29 juin 2017
Passez un été Didier Jeunesse !
C'est étrange comme cette sélection ressemble à nos sélections de l'été ? Copieurs va :) !
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26 juin 2017
Un été à Montréal
Retrouvez avec bonheur Charlie et et Max pour un été pas comme les autres : pour une fois leurs parents ont décidé de rester sur place !
Passez une bel été avec ces deux héros et le blog des Sandales...
Souvenez vous ! La dernière fois que nous les avions croisés, ils étaient en vacances pour le meilleur et pour le pire ! Cette fois-ci les fameuses vacances approchent mais bizarrement pas de plans, pas de cartes d’endroits perdus ou dangereux, rien et Charlie l’aîné des deux garçons de la fratrie commence à trouver cela très étrange. Et un jour réunion de famille : tous aux abris. Mais non étrangement, leurs parents annoncent à Charlie et Max que cet été, c’est trop juste, que c’est trop compliqué pour eux financièrement et que du coup ils vont passer l’été à la maison à Montréal.
Commence alors pour les deux frères un été pas comme les autres. Car bien loin de s’ennuyer, ils vont apprendre à connaître leur ville, faire des rencontres, vivre des aventures pas si ordinaires que cela et commettre un certain nombre de gaffes. C’est fou ce que le quotidien peu réserver de surprises, si on y prête attention. Détectives, gardien de poisson rouge, monteurs de tente devant la maison, échapper par miracle à la noyade quand on est en voiture sur l’autoroute avec son père pendant un orage… de quoi vivre des aventures palpitantes. On retrouve avec bonheur les deux frères et nous vous invitons à passer un superbe été en leur compagnie. C’est drôle, bien vu et pas ennuyeux un seul instant. A dévorer sans tarder.
Jean-Luc
Un été à Montréal
Marie-Louise Gay, David Homel
Traduit de l’anglais (Canada) : Lori Saint-Martin, Paul Gagné
Editions L’école des loisirs, Neuf, 28 mai 2014, 10 €
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19 juin 2017
Mahboul le sage et autres contes marocains
Un format moyen par la taille qui nous donne à découvrir d’abord attirés par la sublime couverture de Nathalie Novi trois histoires issues de la littérature marocaine. La bonne purée, Moummou et l’ogresse et Mahboul le sage. Trois contes malicieux qui allient magie et réalité avec surtout et cela il vous faudra l’écouter parce que je ne peux pas vous le raconter, la voix d’ Halima Hamdane qui donne corps et chair à ces histoires et nous transporte au-delà de la Méditerranée pour découvrir et rêver. On entend presque les bruits, on sent presque les parfums. Le tout bien évidemment transcendé par les illustrations de Nathalie Novi qui une fois de plus sait nous embarquer si loin. Un livre disque à découvrir pour mêler les cultures et savourer le plaisir du mélange des deux langues (arabes et français) et de leurs sonorités.
Jean-Luc
Mahboul le sage et autres contes marocains
Ecrit et raconté : Halima Hamdane
Illustrations : Nathalie Novi
Editions Didier Jeunesse, collection Contes et Voix du monde,
25 septembre 2013, 16 €
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12 juin 2017
Plupp construit sa maison
On a eu envie de vous reparler d'un album qui nous avait beaucoup plus... bientôt une suite surement à la fin de l'été mais en attendant adoptez celui ci
Grâce à l’Etagère du bas, les enfants vont pouvoir découvrir au pied de leur sapin cet hiver un nouveau héros à la tignasse bleue en broussaille. Il s’appelle Plupp et au début de cette aventure, lorsque nous faisons sa connaissance il cherche une maison. Quelques pages plus loin il a fait la connaissance d’Hermine puis de Lemming et ensemble ils vont chercher la meilleure maison possible. C’est au bord d’un lac qu’ils vont trouver la solution.
Cet album entraine le jeune lecteur dans une histoire amusante et fraiche. Les illustrations sont différentes de la production ambiante, moins saturées de couleurs, plus fluides peut être mais bien vivantes et chaleureuses notamment parce qu’elles sont peinte à l’aquarelle . On passe un très bon moment à la lecture de cette histoire blottis bien au chaud pour en savourer tous les détails. C’est une chouette idée qu’à eu Delphine Monteil d’éditer et de nous faire découvrir celui qui est un personnage culte en Suède depuis près de soixante ans. Un très joli cadeau pour les fêtes.
Jean-Luc
Plupp construit sa maison
Inga Borg
Traduit du suédois : Fredrik Monteil
Editions l’étagère du bas, 13 octobre 2016, 14,95 €
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Et si on vous disait que Calpurnia revient ?
Et oui cette semaine l'excellent surprise de ce début juin c'est un nouveau roman des aventures de l'éblouissante et merveilleuse Calpurnia ! Alors avant de de plonger sur cette belle couverture bleu ciel de la couleur d'un ciel d'été sans nuages retrouvez le soleil éblouissant du tome 1
La chaleur étouffante d'un été au Texas, une héroïne formidable, un roman éblouissant à ne manquer sous aucun prétexte. Calpurnia de Jacqueline Kelly est tout simplement une petite merveille !
