30 janvier 2023
Ma tribu pieds nus : tome 1, Adieu, béton !
Bientôt les vacances de février pour la première zone : on met ses piles à jour ❤️❤️❤️❤️
Ce roman fait un bien fou. On a juste (presque) envie de se retrouver elle 15 juin, dans la cité des « Flamants roses », au pied de la tour Argos devant laquelle la famille Papaioannou est regroupée. Papa a mis le feu à l’appart avec sa fameuse recette de crêpes flambées. Alors il faut trouver une solution de replis, d’autant que les voisins semblent en avoir particulièrement ras le bol de la famille.
Pépé donne une adresse et c’est parti pour un tout autre monde, une maison dans la nature, près d’un lac, avec de nouveaux amis et vive les vacances ou presque.
Un pépé anarchiste, Sélé, Apollon et Hélios les enfants, et Achille et Céline les parents. Tout reconstruire ailleurs, tout reprendre de loin parfois pour certains comme papa traumatisé par un accident et repartir d’un bon pas.
On vous laisse découvrir les méandres des aventures, les clins d’oeil aux habitudes et aux manies de chacun et de notre monde. Surtout laissez vous emporter, laissez vous gagner une fois la maison rejointe par l’air chaud de l’été, par le bonheur d’être ensembles, par la douceur de vivre qui peu à peu s’installe et devient communicative. On aime ce premier, tome plein d’entrain et de vivacité. On espère bien suivre bientôt la famille Papaioannou.
Jean-Luc
Ma tribu pieds nus : tome 1, Adieu, béton !
Stéphane Nicolet
Illustrations : intérieures et couverture : Stéphane Nicolet
Editions Casterman jeunesse, 3 février 2021, 9,9 €
A suivre déjà en librairie
L’académie des dragons Tome 1 : Thomas et Peau de Fer / Tome 2 : Cara et Voleuse d’Argent
Les vacances de la première zone approchent : alors avant de vous parler du tome 3 on fonce sur cette super série
Une nouvelle série à découvrir avec des adolescents et des dragons étonnants et particulièrement attachants
❤️❤️❤️
Les deux premiers tomes de cette nouvelle série sont une bonne surprise. Dans le tome 1 on déclouer le Royaume de Dragonie. Autrefois disent les mythes, il y avait des dragons, disparus, retiré du monde des humains, mais le sont-ils vraiment ?
C’est à ce moment précis de l’histoire que les lecteurs débarquent quand quelque chose est de nouveau en train de changer.
Tout commence chez un forgeron qui travaille avec son fils Thomas : il est le fournisseur officie du roi qui lui a demande des épées spéciales. Lors de la livraison un des soldats Malik fait une proposition aux parents de Thomas et au jeune garçon : venir avec lui et intégrer la prestigieuse Confrérie des Comis.
Pourtant, c’est à une toute autre Confrérie que Thomas va être intégré : celle des Dragonniers. En effet Malik a repéré chez Thomas ce quelque chose étrange qui a fait qu’il a vu dans les flammes une tête de dragon apparaitre et lui parler lorsqu’il travaillait avec son père.
Les dragons existent vraiment à sa grande stupeur. Retirés dans leur monde depuis le Tempête des Dragons, ils suffit en fait que certains humains soient connectés et arrivent à maintenir le lien pour qu’ils se matérialisent de nouveau dans notre monde. Au fil des pages, on va en apprendre plus sur Thomas et son monde et voir évoluer sa relation avec sa dragonne Peau de Fer, leurs difficultés du départ à garder le lien, et découvrir quel est le pouvoir particulier de cette dragonne.
C’est rythmé, efficace et bien mené avec la création de tout un univers singulier.
Dans le tome 2, c’est la jeune Cara qui guidée par une voix dans sa tête s’introduit dans le palais de Rivven et fouille dans la chambre du roi Godfric. C’est de nouveau grâce à l’intervention de Malik qu’elle va échapper aux gardes lorsque l’alarme se déclenche. IL comprend vite qu’elle aussi a un don particulier. La jeune Cara va vite comprendre comment matérialiser cette voix quand elle découvre que c’est un dragon. Mais l’inclusion des deux nouvelles arrivées ne va pas forcément de soit. Méfiantes, individualistes, elles ont du mal à faire confiance aux autres membres du groupe. Ainsi elles explorent des zones interdites et vont découvrir avec d’autres ce que cache le vice-chancelier Cridy. Très vite ils vont découvrir un vieux dragon qui va leur donner du fil à retordre. Un deuxième tome rythmé qui donne à découvrir peu à peu d’autres facettes de cet univers avec des personnages et des dragons attachants et étonnants. A suivre donc
Jean-Luc
L’académie des dragons
Tome 1 : Thomas et Peau de Fer
Tome 2 : Cara et Voleuse d’Argent
Alastair Chisholm
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) : Sarah Dali
Illustration de couverture : Eric Deschamps
Editions Casterman jeunesse, 7 septembre 2022, 6,95 €
et le tome 3 qui vient de paraître
23 janvier 2023
This Savage Song, Monsters of Verity, Livre I
Un monde détruit, des monstres qu'il faut tenir à distance, une confrontation pour le contrôle du pouvoir entre deux familles, deux conceptions à la fois proches et si différentes et deux héros étonnants et attachants
Un monde post-apocalyptique quelque part aux Etats-Unis, une ville coupée en plusieurs secteurs contrôlée par deux familles et des monstres les Malchai, Corsai et Sunai : créatures de l’ombre assoiffées de sang pour les deux premières catégories et aux pouvoirs particulièrement inquiétants et fascinants pour la dernière. Kate Harker est la fille d’un des hommes les plus puissants de la capitale Verity, lui qui contrôle en partie les monstres et les maintient dans l’ombre. Elève particulièrement indisciplinée, elle a tout fait pour être une fois de plus virée de son établissement : son but rentrer à Verity. De guerre lasse, son père l’inscrit à Colton, un lycée bien fréquentée, mais comme lui fera remarquer son chauffeur c’est sa dernière chance. Dans la zone Sud c’est la famille Flynn qui règne autour du couple Henry et Emily . Ils utilisent aussi des monstres mais ont choisi une autre voie. Ils forment une étrange famille avec les trois Sunai qu’ils ont adopté (les trois seuls existants ? ) : Léo, Ilsa et August. Trois créatures d’apparence humaine qui lorsqu’elles se nourrissent ou acceptent de le faire utilisent la musique pour dévorer l’âme de ceux qu’ils attaquent, mais vous le verrez normalement pas n’importe qui. C’est August le plus fragile, celui qui est resté à l’abri jusqu’alors qui va être envoyé à Colton lui aussi pour surveiller l’héritière. Car la grève signée entre les quartiers est e plus en plus fragile, les groupes de monstres s’agitent et dans l’ombre quelque chose est en train de déraper.
La rencontre entre les deux adolescents, l’une faisant tout pour devenir plus dure, moins humaine, plus monstrueuse et l’autre tentant le contraire va les propulser au centre d’une lutte dont ils vont devenir les enjeux. La paix précaire qui régnait sur Verity est en train de voler en éclat et ils vont devoir aller au bout de leurs capacités, décider de s’unir ou de se trahir pour sauver leur peau mais décider aussi de leur position face à leur clan.
On aime l’histoire qui se construit et se dévoile progressivement et nous envoute comme une mélodie envoutante et dangereuse : une Sunai serait-elle à l’oeuvre. On aime les deux héros, touchants, inquiétants qui se cherchent, luttent et nous embarquent avec eux dans leur monde inquiétant. A dévorer et suivre très rapidement le deuxième et dernier tome arrive la semaine prochaine.
Jean-Luc
This Savage Song, Monsters of Verity, Livre I
V.E. Schwab
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Sarah Dali
Editions Lumen, 13 octobre 2022, 17 €
Trois soeur, une malédiction et … une pincée de magie, tome 1
Alors que le tome 3 de la série vient de paraître, il est temps de vous présenter les femmes de la famille Widdershins et leur destin hors du commun
Tout commence dans une tour, où est enfermée une jeune femme désespérée, folle de douleur et qui va commettre on le devine l’irréparable et puis tout bascule. Betty Widdershins entendit parler de la malédiction qui pesait sur sa famille le jour de son treizième anniversaire. Elle avait tenté de filer à l’anglaise en quittant la Taverne du Braconnier (propriété de la famille) sur l’île de Crowstone. Elle avait même réussit à entrainer Charlie sa petite soeur dans l’aventure. C’était sans compter sur la surveillance de leur grand-mère qui apparut d’un coup sur le bateau et les embarqua avec elle avant qu’il ne soit trop tard. C’est ainsi qu’elle découvrit horrifiée que si elle voulait vivre, elle ne pourrait jamais quitter l’île. Sa soeur aîné Fliss l’avait appris avant elle. Betty pourtant va décider de tout faire pour découvrir le moyen de briser le sort, quitte à prendre tous les risques. Le seul avantage de cette nouvelle c’est que les filles savent désormais qu’elles sont héritières d’objets magiques : un sac (pour voyager) un miroir qui permet de communiquer et des poupées qui rendent invisibles. Pour comprendre il va falloir affronter la prison et certains prisonniers prêts à tout, faire parler le vieux Seamus Fingerty qui enfin daignera parler de la jeune femme qui fut à l’origine de la malédiction : Sorsha Spellthorn. Mais chut ! Un premier tome étonnant et plein de vie qui de flash-back en retour en avant nous embarque dans une aventure ébouriffante avec un soupçon de magie, une bonne dose de suspens et des histoires surgies du passé étonnantes. Les trois filles parviendront-elle à échapper à la malédiction toutes les trois ? Sauront-elles trouver les solutions au problème où seront-elles condamnées comme les femmes qui les ont précédées à rester bloquées sur cette île. Une ambiance étonnante entre légèreté et inquiétude, des personnages de femmes et de jeunes filles bien trempées et épatantes : on aime beaucoup. Foncez les trois tomes de la série sont désormais au complet.
Jean-Luc
Trois soeur, une malédiction et … une pincée de magie, tome 1
Michelle Harrison
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) : Elsa Whyte
Illustration de couverture : Melissa Castrillon
Editions du Seuil, 9-12 ans, 8 janvier 2021, 16,5 €
A suivre
Noir, une histoire dans la nuit
Vous ne verrez plus jamais la vie en noir de la même façon : fascinant !
Après Vert, Blanc et Rouge, voici le nouveau Stéphane Kiehl : Noir. Cette nuit lorsque le petit garçon vint voir son cheval appelé Sauvage, l’animal prit peur. Pas à cause de son jeune ami mais de l’orage qui se mit à gronder. Dès lors tout changea : la nuit d’abord zébrée de lumière, s’éteignit d’un coup comme l’électricité du village voisin et c’est dans la nuit la plus noire, sous un déluge de pluie qu’il dut ramener son cheval dans son enclos. Et la magie opère, les pages se fond plus légère, plus transparente, comme du papier calque qui permet de voir après, de deviner avant, alors que les deux héros s’enfoncent dans la forêt. Une histoire d’amitié et de confiance entre un cheval qui personne n’a monté jusque là et d’un petit garçon, de nuit et de noir pour tourner les pages, cligner des yeux, tenter de découvrir, deviner certains détails dans le décor. C’est étonnant, magique presque avec si peu de lumière qu’un simple point ou trait lumineux semble déchirer la nuit et faire scintiller la page. A savourer et admirer comme à l’habitude. Quel merveilleux travail.
Jean-Luc
Noir, une histoire dans la nuit
Stéphane Kiehl
Editions de la Martinière jeunesse, 6 janvier 2023, 16,5 €
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A l’intérieur
Complètement barré et drôle cet album pas comme les autres va vous faire voir la vie autrement et remettre en cause vos certitudes les plus affirmées ! Excellent titre à dévorer
Attention livre dangereusement drôle et foutraque. C’est Jean-Loup et Louca qui vous accueillent et vous invitent à prendre garde à l’ouverture de cet album pas comme les autres. Si vous acceptez de relever le défi, attention les mirettes et surtout préparez vous à devoir remettre en cause toute une série de connaissances que vous pensiez acquises définitivement. Cinq thème pour tout repenser : la nature, le règne animal, à la maison, les objets du quotidien, la nourriture. Dans la nature vous allez découvrir la vérité sur ce qui fait tourner la terre : connaissez vous les « Mammouths Primordiaux » ? Savez vous que les nuages sont remplis de crème chantilly ou que la météorite est un excellent moyen de transport pour voyager dans la galaxie ? Et cela ne s’arrange pas dans la partie suivante sur le règne animal : savez vous que dans chaque cochon, on trouve une famille de petits loups civilisés ? Que la communauté secrète des adorateurs de piment a pour habitude d’élire domicile dans les panses de dragon ? (Vous comprenez mieux ? ) et bien d’autres découvertes absolument évidentes et géniales.
Vous ne regardez plus jamais votre maison de la même façon : faites attention en allumant un feu dans votre cheminée ; les piscines peuvent parfois être mal fréquentées ; et les greniers ne sont plus ce qu’ils étaient depuis que les loyers des égouts sont devenus hors de prix pour les rats…
Pour les objets du quotidien, on vous parlera des nains d’imprimante ; des parasites installés sous la casquette des pilotes d’avion ; qu’un fer à repasser en fait c’est une véritable salle de sport à lui tout seul …
On ne pouvait pas vous quitter sans parler nourriture : vous ne regarderez plus jamais de la même façon un ananas ; savez vous que les bonbons sont remplis de … légumes ? …
Pour chaque aventure une double page, une histoire à dormir debout ou à y perdre son latin et des illustrations tout en finesse et en détails qui créent tout un monde loufoque et drôle que vous allez adorer découvrir. Bravo !
Jean-Luc
A l’intérieur
Jean-Baptiste Drouot
Editions Little Urban, 6 janvier 2023, 15,9 €
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L’Agence Pendergast, tome 2, le Monstre des égouts
Un tome 2 qui ne déçoit pas et des aventures qui toujours tiennent en haleine ❤️❤️❤️
Le deuxième tome des aventures de l’agence Pendergast, ne nous a pas déçu. Publié au même moment que le premier, il nous permet d’approfondir les connaissances sur les personnages centraux, d’en accueillir de nouveaux comme un certain James Barrie.
Cette fois-ci les spécialistes vont devoir départager les trolls et les nains dont les territoires sont délimités et situés sous la ville pour cause de désaccord concernant la disparition mystérieuse de certains d’entre eux.
Mais les nains et les trolls ne sont pas les seuls à disparaître. Une mystérieuse créature semble hanter les eaux des égouts de la ville et être bien décidée à semer la terreur.
On aime beaucoup la découverte des mondes des nains et de leurs univers ainsi que de celui des trolls (le repas ignoble que vont devoir ingurgiter nos amis est un grand moment) ; la présence d’une luciole génétiquement modifiée dite Claudette, rebaptisée Clochette par Barrie et toute une série d’indices et de références que je préfère taire ici pour ne pas trop déflorer l’aventure que vous allez adorer.
C’est toujours aussi bien écrit, rythmé, truffé de références qu’on peut apprécier à différents niveaux et ainsi se construire peu à peu en grandissant des références et retourner pourquoi pas ensuite vers les univers empruntés, du Seigneur des Anneaux à Peter Pan, de quoi satisfaire les plus curieux.
Christophe Lambert réussi dans ces deux premières aventures à créer tout un univers qui emprunte à de multiples références tout en en créant un bien à lui et c’est plus que réussi. On espère lire d’autres aventures de cette Agence. A dévorer d’urgence
Jean-Luc
L’Agence Pendergast, tome 2, le Monstre des égouts
Christophe Lambert
Editions Didier jeunesse, 3 avril 2019, 12,90 €
Miss Charity, tome 1, l’enfance de l’art
Souvenez vous c'était il y a trois ans ! Un petit bijou ! Laissez vous emporter ! ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Le tome 2 arrive enfin cette semaine ...
Comment vous dire ? L’annonce de cette publication a fait remonter tant de délicieux souvenirs de lecture, de découverte, de plaisir de faire la connaissance de cette petite fille de la bonne société anglaise de la fin du XIXème siècle qui pour tromper l’ennui va déployer des trésors d’empathie et de curiosité vis à vis du monde qui l’entoure.
Et puis lire que Loïc Clément et Anne Montel s’étaient emparés du projet présageait le meilleur. Et c’est ce qui c’est produit. Le premier tome de cette reprise est une réussite totale à tous les niveaux. On retrouve l’histoire et l’atmosphère de Marie-Aude Murail et au final tant pis si vous n’avez pas lu le livre, vous allez plonger et vous installer dans cet univers sans aucun problème. Il faut dire qu’il faut avoir le coeur et l’imagination bien accrochés pour résister à l’ennui et à l’indifférence des adultes de cette société froide et glaciale.
Et Miss Charity, elle, va donc partir explorer le monde, se mettre à noter, dessiner.
Au fil des pages on grandit avec elle jusqu’à l’aube de ses quinze ans où se termine ce premier tome.
L’histoire est formidable ! Le scénario reprend le livre et donne vie à une bande dessinée pleine de vie et de surprise et les illustrations d’Anne Montel sont dignes de l’attente que ses fans peuvent avoir d’elle : justes, belles, lumineuses, taquines, drôles, farfelues, comme si elles étaient prédestinées à dessiner et illustrer cette délicieuse Miss Charity.
Juste formidable ! A adopter les yeux grands ouverts et prêts pour une bonne dose de plaisir en page ! Coup de coeur
Jean-Luc
Illustrations © Rue de Sèvres. tous droits réservés. merci
Miss Charity, tome 1, l’enfance de l’art
Scénario : Loïc Clément / Marie-Aude Murail
Dessin : Anne Montel
Editions Rue de Sèvres (trois tomes prévus) 19 février 2020, 16 €
19 janvier 2023
Un hiver chez Bleuet
Qu'il est doux et bon d'avoir un chez soit bien rangé et chaud pour passer l'hiver ! Qu'il est bon surtout d'avoir des amis et de savoir partager du temps, des jeux et des tartes aux myrtilles avec eux
Un petit album pour l’hiver et le froid. L’ours Bleuet est fier de lui. La maison est rangée, le lit est prêt, le garde manger déborde et hop, il est prêt pour l’hibernation. Qu’il est bon de passer ses journées à ne rien faire, à dormir tant qu’on veut, à rêvasser, loin du bruit, des autres et des inconnus. Pourtant notre ours pense à ses amis et leur envoie des mots doux pour prendre de leurs nouvelles. Aussi lorsque son amie Pâquerette frappe à sa porte et passe la journée avec lui avant de repartir en l’invitant à une fête, il ne sait pas encore que toute son organisation habituelle va être bouleversée et que cela va être le plus beau des hivers. On aime le format allongé et petit. On aime l’histoire bien évidemment douce et tendre. On aime les illustrations toute en dégradé de blanc, bleu, gris, l’ambiance qui ressort du livre et le plaisir de passer un hiver au chaud, tout en prenant le temps de temps en temps de quelques incartades. Un très bel album, très réussi qui nous parle d’amitié plus forte que les habitudes qui parfois nous enferment et nous isolent. On aime beaucoup
Jean-Luc
Un hiver chez Bleuet
Heegyum Kim
Editions Michi, 12 janvier 2023, 16 €
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La comète
Mila et son papa, une vie heureuse, un déménagement et tout un monde à reconstruire : magique !!!
Qu’il est difficile de vous raconter cette histoire. Pas qu’elle ne soit pas bonne, ce récit d’une tranche de vie, celle de Mila et de son papa qui vont déménager et changer ainsi de vie, de lieux, de rythme au grand désespoir de la petite fille qui ne s’y retrouve absolument pas dans cette ville où tout est trop haut, trop bruyant et d’où on ne voit presque pas le ciel et ses étoiles. Pourtant une nuit le miracle se produit de nouveau. Une comète passe dans le ciel et où elle se pose grandit un arbre et surgit la magie. Tout va changer alors et vos yeux vont s’écarquiller de bonheur accompagnant le retour à la vie du père et de la petite fille. L’album et son histoire sont portés par des illustrations et une mise en page particulièrement soignées et réussies. Parfois des cadres, forment des vignettes alignées et sages, parfois les images semblent s’emparer de la page qui parait se mouvoir d’une vie propre et magique. Une histoire merveilleuse pour nous parler d’un papa et de sa petite fille, de leur amour réciproque et de leur vie qui a changé mais qui pour autant n’en a pas terminé d’être belle et lumineuse. Absolument magique et à dévorer, partager d’urgence.
Jean-Luc
La comète
Joe Todd-Stanton
Traduit de l’anglais : Isabelle Reinharez
Editions l’école des loisirs, 11 janvier 2023, 14 €
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Kakapo et Pisistrelle
Le soleil a-t-il rendez-vous avec la lune ? Peut-on vivre la nuit et voir l'astre du jour scintiller ?
Faites la connaissance de Kakapo et Pisistrelle.
Kakapo est un oiseau, mais un oiseau triste qui ne sait pas voler. Et ce qui le rend encore plus triste c’est qu’il aimerait rencontrer le soleil tout là haut dont on lui a tant parlé. Mais rien à faire. Alors il décide de partir à la recherche du soleil, ailleurs, dans d’autres pays. En route il va faire la rencontre de Pipistrelle qui va lui expliquer que c’est normal puisque comme elle et plein d’autres animaux, il est un animal qui vit la nuit. Mais Kakapo est têtu alors, les deux nouveaux amis vont attendre et chercher un moyen de ne pas s’endormir pour rencontrer enfin le soleil. C’est une histoire douce, différente des autres qui nous montre la nature, les activités humains sous une lumière différente, celle de la nuit, tout en ombres ou éclats de lumières. On aime les pages épaisses, au grain si particulier qui font ressortir le travail de David Simonnetta des animaux magiques et deux petits héros si particuliers. Un album sur la différence, la découverte et la pugnacité pour obtenir enfin ce que l’on veut. Magnifique
Jean-Luc
Kakapo et Pisistrelle
Claire bereste
Illustrations : David Simonetta
Editions de la Martinière jeunesse, 6 janvier 2023, 14,9 €
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Même pas mal
Et c'est la chuuuuuuuute ... une catastrophe ? Pas certain... tournez les pages et vous allez bien vous amuser
C’est la catastrophe, la petite fille est tombée ! La chute fatale et les larmes coulent et les hurlement résonnent. Alors bien évidemment vous vous doutez que les questions fusent dans son entourage. Tombée ? Oui mais d’où ? D’abord le questionnement est pragmatique, puis devient de plus en plus étrange (girafe, dinosaure, bateau pirate… tout y passe) au point de provoquer un soupçon d’agacement dans les réponses, de tarir les larmes et les hurlements et pour finir de décanter totalement la situation. Au final, l’enfant se redresse, dit que ce n’est rien et repart à l’aventure. C’est un petit livre très amusant. Sa couverture parle d’elle même et les pages qui suivent la chute (qu’on ne découvre que dans les dernières situations) sont très drôles, le trait est léger, joue avec les couleurs, les tailles du décor et celle de la petite fille, les situations et bestioles qui apparaissent au fil des pages. Une vraie réussite, à lire pour rire et dédramatiser ensuite en rappelant le livre les chutes qui parfois ne sont finalement que des petits bobos sans conséquences. Ludique et pratique on aime beaucoup
Jean-Luc
Même pas mal
Sarah Gavioli
Editions du Seuil jeunesse, 3-6 ans, 13 janvier 2023, 10,5 €
Illustrations © Le Seuil jeunesse. Tous droits réservés. merci
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Histoires pressées
Lire des histoires de Bernard Friot est toujours un délice et quand elles sont illustrées avec bonheur
c'est encore plus de plaisir et de découvertes
Qu’est ce qu’une bonne histoire ? Et d’abord c’est quoi le silence ? Et que se passerait-il si on perdait le contrôle de la télé qui elle aussi raconte des histoires à dormir debout ou presque ? Certains seraient même tentés de trafiquer les histoires, d’y intervenir pour en changer la fin. Avez de des dictionnaires entendu la parler vengeance ? … il y a des histoires qui se terminent mal, d’autres qui rendent dingo, celles qui font faire des cauchemars et dont il ne faut pas abuser, celles qui se terminent toujours pareil (les agneaux sont parfois de parfaits crétins), et certaines devraient être lues avec prudence. C’est frais, drôle et insolent comme ont aime quand Bernard Friot raconte des histoires et malicieusement illustré avec des morceaux de bravoure comme celles où les pages déversent des bestioles de tout poil, plume et écailles ou lorsque les bibliothèques s’animent avec les dictionnaires dont on ne se méfiera jamais assez. A lire, faire lire, partager à haute voie et dévorer à plusieurs ou seuls en ricanant tout seul dans son coin.
