22 mars 2021
Astrid Bromure, tome 6 : comment fricasser le lapin charmeur
Une petite fille bien sous tout rapport, mais sous les apparences... on adoooore !
Le New-York des années folles, une famille de la haute bourgeoisie industrielle, un immense appartement au sommet d’une des tours les plus hautes avec vue sur la ville, une galerie de personnages épatants et c’est parti pour la sixième aventure d’Astrid Bromure !
C’est l’effervescence chez les Bromure, ce soir a lieu le grand Gala de Bienfaisance et Pandora Bromure a bien l’intention de briller de mille feux, ce qui, vous vous en doutez une peu, vous qui connaissez la petite Astrid, ennuie profondément la fillette. Alors que sa femme et sa fille sont en ville pour écumer les magasins, M. Bromure, lui, découvre affolé qu’une vente aux enchères d’un œuf précieux (style Fabergé pour les amateurs) est en vente et qu’il n’est pas présent. C’est sans compter sur son épouse qui n’hésite pas à dépenser une fortune pour se l’approprier puisqu’elle est présente à la vente. À partir de là convoitise, tentative de vols, d’usurpation d’identité, magiciens à l’action et un petit lapin voleur vont animer l’album et risquer de rendre totalement dingues majordome, cuisinière et parents d’Astrid. Astrid à qui rien n’échappe et qui va mener l’enquête pour déjouer tous les tours. Un nouvel album de la série Astrid Bromure, toujours excellent au niveau du dessin et des détails qu’on aime tant ; toujours aussi excellent au niveau du scénario qui mêle les situations et mène le lecteur par le bout du nez. Formidable, on adore toujours !
Jean-Luc
Astrid Bromure, tome 6 : comment fricasser le lapin charmeur
Fabrice Parme
Couleurs : Véronique Dreher
Editions Rue de Sèvres,24 mars 2021, 10,50 €
17 mars 2021
Toute à vous
Enfin trouver le temps de vous parler d'une collection géniale ! L'Ardeur chez Thierry Magnier
❤️❤️❤️❤️
Ce roman appartient à la collection l’Ardeur qui depuis le printemps dernier offre aux lecteurs entre le monde de l’adolescence et celui de l’âge adulte un espace où l’on peut penser, lire, rêver, fantasmer et imaginer. Mettre des mots sur la découverte du corps, le sien, celui de l’autre. Fantasmer sur des situations, s’évader, se laisser porter et ainsi grandir, s’informer, découvrir…
Une collection ambitieuse qui s’adresse aux plus de quinze ans. A découvrir d’urgence pour les retardataires d’autant que deux nouveaux titres vont faire leur apparition en avril prochain et ouvrir la collection à d’autres horizons notamment avec le premier roman gay de la collection.
Cher …
C’est le premier mot de ce roman de Maïa Brami qui vous ouvre les portes de son histoire, entre le roman épistolaire (à sens unique ou presque) et le journal intime. C’est Stella qui livre ses secrets, ses aventures et mésaventures et qui nous entraîne avec elle, découvrir son obsession pour ce voisin d’en face.
Lui, elle l’a vu un jour de canicule retirer son t-shirt d’un geste fantasmé qui a enflammé les sens et la l’imagination de la jeune femme tout comme accéléré sa rupture avec G. (Le mec qui fait des cookies aux Carambar)
Ecrire, s’épancher sur ses sentiments sur quelqu’un, en pensant et en sachant surtout qu’il ne vous lira jamais. Car l’homme en face, celui qui a tout déclenché a son insu sait-il seulement qu’elle existe.
Maïa Brami nous entraine dans un maelström de sentiments et d’émotions. Avec elle, les lecteurs se poseront tout un tas de question : peut-on imaginer l’odeur d e l’autre alors qu’on n’a fait que l’entrapercevoir par la fenêtre un jour de grande chaleur ? Qu’aime-t-il ? Est-il seulement libre ? Mais peut importe, Stella , tout en faisant quelques flashs back très réussi (et pas très tendres)sur ses deux premiers amours G et Alex, se laisse porter par toute une série de sensations, imagine l’autre comme amant torride, se pose des questions sur ses préférences, imagine et vit le plaisir en direct jusqu’au jour où G va revenir et déclencher une suite et fin inattendues.
On aime le style et le rythme donné par ces courtes lettres, cher devient peu à peu Adam parce qu’elle sait si peu de lui qu’au détour d’une lettre enflammée, elle l’imagine ainsi son Adam, elle son Eve.
On aime aussi les références littéraires et cinématographiques qui donnent une couleur toute particulière au récit et donnent envie d’aller voir ou revoir ces filmes et textes auxquelles l’autrice fait allusion.
Ce court roman est une vraie réussite, la sensualité effleure des pages et entraine lectrice et lecteur à la découverte de sensations, de sentiments inconnus, de désirs et d’émotions inassouvis. Dire le désir, décrire l’envie de l’autre, exprimer ses envies, ses fantasmes, tout cela est très réussi. A découvrir.
Jean-Luc
Toute à vous
Maïa Brami
Editions Thierry Magnier : collection l’Ardeur, 18 mars 2020, 12,9 €
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15 mars 2021
Le mur
Coup de ❤️❤️❤️❤️ pour un album magnifique texte et illustrations ! Sublime !
Le narrateur et Do amis sont inséparables qui se chamaillent mais toujours reviennent l’un vers l’autre. Enfin le croient-ils. Car une nuit un drôle de phénomène se déroule sous les fenêtre du héros. Des barbelés partout et la tension qui monte entre les parties de la ville puis un mur (qui rappellera un autre bien réel entre deux Allemagne).
La tristesse d’être séparés, la perte d’amis, de familles et pour le petit garçon trouver absolument le moyen de joindre Do, son ami et lui dire qu’il lui demande pardon. Mais le temps passe et le peur de l’oubli s’installe.
Un jour, un petit mot le décide à franchir le pas, il faut partir , franchir le mur. Au matin, quand la nuit, l’orage seront dissipés, il vole vers l’inconnu mais il sait qu’il est libre et que c’est le plus important.
Pour cet album qui évite un autre mur tristement célèbre et d’autres qui encore aujourd’hui séparent notre monde, le trait d’ Eric Puybaret a quitté ses formes enfantines, sans perde son âme. Les décors, les personnages son superbes, plongés dans une semi-obscurité qui ne retrouve la pleine lumière à la fin qu’avec le retour de la liberté. Sublime album à découvrir ou redécouvrir.
Jean-Luc
Illustrations © Editions de la Martinière jeunesse. tous droits réservés.
Le mur
Caroline Fait
Eric Puybaret
Editions de la Martinière jeunesse, 17 septembre 2020, 16 €
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Le pull de ma poule
Edouard Manceau en très grande forme pour un album drôle et fou ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Cet album pour les tout petits est délicieux dès le premier regard. Le format, la dégaine du volatile engoncé dans son pull , les pages renforcées pour les petits mains impatientes et puis la signature c’est Edouard Manceau qui est aux commandes.
L’histoire est folle. Une poule avec un pull en poils de toutous. Jusque là tout va bien, si si !
Mais les poils de toutou ça chatouille, alors notre poulette se démène, s’agite et tous les poils tombent. Super me direz vous ? Non, pas du tout, vous n’y connaissez rien. Sans poils tout doux, le pull gratte et la cocotte devient folle. Heureusement que son ami le toutou vient à son aide.
Les deux copains échangent alors sur leur situation, des poils tout doux qui grattent et l’autre qui pourrait avoir la chaire de poule.
Les décors sont minimalistes, un peu de texte qui se répète, une poule et un chien et tout un univers qui se construit, qui nous dit qu’on n’est jamais content de ce qu’on a, que les amis c’est génial pour échanger certaines choses et que surtout c’est la poule qui est la plus cool avec son pull.
Drôle, étonnant et ludique ! On en redemande.
Jean-Luc
Le pull de ma poule
Edouard Manceau
Editions Milan jeunesse, 17 février 2021, 9,9 €
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Bob & Marley : le capitaine
Les deux compères sont revenus depuis quelques semaines et on ne pouvait pas manquer de vous en parler ! Quel plaisir ! Du bonheur en page toujours et encore ! ❤️❤️❤️❤️❤️
Bob veut un bateau, alors Marley va lui construire et Bob en profiter pour jouer au petit chef et tyranniser son Marley préféré. Bonne pâte, il se laisse faire, enfin presque, car de temps en temps il faut rappeler au petit tyran grognon, les droits et devoirs d’un capitaine de bateau.
Mais notre Bob préféré peut-il entendre raison ? Simple, presque épuré en terme d’illustrations et de dialogues, le duo fonctionne toujours aussi bien.
Toujours adorer Bob & Marley et grandir avec eux en s’amusant. Excellent !
Jean-Luc
Tous droits réservés. Illustrations © Seuil jeunesse
Bob & Marley : le capitaine
Marais-Dedieu
Editions le Seuil jeunesse, 22 janvier 2021, 8,5 €
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Les animaux de la ferme
Un livre jeu superbe et étonnant ! Très réussi ❤️❤️❤️❤️
Une pyramide d’animaux qui n’est pas sans rappeler les animaux d’un conte célèbre et ancien, des pages cartonnées renforcées et vingt pièces renforcées qui cachent les rêves les plus fous des animaux concernés et c’est partit pour un grand moment de découverte pour les petits.
Au fil des pages, découvrez différents univers : dans la cour de la ferme, le chat rêve de tricoter enroulé dans les fils de la pelote, et le lapin d’une famille nombreuse.
Dans la basse-cour, l’oie se voit en reine du skate, alors que le coq le pauvre à mal aux dents (quoi ? N’importe quoi un coq avec des dents…), les poussins s’en donnent à coeur joie et le dindon fait la roue s’imaginant star de la revue avec une perruque du plus bel effet.
Dans le pré, la chèvre devient acrobate, le mouton se gèle après la tonte et l’abeille se voit bien en pilote de ligne. Et puis à la fin, une jolie surprise vous attend.
Chaque pièce détachable se termine par un petit embout qui peut s’emboîter sur le décor final et permettre de reconstituer tout cela et de réunir les animaux. Quand on en a assez de jouer, hop on les encastre de nouveau dans leurs cases et on claque les pages cartonnées.
C’est ludique, malin, cela permet d’enrichir le vocabulaire et de jouer aussi. Très réussi.
Jean-Luc
Les animaux de la ferme
Illustrations : Aki
Editions Tourbillon , mon imagier à rire, 3 février 2021, 11,9 €
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Je prends le bain / Je vais au dodo
Pour bien passer les étapes importantes de la journée, la nouvelle collection je grandis avec Milan nous offre de superbes albums cartonnés, colorés et très réussis ❤️❤️❤️
Deux petits livres adorables de la collection « je grandis avec Milan » qui nous proposent deux moments particulièrement importants de la journée des petits : Je prends le bain et je vais au dodo.
Les illustrations d’Ilaria Falorsi sont douces à souhait et très réussies, donnant d’un livre à l’autre des situations et des univers différents, marquant la diversité des enfants. Ici on n’a pas d’univers formaté mais des personnes de couleurs, de lieux et de vie différents, la vraie vie en somme.
Chaque double page est accompagnée d’un texte simple et agréable décrivant les situations et pour chaque page des tirettes permettent de faire avancer, l’histoire du soir, de se brosser les dents et de voir celles ci bien blanches briller à la fin, de se savonner …
Deux petit livres cartonnés que les enfants adoreront manipuler et qui ont tout pour devenir un livre accompagnant les rituels de la journée, pour en parler, se raconter des choses, prendre le temps, lire des histoires et se faire des câlins avec papa et maman. Deux petits albums d’une nouvelle collection très réussis et chaleureux.
Jean-Luc
Je prends le bain / Je vais au dodo
Illustrations Ilaria Falorsi
Editions Milan jeunesse, collection je grandis avec Milan, 17 février 2021, 7,9 €
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03 mars 2021
La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables
Gros coup de ❤️❤️❤️❤️ pour un roman merveilleux plein d'entrain qui sait parler au coeur et nous embarquer loin avec ces cinq orphelins merveilleux.
Ce roman est magnifique. D’abord son aspect papier avec rabats, les illustrations, les vignettes qui accueillent chaque changement de chapitre. Alors soyez les bienvenus dans la vie de Lotta, Egg, Fenna, Sem et Milou, cinq bébés arrivés au fil des mois à partir de l’été 1880 dans l’orphelinat de la petite tulipe. Orphelinat dirigé d’une main de fer et d’un coeur glacial Elinora Gassbeek.
Elle n’a jamais accepté, ni compris ces bébés abandonnés en dépit du bon sens, contre le respect des règles de l’abandon à l’orphelinat. De plus ces cinq bébés devenus grands sont en train de battre tous les records : inadoptables !
Alors elle va décider avec un complice, le cruel M. Roman et son apprenti Pieter, de s’en débarrasser. C’est sans compter sur l’intelligence de ces enfants et de l’une d’entre eux Milou. Elle convainc ses amis inséparables arrivés en même temps qu’elle à l’orphelinat de la petit tulipe (se méfier des noms qui peuvent paraître accueillants) de prendre la fuite pour retrouver ses parents qui, elle en est persuadée, sont en train de la chercher.
Ils finiront par arriver dans la maison vide de la famille Poppenmaker, sensés être les parents de Milou. Alors là va commencer une autre partie du roman. Il faut apprendre à donner le change aux voisins qui inquiets de voir ces gamins débarquer dans cette maison à la réputation lugubre.
Sur leur route, Edda Finkelstein gardienne de polder, le petit hibou Mozart, le chat M. Catticus et d’autres plus problématiques comme Rose Speelman du bureau de l’aide à l’enfance.
Au fil des pages, tout un monde s’anime, des découvertes se font, des personnages qu’on n’attendait plus font surface de nouveau en réservant bien des surprise, des déceptions et des espoirs. L’épilogue, comme rarement dans les romans jeunesses est un moment de grâce d’écriture, de possibles qu’il ouvre et de portes ouvertes qui sait.
Un roman parfois trépidant, parfois plus calme, qui prend le temps de nous faire aimer les personnages, de trembler avec et pour eux et de toujours s’émerveiller de ce que peuvent faire certaines personnes. Magnifique et pensionnant. A savourer sans modération.
