13 janvier 2011
Sorties Bayard du jour
Avant un mois de février particulièrement chargé en très très bonne surprises (chut...) voici les deux rééditions des éditions Bayard pour le mois de janvier. Deux titres de Christophe Lambert
Fantilir et son fils, Uncas, sont les derniers survivants du peuple des Elfes, frappé par une malédiction. En compagnie d'un aventurier, le Forestier, ils partent en quête d'une cité oubliée pour y tenter un ultime rituel de délivrance. Sur ces terres sauvages, une guerre sans merci oppose les Dunevéguiens et les Taliskers, qui ont fait alliance avec les Orques, des êtres sanguinaires. Les Elfes et le Forestier rencontrent en chemin les deux filles d'un commandant dunevéguien, égarées dans le forêt avec leur escorte.
L'aventurier n'est pas insensible au charme de l'une d'elles, la belle Eléonore. Or, le groupe est pris en chasse par les Orques...
Le dernier des Elfes ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Jeunesse, réédition 13 janvier 2011, 9,9 €
Une nuit. en Gaule, dans une villa romaine, Iorus est tiré de son lit par un géant roux. Entraîné dans une folle course-poursuite, le garçon va découvrir que son ravisseur n'est autre que son père. qu'il n'a jamais connu ! Ancien gladiateur ; Cénovix est revenu de Rome, après dix aimées de captivité, pour élever son fils selon les traditions gauloises...
Le fils du gladiateur ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Poche, réédition 13 janvier 2011, 5,9 €
Les nouveautés des Grandes Personnes
Aerkaos est de nouveau publié (youpiiiiiiii) et Un Jour part à la conquête du monde. L'occasion (avant les chroniques) de vous reparler de cette maison d'édition de ses parutions de l'automne que nous avons aimé (les couvertures renvoient à une chronique) et bien évidemment de ses deux créatrices : Brigitte Morel et Florence Barrau dont voici l'interview per Fred Riccou chez les histoires sans fin.
Les Editions des Grandes Personnes
envoyé par LesHistoiresSansFin. - Futurs lauréats du Sundance.
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Le cueilleur de fraises en poche
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Quelques sorties de janvier : des romans, des romans, des romans...
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10 janvier 2011
Interview Fabrice Colin
Lorsqu'il était venu nous voir l'année dernière nous avions posé quelques questions à Fabrice Colin et comme il est particulièrement patient, gentil et talentueux
(vous en conviendrez sans peine) voici ses réponses.
Que Fabrice soit donc remercié pour sa gentillesse, sa sympathie, sa disponibilité et tout...
Vous êtes un auteur très connu, voir une des stars des plumes de la littérature française. Pour ceux qui croient vous connaître et ceux qui vous découvrent comment vous présenteriez vous ?
Star ? Pas du tout. Je suis juste quelqu’un qui écrit beaucoup. J’ai publié mon premier roman en 1997, à vingt-cinq ans. Je suis issu de la génération « jeux de rôle, » biberonnée aux livres dont vous êtes le héros, à Donjons & Dragons et la Nintendo 64. Un rejeton de la pop-culture, en somme. J’ai appris sur le tas.
Vous écrivez en littérature jeunesse et adulte. Ces deux univers vous sont-ils nécessaires ? Est-il facile de passer de l’un à l’autre ? Pense-t-on adulte ou jeunesse quand on écrit ?
L’adjectif « nécessaire » paraît approprié. J’ai besoin des deux, en effet. De manière générale, mes écrits estampillés adultes sont plus introspectifs, plus violents et plus sombres que mes romans jeunesse. Mais je ne suis pas de ceux qui désirent protéger à tout prix le lecteur adolescent, au contraire : on peut émerveiller, et on peut aguerrir. La littérature jeunesse représente, à cet égard, un formidable espace de liberté.
En littérature jeunesse vous êtes particulièrement prolixe (ce n’est pas un reproche, nous on aime !) Comment faites vous ? (vous avez 150 ans d’avance ? Etes vous humain ?)
