque. Elle est retranscrite ici dans ses détails les plus sombres avec des illustrations absolument merveilleuses d'Yvan Pommaux. Son talent d'illustrateur joue à plein ici et donne du relief à cette ancienne légende tout en lui apportantt un côté contemporain avec le début et la fin de son album.
Une véritable réussite. Un album, une histoire somptueux.
Jean-Luc Clerc
Publié dans #Albums, #Contes et poésie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Ne jamais tomber amoureuse Tome I
Melissa Marr
Traduit de l'anglais (américain) par Blandine Longre
Albin Michel, Collection Wiz, 6 janvier 2010, 14€
Amateurs de fées, du Petit Peuple ouvrez vos yeux ! Ce premier tome de Melissa Marr, commence comme un flash brutal qui nous transporte dès le prologue dans un monde étrange, merveilleux et cruel, celui des fées et de la malheureuse qui doit être l'élue du Roi de l'été au risque de se transformer en fille de l'hiver.
Véritable coup de fouet, ce court chapitre vous prend au piège et vous emmène à la découverte d'Aislinn l'humaine, de sa grand-mère, de ses amies, de Seth : ils vivent dans la ville d'Huntsdale. Une ville américaine dans laquelle se trouvent également des fées et leurs homologues masculins, les fés. Des fées-loups, et tout un bestiaire fantastique et merveilleux qui frôlent, agacent les humains qui ne peuvent les voir sauf celles qui comme l'héroïne ont le don de Vue, celui bien lourd à porter d'être capable de voir les fées et leurs agissements et d'entendre ce qu'elles disent.
Et Aislinn a eu le malheur, elle qui depuis toute petite fait tout pour leur être le moins visible possible, d'être remarquée par le Roi de l'été le sublime Keenan. Malgré tous ses efforts, elle va se retrouver prise au piège dans la guerre qui oppose depuis si longtemps, Fées de l'été, de l'Hiver et des Ténèbres.
S'il vous plait, ne vous laissez pas dérouter par le titre et surtout la couverture, car ce roman est un petit bijou du genre. Pas de fioritures agaçantes comme dans tant de romans actuels, non, dès le départ, Melissa Marr est efficace et nous entraine dans un monde fabuleux, étrange, qui fait froid dans le dos. Terminé les fées clochettes craquantes mais caractérielles, ici celles que vous côtoierez sont dangereuses, presque venimeuses. Chaque chapitre débute par une citation d'un ouvrage spécialisé sur les fées... datant du XIXème ou du début du XXème siècle, renforçant l'ambiance du roman.
Premier tome d'une tétralogie, ce premier opus est superbement construit avec des personnages ambigus, aux facettes multiples ou pour une fois on nous épargne l'horripilant happy end. Et la fin donne la sensation que tout se brouille, vous le verrez comme si après l'éclair du départ, les choses s'étaient compliquées et brouillées au point que nous autres pauvres humains non doués de la Vue nous commencions à ne plus y voir très clair.
Un roman qui vous entraine, que vous aurez beaucoup de mal à lâcher. Reste à savoir où va nous entrainer l'auteur dans les tomes suivants. Mais pour le moment, ne boudez pas votre plaisir : foncez ! A lire !
Jean-Luc Clerc
Publié dans #Ados, #SF et Fantastique / Merveilleux / Magie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Kerity et la maison des contes
Kérity, la maison des contes - Le grand album du film
Anik Le Ray , Rébecca Dautremer
Flammarion, novembre 2009, 13€
« Ce n'est pas parce que c'est inventé que ça n'existe pas »
Une superbe devise pour un album qui ne l'est pas moins. Nous devrions d'ailleurs l'adopter cette devise, pour clouer le bec aux ronchons de tout poil qui râlent sur la littérature jeunesse ou les littératures de l'imaginaire, sans même avoir jeté un vrai regard sur les illustrations ni bien évidemment lu un texte jusqu'à son terme. Et ils ont tort parce que ce conte là est un petit bijou. Les albums qui illustrent les films ou inspirés des films ne sont pas toujours des réussites, sortes de copié collé du film sans vraiment en capter l'intensité, ni le charme. Ici tout est au point le texte et l'image. Peut-être le talent de l'illustratrice Rébecca Dautremer y est-il pour beaucoup, car on retrouve merveilleusement servi par le texte d'Anik Le Ray, l'ambiance, la chaleur, les couleurs du film, peut-être en à peine moins chatoyant.
Une histoire merveilleuse donc, celle de ce petit garçon Natanaël qui a encore du mal à lire et qui va hériter d'une bibliothèque. Etrange cadeau de cette vieille dame disparue, qui lui lègue la clef et donc la responsabilité de la porte interdite, enfin de tout ce qui se trouve derrière. Et là, fabuleux ! Vous aimez les contes, vous adorez ces personnages qui ont bercé votre enfance ou qui vous charment encore par bien des aspects, vous allez adorer. D'Alice au lapin pressé, en passant par l'Ogre, les fées, et l'abominable Carabosse, tout le monde est là ou presque sortant de leurs pages comme vous allez acheter du pain et donnant leur avis, participant à l'aventure car le temps presse et Natanaël a une mission qu'il va devoir rapidement mener à bien sous peine de voir disparaître tous les livres et tous les personnages de cette bibliothèque fabuleuse. Et vous ne serez pas déçus, car ils vont se donner les moyens de brouiller les pistes et de retarder l'échéance fatale qu'elle soit celle de la vente et de la dispersion de la collection ou de leur disparition en redonnant confiance à ce petit bonhomme.
Une belle histoire sur la mort, la disparition, l'amour, l'amitié et l'esprit d'équipe. Et puis les dessins de Rébécca Dautremer sont une fois de plus fantastiques. En voici quelques extraits : allez visiter son site : http://www.rebeccadautremer.com/
Jean-Luc
Et puis rien ne vous empêche d'aller voir le film. Voici quelques images de l'album et du film. Belle lecture. Pour les amoureux du travail de Rébecca Dautremer, cliquez sur lire la suite.
Publié dans #Albums, #Contes et poésie, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook
Petit manuel de Mythologie
Introduction aux Mythes grecs
Lady Hestia Evans
Traduction et adaptation MIM
Milan Jeunesse, 2009, 16€
Ce petit manuel de mythologie est une version poche de son grand frère paru il y a quelques temps chez le même éditeur (voir chronique sur le site). Mais même si vous trouverez une partie des illustrations communes bien évidemment, ce n'est pas totalement et uniquement un copié - collé du précédent.
Ce petit livre est divisé en sections(les immortels ; des dieux et des hommes ; une époque de héros)et en chapitres appelés leçons qui permettent de connaître de façon cohérente et ludique les notions essentielles à la connaissance de la mythologie grecque.
Ainsi, vous saurez tout sur les dieux, la vie sur l'Olympe, les mythes grecs de la création, l'architecture grecque, les origines de l'homme, les peuples mythiques... les cieux, la correspondance avec les dieux romains.
Difficile de tout énumérer, mais est-ce bien utile : c'est clairement une réussite. Avec en prime, des petits jeux pour voir si on a bien acquis les caractéristiques des dieux et pour les plus jeunes des autocollants reproduisant, dieux, monstres, monuments, pièces de monnaie. Et à la fin comme dans tout livre de cette collection qui se respecte : une surprise.
A découvrir sans attendre et à offrir à tous les fans de mythologies et de légendes anciennes : une véritable mine.
Louise
Publié dans #Contes et poésie, #Documentaires, +critique des lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook