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31 août 2009

Nina Titi

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Brigitte Smadja

Illustrations Alan Mets
Ecole des loisirs - collection Mouche. 7 €



Brigitte Smadja nous entraîne dans un monde merveilleux où se côtoient deux familles de personnages : les Wiss qui aiment l'aventure et le goût du risque et les Titis qui sont plutôt calmes et préfèrent se promener, chanter et animer leurs foyers.
Arthur Wiss, garçon doué et agile, prépare son ascension au sommet du Géantissime, cet arbre immense de plus de trois cents branches ! La tradition veut que chaque Wiss qui relève le défi d'escalader cet arbre gigantesque plante son drapeau au point culminant, signe de son exploit.
Nina, à l'encontre de sa nature de Titi, rêve de voler comme les Wiss. Elle s'entraîne en secret sur le Riquiqui à dix branches, jusqu'au jour où Arthur la remarque. D'abord moqueur, il prend vite conscience de la détermination de Nina et l'aide à progresser.
Les parents de Nina ne sont pas dupes : ils oscillent entre inquiétude et fierté pour leur fille, mais finalement c'est la confiance qui l'emporte ! Ils vont lui apporter soutien et encouragement. Ensemble, Arthur et Nina parviendront-ils à grimper au sommet du Géantissime en criant WiiissssTitiiiii ?

 

Claire Bretin

30 août 2009

Mythologie

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The Templar Company plc.
Traduction et adaptation de l'anglais : MIM 
Illustrations : Nick Harris, Nicki Palin et David Wyatt.
Milan Jeunesse, octobre 2008, 22€30

Présenté comme un fac-similé de l'ouvrage d'une certaine Lady Hestia Evans (édition pour étudiants avec espaces pour les notes et observations dans les marges, illustrée de nombreuses gravures et cartes) cet ouvrage illustré est construit dans la continuité de ceux parus les années précédentes chez Milan. Une réussite ici avec de nombreux documents cartes, extraits de légendes et les petits plus sous enveloppes ou cachetés: une obole ; la reproduction d'un masque funéraire de guerrier ; un jeu de cartes mémo des dieux de l'Olympe...

Un excellent travail qui rendra accro aux dieux et à la mythologie tous ceux petits et grands à qui vous offrirez ce livre. Un effet immédiat sur le lecteur qui a aussitôt envie de lire tout ce qu'il pourra trouver sur le thème (Illiade, Odyssée, Percy Jackson...)


 

Jean-Luc Clerc

 

 

 

29 août 2009

Magicologie

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The Remplace Company Plc.
Traduit de l'anglais par Danièle Chenal
Illustré par : Anne Yvonne Gilbert, John Howe, Tomislav Tomic...
Editions Milan Jeunesse, septembre 2006, 22€30

 

Note de l'éditeur : « l'édition originale de ce livre, imprimée en Angleterre il y a plusieurs siècles, a été redécouverte récemment dans le compartiment secret d'une vieille commode. L'éditeur a  pensé qu'il serait intéressant d'en faire un fac-similé à la fois pour le divertissement et l'édification des lecteurs, mais pour finir il a dû transcrire certains passages en langage moderne, sinon les charmes et sortilèges risquaient d'être difficiles à interpréter, voir d'avoir des conséquences regrettables. »

« Un récit fait par et pour les magiciens, leurs méthodes et leurs nombreux pouvoirs magiques par Merlin l'Enchanteur. »

 

Livre à la couverture cartonnée avec des « pierres précieuses incrustées » ,  Magicologie est un livre fascinant qui ouvre sur la monde de la magie et vous permettra de mettre à jour vos connaissances : il explique la tâche d'un magicien, illustre à l'aide d'un planisphère rappelant les premières reproductions cartographiques la présence des magiciens dans le monde ; présente l'atelier, les robes et accessoires d'un magicien ; les principales formules et sortilèges ou alors les potions remèdes amulettes et talismans en tout genre...

Les textes sont courts, biens présentés, les illustrations plutôt réussies, les informations souvent mises en valeur dans des encarts  et selon la formule de cette série de livre chez Milan, régulièrement de petites pochettes sous forme de petits livres, d'enveloppes surprises permet d'aller plus loin dans la découverte comme les cartes permettant la divination....

Un livre plein de surprises, d'imagination qui fait le bonheur des plus jeunes avides de magie à partir de 10 ans et saura surprendre les autres de tout âge par sa qualité.

Une réussite. Un livre « magique. »

Jean-Luc Clerc

 

 

 

 

28 août 2009

Les vampires de Manhattan (Tome 1)

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Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection Wiz, octobre 2007, 13€50

 

Lorsque vous entrerez dans l'univers de Melissa de la Cruz, vous aurez d'abord l'impression de rentrer dans un monde superficiel, clinquant et terriblement « hype ». Très américain (vous serrez à New York comme chez vous), très mode (les meilleurs créateurs du monde vont défiler) et rythmé, le récit de Melissa de la Cruz vous entraîne dans un des lycée les plus sélect de New York : le lycée Duchesne.

Le départ de l'intrigue semble bien mince et il vous faudra même attendre la page 167 pour trouver le mot vampire pour la première fois. Peut-être fallait-il tout cela pour mettre l'univers de Mimi et Jack Force, de Théodora Van Allen de son meilleur ami Oliver de Dylan ou de Bliss, en place avec de loin en loin les extraits mystérieux du journal d'une certaine Catherine Carver datant du XVIIème siècle et la sensation progressive que sous le strass quelque chose de plus grave se joue.

Encore une histoire de vampire me direz-vous ? Oui, ils sont à la mode et en passe de détrôner le règne des sorciers en tout genre. Mais il ne s'agit pas de n'importe quels vampires, moins speed, électrique  que le Twilight de Stéphanie Meyer ( publié par Hachette); moins angoissant et plus éloigné du mythe des vampires européens que le Dracula de Kate Cary (publié chez Milan) , ces vampires de la Haute font parfois penser par la trame de leur histoire à ces différents ouvrages (Edward brille au soleil, ceux de Manhattan le sont la nuit...) ou à l'excellente bande dessinée française, Rapaces (Dargaud) de Marini et Dufaux en plus soft bien évidemment. Car finalement cette histoire n'est pas si superficielle et Melissa de la Cruz a eu l'excellente idée de relire et de s'approprier l'histoire de ces anges déchus qui tentent de s'acheter une bonne conduite pour regagner le paradis perdu. L'histoire est pleine d'invention d'humour et de bonnes idées surprenantes. Mais la menace rôde pour ces vampires de la Haute société...

Inutile de déflorer l'histoire plus avant. Ne vous laissez cependant pas détourner par la couverture « girly » et plongez dans ce « Diable s'habille en Prada » miniature en écoutant pourquoi pas à fond Alain Souchon (« Putain, ça penche », tiré de l'album, « La vie Théodore », 2005, Virgin).

Léger comme les bulles d'un de nos meilleurs champagne, ce premier tome est à savourer sans modération. Vivement la suite !

 

Jean-Luc Clerc

 

 

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Les vampires de Manhattan (Tome 2) Sang-Bleu

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Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie Le Plouhinec.
Editions Albin Michel, Collection WIZ, janvier 2009, 13€50

Alors qu'à New-York se prépare le bal annuel des 400, Théodora Van Alen et son intermédiaire Oliver Hazard-Perry sont à Venise à la recherche du grand-père de la jeune fille. Le trouveront-ils ? Si oui, acceptera-t-il de revenir et de les aider ? Détient-il les informations nécessaires ?

Plus dense, ce deuxième tome prend le temps de s'attarder sur les personnages, leur vie, leurs sentiments, des mœurs des vampires, leur code de lois strictes sont précisés, détaillés. 
Azraël (l'ange de la mort) et Abbadon (celui de la destruction) sont de la partie ainsi que de nouveaux personnages comme le mystérieux Kinglsey Martin. Alors, familiers, intermédiaires ou vampires tous semblent désormais sous la menace de cette vieille puissance en phase de réveil : les sang-d'argent. 
Melissa de la Cruz mèle habilement suspens, émotion, références culturelles, mélangeant les genres (du mondes des tops modèles à celui de l'immense bibliothèque du Sanctuaire) et les époques (le livre est émaillé de coupures de journaux du XIXème siècle relatant cette fois la disparition d'une célèbre et riche fiancée Maggie Stanford).

Sans vous en rendre compte vous vous laissez entraîner par un tourbillon de découvertes permettant la résolution d'énigmes posées précédemment ou épaississant le mystère pour d'autres. Plus dense donc mais tout aussi léger, pétillant et agréable que le tome précédent, de nouveau un vrai plaisir de lecture.


Jean-Luc Clerc

 

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Les vampires de Manhattan (Tome 3) Sang-d'Argent

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Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie Le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection WIZ, juin 2009, 13€50

 

Ce troisième tome de la série permet de retrouver tous les protagonistes : Mimi et Jack Force les jumeaux ; Théodora, Oliver, Bliss, Jordan...

Les héros poursuivent leur évolution mais également certains vampires disparus font leur retour.

Cette troisième partie permet à Melissa de la Cruz d'approfondir encore ses personnages, la trame de son histoire s'est encore densifiée et le mystère de savoir qui est dans quel camp, celui des Sang bleus ou celui des traîtres des Sang-d'Argent, est particulièrement difficile à démêler.

Toujours aussi brillant, ce troisième opus ne vous décevra pas : il mêle avec brio les histoires passées et présentes. Amour, intrigues, pouvoirs qui se révèlent peu à peu.

Très bien construit, très bien écrit, mêlant légèreté apparente comme au début de la série et profondeur des sentiments de l'histoire, ce récit est une fois de plus une réussite.

L'accélération du récit dans les derniers chapitres est foudroyante, vous y perdrez tous vos repères, tout va basculer.

Inutile de vous le conter en détail, sachez simplement que vous y retrouverez tout le plaisir des tomes précédents.

Et puis l'histoire est-elle réellement terminée ?

 

Les lycéens et lycéennes se l'arrachent : ils ont bien raison.

 

 

Jean-Luc Clerc

L'étrange vie de Nobody Owens

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Neil Gaiman
Traduit de l'anglais (américain)par Valérie Le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection WIZ, mars 2009, 13€50


Nobody Owens est un garçon. Un enfant particulier qui grandit dans un cimetière entouré d’une famille, d’amis de protecteurs d’un monde normal ou presque puisqu’ils sont tous morts. Mais le cimetière est un endroit presque sûr pour Bod, car le danger est ailleurs, dehors au-delà des grilles, là où le Jack , le meurtrier de sa famille, l’attend.

 

L’étrange vie de Nobody Owens commence comme un fait divers sinistre. Mais comme le petit garçon qui franchit les grilles du cimetière, Neil Gaiman nous prend par la main et nous entraîne dans un monde de douceur et d’étrange.

A partir de là tout s’enchaîne naturellement dans ce monde merveilleux. Le monde des morts est comme le nôtre avec ses propres règles ses codes (chaque personnage est identifié par sa pierre tombale et peut s’identifier par ses nom, prénom, date de naissance et mort, et son épitaphe…) Chaque habitant du cimetière a son histoire, sa pierre à apporter au récit. On pourrait parler aussi des créatures fabuleuses néfastes ou bienveillantes ; de la vie qui n’est jamais bien loin comme lorsque Scarlett déboule dans l’histoire telle une tache de couleur dans la brume grise de Bod.

Neil Gaiman tisse sa toile patiemment, pas de soubresauts dans cette histoire, mais vous êtes pris, portés dès les premières lignes jamais vous ne lâcherez cette histoire.

Moins incisif, moins inquiétant que Coraline, l’étrange vie de Nobody Owens inspiré par le petit garçon de l’auteur est un livre formidable qui oscille entre le monde des morts et la vie toujours présente, toujours plus forte. De plus l’ouvrage est joliment illustré par Dave McKean,(illustrations qui rappellent le dessinateur américain Ted Naifeth en plus doux , plus rond là encore)

Magique !

 

Jean-Luc Clerc

27 août 2009

Le cadeau de mémé loup

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Didier Dufresne

illustratrice : Armelle Modéré
Atelier du Poisson Soluble. 14 E


Voici un album qui ne paye pas de mine, mais qui nous réserve bien des surprises...
Il utilise le procédé classique du conte de randonnée : le loup reçoit un cadeau de la part de sa grand-mère ; Il se réjouit mais lorsque il ouvre le paquet, dont le contenu reste secret pour le lecteur, « Quelle horreur ! » C'est alors que commence le parcours de ce maudit cadeau.
Invité à l'anniversaire de Balibal le lendemain, notre loup décide de le lui offrir. Le cadeau passe alors de mains en mains, tantôt refilé en échange d'un service, tantôt abandonné, volé...Mais chaque jour, tous les animaux éprouvent le même sentiment de répulsion et une violente envie de le détruire  en découvrant son contenu! Le mystère du cadeau s'intensifie jusqu'au dimanche où le loup le retrouve déposé devant sa porte... Les illustrations en décalage avec le sens du texte renforcent la duplicité des personnages. La chute hypocrite et inattendue (que je ne vous dévoilerai pas !) nous abandonne lâchement à notre imagination. Un cruel plaisir !

 

Claire Bretin

 

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Les soeurs Eden et le maître des loups

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Lyn Gardner
Traduit de l'anglais par Marie-José Lamorlette
Illustrations de Julia Wauters.
Editions Tourbillon, Juin 2009 - 12€95


« A ce moment-là, une louve sortit sournoisement de derrière un arbre. Alice et elle se jaugèrent une seconde du regard. La petite fille pensa « Danger » et la louve pensa « Dîner »

Puis la bête regarda Aurore et Nico et pensa "Dessert" .

Alors, Alice cria à ses sœurs de grimper dans un arbre, glissa la main dans sa poche et se mit à bombarder la louve avec les rochers qui lui restaient. La bête hésita, se demandant visiblement si elle devait pourchasser le dessert ou l'entrée. Quand elle se rendit compte qu'elle risquait de perdre les deux, elle poussa un grondement de rage et se jeta à la gorge d'Alice ».

La quatrième de couverture donne le ton ! Bienvenue dans le monde des sœurs Eden : Aurore la raisonnable celle qui porte le même prénom que la Belle au bois dormant : aura-t-elle le même destin ? ;  Alice la rebelle oui comme dans Alice au pays des Merveilles : aussi gaffeuse et têtue... ; N'importe-Comment la benjamine : un lutin ? .

Vous aimez les contes de fées, l'histoire de la Belle au bois dormant, du joueur de flûte de Hammelin, d'ogres, de sorcières... vous allez adorer ce roman. Si vous êtes trop sérieux, que vous avez perdu votre âme d'enfant et que vous pensez que rien de merveilleux ne peut vous arriver, passez votre chemin ce petit trésor n'est pas pour vous !

Vous l'aurez compris Lyn Gardner détourne nos contes traditionnels pour mieux se les réapproprier et les réinventer : laissez-vous aller au plaisir de « redécouvrir » au fil des pages des clins d'oeils à vos meilleurs souvenirs d'enfance. Salivez de gourmandise dans la maison de pain d'épice bourrée de bonbons multicolores et autres pâtisseries....tremblez au son de l'instrument enchanté du joueur de flûte et de ses terribles pouvoirs.

Vous allez adorer Alice et ses sœurs et vous passionner pour leurs aventures pleines de rythme et de rebondissements.

Mais ce qui fait le charme absolu de ce roman n'est pas uniquement le plaisir que vous aurez à relire, retrouver vos contes traditionnels mais bien évidemment d'y retrouver l'ambiance. Entre rêve et cruauté comme toutes ces histoires écrites autrefois pour mettre en garde les enfants et les jeunes filles notamment sur les dangers du monde extérieur, des hommes et  des adultes en général.

Les trois sœurs vont apprendre au cours de leurs aventures à se connaître, s'aimer encore plus, s'entraider. Elles vont grandir en expérimentant, la peur, la trahison, le désespoir face à des parents qui s'aiment d'un amour exclusif un peu trop pour, en apparence tout du moins, s'intéresser réellement à leurs filles.

Une très belle réussite, qui oscille entre la légèreté de l'enfance et la souffrance, les drames familiaux , la cruauté du maître des loups,  qui se tissent peu à peu. Les sœurs Eden et le maître des Loups et Alice particulièrement font souvent penser à l'excellent Gisella et le pays d'Avant de Mordicai Gerstein.  (paru en 2006 chez Naïve)

Un très joli livre de plus superbement illustré par Julia Wauters. La couverture est une réussite qui attire le regard sur le livre et donne envie de le toucher de le regarder et chaque chapitre commence par des illustrations en noir et blanc telles des enseignes au devant des auberges d'autrefois. Il ne manque plus que le vent pour les entendre claquer et grincer au fil des pages.

Indiqué à partir de 9 ans par l'éditeur, signalons toutefois que vu la densité du roman, il  ne concernera que les très bons lecteurs de cet âge et tous les autres à partir de là.

Drôle, pétillant , inventif, émouvant : à lire absolument.

 

Jean-Luc Clerc

 

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Momo

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Michael Ende

Traduction Corinna Gepner

Bayard jeunesse, collection Estampille - 13,90 E.

 

Les éditions Bayard jeunesse nous permettent de (re)découvrir ce magnifique roman de Michael Ende paru pour la première fois en 1973.

Momo, petite fille sans âge et sans famille, s'est installée dans un amphithéâtre en ruines près d'une ville, après s'être échappée de l'orphelinat. Les citadins sympathisent avec elle et décident de l'aider, en lui aménageant la cavité de la scène ; chacun lui apporte à manger, tandis qu'elle apporte bonne humeur et réconfort. Tout le monde apprécie cette enfant, qui vit avec peu de choses comme Diogène dans son pithos. Beppo le balayeur et Gigi le conteur deviennent ses meilleurs amis. Dotée d'un humanisme hors pair, Momo sait écouter les autres et offrir de son temps. Elle est devenue une sorte de Pierre de patience : les gens vont se confier facilement à elle quand ils en ressentent le besoin.

Mais l'arrivée des messieurs gris va bouleverser la ville.

Ces hommes gris portant toujours chapeau et cigare existent grâce à la collecte qu'ils font du temps humain. Ils proposent aux habitants d'ouvrir un compte Epargne Temps. Il faut alors optimiser l'utilisation de son temps et ne plus le perdre à bavarder ou aider son voisin. Momo se retrouve seule ; il lui faudra l'aide de Maître Hora et de sa tortue Cassiopée pour tenter de rétablir la situation.  

Ce roman dénigre une société dans laquelle tout le monde court après le temps sans regarder autour de lui. Toutes les richesses de l'humanité sont réunies dans cette aventure fantastique et originale. Il en existe une adaptation cinématographique de Johannes Schaaf sorti en 1986.

 

Claire Bretin

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Michel le mouton qui n'avait pas de chance

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Sylvain Victor

éditions Thierry Magnier - 12.50 E

Michel n'est pas un mouton comme les autres. Ce doux rêveur, amateur de framboises, ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ainsi, les situations se succèdent et chaque fois, « Michel pense qu'il n'a pas de chance », enfin c'est ce qu'il croit. 

En fait, les illustrations de Sylvain Victor nous montre dans le dos de Michel ce qui lui serait advenu s'il avait suivi le troupeau... Il évite ainsi les pires catastrophes sans le savoir, en toute simplicité, pour finir par une belle rencontre !La richesse de ce petit album plein d'humour tient dans le décalage entre ce que nous raconte le texte et ce que nous montrent les images.

Tandis qu'il voit d'autres livres retourner dans les cartons, peut-être que Michel pense qu'il n'a pas de chance...

 

 Claire Bretin

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20 août 2009

Le Royaume du Bonheur

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Géronimo Stilton
Traduit de l'italien : Titi Plumederat.
Albin Michel Jeunesse, octobre 2006,17€50

Notre souris préférée au nom de fromage anglais est en plein sommeil quand il est réveillé par le Dragon de l'Arc-en-ciel. Il lui apporte un message de Floridiana del Flor, la reine des fées : un message en fantaisique, le langage du Royaume de la Fantaisie.

De nouveau dans une débauche de couleurs, de dessins, d'humour, vous y apprendrez la différence entre magie et fantaisie.

Vous passerez de nouveau par le royaume des fées, le pays des ogres. Voilà notre Géronimo en prison,. Tout est merveilleux : voir les dessins en double page des ogres Gradermarmite et Bedonlardon ; découvrez la carte de bonheur qui vous donnera accès aux différents royaumes et pays du monde de la Fantaisie.

Découvrez de nouveaux pays : celui des bonbons, celui des jouets ; le pays de l'or ; laissez vous entrainer dans le pays des contes : le plan est à lui tout seul un résumé de nos contes préférés ; et résolvez le mystère des sept cœurs.

Mais Géronimo a-t-il rêvé ? A vous de le découvrir...

 

Jean-Luc Clerc

 

Litli Soliquiétude

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Catherine Leblanc

Illustrations Séverine Thevenet

Où sont les enfants ? - 24 €

 

Un livre imaginé autrement. Un émerveillement.

Il n'y a qu'un tableau dans la chambre en noir et blanc de Litli, c'est un paysage, presque irréel, d'une montagne verte. Litli se lève, change de bonnet et enfile son sac à dos. « Si tu regardes longtemps, même une pierre finit par s'ouvrir. » Litli tombe sans peur et atterrit là où les couleurs prennent vie. Sous ses pas la terre prend forme et le monde s'illumine en soliquiétude.
Avec ce dixième livre - et sûrement le plus beau à ce jour - les éditions Où sont les enfants ? nous plongent dans les merveilleux paysages volcaniques de l'Islande grâce aux photographies de Séverine Thevenet. On est heureux que Séverine ait trouvé Litli sa marionnette dans un vide grenier à Caluire car, avec elle, l'Islande devient moins lointaine et obscure.
Séverine est en effet mariographe : photographe et marionnettiste, et c'est grâce à ce doux mélange que cet album nous transporte si loin. Le texte de Catherine Leblanc s'ajoute à ces deux éléments dans une formidable symbiose, qui ne fait qu'accroître la quiétude de cette douce aventure.


Céline Gauthier

 

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T'es fleur ou t'es chou ?

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Gwendoline Raisson

Illustrations de Clotilde Perrin

Rue du Monde - 12 €

 

T'es fleur ou t'es chou ? Quel bonheur de retrouver un nouvel album illustré par Clotilde Perrin chez Rue du Monde !
Après Le Colis rouge, génial album sans texte, voici T'es fleur ou t'es chou ? Avec cet album, on apprend comment sont les garçons et comment sont les filles. Les garçons, ça naît dans les choux, ça aime le bleu, les tracteurs, les chevaliers et surtout ça ne joue jamais avec les filles ! Les filles, ça naît dans les fleurs, ça aime le rose, les poupées, les poneys et surtout ça ne joue jamais avec les garçons ! Mais Maël, il a un nom de fille et de garçon, il est costaud mais il aime les bisous... Alors où est-il né ? Dans un chou-fleur, pardi !
T'es fleur ou t'es chou ? est un petit album astucieux, drôle, tendre et, pour nous libraires jeunesse, une super alternative à la demande, malheureusement récurrente, du « Je veux un album pour une fille ou un album pour un garçon. » Eh oui, finalement un album, ça naît aussi dans les choux-fleurs, non ?

 

Céline Gauthier

 

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13 août 2009

Ogrus Histoires à digérer

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Grégoire Kocjan

Illustrations Pauline Comis

L'atelier du poisson soluble, coll. En Queue-de-poisson - 14 €


À dévorer ! Des contes loufoques de monstres, de géants et même de moutons, la collection En queue-de-poisson aux éditions de l'Atelier du poisson soluble, nous a habitués à beaucoup d'histoires tordantes et étonnantes.
Voici le dernier venu, Ogrus, recueil d'histoires à digérer, d'Odieux Goinfres Repoussants, Ultra-méchants et Stupides. Alors nous voilà prévenus ! Une préface haute en couleur d'un célèbre chasseur d'ogres continue de nous mettre en garde. Il affirme que ce livre n'est qu'un plagiat au « style littéraire aussi douteux qu'une diarrhée » !
Sans nul doute les seize petites histoires d'Ogrus coulent (mais pas toujours dans le bon ordre !) en attrapant au passage tous les travers de notre société, de la dégradation de la planète au culte de l'apparence en passant par la maladie. Nos héros, sous les traits d'ogres plus ou moins méchants, plus ou moins attachants mais toujours cruels, se jouent des contes comme de la réalité. Mais comme le dit notre auteur (ogre lui-même), la réalité n'est-elle pas toujours cruelle et ne devons-nous pas la réinventer ?
Ogrus permet de rire du début à la fin, de ne pas s'ennuyer et surtout de ne pas oublier que chacun peut être un ogre de 6 à 106 ans !

 

 

Céline Gauthier

11 août 2009

Mission bouille de grenouille

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Muriel Kerba

Gautier-Languereau - 13,50 €


Nouma vit dans un immeuble dont les habitants viennent de tous les horizons. Tout le monde s'entend bien, excepté la voisine du troisième : Germaine, vieille dame qui ne parle à personne et qui a une tête de grenouille. Or, un jour, Germaine glisse et se casse la jambe. Elle est bien obligée d'accepter la solidarité de ses voisins pour son transport, ses courses et les menus services effectués par les enfants. Nouma est chargé du journal, Louise et Victor du pain et Victor de son courrier.
Ce dernier se rend vite compte que personne n'écrit à Germaine, il trouve cela triste, en parle à ses copains et la mission Bouille de Grenouille peut commencer... Germaine deviendra la « mamie Gâteaux » de l'immeuble et reprendra goût à la vie.
Grâce aux illustrations de Muriel Kerba, qui mêlent couleurs vives, papiers rétros déchirés et dessins très vivants, on entre facilement dans cet univers chaleureux. La solidarité, la générosité et la différence sont traités avec justesse, sans en faire trop, ce qui rend cet album très agréable à partager.

 

Delphine Vacheron

 

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