C’est plutôt aux autres qu’il faudrait poser la question : ceux qui prétendent avoir besoin d’un ou deux ans pour accoucher d’un roman de 300 pages – et on ne parle pas de Finnegans Wake.
J’écris vite. La régularité fait le reste. 9h – 18h, travail même le week-end et jamais de vacances totales.
Ces multiplications des univers : un besoin ? La crainte de se faire enfermer dans un genre ?
Un besoin, définitivement.
De nombreux romans (La Saga Mendelson, Les Etranges sœurs Wilcox…) ont un fond historique. A quoi cela est-il dû ? Une évidence pour vous ? Cela vous demande-t-il beaucoup de recherches, de documentation ?
J’ai un grand appétit de découverte : chaque nouveau livre est une plongée en territoire inconnu. Se documenter est un immense plaisir. Du coup, la concentration suit, et le temps se comprime.
Pour les Etranges sœurs Wilcox, c’est un peu différent : Londres, New York et Venise (où se passe le 3e tome) sont des villes que je connais bien.
Vos références, vos héros, vos romans ont souvent pour cadre un monde anglo-saxon (Amérique, Angleterre au XIXème siècle) idéal ou inquiétant : fascination ? « Rêve américain » ? Pourquoi ces références constantes ?
L’Amérique est une obsession, depuis mon premier roman. La verticalité de New York (une certaine idée du vertige), l’horizontalité de Los Angeles (le pays des anges, des morts et des rêves brisés) et, entre les deux, les grands espaces, le désert, où l’imagination se déploie.
Ma fascination pour le 19e siècle, elle, est d’ordre esthétique : c’est un amour d’adolescence dont je ne me suis jamais défait.
Quelques questions sur vos romans
- Pour la Malédiction d’Old Haven et son double masculin le Maître des Dragons, vous avez dit (Citrouille juin 2009) que vous avez un projet de troisième volume : où en est-il ?
Un synopsis a été écrit ; un contrat signé, même. Mais, dans l’intervalle, un autre roman m’est « tombé dessus » : Bal de Givre à New York, qui sort chez Wiz ces jours-ci. C’est un livre qui s’est imposé à moi de façon assez inattendue. Du coup, le troisième volet de ma pentalogie américaine (car j’ai cinq livres à l’esprit) attendra.
- La Saga Mendelson est une trilogie étonnante par bien des aspects. On ne vous attendait pas vraiment ici. Comment pourriez vous qualifier en quelques mots cette aventure passionnante ? A-t-il été difficile de vous « brider », de vous limiter à trois tomes ?
Au départ, je voulais écrire dix tomes (raclement de gorge des éditeurs, éclats de couteaux doucement tirés). La Saga… est un projet déjà ancien, né de ma fascination pour la genèse d’Hollywood. J’ai éprouvé un intense plaisir à accompagner cette famille sur un siècle entier, à revisiter l’Histoire par son prisme.
- Avec Les sœurs Wilcox on retrouve un univers plus familier pour les fans de La Malédiction d’Old Haven. Combien de tome comprendra la série ? Comment écrire différemment comme vous le faites sur les vampires en pleine vague Twilight et autres ? Cela influence-t-il les envies, les histoires ?
La série comprendra quatre tomes. L’idée est née à un moment où la tétralogie de Stephenie Meyer n’en était, commercialement parlant, qu’à ses balbutiements. Il ne s’agit nullement d’un calcul.
Le vampire de Twillight, sexy en diable, n’a rien de foncièrement original : Anne Rice a déjà écrit tout ça il y a vingt ans, et avec plus de panache à mon sens. En ce qui me concerne, je préfère envisager le vampirisme comme une malédiction engendrant la cruauté, la paranoïa et une létale froideur d’âme.
- Dans la vie extraordinaire des gens ordinaires, vous surprenez de nouveau vos fans avec des histoires courtes, des nouvelles. Ce genre nécessite-t-il pour vous une adaptation plus grande que pour écrire un nouveau roman au format plus classique ?