Jean-Luc
La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables
Hana Tooke
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) : Catherine Nabokov
Illustrations : Ayesha L. Rubio
Editions Pocket jeunesse, PKJ, 7 janvier 2021, 16,9 €
L’enfance des dieux Zeus tome 1 / Athéna tome 2
Revisiter la mythologie pour les 8 ans et plus avec Evelyne Brissou-Pellen, c'est l'assurance d'un excellent moment. Coup de coeur pour une nouvelle série, très bien écrite
pour voir les dieux de l'Olympe dans leurs jeunes années
Les deux premiers tomes de cette Enfance des dieux embarquent les jeunes lecteurs à leur hauteur ou presque avec des dieux de l’Olympe au début de leur longue carrière. D’abord survivre avec le premier tome et Zeus. En effet, avant de régner sans partage, la génération des olympiens, doit régler un petit problème : leur père Cronos. Celui-ci a des fâcheuses manies et à cause d’une fichue prédiction, il avale ses gosses à la naissance pour se prémunir de l’avenir annoncé. Mais un jour … l’un d’entre eux va échapper à sa gloutonnerie et ainsi changer la donne.
Dans le second, tome la première génération des olympiens a grandi et la famille va s’élargir avec l’arrivée d’Athéna. Et rien que la description de sa naissance vaut le détour. Fureur d’Arès, furie d’Héra et conséquences en chaînes. Il faut dire que Zeus n’est pas très fidèle et n’hésite pas à tromper la pauvre Héra. La petite Athéna en grandissant va avoir fort à faire.
On aime le rythme des histoires, leur mise à portée des plus jeunes mais tout en restant remplies de détails et proches de l’original. On aime les arbres généalogiques de la fin ainsi que les quelques mots de vocabulaire qui permettent de comprendre l’ensemble. (Mots grecs, termes précis impossibles à transformer) .
C’est un très bon moment et une jolie découverte que cette nouvelles collection qui débute. A savourer vraiment sans modération.
Jean-Luc
L’enfance des dieux
Zeus tome 1 / Athéna tome 2
Evelyne Brissou-Pellen
Illustrations Thierry Christmann
Editions Pkj à partir de 8 ans, 18 février 2021, 5,5 €
A nous Versailles ! tome 1, la marquise au poison
Coup de ❤️ pour une visite dans l'Histoire avec de jeunes héros attachants !
Le retour d'Anne-Marie Desplat-Duc : ❤️❤️
Il y a Gaspard, Andéol, Marguerite, Margot Basile, Mazet des petits paysans du Vivarais, qui vivent dans une famille heureuse mais pauvre. Alors un jour les enfants décident de partir et de monter à Versailles : parce qu’il y a le Roi.
Malgré leur chagrin, les parents les laissent partir pour se soulager et leur permettre, ils l’espèrent, un meilleur avenir.
La route est longue, semée d’embûches, jusqu’au moment où il vont rencontrer un mystérieux carrosse qui verse juste devant eux et contient une mystérieuse marquise très attachée à une mystérieuse mallette plus que visiblement à son cocher mort dans l’accident.
C’est Gaspard qui va partir avec elle en avant, laissant les autres terminer la route vers la capitale seuls. Arrivés aux portes de Versailles, les enfants qui espèrent retrouver leur grand frère vont vivre de bien curieuses aventures et peu à peu pénétrer dans le saint des saints.
On le aimes bien ces jeunes enfants, leur caractère différent, leur envie d’un ailleurs mais toujours solidaires, et ce qu’ils nous font découvrir. Le premier tome d’une nouvelle série pour les jeunes lecteurs qui aiment les héros bien vivants, et l’histoire aussi. A découvrir et suivre bien évidemment.
Jean-Luc
A nous Versailles ! tome 1, la marquise au poison
Anne-Marie Desplat-Duc
Illustration : Camille Raveau
Editions Flammarion jeunesse, 3 février 2021, 10 €
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Ma tribu pieds nus : tome 1, Adieu, béton !
Un concentré de bonne humeur ! Une envie de vivre communicative ! Foncez dévorer ce premier tome aux accents de l'été et du bonheur retrouvé ! ❤️❤️❤️❤️❤️
Ce roman fait un bien fou. On a juste (presque) envie de se retrouver elle 15 juin, dans la cité des « Flamants roses », au pied de la tour Argos devant laquelle la famille Papaioannou est regroupée. Papa a mis le feu à l’appart avec sa fameuse recette de crêpes flambées. Alors il faut trouver une solution de replis, d’autant que les voisins semblent en avoir particulièrement ras le bol de la famille.
Pépé donne une adresse et c’est parti pour un tout autre monde, une maison dans la nature, près d’un lac, avec de nouveaux amis et vive les vacances ou presque.
Un pépé anarchiste, Sélé, Apollon et Hélios les enfants, et Achille et Céline les parents. Tout reconstruire ailleurs, tout reprendre de loin parfois pour certains comme papa traumatisé par un accident et repartir d’un bon pas.
On vous laisse découvrir les méandres des aventures, les clins d’oeil aux habitudes et aux manies de chacun et de notre monde. Surtout laissez vous emporter, laissez vous gagner une fois la maison rejointe par l’air chaud de l’été, par le bonheur d’être ensembles, par la douceur de vivre qui peu à peu s’installe et devient communicative. On aime ce premier, tome plein d’entrain et de vivacité. On espère bien suivre bientôt la famille Papaioannou.
Jean-Luc
Ma tribu pieds nus : tome 1, Adieu, béton !
Stéphane Nicolet
Illustrations : intérieures et couverture : Stéphane Nicolet
Editions Casterman jeunesse, 3 février 2021, 9,9 €
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01 mars 2021
Après nous, les animaux
Le roman de Camille Brunel en évoquant la disparition de l'espèce humaine, laissant la place aux animaux est étonnant et donne à découvrir et réfléchir ! ❤️❤️❤️❤️
Au début il en reste une. Une humaine, celle de ceux qui régnaient sur l’ancien monde d’avant 2086. La dernière humaine qui accompagnait trois taureaux, une vache, un lion, quatre chevaux, deux geais, cinq lycaons, trois pandas roux, deux chimpanzés deux éléphants, une panthère et un python est mort juste avant que le bateau ne s’échoue sur les côte du Mexique, au Yucatan, là où autrefois les jeunes américains étudiants et européens en croisière venaient prendre des vacances. Désormais la nature reprend peu à peu ses droits. Il y a ceux qui comme dans le navire étaient habitués à la présence de l’homme, ceux pour qui elle était indispensable et les autres qui peu à peu retrouvent les territoires perdus, occupent l’espace, parce que la nature à horreur du vide.
Les animaux entre eux, ont tissé des liens, d’amitié, de protection, instinctivement ils sentent que certains ne leurs feront pas de mal, que d’autre seront des alliés précieux. Et puis elle meurt, la dernière, et le bateau échoue. La découverte de la terre ferme, d’une nouvelle terre, de nouveaux animaux, de nuées d’oiseaux, de nouveaux dangers… la nécessité d’avancer, de se retrouver parce que désormais , même si certains peuvent voler et s’éloigner, ils sont un groupe qui va affronter la mort, et survivre ensembles. Les hommes ont disparu à jamais, un autre monde est à inventer.
Que ce roman est étrange, comme il est surprenant de lire une histoire dans laquelle, nos traces s’effacent jusque dans les réflexes et les souvenirs des héros animaliers qui tiennent le haut de l’affiche. Tout un monde à redécouvrir. De quoi réfléchir à notre action, notre rôle sur la planète et sur ce qui pour le moment semble correspondre à une extinction de masse des autres animaux. Mais peut-être la crise sanitaire qui nous traversons nous permettra de retrouver un peu de sagesse et de limiter la casse. Surprenant, étonnant et presque dérangeant parfois. Un très bon titre à lire et savourer.
Jean-Luc
Après nous, les animaux
Camille Brunel
Illustration de couverture : Delphine Jacquot
Editions Casterman Jeunesse, collection ici/maintenant, des romans qui regardent le monde en face, 16 septembre 2020, 16 €
Tenir debout dans la nuit
Mention spéciale du prix vendredi 2020 ! Coup de ❤️ pour une histoire de vacances rêvées qui tournent très vite au cauchemar. Pour parler de ce qui ne devrait plus jamais arriver ! Superbe !
Ce roman ne se raconte pas. Lalie est une jeune adolescente qui en accumulant les mensonges ou les petits accommodement avec la vérité pour être exact, va finir par convaincre sa mère, qui l’élève seule, que cette invitation à New York est une formidable opportunité.
Elle l’est en vrai, sauf que l’histoire va tourner au cauchemar. Parce que le garçon, à priori si sympa, va changer du tout au tout et provoquer la fuite de Lalie dans la Grosse pomme. Seule, paniquée, affolée par l’agression, elle hère de rues en rues, cherchant du temps pour trouver le moment où la mère de Piotr reviendra et pour lui demander de l’aide. Mais est-il si facile de reconnaître dans son enfant, le genre d’individu que la jeune Lalie s’apprête à lui décrire ?