Imaginez : la chaleur étouffante d’un été, où même l’air vibre et ondoie. Fermez les yeux… ouvrez les maintenant : il fait chaud, les chiens de l’extérieur n’ont même plus la force d’aboyer et de se ruer vers vous. Vous êtes quelques part à quelques kilomètres d’Austin, aux Etats-Unis, en plein Texas en 1899, sur la propriété des Tate, entre deux mondes (l'ancien qui s'efface lentement et le nouveau porté et poussé par la modernité et les inventions) . Cet été va être mémorable pour Calpurnia Tate l’héroïne de ce roman magnifique. Par sa voix, par ses aventures et mésaventures nous allons découvrir celle d’une famille (elle a six frères), des parents, un grand-père… de l’évolution d’une société. Car si la chaleur étouffe et assomme tout au dehors, le monde bouge cependant et si vite. En pleine révolution industrielle, les découvertes se multiplient et Calpurnia se désespère bien souvent d’être une fille, elle qui rêve de devenir une scientifique, alors qu’on la destine à la couture, au tricot et à la cuisine. Mais a onze ans, on a encore la chance surtout quand on a un grand-père aussi merveilleux que le sien de pouvoir se dire que tout n’est pas perdu et qu’il reste peut-être un moyen de partir ailleurs pour se construire autrement.
Jacqueline Kelly nous offre ici un instantané de la société américaine dans un XIXème siècle finissant, à l’aube d’un XXème qui offre tous les espoirs. On rentre chez les Tate sur la pointe des pieds à la suite de Calpurnia, et on découvre : les premiers émois amoureux de ses frères ; les gaffes d’une petite sœur curieuse et aimante ; une société figée sur ses principes et les conventions mais qui sent qu’elle se transforme peu à peu ; mais une société dans laquelle le doute s’insinue avec les progrès techniques (le premier téléphone de la région, quel émoi ! ) les livres de Darwin, les sociétés de géographie de naturalistes à la recherche de nouvelles espèces ; les ballades au bord de cette rivière toute simple entre une petite fille et son grand-père. Au fil du temps, des pages on s’attache totalement à Calpurnia et on vibre avec elle de ses espoirs, ses déceptions, on rit et pleure avec elle. Ce roman est éblouissant et magique. Si vous ne deviez en lire qu’un cet été : permettez nous de vous conseiller celui-ci.
Enorme coup de cœur pour un roman totalement maîtrisé qui donne l’espoir d’une société meilleure, éduquée et intelligente toujours plus forte que la bêtise et la bassesse.
Jean-Luc
Calpurnia
Jacqueline Kelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Diane Ménard
Editions l’école des loisirs, Médium, 19 mars 2013, 19 €
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22 mai 2017
Les Outrepasseurs Tome 3, Le libérateur
On croyait la série terminée et on se lamentait déjà de ne plus les suivre tous ... et pourtant ...
Le troisième tome d'une série fabuleuse : coup de coeur total ! C'est terminé (ou presque ) , la magie passe et nous restons le coeur battant et les yeux pleins d'étoiles !
Merci Cindy van Wilder !
C’est terminé, quoique vous y fassiez, quoique vous en pensiez, ce tome 3 est bien la fin de la géniale série qui nous aura permis de découvrir les Outrepasseurs et surtout une auteur dont on espère bien qu’elle ne nous lâchera pas de sitôt : Cindy Van Wilder. Ce tome 3 clôt en beauté une trilogie qui aura tenu toutes ses promesses, sans compromissions, ni happy end forcé. La boule au ventre, on sent la magie nous glisser des mains, des pages, peu à peu la dernière bataille qui agite ce monde fabuleux. L’hiver comme jamais on n’en avait vu de mémoire d’hommes descend vers Londres avec son cortège de destructions, de morts menées par les trois cavaliers de l’apocalypse et leur cruelle maîtresse. Les Outrepasseurs mettent leurs dernières forces pour l’affronter, pour briser enfin la malédiction qui les agresse et les tue un par un avec la disparition de la magie. Comme une voie lancinante et impossible à faire taire, en début de chaque chapitre une voie, la voie du Chasseur raconte, dénoue les fils de l’histoire et nous entraine vers le final. En détournant les contes, en les rappelant, en partant vers d’autres directions, Cindy Van Wilder s’affirme définitivement comme une grande conteuse à la plume alerte et érudite : à adopter définitivement. Un tome III éblouissant !
Jean-Luc
Les Outrepasseurs Tome 3, Le libérateur
Cindy Van Wilder
Editions Gulf Stream, 9 avril 2015, 18 €
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Comment devenir un rock star (ou pas)
On avait cru que c'était le dernier tome des aventures de Maxime : drôle, tendre, féroce pour finir en beauté ! Et oui il faut bien couper le cordon un jour ou l'autre ! et bien on le retrouve pour le quatrième tome très vite !
Maxime et ses potes, sa famille, sa grand-mère infernale. C’est parti pour le dernier tome de ses aventures. Un tome drôle, sensible qui nous fait rire, sourire, qui aborde des sujets de notre époque, parfois graves.
Notre Maxime retrouve sa chérie (rentrée de Londres… voir tome précédent) et va fonder son groupe de rock avec son oncle. Le recrutement commence et bientôt le groupe trouve son âme, son rythme de croisière. Difficile de tout vous raconter et ce serait vous priver d’un grand plaisir. Sachez cependant que Maxime ne vous décevra pas et que ce troisième tome est à la hauteur des précédents.Maxime à la découverte de l'âge adulte pour assumer son histoire familiale et foncer vers l'avenir. Belle Lecture
Jean-Luc
Comment devenir une rock star (ou pas)
Anne Percin
Editions du Rouergue, 3 mai 2017, 14,5 €
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15 mai 2017
Les Outrepasseurs Tome 2 La reine des neiges
Le tome I nous avait bluffé : Cindy Van Wilder confirme tout le talent qu'elle nous avait laissé pressentir dès la première fois ! Un énorme coup de coeur pour un excellent roman
Il est des romans dont on se demande bien ce qu’on a pu faire pour ne pas se jeter dessus immédiatement et pourquoi on ne les a pas lu du tout. Il est des auteurs dont la plume trempée dans quelque encre ensorcelée pourrait bien vous faire tourner la tête. Il est des auteurs (sa modestie dut-elle en souffrir) qui de livre en livre nous étonnent, nous soufflent et nous font croire qu’on ira très loin, au delà du monde réel avec eux.
Ce deuxième tome des Outrepasseurs appartient avec sa merveilleuse créatrice à cette catégorie dont on a qu’une envie c’est de le partager et de crier sur les toits que c’est sans doute l’un des meilleurs romans qu’on ait lu !
Ensuite vient la difficulté de vous en parler : tout vous raconter ? Vous priver du plaisir de certaines découvertes ? Mais il faut bien vous donner envie aussi, alors…
On retrouve les héritiers bien ancrés dans notre époque en pleine séance de préparation et d’entraînement. Pourtant si Peter et sa compagne gagnent et brillent à chaque épreuve ou presque, il se pose de plus en plus de questions et accepte de moins en moins cette situation de soumission, son statut d’héritier et surtout plus il voit comment on traite leurs supposés ennemis, puissants ou moins, il se sent de moins en moins attaché à la cause des Outrepasseurs et à leur puissance maintenue de génération en génération.
Pourtant son renoncement considéré bien vite comme une trahison va être bien compliqué à faire accepter à Noble et aux autres.
Cindy Van Wilder nous ballade de chapitre en chapitre, d’époque en époque, de lieux en lieux, de fés en Outrepasseurs, d’humains en créatures magiques. Les personnages familiers désormais ou nouveaux ont gagné en profondeurs, livrent leur part d’ombre ou de lumière. Les liens avec le passé se dévoilent et puis cette fé, cette Snezhkaïa froide comme la Reine des Neiges qu’elle est, plus dangereuse qu’une coulée de blizzard et le chasseur encore et toujours, clef de l’histoire peut-être et son amour impossible et brûlant pour Arnaut que Peter veut retrouver coûte que coûte pour mettre fin à la malédiction.
Magie, traitements monstrueux, créatures fabuleuses, mythologie familière et renouvelée à la fois, aventures palpitantes, destins en marche, rien ne vous sera épargné. Cindy Van Wilder éblouit par sa maîtrise du récit, sa capacité à mêler les époques, brasser les références, se les approprier et nous embarquer avec elle. Ce roman est excellent et si vous ne l’avez déjà fait, il vous faudra lire ces deux premiers tomes de toute urgence afin d’être prêts pour le tome final de la trilogie.
Jean-Luc
Les Outrepasseurs Tome 2 La reine des neiges
Cindy Van Wilder
Editions Gulf Stream, 4 septembre 2014, 18 euros
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Comment (bien) gérer sa love story
C'était le retour de Maxime au meilleur de sa forme, toujours autant d'esprit (mauvais ?) toujours aussi gaffeur et attendrissant ...
Saura-t-il gérer son histoire d'amour, ses potes, ses parents et sa frangine ? clic...
Un certain nombre d’entre nous avions adoré comment (bien) rater ses vacances. Vous y aviez découvert un ado attachant, gaffeur, raisonneur… et bien c’est reparti pour un tour. Fort de ses expériences de l’été, le voici embarqué dans son année de terminale à gérer ses parents de retour et surtout la grande affaire de sa vie : son amoureuse. Plus âgée que lui, elle est étudiante, et va embarquer notre Maxime sur les rivages de l’amour sentimental et physique, mais aussi sur celui des difficultés à gérer une véritable histoire d’amour. Dans un langage très contemporain mais formidablement écrit (qui s’en étonnera avec Anne Percin ?) l’auteur nous entraine dans cette « love-story » où Maxime examine l’adolescence, le passage à l’âge adulte, les relations entre adultes et adolescents mais aussi la musique, la société avec ce ton inimitable que peuvent avoir les gens de son âge, fragiles et très sûrs d’eux en même temps. Une plongée dans un univers musical rempli de références (accrochez vous), et une visite de Paris des plus agréable pour passer un excellent moment de lecture de nouveau.
Un Maxime au meilleur de sa forme avec son humour décapant et ses gaffes !
Foncez, c’est excellent !
Jean-Luc
Comment (bien) gérer sa love story
Anne Percin
Editions du Rouergue, 3 mai 2017, 13,5 €
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09 mai 2017
Les Outrepasseurs : les Héritiers, tome I
Le tome IV vient de paraître connaissez vous cette série géniale ?
Un roman pour les plus grands sensuel et envoûtant !
Coup de coeur pour un tome I pas comme les autres !
Un prologue inquiétant, un homme (est-ce un homme ?) étrange et malveillant, une jeune femme qui va terminer sa vie…
Peter, jeune homme au sortir de l’adolescence, joueur de foot, qui après la victoire prometteuse, rentre chez lui et sent une présence étrange qui le surveille comme depuis quelques temps. Il rentre chez lui indemne, mais sa vie bien tranquille d’humain normal va s’arrêter dans quelques instants. Il échappe de peu à la mort, sauvé par sa mère qui va ainsi lui révéler une facette inconnue de sa personnalité. Accompagné de cette dernière, il se rend à Lion House, riche résidence où l’attend le maître d’une mystérieuse société secrète les Outrepasseurs. Il rejoint alors d’autres adolescents dont les parents semblent se connaître, s’apprécier, se haïr. Ils vont participer pas forcément de bon gré à une cérémonie d’initiation, plongés dans une piscine peuplée de vouivres, qui va bouleverser leur vie et les ramener huit siècles plus tôt à leurs origines, eux qui sont les héritiers !
Ce roman est totalement bluffant. Passé les quelques premiers paragraphes et pris par le rythme de l’histoire, on se retrouve plongé, happé par un tourbillon de sentiments de peurs, d’envies contradictoires, dans un Moyen-Age où l’obscurantisme, les peurs primales, la soumission vont être troublés plus encore par la présence d’un groupe de fés, dirigés par un Chasseur cruel et manipulateur. Sa volonté de s’emparer d’Arnaut le fils d’un de ces hommes va entrainer sa famille et les gens de leur entourage dans une malédiction infernale et une chasse qui semble ne jamais pouvoir se terminer.
Cindy Van Wilder nous offre ici un premier tome bluffant par son rythme, son écriture et par l’histoire qu’elle nous conte, totalement addictive.
En effet, une fois commencée, il est difficile de lâcher cette histoire qui fonctionne tellement bien qu’on se trouve condamné (douce torture) à la lire jusqu’à la fin. Entre magie, récit d’aventure, chronique d’une époque révolue, l’auteure nous livre un texte truffé de références et peuplé de créature venue d’un autre âge. Un récit envoûtant et sensuel pour un premier roman maîtrisé et plus que réussi. Bienvenue dans la guerre entre les Outrepasseurs et les Fés. A ne manquer sous aucun prétexte.
Jean-Luc
Les Outrepasseurs : Les Héritiers Tome 1
Cindy Van Wilder
Editions Gulf Stream, 6 février 2014, 18 €
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08 mai 2017
Comment (bien) rater ses vacances
L'occasion à la sortie du quatrième tome des aventures
de Maxime de vous reparler du premier tome !
Déjà partir en vacances avec ses parents, c’est pas forcément génial ; en plus pour l’aventure trépidante du GR Corse, un seul mot pour les enfants Mainard : impossible !
Il faut trouver une solution de repli. Alice a un plan : partir en colo avec sa copine. Mais Maxime n’a pas de plan. A 17 ans, c’est un ado installé dans sa petite vie confortable, sans avoir de vrais amis vers qui se tourner. Alors à la grande surprise de sa famille, il propose de tenir compagnie à sa Mamie en banlieue parisienne... Il se dit qu’il y sera peinard, logé nourri, pour pouvoir traîner sur l’ordi et gratouiller sa guitare. Et puis, sa grand-mère est encore active et bien entourée ; et elle, elle comprend l’adolescence… Seulement, au bout de quelques jours, elle fait un malaise sous les yeux de Maxime. C’est alors qu’une nouvelle vie commence pour notre ado qui devra gérer la situation familiale et sa survie à l’appartement, seul.
Ce garçon, profondément attachant, réveille à lui seul nos zygomatiques : victime de situations incongrues, il met le deuxième pied dans le plat avant de s’en tirer… ce qui provoque la jubilation du lecteur !
L’auteur fait néanmoins évoluer son personnage vers l’âge adulte avec beaucoup de sensibilité. Ayant choisi cette fois-ci le ton de l’humour, Anne Percin n’en a pas fini de nous surprendre…
Claire B.