On a le sentiment d’entrer dans l’intimité des ces hommes et de ces femmes, sans voyeurisme, (comme une présence bienveillante …). Là encore, tout est-il inventé, fantasmé ? Des histoires vraies ? Beaucoup de documentation ?
Rien n’est vrai. Le livre est né de mon envie de recycler tous les germes d’histoires qui hantaient mon cahier de notes – germes dont je savais qu’ils ne deviendraient jamais, faut de temps, des romans à part entière.
Souvent, les lieux décrits sont des endroits que j’ai déjà visités : un parc à Munich, un cimetière à Rome, une maison à Londres, une rue dans Coney Island, etc. Pour le reste, il m’a fallu me documenter, effectivement. Mais les décors étant souvent minimalistes, cela ne s’est guère révélé insurmontable.
- Pouvez-vous nous dire quelques mots de Bal de Givre à New-York, qui sort ces jours-ci chez Albin Michel dans la collection Wiz ?
Une jeune fille reprend ses esprits : elle vient d’être percutée par une voiture. Un jeune homme sort de la limousine. Il est jeune, séduisant, vêtu de blanc. Il courtise notre héroïne avec assiduité.
La jeune fille rentre chez elle : ce New York dans lequel elle évolue, elle le connaît sans le connaître. Des détails ne « collent » pas. Le passé lui échappe. Elle se souvient sans se souvenir. Un troisième personnage, le Masque, semble la suivre à la trace.
Bal de Givre à New York est un roman dont le sens profond ne se dévoile que dans les trois dernières pages. Le commencer par la fin est fortement déconseillé.
Dans vos romans vous défendez les valeurs de fraternité de démocratie… Certains de vos titres comme Memory Park sont même de véritables romans engagés ! Alors Fabrice Colin écrivain engagé ?
Pas du tout. C’est même une notion qui me gêne. L’engagement en littérature, à moins d’habiter au Pakistan, en Iran ou en Chine, n’est souvent qu’une occasion de se mettre en valeur à peu de frais. La question est : qu’est-on prêt à risquer ? Je n’ai aucune leçon à donner, aucun message à transmettre, si ce n’est « nous sommes vivants, c’est un foutu miracle. » Je peux être engagé dans ma vie d’homme – on ne l’est jamais assez – mais ça relève de la vie privée.
Dernière question : vous donnez le sentiment d’être très entouré, très fidèle en amitié… Quel rôle votre entourage joue-t-il dans votre vie d’écrivain ?
Ma femme joue un rôle essentiel : lectrice et présence attentive. Quelques lecteurs et relecteurs fidèles gravitent également autour de moi. J’ai des amis écrivains, des amis éditeurs, ou illustrateurs, de Claro à Xavier Mauméjean, d’Oliver Gallmeister à Jérôme Noirez en passant par Michael Moorcock et François Place. Mes éditrices et éditeurs sont, par ailleurs et pour la plupart, des amis chers.
Retrouvez quelques uns de titres de Fabrice Colin en cliquant sur les visuels de couverture.
Propos recueillis par Jean-Luc Clerc. Merci beaucoup Fabrice.
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Les noces vermeilles
Coup de coeur !
Les noces vermeilles ; Béatrice Egémar ; Editions Gulf Stream,
collection Courants Noirs, 6 janvier 2011, 13,5 €
C’est Louise de Maillé qui prend la parole dès le début de ce nouveau roman de la collection Courants Noirs de Gulf Stream. Cette jeune fille noble raconte dans son journal cet été bouleversant de l’année 1572, été où elle a rejoint Paris pour le pense-t-elle retrouver sa sœur Gabrielle rentrée quelque temps plus tôt au service de Catherine de Médicis. Mais son arrivée à Paris coïncide également avec le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Tout Paris, toute la cour vibrent de haine et d’hostilité à ce projet, poussés à la violence et au rejet par le parti des Guises et les catholiques les plus ultras. Mais très vite le drame va frapper Louise et sa famille tout d’abord avant de tourner au massacre que vous connaissez : la Saint Barthélémy.
Louise réclamée par la reine mère pour remplacer sa sœur, va tout mettre en œuvre pour découvrir qui a tué sa sœur et va se retrouver plongée bien malgré elle dans l’un des moments les plus durs de notre histoire.
Vous l’aurez compris, cette fois-ci Béatrice Egémar a bel et bien abandonné l’Egypte pour nous plonger avec délice dans la France des guerres de religions. La plume est fluide, l’histoire racontée bouleversante, les personnages réels ou inventés cohérents et forts bien campés. La tension monte de pages en pages, dès les premières lignes on est pris au piège redoutable de ce récit. On tremble avec son héroïne, on découvre la cour, les complots, les mœurs de l’époque, la folie meurtrière, les mœurs violentes et une partie de la vie de l’époque. Tout est une réussite dans ce roman. C’est vraiment excellent.
Plongez dans ces Noces Vermeilles avec délice, une fois commencé,
vous ne pourrez plus vous arrêter.
Jean-Luc
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Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque
Coup de coeur !
Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque ; Anne-Sophie Silvestre ; Editions Flammarion, 5 janvier 2011, 13 €
Versailles, Charles-Geneviève Beaumont, dit le Chevalier d’Eon , se rend à une fête au palais accompagné de ses amis et complices. Ils ont décidé de s’amuser un peu et de profiter des talents d’imitateurs de leur ami pour le déguiser en femme. C’est donc paré comme une jeune femme, dont le déguisement est totalement bluffant qu’il se rend à cette fête.
Mais très vite la blague tourne à la déroute totale. Le roi Louis XV qui a accepté d’honorer cette soirée de sa présence, repère « la jeune femme » et lance son âme damnée à la conquête de la belle. Piégé, le chevalier se laisse entrainé au Parc-au-Cerf sans se douter de sa destination, ,ni que ce n’est pas Madame de Pompadour qui l’attend mais bien le roi. Là pourtant, la tromperie prend fin car le roi se rend compte bien vite de la supercherie. Ses amis et complices, paniqués ont déjà pris le large, alors que d’Eon joue sa vie face à un Louis XV perplexe mais bluffé par la transformation du chevalier.
Il va alors lui ordonner de rester là dans le plus grand secret et consulter son chef de la police Monsieur de Sartines qui une fois l’enquête menée lui permettra de rentrer dans les services secrets du roi non sans avoir neutralisé ses complices pour une durée indéterminée. Il passe alors sous les ordres du comte de Broglie, lieutenant général des armées du roi et responsable de l’organisation secrète…
Dès le départ, dès les premières descriptions, les premiers dialogues, on est sous le charme. Le ton est donné ! Ce roman est savoureux. On suit avec intérêt et amusement l’évolution de ce jeune noble de province, désargenté et ses mésaventures et aventures jusqu’à la cour de Russie où l’attend la redoutable tsarine Elisabeth.
Il faut absolument vous laisser séduire par ce premier tome des aventures du Chevalier d’Eon. Anne-Sophie Silvestre nous entraine avec bonheur dans les salons de Versailles, au travers de l’Europe jusqu’à Saint-Petersbourg. On attend la suite avec impatience
Un excellent moment à ne surtout pas manquer.
Jean-Luc
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Bal de Givre à New York
Coup de coeur !
Bal de givre à New York ; Fabrice Colin ; Editions Albin Michel Jeunesse, Collection Wiz,
5 janvier 2011, 13,5 €
La limousine qui a manqué de la renverser a libéré un prince charmant bien particulier. Anna quand à elle, rentre chez elle sonnée. Et peu à peu on s’aperçoit qu’il y a autre chose dans son trouble que celui de l’accident. Rentrée au manoir de ses parents, elle retrouve son majordome (sans bras) Jacob qui est télékinésiste. La ville de New York qui défile sous nos yeux au travers du regard d’Anna est étrangement familière, et étrangère à la fois, diffusant un sentiment de malaise. Tours et constructions reliées par des passerelles, moyens de locomotion futuristes (Orpheus) inventés par l’un des plus grands architectes de son temps : le père d’Anna Claramond. Le problème de cette jeune femme c’est qu’elle se souvient d’images, de lieux de sons, qui lui semblent normaux mais elle ne peut quitter ce sentiment qu’il manque quelque chose.
Quelle est cette voie qui lui souffle de se laisser aller ? Qui sont ces personnages étranges qui apparaissent au cours du roman et auxquels elle semble liée de façon vitale ?
Et le destin s’emballe, remarquée par le riche héritier des Seth-Smith, Wynter, elle devient l’objet de toutes les jalousies et des attentions le jour où elle est invitée au Bal de Givre, soirée sélecte s’il en est organisée par cette famille toute puissante.
Il est difficile de raconter plus avant ce Bal de Givre à New York, car il serait dommage d’en déflorer les secrets, les intrigues et les découvertes qui s’enchaînent de pages en pages. Sachez cependant, qu’une fois commencé, vous aurez le sentiment d’être entrainé dans un tourbillon infernal, qui vous emmènera aux côtés de son héroïne dans une sorte de brume dont les lambeaux se déchirent peu à peu pour un final étourdissant. Fabrice Colin nous embarque de nouveau dans une histoire fantastique, fort bien écrite, qui ne saurait vous laisser indifférents. Bal de givre à New York est à la fois un roman fantastique avec tous les codes du genre que maîtrise particulièrement bien Fabrice Colin, mais également un roman à la psychologie fouillée, car cette fois-ci ces sont presque discrets, ils accompagnent l’histoire de cette jeune femme à la recherche de sa vie, de sa mémoire perdues. Une plongée en abîme dans le traumatisme et la mémoire, à lire d’une traite.
Un excellent roman pour bien débuter l’année chez Wiz bien évidemment !
A dévorer, le souffle court, étourdissant !
Jean-Luc
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Alera Tome I
Deux royaumes ennemis de longue date, des guerres qui n’en finissent pas et une paix fragile menacée. Les royaumes d’Hytanica et de Cokyri ont tout pour se haïr. Un long passé de haine et de violence, des légendes, de vieilles histoires qui rappellent que la menace n’est jamais totalement écartée. Leur incompréhension est également culturelle et sociale. En effet en Hytanica les hommes seuls sont aptes à gouverner et leurs épouses sont de charmants faire valoir dont l’influence et l’avis en matière de politique et de gestion des affaires du royaume notamment sont rarement pris en compte pour ne pas dire inexistants ou ignorés. En Cokyri les femmes gouvernent depuis des temps immémoriaux et une jeune fille bien élevée se doit d’être capable de se défendre notamment. Deux mondes qui se méprisent donc et qui vont de nouveau se confronter.
Dans ce premier tome de ce qui est annoncé comme une trilogie, vous ferez principalement connaissance avec le royaume d’Hytanica et principalement la princesse Alera et son entourage proche (palais, famille, amis, garde rapprochée…).
Cayla Kluver signe un premier roman au rythme lent, mais très intéressant. On suit avec plaisir l’histoire de cette jeune femme dont le destin semble être de se confondre avec celui de son royaume. Elle la princesse héritière qui doit épouser un homme qui deviendra grâce à cette union le roi, celui qui détient les rênes du pouvoir.
Pourtant Alera est une jeune femme à l’esprit indépendant et l’idée d’épouser Steldor le fils du capitaine de la garde un superbe et arrogant jeune seigneur de la cour ne l’enchante pas vraiment.
L’intrusion de la grande prêtresse cokyrienne et la découverte d’un jeune Cokyrien qui va se révéler être quelqu’un perdu depuis longtemps, va bouleverser le destin tout tracé d’Alera.
Les complots, les secrets, mystères, destins sacrifiés vont peu à peu se dévoiler et nous entrainer dans cette première aventure, qu’on n’a pas au fil des pages envie de lâcher. Les personnages multiples sont bien campés et on s’attache rapidement aux princesses (Alera et sa sœur Miranna) et à leurs garde du corps notamment celui d’Alera, London… Si vous aimez les romans au rythme effréné avec une explosion ou un meurtre à chaque page, vous en serez pour vos frais, ce roman n’est probablement pas pour vous. Non, il faut aimer les mises en places, les descriptions, les petits détails en apparence anodins qui tissent patiemment les bonnes histoires. Ce premier tome, d’un premier roman n’échappe pas à quelques longueurs et pourrait parfois accélérer. Mais les premiers tomes de trilogie posent souvent le problème de la mise en place de l’histoire et de sa complexité. D’autant que c’est plus que réussi ici et on suit avec bonheur cette jeune femme à l’esprit bien trop indépendant pour la place étriquée que lui prépare sa société d’origine.
Un très bon premier tome donc avec bien des questions en suspens et des interrogations pour la suite. Le tome II sera attendu avec plaisir et curiosité pour voir si cette première très bonne impression était la bonne. A découvrir et à suivre donc.
Alera Tome I, La légende de la lune sanglante ; Cayla Kluver ;
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) Nicole Ménage ;
Editions du MASQUE, collection MSK, 5 janvier 2011, 17,5 €
Joseph
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Le tertre des Ames
Le Tertre des âmes ; Ludovic Rosmorduc ; Editions BAAM, 5 janvier 2011, 14 €
La licorne royale a été mystérieusement tuée. L’arme du crime retrouvée sur les lieux accuse son propriétaire légitime : Héribold le chef des armées, descendant d’une longue lignée de serviteurs fidèles. Comment lui un fidèle parmi les fidèles a-t-il pu perpétrer un acte aussi vil ? Arrêté, celui-ci est condamné à la pendaison, alors que la colère de la foule gronde. Pourtant, au delà de l’attachement, peu se souviennent encore de l’importance de la licorne.
Le vieil ami d’Héribold, Ambroise de Liemmos, proche conseillé du roi, va alors user de la ruse et de toute son influence pour sauver celui qu’il considère comme son fils d’une mort aussi inutile qu’injustifiée.
Une fois le juge et le roi convaincus, la quête va se mettre en marche. Fort de ses connaissances des textes anciens et des vieilles légendes Ambroise est en effet persuadé que la licorne est l’animal protecteur du royaume et qu’un terrible danger menace celui-ci, que le meurtre de l’animal n’est pas un hasard.
Yorel l’alchimiste, Dungal le géant roux, Vitéric l’albalétrier vont se joindre à Héribold dans sa quête pour trouver une autre licorne.
Créatures fantastiques, magie, pierres magiques d’Armathie, mystères, cités et légendes fabuleuses, îlot du Prédicant Blanc, pendentif de clairvoyance, guilde de arpenteurs de mers…le tout dans un décor médiéval rendu comme si on y était, font de ce premier roman de Ludovic Rosmorduc une pleine réussite. Ses personnages sont cohérents, vivants, on sent la chaire palpiter sous la plume, malicieux, dangereux, inquiétants… A partir du moment où la quête est lancée, plusieurs histoires se construisent en parallèle, se croisent pour notre plus grand plaisir.
Cette quête se lit d’une traite, l’émotion monte de page en page et on le repose au final, heureux et triste à la fois de quitter un bon roman. Le signe d’une réussite ?
A lire et découvrir sans tarder. Les éditions BAAM commencent bien l’année !
Joseph
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Mortels petits secrets
Mortels petits secrets tome 1 ; Laurie Faria Stolarz ; Traduit de l’anglais (américain) : Cécile Chartres ; Editions Albin Michel, collection Wiz, 5 janvier 2011, 13,5 €
Le nouveau roman de Laurie Faria Stolarz débute avec un petit air de déjà vu : une jeune lycéenne est sauvée d’une voiture folle sur le parking de son lycée par un mystérieux jeune homme. Bon toute ressemblance… et surtout la suite n’ont rien à voir. Ce roman se lit d’une traite, facile à lire, il met en scène Camélia et ses amis, sa vie, ses parents et surtout ces messages étranges et cette voix au téléphone qui peu à peu fait monter la pression, l’angoisse. Car à lire les extraits du journal de l’individu qui émaillent le récit, on se dit que franchement on a à faire à un fou furieux particulièrement dangereux. Ben le petit nouveau qui arrive avec une réputation peu avantageuse est donc le suspect tout trouvé. Pourtant vous vous en doutez, cela serait trop facile. Ses talents de psychométrie (le talent de voir grâce au toucher) lui donnent des allures encore plus mystérieuses.