Jean-Luc
Histoires pressées
Bernard Friot
Illustrations : Anne Simon
Editions Milan jeunesse, 11 janvier 2023, 13,9 €
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Blanche Neige
Il était une fois ❤️❤️❤️❤️ les frères Grimm et Mayalen Goust
Un conte merveilleux, une princesse si belle aux lèvres écarlates et aux cheveux d’ébène. Et puis une marâtre méchante qui s’avère être une sorcière, un chasseur qui va faillir à son rôle, des nains travailleurs et joyeux et toute une forêt qui va se liguer pour protéger la belle. C’est une Blanche neige expurgée des images un tantinet niaises des Disney et autres et qui nous offre un conte tout en ombres avec des jeux de formes et d’ambiance très particulière, des nains très lutins devenus et un prince qu’on pourrait imaginer venu des mille et une nuits. C’est un dessin plus enfantin à la fois et qui nous montre une princesse qui grandit et échappe à son destin. Un petit format de la bibliothèque du Père Castor qui nous offre un écrin tout particulier pour une histoire qu’on aime lire et entendre encore et encore délicieusement et magiquement illustré par une Mayalen Goust très inspirée.
Jean-Luc
Blanche Neige
Frères Grimm / Mayalen Goust
Editions Père Castor, les albums du Père Castor, la bibliothèque du Père Castor, 3-6 ans,
4 janvier 2023, 5 €
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Baaah les masques - Soulève les masques si tu l'oses !
Mignon et drôle : alors bas ou baaah les masques ? ❤️❤️❤️❤️❤️
Les masques ? Baaaah diront certains, utiles diront d’autres, ça ne sert à rien pour d’autres encore. Pourtant en y regardant bien c’est plutôt malin et utile comme cette douzaine de situations pour les petits ou les plus grands qui permettent, de tirer la langue, de cacher une petite descente sur la plaque de chocolat, de ne pas se moucher de suite ou d’avoir une haleine de poney pour les autres. Pour cacher un appareil dentaire, un bisous rouge à lèvre de maman alors qu’on sort de la voiture ou qu’elle nous quitte sur le trottoir devant l’école (la hoooooonte) et plein d’autres situations qui dédramatisent le masque, d’autant plus que ceux qui sont présentés ici sont plein de fantaisie, de couleurs et de malice comme le propos de l’album. C’est malin, frais et cela fera parler les petits et les grands. Le système de rabat des marques qui ouvrent chaque page en grand permettent d’agrandir ce petit format et de passer un bon moment de franche rigolade. Mignon et drôle : alors bas les masques ?
Jean-Luc
Baaah les masques - Soulève les masques si tu l'oses !
Noé Margolis
Illustrations : Bérangère Staron
Editions Nathan jeunesse, dès 4 ans, 12 janvier 2023, 9,95 €
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L’imagier du Père Castor : les engins / les animaux
Deux imagiers au top pour grandir et découvrir en s'amusant ❤️❤️❤️❤️
Ils sont double ! L’un parle des animaux, l’autre de engins. Deux petit imagiers au format rectangulaire et aux pages cartonnées. Faciles à manier, deux beaux bébés qui sont les premiers imagiers tout en photos du Père Castor qui vont devenir les nouveaux compagnons de jeux et de découvertes de vos petits dès un an. Alors est-ce un hasard si la première page des animaux commence par deux photographies : celle d’un chat et celle du chien ? Et celui sur les engins par deux grosses machines que sont la pelleteuse et le tractopelle ? Chaque photographie est accompagnée du mot écrit sous fort de deux écritures différentes qui permettront plus tard aux petits de se repérer et d’avoir vu longtemps en tournant et tournant les pages des modèles d’écriture propres et à la calligraphie parfaite. Alors c’es tpartie pour une grosse trentaine de pages de découvertes des insectes en passant par les animaux familiers, d’autres plus gros des forêts ou des contrées lointaines ou des profondeurs marines. A moins que vos bambins ne préfèrent déjà à coup de vroum et d’émerveillement se concentrer sur les engins : ils vont pouvoir découvrir un certain nombre de gros engins de ceux du BTP en passant par les trains, ou les géants des airs et des mers ou alors parfois retrouver quelques utilitaires plus modestes comme une barque, une carriole, des vélos, scooters, rooters ou autres luge et planche à roulette.
Deux formats soigneusement étudiés. Pour chacun d’entre eux : 70 photos et autant de mots pour découvrir, s’amuser, ouvrir de grands yeux, apprendre à reconnaitre, enrichir son vocabulaire, parler de mieux en mieux : GRANDIR ! Merci le Père Castor d’accompagner depuis 1952 nos bambins de la plus belle des manières.
Jean-Luc
L’imagier du Père Castor : les engins / les animaux
70 photos - 70 mots
Editions Père Castor, petite enfance, 11 janvier 2023, 13,5 €
18 janvier 2023
L’Agence Pendergast, tome 1, le prince des ténèbres
Une mystérieuse Agence cachée dans les entrailles d'Ellis Island, un jeune voleur de rue, un indien, une liseuse de carte et le début d'aventures pas comme les autres ❤️❤️❤️
Le premier chapitre qui nous permet de faire la connaissance d’une bonne partie des personnages principaux donne le ton et on est de suite immergé dans l’aventure.