Comment (bien) rater ses vacances
Anne Percin
Editions du Rouergue, 3 mai 2017, 13,5 €
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17 avril 2017
No pasaran, endgame
On a attendu longtemps la fin de cette trilogie magistrale alors profitez également du dernier tome de la trilogie de Christian Lehmann. Coup de coeur évident pour une série fondamentale
pour les jeunes et moins jeunes !
« Et si l’Expérience ultime n’était pas seulement un jeu vidéo mais un moyen de remonter le temps ? » : c’est ainsi que début la quatrième de couverture, c’est ce qu’ont découvert Eric, Thierry, Andreas, Gilles… dans les tomes précédents, plongés dans l’Histoire, confrontés aux pires cauchemars du XXème siècle. Andreas a refait surface dans le tome précédent, mais dans le jeu, dans la France de l’Occupation, et vous vous doutez dans quel camp vu ses penchants politiques. Eric et Thierry sont désormais hors jeu, Gilles le frère d’Eric sait désormais qu’il est leur seul chance de l’arrêter. Pourtant le destin va en décider autrement.
Toujours aussi puissant, fort, ce dernier tome nous entraine entre l’Histoire et la réalité. Gilles, son métier de reporter de guerre, ceux dont l’histoire se développe : Nita Salaun la mère d’Andreas, Khaled, ses parents et son père notamment qui mène l’enquête, ses cousins… L’auteur fait le lien entre les courants politiques du XXème et notre société d’aujourd’hui, il dénonce ces réseaux fascistes qui gangrènent la société et tentent de faire ressurgir d’une manière plus ou moins acceptable leurs idées, leur vision de la société.
Difficile de raconter, les histoires qui se croisent, les destins brisés, les révélations qui émaillent ce dernier tome. Juste vous dire que ce tome est impossible à lâcher, impossible de ne pas vibrer, s’indigner, sourire, souffrir avec les personnages. Notre cœur cogne, saigne, s’emballe et notre cerveau est sans cesse en ébullition. Politique, engagé, vibrant plaidoyer pour la démocratie, le respect et l’intelligence, ce dernier tome tient toutes ses promesses et on le referme exsangue vivant et éveillé.
Une trilogie marquante, qui donne à lire aux ados et à tous ceux qui se passionneront pour cette trilogie, autre chose que ce que peut parfois nous proposer la production ambiante. Sous son prétexte de jeu vidéo, elle est ancrée dans le monde, la vraie vie et nous confronte à la réalité.
Indispensable pour grandir, salutaire !
Jean-Luc
No pasaran, endgame ; Christian Lehmann ;
L’école des loisirs, Médium, 16 novembre, 19,5 €
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No pasaran, le jeu suivi de Andreas, le retour : à lire et faire lire !
En ces temps troublés et parfois inquiétants, peut-être est-il temps et utile de relire et de faire découvrir à la génération montante ce titre exceptionnel !
Paru en 1996, il a fallu attendre 2005 pour avoir la suite et novembre 2012 pour l’ultime tome. Comme vous peut-être j’en avais entendu parler, le livre me narguait dans un coin de la bibliothèque et puis l’annonce de l’arrivée d’une version revue par l’auteur de la première partie et de la dernière partie de la trilogie a précipité les choses. Et là c’est la claque : comment peut-on passer à côté de ces livres ? Thierry, Eric, Andreas, trois potes pas forcément tous fréquentables, des accros aux jeux vidéos. Le roman commence par une virée de potaches, de lycéens en voyage scolaire à Londres. Les trois amis, s’échappent de leurs groupes respectifs pour se rendre dans une boutique de jeux vidéos, le must !
Quand ils le trouvent, c’est la surprise, ils s’attendait à de vieux jeux, des secondes mains, mais ici tout semble neuf et il y a même des titres qu’ils ne pensaient pas sortis : le bonheur. L’autre surprise c’est le vieil homme qui tient la boutique et sa réaction face à une des insignes du blouson d’Andreas. Et là tout va basculer, bouleversé le vieil homme va donner une disquette aux garçons en leur ordonnant d’y jouer.
Rentrés en France, les trois garçons vont découvrir un jeu tout sauf ordinaire, un jeu qui happe ses joueurs, qui semble animé d’une vie propre, qui vous embarque dans la période historique dans laquelle vous avez choisi de jouer. Mais attention, ce n’est visiblement pas simplement un jeu, et les trois amis vont l’apprendre à leurs dépens : leur vie peut être menacée et va en tout état de cause en être bouleversée.
No Pasaran c’est un jeu mais pas uniquement. Dans ces deux premiers tomes, Christian Lehmann nous emmène à réfléchir, penser et nous confronter à nos peurs, nos réactions face aux dangers, face au racisme, au fascisme. Du chemin des Dames, en passant par Guernica et le Paris de l’occupation dans le premier tome, il nous entraine aussi dans la Guerre du Golfe dans le réel avec l’histoire des familles des amis proches, de Gilles notamment le frère d’Eric. Deux tomes à lire d’une traite le souffle court, la boule au ventre. Entre fantastique et réalité assumée une histoire pour grandir, réfléchir dont on sort sonné dans le bon sens du terme, certain qu’il reste des batailles à mener et que la démocratie, la connaissance et la culture sont les seuls chemins de l’humanité vers la paix.
Indispensable à tous les CDI, bibliothèques et pour les ados et tous les autres plus vieux capables d’en comprendre les enjeux. Excellent dans tous les domaines
Jean-Luc
No pasaran, le jeu suivi de Andreas, le retour ; Christian Lehmann ;
Editions L’école des loisirs, collection Médium, 16 novembre 2012, 19,5 €
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11 mars 2017
Au revoir Amandine
C'est le dernier jour de notre Amandine ! Elle file vers d'autres aventures. Les lutins du coup trop tristes sont en relâche quelques jours avant de repartir de plus belle avec Natacha qui sera aux commandes dès lundi . Nous voulions dire un grand MERCI à notre libraire préférée
et lui rappeler toute notre amitié et notre affection !
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08 mars 2017
Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : Elles ont réalisé leur rêve - 50 portraits de femmes célèbres
Il se présente comme un hebdomadaire ou un mensuel de mode que l’on peut trouver dans les kiosques. Il en a le format, la couverture et la mise en page. Mais à l’instar des meilleurs de ses confrères, il est une véritable mine d’informations. Cinquante portraits de femmes qui « ont réalisé leur rêve ».
Ces femmes photographes, actrices, chanteuses, politiques, philosophes, scientifiques… ont marqué l’imaginaire collectif, fait avancer la cause des femmes, fait évoluer notre société contre les préjugés, les intolérances, la bêtise, parfois victimes du monde ou de l’époque dans laquelle elles vécurent ou abandonnant la partie comme Diane Arbus. Icones de la mode, femmes écrivains, philosophe de renoms elles ont toutes en commun d’être femmes et d’avoir du à un moment ou un autre aller contre ce qu’on attendait d’elles, ne pas faire ce que la société imaginait à leur place au risque de choquer, déranger de se faire attaquer, couverture d’ailleurs en citant Kat Moss donne le ton : « je ne suis jamais les tendance… » . Toutes ont su s’imposer, faire bouger les lignes, avancer la cause des femmes et donc de l’humanité. Marie Curie déjà estimait que « les femmes devaient avoir les mêmes droits, et d’ailleurs les mêmes devoirs, que les hommes » et d’après sa fille Irène était d’une intransigeance absolue dans ce domaine. Et Marie Curie c’est la fin du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle !
On trouve ainsi côte à côte des mannequins, des philosophes, des résistantes, qu’on pourrait être surpris de trouver rassemblées (voir ici) . Pourtant l’alchimie fonctionne. Les textes sont brillants, efficaces (avec des références, des renvois, sites, films, livres…), la mise en page et les photographies sublimes.
Ce documentaire ne se raconte pas, se feuillette, se dévore, pour y revenir encore et encore au gré des humeurs et des envies de découvertes. A offrir à tous sans distinction de sexe pour grandir et s’ouvrir au monde.
Jean-Luc
Elles ont réalisé leur rêve - 50 portraits de femmes célèbres
Philippe Godard, Jo Witek
Editions de la Martinière Jeunesse, 25 septembre 2014, 21,5 €
Pour Amandine
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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : En avant les filles ! - Débats et portraits
Un documentaire sur les filles absolument indispensable à découvrir de toute urgence
Coup de coeur !
S’il est un documentaire passionnant, formidable et totalement nécessaire c’est bien celui-là ! De la naissance, en passant par les chefs d’Etats, l’éducation, les femmes d’affaires, la maîtrise de leur corps… pas moins de vingt-trois entrées sous forme de double page et bien plus encore. Fondus dans les illustrations et les pages de couleurs, les textes permettent la mise au point en fonction des différents thèmes abordés.
La page commence par une citation (masculine et misogyne) contre laquelle les auteurs prennent systématiquement le contre-pied preuve et noms à l’appui.
Que vous dire de plus qu’il est absolument génial et que nous avons craqué ! Moi je l’offre à ma fille aînée sans aucun état d’âme et vous ?
A se procurer de toute urgence
Jean-Luc
En avant les filles ! - Débats et portraits ; Sandrine Mirza, Isabelle Maroger ;
Editions Nathan Jeunesse, 7 juin 2012, 16,9 €
Pour Amandine
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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : Précieuses, pas ridicules
Un documentaire de la collection, Et Toc !, pour le moins corrosif et décalé. Et vu le thème abordé, il fallait bien toute l’énergie et l’insolence de Charlotte Bousquet associée dans son œuvre de remise des pendules à l’heure par Stéphanie Rubini aux illustrations.
Charlotte Bousquet nous entraine dans une revue de détails de ces femmes, luttes, moments, choses importants pour la vie des femmes (et des hommes aussi, oui ceux qui ont un cerveau !).
L’auteure à succès que l’on connaît et que l’on aime beaucoup (si on peut le dire !) dont les héros sont des héroïnes (comme c’est étrange !) nous embarque donc dans un tour d’horizon passionnant et passionné de Marian Anderson en passant par la contraception, Olympe de Gouges ; la Kahina ; les mécènes : la Marquise de Merteuil et tant d’autres connues ou (oui je sais je suis un cancre, mais j’ai beaucoup appris en lisant ce doc.) moins qui ont fait progresser et font encore bouger la cause des femmes et celle des êtes humains, tant il ne peut être acceptable qu’en 2012 il y ait encore tant de différences, de mépris et de condescendance dans le traitement entre les hommes et les femmes.
Des textes courts, explosifs et mordants qui nous posent question, nous accrochent pour découvrir, réfléchir et bouger. (bon parfois Charlotte se laisse emporter par sa fougue et le passage et surtout la chronologie sur Vichy est un peu confus p.56, mais bon on lui pardonne aisément, tant son texte est de qualité et pose les vrais problèmes).
Donc c’est un documentaire essentiel, que je ne peux pas vous raconter par le menu . Je peux simplement vous dire qu’on aime le ton vrai, facile d’accès, les références multiples (c’est une vraie mine d’information, avec à la fin encore plus de renvois vers des sites, des infos en tout genre…) et bien évidemment les illustrations et la mise en page formidables. Deux femmes donc pour nous conter la cause de ces Précieuses, pas ridicules qui ont réussi leur pari et nous livrent un excellent documentaire qui n’est pas à mon avis exclusivement destiné aux filles mais bien évidemment à leurs petits camarades d’en face qui devraient y apprendre beaucoup de choses sur la réalité de la vie. Nécessaire à toute bonne bibliothèque (publique ou privée) , CDI de lycée et autres lieux de perdition qui diffusent de la culture !
Jean-Luc
PS : Si Charlotte et Stéphanie ont du temps, (oui un jour) moi qui suis un mec j’aimerais bien qu’elles nous fassent un doc aussi réussi sur nous les mecs (les vrais, enfin pas les cromagnons bas de plafond : si ça existe, même qu’on sait lire et qu’on est au côté des filles dans leur lutte…)
Précieuses, pas ridicules ; Charlotte Bousquet ; Illustrations : Stéphanie Rubini ; Editions Gulf Stream, Collection Et Toc !, 23 février 2012, 12,5 €
Pour Amandine
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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : Les trois soeurs et le dictateur
Un roman fort qui raconte la vie et le destin tragique de trois soeurs qui se sont battues pour vivre dans la dignité et la liberté !
Connaissez vous l’origine du « 25 novembre, journée internationale de lutte
contre la violence faite aux femmes ? »
Une île paradisiaque, où tout pousse, où le soleil brille, une vraie carte postale de vacances. Et pourtant lorsque Mina jeune californienne met les pieds pour les première fois en République dominicaine, le pays natal de son père, elle ne se doute pas que c’est toute l’histoire de sa famille qu’elle va découvrir et celle de son peuple, de ses origines.
Accueillie chaleureusement par le bel Antonio son cousin qui découvre très surpris, que son père ne lui a jamais rien raconté de l’histoire familiale, il décide de lui faire rencontrer Abela sa grand-tante qui elle va lui dévoiler ce passé si douloureux et glorieux à la fois.
Car la grand-mère de Mina, celle dont son père ne parle jamais, est en réalité Minerva Mirabal l’une des figures emblématiques de la lutte contre la tyrannie.
Abela fait ainsi la connaissance de la jeune fille les larmes aux yeux tant elle ressemble à sa sœur aînée disparue trop tôt. Elle va alors lui conter la mémoire de la famille, de tout un peuple en lutte.
Elle lui parle alors du dictateur Trujillo, des horreurs qu’il a commises et de son intérêt pour les jeunes et belles femmes. Elle lui raconte comment Minerva est tombé sous son regard et comment cela a entrainé la catastrophe pour toute la famille, l’entrée dans la résistance et la lutte pour les trois sœurs aînées de la famille Mirabal…
Elise Fontenaille nous embarque ici presque sur la pointe des pieds dans un récit qui au départ pourrait nous sembler léger. Mais très vite avec la rencontre entre ces deux générations de femmes c’est tout un pan tragique de l’histoire de la République dominicaine qui s’ouvre devant nous, toute une histoire de lutte et de courage.
C’est un court mais fort récit que nous livre ici l’auteure, sur le courage, l’engagement et la place des femmes. Une histoire « formidable » qui emporte, émeut et pose bien des questions essentielles. Un roman à lire absolument
Jean-Luc
Les trois soeurs et le dictateur
Elise Fontenaille
Editions le Rouergue jeunesse, collection doado, 8 janvier 2014, 8,7 €
Pour Amandine
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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : Calpurnia
La chaleur étouffante d'un été au Texas, une héroïne formidable, un roman éblouissant à ne manquer sous aucun prétexte. Calpurnia de Jacqueline Kelly est tout simplement une petite merveille !