L’écriture est nerveuse, les chapitres courts, qui nous tirent d’un moment à l’autre dans la tête de l’héroïne où tout tourne très vite. Des rencontres, des photos volées au hasard d’une rencontre et la vie plus tard qui se reconstruit grâce à l’écoute attentive de sa mère, le dépôt de plainte contre son agresseur…
Un roman coup de poing pour les ados, pour dire qu’il faut parler, et qu’il faut aussi être attentif chez les adultes comme chez les adolescents dans l’éducation, la confiance et apprendre aussi surtout pour certains individus que non veut dire non tout simplement. Des mots simples qui disent la réalité et le stress, l’effroi et la douleur, mais aussi la rédemption plus tard. A lire et faire lire par les filles et les garçons.
Jean-Luc
Tenir debout dans la nuit
Eric Pessan
Couverture Flavia Morlachetti / Getty Images
Editions l’école des loisirs, Médium +, 4 mars 2020, 13 €
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Choubidouwha
Bien commencer la semaine avec une petite merveille qui rime avec bonne humeur ❤️❤️❤️❤️❤️
Rire ! C’est certainement le mot qui convient le mieux à ce petit bijou aux pages cartonnées, légères comme de la plume et qui nous entraine avec une créature improbable un Choubidouwha. Petit chose marron, avec deux dents qui dépassent, et des yeux joyeux ronds comme des soucoupes.
En plus, pour être certain de vous le rendre agréable, l’autrice Lucie Phan a été sans pitié. Il aime les gâteaux. Pourtant comme un gremlins, il faut absolument éviter qu’il en mange parce qu’alors… il change de couleur. Malgré les mises en gardes qui embarquent le jeune lecteur dans le jeu, la bestiole rigolote croque un tout petit bout et hop, il va falloir vite, vite, vite, prononcer la formule magique qui lui permettra de retrouver sa couleur d’origine. Mais plus facile à dire qu’à faire et notre petit monstre délicieux finira de bonheur par chanter la formule dans tous les sens et quand on prononce mal une formule magique on peut changer de couleur, ou pire encore.
C’est drôle et entrainant du début à la fin, tout fonctionne, le Choubidouwha, créature improbable au potentiel sympathique évident, sa gourmandise, son oeil qui frise, les changements et la fin grandiose ! Génial ! Ce petit livre risque fort de devenir le chouchou de nos petits monstres qui en profiteront certainement pour croquer un délicieux gâteau histoire de voir si la réalité peut rattraper la fiction.
Jean-Luc
Choubidouwha
Lucie Phan
Editions l’école des loisirs, loulou & Cie, 13 janvier 2021, 10 €
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27 février 2021
Nix Olympica
Le premier vol habité vers la planète Mars coup de coeur !
Le premier vol habité vers la planète Mars quitte la terre fin août 2037 pour un voyage d’environ six mois et une mission de deux ans sur place. L’équipage est formé de deux femmes (une chinois et une française) et de trois hommes (un allemand, un canadien et un sud-africain). Nix Olympica nous relate ce voyage.
E., la française, tient son journal qu’elle confie à sa mère en février 2038. Grâce à elle, nous suivrons cette odyssée jour après jour. Cependant se pose immédiatement la question : quand sommes nous, nous les lecteurs ?
Le temps du récit est 2038 mais qui a eu accès à ce journal ? Qui nous permet de le lire ? N’oublions pas que pour une pissions spatiale, la NASA sélectionne, surveille, dicte des règles, veille ç leur respect et que pour une conquête spatiale elle fait des choix et définit des objectifs. Alors sommes nous en 2038 ou en 2088 ? Qui a eu accès à ce texte ? Est-il publié ? 1984 d’Orwell ponctue le journal d’E.
Le livre est un roman avec une coloration BD tans les illustrations s’imbriquent dans le texte. Sur l’écran d’une salle de contrôle, fond noir, lettres blanches, s’affichent les rapports de surveillance de l’équipage par la NASA; (activités, humeurs, tensions…) Nous entendions les émission de radios. Des coupures de presse donnent l’historique de la conquête spatiale, évolution des connaissances. Journal, rapports, coupures de presse, émissions de radio relatent cette aventure humaine, l’enrichissent de nombreux éléments scientifiques et permettent au lecteur (à partir de 15 ans) de rêver à cette planète rouge… si accueillant ,
Coup de coeur d’Isabelle Cholley (les amis des Sandales)
Nix Olympica
Nicolas Beck
Illustrations : Louis Diallo
Editions Lucca éditions, 20 août 2020, 18 €
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18 février 2021
Les lapins de la couronne d’Angleterre, tome 2 : Air force one
Ils reviennent avec un tome 2 coup de coeur ! ❤️❤️❤️❤️❤️
Une maman perdue qui ose rejoindre le terrier d’un vieux lapin pour comprendre ce qui est arrivée à son cher petit Timmy et une nouvelle aventure qui commence. En effet, alors qu’il commence juste à se remettre de ses émotions et qu’il a particulièrement contrarié un ennemi puissant, Papa Razzi, Tommy et ses amis vont devoir repartir à l’aventure avec cette fois-ci la visite du président des Etats-Unis d’Amérique (POTUS), accompagné de ses lapins (les LOTUS) qui viennent rencontrer la reine. C’est l’effervescence à Buckingham Palace et dans les souterrains. Mais aussi chez les Razzis, bien décidés, un, à s’emparer du jeune Timmy et de lui faire payer sa chance de l’épisode précédent, deux, à troubler définitivement l’amitié entre les deux pays. Deux rats, particulièrement monstrueux sont choisis pour mener à bien la mission et c’est parti.
On adore ce nouveau tome, il est encore plus réussi que le précédent, on découvre davantage de choses sur les rats et leur immeuble de rassemblent, on tremble en se demandant qui peut bien l’être l’abominable Papa Razzi (une réponse peut-être à la fin du roman) ; on découvre de nouveaux lapins au service du président américain tout de noir avec lunettes de soleil vêtus (cela devrait vous rappeler un petit quelque chose version cinéma) ; des renards particulièrement classe et qui vont jouer un rôle particulièrement important et devenirs, notamment leur patron, des amis de Timmy, alors qu’ils sont au service de la protection du premier ministre à Londres…
C’est rythmé, il y a des surprises, notre coeur bat au rythme de nos héros et c’est parti pour une aventure de folie.
Un deuxième tome génial, dense, rythmé et inventif. Formidable ! On attend désormais le tome 3 des aventures de Timmy et de ses amis.
Jean-Luc
Les lapins de la couronne d’Angleterre, tome 2 : Air force one
Texte : Santa Montefiora, Simon Sebag Montefiore
Illustrations : Kate Hindley
Editions Little Urban, 8 janvier 2021, 12,9 €
D'un clic sur le visuel retrouvez notre avis sur le tome 1
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Le club des voleurs de pianos, tome 1, un piano par la fenêtre.
Du rythme, de la musique, et des personnages formidables ! Coup de coeur ❤️❤️❤️❤️
Le premier chapitre est particulièrement bien rythmé et surprenant et nous fait entrer dans ce premier tome d’une saga un peu folle, emplie de musique et de personnages attachants et généreux. Pas banal de commencer une histoire avec une piano à queue qui s’écrase dans la rue quelques mètres plus bas.
Les héros sont oncle Andreï (russe, pianiste autodidacte de génie) ; tante Mary (lady anglaise , trompettiste qui a pris la poudre d’escampette pour éviter un mariage arrangé) ; oncle Lucien (batteur, mais surtout blessé de la Première Guerre mondiale qui lui a enlevée un bras) ; Ethy et son fils John (américaine venue à Paris pour son patron faire réparer un piano avec son fils de 12 ans et jamais repartie) et enfin Raoul le patron du Quatrième-Round qui va les accueillir et leur permettre de respirer un peu.
Au départ, ceux qui semblent former une famille, mais qui n’ont en fait en commun qu’un destin qui les a réunis et leur a permis de partager ensemble leur talent pour la musique. Très vite le petit café devient un lieu où il faut absolument aller entendre des musiciens absolument fous et merveilleux. D’ailleurs ils aiment partager ceux là et vont créer une école de musique, avoir de plus en plus de succès et ce qui nous ramène au piano à queue du départ. Car très vite les musiciens en se rendant chez les parents riches de leurs jeunes élèves, découvrent parfois qu’un instrument merveilleux, dort dans une vitrine et très vite l’idée leur vient de les substituer à d’autres à la sonorité de casserole pour en faire bénéficier leurs jeunes élèves pauvres et doués.
Ainsi nait le Club des voleurs de pianos autrement appelé CAP : club des amateurs de pianos.
Ainsi au fil des chapitres on suit leurs aventures, on fait connaissance d’un journaliste talentueux, Alfred Lourdes , d’un commissaire colérique et coriace, le commissaire Bachelet et d’autres personnages étonnants qui vont croiser leur route comme un certain monsieur Eiffel.
Et puis un jour, le 18 avril 1920, débarquent à Paris, des morceaux de leur ancienne vie : un patron furieux de ne jamais avoir vu revenir son piano ; un lord anglais éconduit ; et une vieille russe dangereuse.
Les choses se corsent donc encore pour nous nos amis qui vont devoir trouver une solution pour échapper aux dangers multiples qui rôdent et aux ennuis dans lesquels ils se sont fourrés jusqu’au cou.
Il est sympathique ce roman, même si parfois au départ un peu brouillon (mais il faut bien poser l’histoire) et ses héros qui aiment la vie, qui cherchent à échapper à leur destinée par toujours très rose, même s’ils choisissent es moyens pas très catholiques parfois pour s’en sortir sont particulièrement attachant et gagnent en épaisseur au fil des pages. Un brin de folie, beaucoup d’imagination et nous voilà sur les toits de Paris en train de courir comme des fous, le sourire aux lèvres, pleins d’entrain en attendant la suite (vite, vite, vite)
A dévorer sans tarder.
