17 septembre 2025
Mur-Murs
La Croisée des Chemins attend les héros de ce superbe roman étrange et puissant. La lutte pour la liberté et l'indépendance sont au rendez-vous. Laissez vous embarquer par ce roman à la couverture superbe
❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Rémanence a tout pour séduire de prime abord. Pourtant lorsqu’on se penche d’un peu plus près dans son fonctionnement, celui de ses quartiers, de son architecture et de ses écoles, on sent très vite que quelque chose ne fonctionne pas ou plus.
Rémanence n’est pas une ville comme les autres, là-bas les maisons sont sensibles aux émotions de leurs habitants. Sensibles au point parfois comme en overdose de s’effondrer comme saturées de ce surplus de sentiments, d’émotions diverses et variées. Certaines sont réputées comme dangereuses ; toutes sont des lieudits, le lieu pour leur habitants légitimes et parfois certains sont qualifiés de non-lieus. Les émotions n’existent plus, comme si tout avait été absorbé. C’est souvent le cas d’ailleurs puisque la société de Rémanence et sa classe dirigeante notamment recueillent ces émotions, les exploitent, faisant en quelque sorte un véritable trafic de sentiments que doivent payer tous les habitants sous forme de dîme.
C’est dans ce monde que vit Astrid Brumaire, sa meilleure ami Céleste Hézébiel et leur nouvel ami, fraichement arrivé à Rémanence : Sénestre Jolimont.
Tous les trois sont en dernière année et vont bientôt passer l’épreuve finale qui, ils l’espèrent tous, les conduira vers la Verrerie, lieu suprême de l’éducation, ou vers d’autres fonctions plus ou moins agréables et cotés de la ville. Or contre toute attente, seuls Astrid et Sénestre vont réussir l’épreuve au grand désespoir de Céleste : la fin d’une belle amitié ?
Commence alors, une aventure extraordinaire. Les fissures et les zones d’ombres déjà perçues au début du roman, vont peu à peu s’étaler au grand jour au fil de leur formation et des découvertes qu’ils vont faire les uns et les autres. Cette société de Rémanence qui exploite la majeur partie de sa population au profit d’un petit groupe en mentant à tout le monde et en cachant la réalité y compris aux siens est à bout de souffle et proche du gouffre. Astrid et ses amis au fil des Mélopées qui émaillent le récit vont peu à peu décider et parvenir à lui porter un coup fatal et à rétablir la vérité et un espoir d’un monde meilleur.
Ce roman est un petit bonbon, un régal de lecture dans lequel on se laisse emporter, presque piéger au fil des premières pages et qu’on n’a très vite plus aucune envie de lâcher. Particulièrement bien écrit et construit, il nous parle d’une société qui ne fonctionne plus avec une trame en apparence classique d’exploitation des plus riches et puissants sur les autres avec ce qu’il faut d’emprise et de propagande (« Sol ne peut mentir ») qui se renouvelle avec l’apport de nouveautés, de surprises et d’inventions que ce soit au niveau des objets, des lieux et des personnages.
Les lieudits ont une âme et semblent bien décidés à en découdre avec ce système insupportable. C’est absolument magique et impossible à lâcher. Florie Maurin a réussi à créer tout un univers particulier, une ambiance étonnante renforcées par les illustrations de couverture et intérieures de Manon Diemer qui donnent à l’ensemble un cachet et un parfum de mystère et d’étrange totalement réussis. Un excellent roman de cette rentrée décidément très riche en bonheur de lecture et Mur-Murs en fait partie en haut de la liste.
Jean-Luc
Mur-Murs
Florie Maurin
Illustrations : Manon Diemer
Editions Sarbacane, Grand Format illustré, 20 août 2025, 16,90 €
Helter Skelter, la fille du bout du monde
Un road-movie dystopique brulant et puissant qui nous entraine dès les premières lignes et devient impossible à lâcher. Passionnant et maîtrisé ! Gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Elle, c’est Sauterelle, promise autrefois, il n’y a pas si longtemps à une carrière de footballeuse professionnelle de très haut niveau et qui s’est retrouvé, comme tant d’autres un peu partout dans le monde, propulsée à Anchorage par un mystérieux phénomène, Helter Skelter. S’en sont suivis des bombardements intensifs sur les villes, les habitations, les infrastructures. Qui ? Pourquoi ? Comment nous n’en sauront globalement rien ou pas grand chose, mais l’important n’est pas là.
Philippe Lechermeir est un écrivain hors-pairs, sa langue est belle et il sait comme personne nous raconter des histoires qui le touchent, le concernent et nous aussi en miroir emportés par sa prose et ses mots.