Imaginez : la chaleur étouffante d’un été, où même l’air vibre et ondoie. Fermez les yeux… ouvrez les maintenant : il fait chaud, les chiens de l’extérieur n’ont même plus la force d’aboyer et de se ruer vers vous. Vous êtes quelques part à quelques kilomètres d’Austin, aux Etats-Unis, en plein Texas en 1899, sur la propriété des Tate, entre deux mondes (l'ancien qui s'efface lentement et le nouveau porté et poussé par la modernité et les inventions) . Cet été va être mémorable pour Calpurnia Tate l’héroïne de ce roman magnifique. Par sa voix, par ses aventures et mésaventures nous allons découvrir celle d’une famille (elle a six frères), des parents, un grand-père… de l’évolution d’une société. Car si la chaleur étouffe et assomme tout au dehors, le monde bouge cependant et si vite. En pleine révolution industrielle, les découvertes se multiplient et Calpurnia se désespère bien souvent d’être une fille, elle qui rêve de devenir une scientifique, alors qu’on la destine à la couture, au tricot et à la cuisine. Mais a onze ans, on a encore la chance surtout quand on a un grand-père aussi merveilleux que le sien de pouvoir se dire que tout n’est pas perdu et qu’il reste peut-être un moyen de partir ailleurs pour se construire autrement.
Jacqueline Kelly nous offre ici un instantané de la société américaine dans un XIXème siècle finissant, à l’aube d’un XXème qui offre tous les espoirs. On rentre chez les Tate sur la pointe des pieds à la suite de Calpurnia, et on découvre : les premiers émois amoureux de ses frères ; les gaffes d’une petite sœur curieuse et aimante ; une société figée sur ses principes et les conventions mais qui sent qu’elle se transforme peu à peu ; mais une société dans laquelle le doute s’insinue avec les progrès techniques (le premier téléphone de la région, quel émoi ! ) les livres de Darwin, les sociétés de géographie de naturalistes à la recherche de nouvelles espèces ; les ballades au bord de cette rivière toute simple entre une petite fille et son grand-père. Au fil du temps, des pages on s’attache totalement à Calpurnia et on vibre avec elle de ses espoirs, ses déceptions, on rit et pleure avec elle. Ce roman est éblouissant et magique. Si vous ne deviez en lire qu’un cet été : permettez nous de vous conseiller celui-ci.
Enorme coup de cœur pour un roman totalement maîtrisé qui donne l’espoir d’une société meilleure, éduquée et intelligente toujours plus forte que la bêtise et la bassesse.
Jean-Luc
Calpurnia
Jacqueline Kelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Diane Ménard
Editions l’école des loisirs, Médium, 19 mars 2013, 19 €
Pour Amandine
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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2017 : Filles d'album - Les représentations du féminin dans l'album
Un documentaire fort, passionnant et d'une richesse incroyable à lire sans tarder !
Nelly Chabrol Gagne nous offre avec ce superbe livre/documentaire une réflexion passionnée et passionnante sur les représentations du féminin dans l’album. A partir d’argumentaires solidement étayés s’appuyant sur de exemples concrets, maîtrisant plus que bien son sujet et la littérature notamment jeunesse, elle nous amène à nous poser des questions sur les habitudes sexistes qui perdurent souvent encore dans nos représentations, dans certains albums, documentaires et les efforts salutaires d’autres éditeurs, auteurs, illustrateurs pour sortir de ce carcan et surtout en sortir les jeunes générations par le biais du livre.
Divisé en six grands chapitres qui pose des questions aussi variées que où sont les nouvelles-nées ? Des fillettes de moins en moins modèles mais sont-elles porteuses d’espoirs ? Ménopause, rides et vieilles dentelles ? Les oubliées et les rescapées… l’auteure nous invite en découvrant ses propos à nous interroger nous même sur l’état des lieux, sur ce que l’on nous a transmis et ce que nous avons envie de transmettre.
La conclusion ouvre le champ des possibles en posant la question de ce qu’il reste à écrire à produire.
Ce texte est à la fois un état des lieux et un plaidoyer pour une représentation plus normale et cohérente des filles dans les albums. Intelligent il nous le rend (à mon sens) davantage, on en sort grandi, interrogatif et conscient de pouvoir faire encore évoluer et bouger les lignes.
On aime également le format à l’italienne de ce livre et sa mise en page alternant texte et représentations d’albums avec à propos. Très bien construit de la table des matières à la bibliographie sélective de la fin, il saura enrichir la réflexion et le débat sur ce thème riche et porteur et faire le bonheur des plus exigeants d’entre vous.
Un titre fort, érudit, intelligent et dense. Une belle réussite.
Jean-Luc
Filles d'album - Les représentations du féminin dans l'album ; Nelly Chabrol Gagne ;
Editions l’Atelier du Poisson Soluble, octobre 2011, 38 €
Pour Amandine
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