Jean-Luc
Le club des voleurs de pianos, tome 1, un piano par la fenêtre.
Paul Beaupère
Illustration de la couverture : Pauline Duhamel
Editions Fleurus, 11 septembre 2020, 13,9 €
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La quête du renard blanc, tome 1 : la pierre mystérieuse
Un nouveau héros courageux et sympathique, une quête merveilleuse ! On aime !
Un monde de neige dont le héros est un jeune renard blanc prénommé Dilah. Il vit avec sa famille près du cercle polaire et est fasciné par les humains dont il s’approche régulièrement malgré les avertissements de son père. Le jour où ses parents sont tués par des chasseurs, sa mère a juste le temps avant de mourir de lui parler d’une vieille légende, celle d’Ulla, le saint patron des renards polaires qui aurait créé un trésor unique imprégné d’une magie puissante capable de transformer les animaux en hommes.
Sa mère morte, le jeune renardeau s’enfuit avec pour seul souvenir une pierre de lune dont il ne comprend pas bien à quoi elle va lui servir. Au fil des pages il va rencontrer d’autres animaux, certains peu aimables qui ne lui veulent pas que du bien comme Carl à la tête d’un groupe de renards bleus , ou d’autres beaucoup plus sympathiques comme le phoque Colbert, dit Coco, Fred le Crabe , Grand-Père tortue.
Mais surtout, il va faire la connaissance d’Ankel la fouine, de Kassel, une jeune jument prisonnière des hommes et d’un lapin prénommé Petit-Pois.
Au fil des pages et des rencontres avec les animaux se dessine un monde aujourd’hui disparu dans lequel des civilisations animales puissantes se sont autrefois développées avec leurs divinités protectrices. Un monde qui se meurt, menacé par les humains et les rivalités.
Dilah est un jeune héros attachant et fort sympathique, ses aventures et le début de sa quête pour retrouver la pierre mystérieuse qui complète la sienne est semée d’embûches et de rencontres qui peu à peu tissent l’histoire et ses ramifications. C’est léger, bien écrit, avec une histoire aux ressorts multiples qui promettent bien des rebondissements. Un premier tome qui se dévore d’une traite et fait passer un très bon moment. On attend désormais la suite.
Jean-Luc
La quête du renard blanc, tome 1 : la pierre mystérieuse
Chan Jiatong
Traduit de l’anglais : Nathalie Serval
Illustration de couverture : Yann Tisseron
Editions Casterman, 6 janvier 2021, 12,9 €
Les renards de Londres
Un roman entre rêve et réalité avec des renards qui ne manquent pas de chien !
Le nouveau Eugène Green est formidable !
Des renards polygames, mais bien élevés et parlant le français qu’ils tiennent de leurs anciens ancêtres ; des hommes toujours aussi dangereux et la mort qui rôde avec les chasseurs emportant le père de la petite tribu.
C’est le début d’un long et étrange périple ou se mêle l’étrange et la réalité d’une manière tellement subtile et délicate qu’on se surprend parfois au fil de l’histoire ou celle-ci terminée à ne plus bien savoir où se trouve le vrai du faux.
Mais pour tout vous dire, on s’en moque, parce qu’on a aimé suivre la migration des renards vers la ville qui semble plus sécurisée, leur rencontre avec une bande de jeunes voyous pas très nets qui vont abuser de leur faim et de leur crédulité ; la découverte des parcs royaux de Londres ; quelques animaux qui jouent les seconds rôle comme le blaireau ou la chauve-souris jouant les pigeons voyageurs entre les amoureux…
Il faut bien dire que ces renards ont bien quelques caractères de leurs voisins humains, la famille, les jalousies, ceux qui rêvent de voir quelqu’un d’important épouser leur progéniture au détriment de leurs sentiments. Au fil des pages, on s’attache à Enguerrand, Baudoin, Goupillet et les autres qui nous embarquent dans de drôles aventures, profiter de balades nocturne dans les parcs londoniens, entrer dans les sous-sols des palais et finir par rencontrer la reine qui les anoblira pour service rendu à la couronne.
C’est frais, malin, juste ce qu’il faut de décalé, vous savez un peu comme la lumière les chaudes journées d’été qui semble former des voiles de chaleur qui bougent. On se sent bien dans ce deuxième roman d’Eugène Green et on aime sa folie douce et sa langue belle et curieuse.
Un roman très bien écrit, qui ne prend pas les jeunes lecteurs pour des crétins décérébrés, illustré de nouveau avec bonheur par un Odilon Thorel très inspiré par ces renards pas comme les autres.
Jean-Luc
Les renards de Londres
Eugène Green
Illustrations : Odilon Thorel
Editions l’école des loisirs, collection neuf, 10 février 2021, 11 €
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