Son héroïne, ses amis, ses ennemis, ceux qui ont tenter de la manipuler et ses chiens (sa meute protectrice) nous entraine dans un road-movie dystopique brulant et intense qui de lieux en lieux de rebondissements en rebondissements, nous embarquent avec Sauterelle dans ce monde désespérant mais où règne malgré tout certaines formes, poches d’espoir de la possibilité d’un monde à reconstruire. Sauterelle, les chiens, Vanish, Jason, Nikkie, Rhonda, Nils,, les concessions pour survivre et espérer repartir, les magouilles du monde sportif, l’utilisation des jeunes espoirs, les mégafeux… tout fonctionne, tout s’imbrique comme si ce roman dystopique certes était un miroir déformant et grossissant du notre, de ses errances et de ses dysfonctionnement, tout en nous rappelant (et ça c’est vraiment formidable) que l’espoir peut renaître et la vie repartir tant bien que mal.
Un roman superbe, impossible à lâcher, formidablement bien écrit et maîtrisé de bout en bout. A ne manquer sous aucun prétexte.
Jean-Luc
Helter Skelter, la fille du bout du monde
Philippe Lechermeier
Editions Flammarion Jeunesse, dès 14 ans, 27 août 2025, 17,90 €
SOS Docteur - Urgence contes en détresse
Les personnages des contes sont mal en point ? Qu'à cela ne tienne : le Docteur est là pour tout le monde . Brillant
❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Panique au pays des contes : des malades, des estropiés, des accidentés… au secours. Voilà notre petit docteur qui part en campagne : Cendrillon et ses pieds animés ; dragons à la gorge irritée ; loup à la tête blessée à force de vouloir rentrer chez les petits cochons mais aux crocs acérés ; Blanche Neige indignée à l’idée que le prince puisse l’embrasser sans son accord … il y a de quoi faire, et on ne vous parle même pas de la migraine de la pauvre Raiponce.
Un album drôle, malin qui saute d’un conte à l’autre comme au saute du coq à l’âne avec des pages intermédiaires toutes aussi réussies remplies de créatures fantastiques et douées d’une vie magique qui vont dans tous les sens. On aime les idées folles, les histoires, la fin tendre, belle et heureuse et bien évidemment les illustrations totalement craquantes : les yeux des personnages leurs donnent une vie particulière. Une vraie réussite : on adore et on vous invite à en profiter sans modération.
Jean-Luc
SOS Docteur - Urgence contes en détresse
Catherine Jacob
Illustrations : Hoang Giang
Editions Little Urban, 29 août 2025, 14,90 €
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Le talisman
Un album puissant qui sort des sentiers battus ... laissez vous emporter ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Un album difficile voir impossible à raconter. Le texte flotte sur les pages, les lignes se décalent comme autant de déclarations. Un jeune garçon allongé au pied d’un arbre deviendra le temps d’un album un vieux monsieur, la tête emplie de souvenirs et d’émotions étranges. Un lièvre qui passe, une voie qui s’ouvre et une jeune fille, une île mystérieuses, un sanctuaire étrange et puis tout va très vite, le temps passe, les années, la vie et l’île aura disparue…
Beau, subtil, et subliment illustré. Un album magique qui donne le sentiment que le temps s’est suspendu le temps de pages qui tournent avant de reprendre sa course folle et implacable.
Jean-Luc
Le talisman
Ronard Curchod
Editions du Rouergue, dès 6 ans, 27 août 2025, 17 €
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Mon gigantesque ami secret
Quand tout parait sombre, il y a quelque part quelqu'un, une voix, quelque chose qui peut ramener la vie et l'espoir. Superbement illustré un album délicat et formidable ❤️❤️❤️❤️❤️❤️ Coup de coeur de l'équipe.
Une ambiance douce et triste, une petite fille en crayonnée triste, qui rentre chez elle dans un parc dont les arbres sont en fleurs (roses) la tête basse. C’est ainsi que début ce très bel album. Une maman malade, un papa débordé désormais, les pistes à l’hôpital et une petite fille qui s’accroche à des rituels comme celui de parler à sa maman en lui lisant des histoires de dinosaures. Jusqu’au jour où une voix surgie de nulle part vient lui demander la suite de l’histoire : il s’appelle Doori et il va devenir au fil des pages, l’ami imaginaire, gigantesque qu’on adorerait tous voir surgir de nulle part dans les moments difficiles. A parti de là le gris s’éloigne peu à peu, la couleur, l’espoir, les rencontres mêmes redeviennent possible, un poids lourd qui pesait sur les épaules de la petite fille s’estompe et tous les week-end et bientôt tous les jours elle sait que son ami est là. Pourtant lui aussi rêve parfois de rejoindre les siens partis loin, alors un jour il ne vient pas et une voix sort enfin du lit en face d’elle lui demandant : « Il se passe quoi, ensuite ? » .