Le fantastique est moins présent que dans les histoires précédentes du même auteur, le livre est mieux écrit que le premier de la série Bleu Cauchemar. Ce roman léger, plaira aux adolescentes et aux fans de Laurie Faria Stolarz. On a le sentiment de ne pas trouver beaucoup de nouveautés par rapport aux livres précédents, mais c’est bien fait et efficace. Un moment de lecture agréable pour les amateurs du genre.
Jean-Luc
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06 janvier 2011
The Agency revient...
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03 janvier 2011
Chroniques de l'université invisible
Imaginez.
La tête des gens est pour vous comme une chambre dans laquelle vous vous promenez naturellement, au milieu de pensées secrètes et d’ogres aux dents de cisaille. Vous vous appelez Mélusine. Vous écoutez dans les têtes.
La malchance vous poursuit depuis votre naissance. Tout bascule sans cesse dans la poisse. D’ailleurs, vous venez d’être enlevée par un vampire. Votre prénom est Framboise. Vous savez déplacer les objets.
Vous n’avez pas de famille, plus de mémoire et pour terrain de jeu une gare où vous dérobez les portefeuilles. On vous appelle Décembre mais en fait votre vrai prénom est Tristan. Vous êtes télépathe.
Arrêtez d’imaginer. L’Université invisible vient de vous kidnapper. Cette organisation secrète s’intéresse à vos dons uniques, magiques, terribles. Pour les perfectionner, elle vous embarque sur une île mystérieuse. Désormais, votre présent et votre avenir sont ici. Car, bientôt, dans le monde d’En Bas, plus personne ne se souviendra de vous.
un petit clic magique sur lire la suite...
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Oksa Pollock Tome II
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23 décembre 2010
Ados
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20 décembre 2010
Comment (bien) rater ses vacances
Comment (bien) rater ses vacances
Ecrit par Anne Percin
Editions du Rouergue, collection doAdo, novembre 2010, 11,50 €
Terriblement drôle...
Déjà partir en vacances avec ses parents, c’est pas forcément génial ; en plus pour l’aventure trépidante du GR Corse, un seul mot pour les enfants Mainard : impossible !
Il faut trouver une solution de repli. Alice a un plan : partir en colo avec sa copine. Mais Maxime n’a pas de plan. A 17 ans, c’est un ado installé dans sa petite vie confortable, sans avoir de vrais amis vers qui se tourner. Alors à la grande surprise de sa famille, il propose de tenir compagnie à sa Mamie en banlieue parisienne... Il se dit qu’il y sera peinard, logé nourri, pour pouvoir traîner sur l’ordi et gratouiller sa guitare. Et puis, sa grand-mère est encore active et bien entourée ; et elle, elle comprend l’adolescence… Seulement, au bout de quelques jours, elle fait un malaise sous les yeux de Maxime. C’est alors qu’une nouvelle vie commence pour notre ado qui devra gérer la situation familiale et sa survie à l’appartement, seul.
Ce garçon, profondément attachant, réveille à lui seul nos zygomatiques : victime de situations incongrues, il met le deuxième pied dans le plat avant de s’en tirer… ce qui provoque la jubilation du lecteur !
L’auteur fait néanmoins évoluer son personnage vers l’âge adulte avec beaucoup de sensibilité. Ayant choisi cette fois-ci le ton de l’humour, Anne Percin n’en a pas fini de nous surprendre…
Claire Bretin
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Princesse des os
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La face cachée de Margo
La face cachée de Margo ; John Green ; Catherine Gibert ; Editions Gallimard Jeunesse, Collection Scripto, septembre 2009, 14 €
D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Quentin a toujours connu Margo, l'a toujours aimé. Ils sont voisins et ont grandi ensemble. Mais petit à petit, ils se sont éloignés jusqu'à ne plus être en terminale que des connaissances. Mais voilà qu'un soir, Margo rentre dans la chambre de Quentin par la fenêtre et lui demande de lui servir de chauffeur pour la soirée.