Dans des circonstances particulières le jeune coupe jarret Sean Donovan va faire la connaissance de M. Pendergast et de Joe L’Indien. De cette rencontre va naître une collaboration inattendue entre le patron d’une agence particulière qui porte son nom en plein cœur d’Ellis Island. Et dans cette île où sont accueillis les migrants qui débarquent à New York en cette fin de XIXème siècle, l’agence elle accueille ceux parmi les migrants qui ont des pouvoirs et des capacités particulières : fées, sorcières, vampires et autres créatures magiques fuyant en partie l’industrialisation de l’Europe et venant se réfugier dans de nouveaux espaces.
Dans ce premier tome vous en apprendrez plus sur Sean et son mentor Bloody Bill dit le Boucher, sur l’agence Pendergast , sur l’envers du décor d’Ellis Island et serez confrontés à des vampires dont le plus célèbre d’entre eux retenus prisonnier dans les geôles de l’agence.
Ce premier tome est mené tambour battant, d’une écriture fluide et agréable l’auteur nous entraine à la suite de ses personnages, nous fait rebondir d’histoires en histoires et truffe les siennes de références littéraires et fantastiques qu’on se plaira à découvrir ou à réinventer.
Rythmé, rempli de fantaisie et d’inventivité, c’est un excellent premier tome qu’il faut lire absolument.
Jean-Luc
L’Agence Pendergast, tome 1, le prince des ténèbres
Christophe Lambert
Editions Didier jeunesse, 3 avril 2019, 12,9 €
La romance de l’ogre Yosipovitch
Ce n'est pas parce qu'on est un ogre ou un cyclope qu'on ne peut pas tomber amoureux ! Enfin pour tout vous dire c'est parfois compliqué ❤️❤️❤️
Il s’appelle Edouard Yosipotich fils de Yosip Edouardovitch qu’il dévora un beau jour, ainsi va la vie chez les ogres. Depuis sa mère et ses frères s’étant exilés vers les confins du Kamtchatka, il errait seul dans les fourrés et taille des Noires Forêts de l’Oural. Pourtant un jour ses pas le portèrent vers une partie de ces contrées qu’il connaissait mal et il tomba nez à nez avec la créature la plus étrange, la plus belle qu’il n’avait jamais même pensé rencontrer : Bella, la belle cyclope. Très vite les deux se trouvèrent un point commun, tous les deux avaient gouté (au moins à un morceau) à leur père. Mais très vite la rencontre tourna court car ce lourdaud d’Edouard se permis quelques familiarités qui provoquèrent une baffe retentissante et la fureur de Bella l’impétueuse cyclope.
Dans cette forêt vivait aussi un vieux blaireau Igor Alexandrovitch, précepteur au paumais du Noir Seigneur des Forêts Noires de l’Oural, et ses deux élèves le jeune loup Vladimir Serguëievitch fils du Noir Seigneur et sa cousine, Natacha Borissovna. Les deux louveteaux s’ennoyaient ferme aux leçons du vieux blaireau et celui-ci obtint l’autorisation d’une sortie pédagogique.
C’est lors de cette sortie qu’ils firent la rencontre de l’ogre désespéré et amoureux qui avait été éconduit par sa belle qui le trouvait répugnant, sale, puant et sans éducation avec comme ultimatum de changer et fissa au risque de servir de dîner à la cyclope en furie.
Mais faire prendre un bain à un ogre qui n’en a pas la plus petit idée et qui regarde l’eau avec méfiance, l’éduquer en quelques heures, l’habiller correctement, le rendre présentable, bref : comment relever le défi, même pour maître Igor Alexandrovitch.
Cette histoire invraisemblable, pleine de créatures terrifiantes et étonnantes, de bestioles sensibles et malignes nous embarque dans un défi étonnant qui vous le verrez sera presque réussi enfin on ne va tout de même pas vous raconter la fin. Des personnages bien campés, une histoire folle et pleine d’imagination débordante et le tout très bien écrit. On plonge avec délice et on suit les pas de cet ogre pas comme les autres, attachant et maladroit et de sa rencontre improbable qui lui fera découvrir l’Amour. Les illustrations d’Anaïs Vaugelade, entraînent le lecteur dans un univers aussi fou que l’histoire qu’ils vont lire et savent d’un trait de crayon croquer les protagonistes et nous les rendre à la fois et à la suite, drôles, attachants ou ridicules et étonnants. Drôle et malin.
Jean-Luc
La romance de l’ogre Yosipovitch
Matthieu Sylvander
Illustrations : Anaïs Vaugelade
Editions l’école des loisirs, collection neuf, 13 mars 2019, 12
11 janvier 2023
Les passants noirs, les murmures tome 1
Passionnant, étonnant et haletant une aventure et une course poursuite pas comme les autres. Un premier tome plus que réussi et l’un des meilleurs romans de cette rentrée de janvier. ❤️❤️❤️❤️❤️
Il s’appelle Enzo, elle Manon, deux adolescents qui ne se connaissaient pas et qui n’avaient aucune raison de le faire si ce n’est que leurs vies réciproques et chaotiques allaient les amener à se découvrir de las plus étrange des manières. Lui venu regarder au MBA de Lyon l’un des tableaux de Courbet la Vague, et elle devant les Passants d’Honoré Daumier. Lui en la voyant débouler à la suite de sa classe de petits bourgeois inconséquents à tout de suite repéré qu’elle était différente, elle a senti la tension de de mec assis devant un tableau qu’elle n’a même pas remarqué au passage.