D'abord réticent (allez savoir pourquoi ?) Quentin fini par accepter et c'est ensemble qu'ils quittent la maison de Quentin pour une première destination: le supermarché. Là, Margo lui donne la liste la plus improbable qu'il ait jamais vu : 3 poissons frais, une bombe de peinture bleue, un bouquet de fleur, de la crème épilatoire et d'autres choses encore. Tous ces objets vont leur servir à différents moments de la soirée qui se divise en 11 parties dont la dernière consiste à entrer par effraction dans un parc d'attraction.
En fait, la soirée consiste pour Margo à se venger de toutes les personnes qui l'ont blessée et faire des choses qu'elle voulait depuis longtemps accomplir. L'un dans l'autre, ils passent une excellente soirée et se séparent au point du jour.
Tout pourrait être parfait si seulement Margo était présente en cours les jours suivants. Mais voilà, elle a encore fugué, et cette fois semble être la bonne.
Quentin s'attend à la revoir le lundi suivant comme d'habitude, mais comme ce n'est pas le cas, il s'inquiète et décide d'enquêter. Aider par Ben et Radar ces deux meilleurs amis ils vont se lancer sur ses traces.
Ce deuxième roman de John Green nous montre une autre facette de l’adolescence. Alors que son premier roman l'auteur nous fait suivre les "aventures ordinaires" d'un adolescent en pensionnat, on découvre ici une version plus "traditionnelle" de l'adolescence tout en ayant le coté mystérieux en plus. A l'instar de Miles dans Qui est-tu Alaska ? Quentin va devoir rentrer dans la tête de Margo pour avoir une chance de la retrouver: il va non seulement devoir apprendre à la connaître mais aussi à penser comme elle, à être elle, ce qui est extrêmement difficile et perturbant. La façon dont l'auteur explore la psychologie humaine est tout simplement incroyable. Ce livre est plus qu'un roman, c'est un guide pour apprendre à voir les gens qui nous entourent, à les comprendre. Vraiment superbe !
Jérémy Brun
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Qui es-tu Alaska ?
Qui es-tu Alaska ? ; John Green ; Traduit de l’anglais : Catherine Gibert ; Editions Gallimard Jeunesse, Collection Scripto, octobre 2001, 13 €
Avec ce premier roman, John Green attaque fort! Dans Qui Es-tu Alaska ? il nous fait découvrir la vie de lycéen de Miles, un adolescent qui change de lycée pour l’internat de Culver Creek en Alabama. Quand on lui demande pourquoi, il répond que comme Rabelais à la fin de sa vie, il "part en quête d’un Grand Peut-Être".
Là-bas, il va faire la connaissance de Chip Martin alias Le Colonel son camarade de chambre ainsi que Takumi et surtout d’Alaska.
Ils vont rapidement se lier d'amitié et vont, ensemble, vivre beaucoup d'expériences allant de la plus anodine comme fumer dans l'enceinte du lycée, à d'autres plus grave comme de pirater le serveur du lycée pour modifier les notes de plusieurs élèves choisis auparavant.
Mais le plus important pour Miles c'est le fait que c'est là-bas qu'il va tomber amoureux, avoir sa première copine et se faire de vrais amis.
John Green sait incontestablement de quoi il parle. En racontant l'histoire à la place de Miles, il s'immerge totalement dans la conscience d'un adolescent d'aujourd'hui. La façon de penser et d'exprimer les sentiments par exemple est tout à fait celle des jeunes de maintenant ce qui fait qu'on se retrouve et s'identifie facilement au personnage. C'est un roman captivant, émouvant, drôle et très réaliste que nous livre là un nouvel auteur très prometteur.
Jérémy Brun
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Oscar Pill
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