C’est la crise d’épilepsie devant les Passants qui va leur permettre d’établir le dialogue et de devenir progressivement copains, amis et inséparables. Ces deux-là ne sont pas comme les autres. Lui fils de Victoria Granville jeune conservatrice du patrimoine prodige et elle héritière d’une famille d’industriels surpuissants. Pourtant ils sentent confusément que quelque chose ne fonctionne pas et s’est en se confiant leur histoire, celle de leur famille, en essayant de comprendre pourquoi ils ressentent ces sentiments et impressions si puissantes devant les tableaux qu’il vont peu à peu mettre à jour des secrets bien gardés.
C’est fluide, très bien écrit. Les deux héros sont décrits avec passion et le sont en réponse. Les décors et tout le contexte sont de plus passionnants et nous plongent dans la découverte d’artistes passionnants, de familles étonnantes entre la mafia sicilienne et les riches bourgeois issus de l’industrialisation. Deux ados qui se cherchent et qui une fois débutée leur histoire nous harponnent pour ne plus les quitter qu’à la fin de ce premier tome. Passionnant, étonnant et haletant une aventure et une course poursuite pas comme les autres. Un premier tome plus que réussi et l’un des meilleurs romans de cette rentrée de janvier. A lire sans attendre.
Jean-Luc
Les passants noirs, les murmures tome 1
Guillaume le Cornec
Illustration de couverture : Olivier Bonhomme
Editions le Seuil jeunesse, 6 janvier 2023, 14 €
© tous droits réservés. MBA Lyon. Merci
© MBA Lyon, tous droits réservé. merci
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09 janvier 2023
Dragon assassin, tome 1 : Carmen et le dragon
Meurtre, magie, complot, monde en plein bouleversement, quête de pouvoir, vengeance : faites la connaissance de Carmen et du dragon Brax : excellent premier tome ❤️❤️❤️❤️❤️
La nouvelle série d’Arthur Slade dragon assassin est une vraie réussite. Carmen appartient à l’école des Adeptes Rouges, une école d’assassins devant laquelle elle a été abandonnée avec son frère jumeau Corwin lorsqu’ils étaient bébés. Désormais âgée de 13 ans elle se prépare à être intronisée pour sa dernière année de formation, bien qu’elle soit handicapée depuis que son jumeau lui a crevé un oeil lors de l’entraînement. Mise en difficulté lors de ces dernières semaines à cause de son handicap c’est en tentant de récupérer des points bonus en récupérant un oeuf de cygne noir sauvage. C’est lors de cette quête dangereuse qu’elle va atterrir dans une grotte et faire la découverte et la connaissance d’une créature fantastique : Braxas dit Brax, dragon chassé de son monde par le roi son père et qui a été capturé par des hommes en armes et un magicien qu’il a réduit en cendres. L’alliance entre les deux, le dragon est maintenu prisonnier dans la grotte à cause d’un sort, et Carmen qui bientôt va connaitre de grands dangers va les amener à vivre des aventures palpitantes et étonnantes.
En effet à peine rentrée de ses mésaventures avec son secret bien gardé, et son oeuf qui lui permet désormais de valider sa formation, Carmen piégée par son frère va vivre en direct l’attaque de l’école et sa destruction ainsi que l’assassinat de la plupart de ses congénères et maîtres pris au piège d’un attaque traîtresse des soldats de l’Empereur Sargon qui vient de prendre le pouvoir à la suite des assassinats consécutifs du prince héritier et de l’empereur en titre. Commence alors une course poursuite entre la volonté de vengeance de Carmen et des rares rescapés et celle des envoyés de Sargon qui veulent éliminer définitivement les assassins et leur menace.
Dès l’introduction on aime le rythme du récit et de l’écriture. On aime le monde qui s’ouvre à nous fait de multiples inventions, détails qui peu à peu se dévoilent, et nous permettent de découvrir un monde complexe et dangereux avec une pincée de magie, de créatures fantastiques, le rôle des livres qu’adorent les deux héros de l’histoire Carmen et son dragon Brax ou peut être devrait-on dire Brax et son humaine Carmen. C’est rythmé, les chapitres sont courts et bien menés et on passe un excellent moment de lecture peuplé de découvertes et de surprises, avec un sens du récit et du détail formidables. Meurtre, magie, complot, monde en plein bouleversement, quête de pouvoir, vengeance, tout est réuni pour que le duo formé par le hasard devienne un couple inséparable et fantastique. A dévorer d’urgence.
Jean-Luc
Dragon assassin, tome 1 : Carmen et le dragon
Arthur Slade
Traduit de l’anglais (Canada) : Benjamin Kuntzer
Illustration de couverture : Fabrice Bertolotto
Editions PKJ, 5 janvier 2023, 18,5 €