Une histoire sur la maladie, la séparation, la solitude, l’inquiétude face à l’incertitude de l’avenir. Un album illustré avec délicatesse alternant entre le crayonné et les tons de gris et le retour des couleurs comme l’espoir qui renaît. Un album tendre, doux et beaux, plein d’espoir et de vie. A découvrir et partager de toute urgence.
Jean-Luc
Mon gigantesque ami secret
Hyewon Kyung
Editions Casterman jeunesse, dès 4 ans, 27 août 2025, 16,95 €
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La mythologie nordique
Une mythologie si particulière dont les dieux ne sont pas immortels, un monde fascinant qui hante nos imaginaires ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Un nouveau titre de la collection des éditions Casterman, qui nous entraîne cette fois-ci au coeur de la mythologie nordique. Et c’est parti pour assister à la naissance du monde, deux yeux qui s’ouvrent dans l’immensité blanche et froide d’un monde en devenir, deux yeux perçant : ceux d’un géant des glaces, Ymir. Et ainsi va naître le monde, jusqu’à la naissance des premiers dieux, monde froid, cruel, violent . L’une des particularité des divinités des Vikings c’est qu’elles ne sont pas immortelles. Elles sont divisées en deux groupes : les Ares, et les Vanesa qui parfois se font la guerre. Viennent ensuite les aventures et présentation des dieux Loki, Odin, Thor, Baldr et pour terminer Ragnarök le combat final qui amènera à la destruction du monde des dieux et au début de celui des humaines. On aime les courts chapitres, la façon dont les histoires sont racontées, la mise en page et le jeu des vignettes et les illustrations toutes en finesse et détails d’Emilie Harel. Tout un monde fascinant s’ouvre à vous dans un petit format très agréable en main et dont les pages tournent presque toutes seules poussées par la curiosité et l’intérêt du lecteur.
Jean-Luc
La mythologie nordique
Sylvie Baussier
Illustrations : Emilie Harel
Editions Casterman jeunesse, ToutenBD, dès 8 ans, 27 août 2025, 13,95 €
15 septembre 2025
Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs
C'était l'automne dernier déjà ! Et nous avions adoré frémir et trembler avec ce premier tome génial ! La suite arrive cette semaine avec la version BD du roman ! Et en plus Victor sera aux Livres dans la Boucle le week-end prochain à Besançon ❤️❤️❤️❤️❤️
Les croquemitaines existent et vous allez adorer les rencontrer. Un roman excellent, maîtrisé de bout en bout.
Très gros coup de coeur. ❤️❤️❤️❤️❤️ Une maison au nord de New-York dans la forêt des Catskills, une maison dans la montagne, une femme, Meg, qui élève seule sa fille Lucy depuis la disparition mystérieuse de son mari quelques 15 ans plus tôt. Ce soir là lorsque le bus ramène Lucy devant chez elle, elle ressent une drôle d’inquiétude. Meg n’est pas devant la maison pour l’accueillir comme à l’habitude : étrange. La maison est fermée à clef de l’intérieur, le disque préféré de sa mère tourne en boucle sur la chaîne et tout semble normal, à ceci près que Meg s’est volatilisée sans laisser de message et que Lucy entend de drôle de bruits dans le grenier au point d’y sentir (dans tous les sens du terme) la présence de quelque chose ou de quelqu’un et de s’enfuir en courant au moment où la police arrive à la rescousse. De Meg aucune trace et Lucy va devoir partir pour New-York pour vivre chez sa tante Daisy peu aimable, peu contente de l’accueillir et qui lui fait bien comprendre quelle charge elle est devenue. D’ailleurs, elle la force le soir, quand elle rentre en train de son école à faire le tour des wagons et à ramasser tout ce que les gens ont perdu pour payer son loyer et faire de l’argent. C’est d’ailleurs ce soir-là que Lucy va mettre la main sur un mystérieux pendentif et ainsi croiser son destin et celui de ses parents.
Le petit fourmillement qu’elle ressent quand elle l’a dans la main n’est pas une simple illusion, non. Elle va très vite apprendre à ses dépends qu’elle appartient à une catégorie très particulière d’être humains : les retrouveurs. Des êtres capables de passer dans des réalités différentes et de plonger dans les oubliettes de croquemitaines plus ou moins dangereux (chapardeurs ; ravisseurs et dévoreurs) dans lesquelles on peut retrouver des gens, des choses disparues et parfois si on en a le pouvoir et la chance, les ramener à la surface. C’est ainsi tout un monde, entre fascination et inquiétude qui va nous être dévoilé au fil des pages. C’est aussi grâce à ce bijou créé dans un métal très particulier, qu’elle va faire la connaissance d’une mystérieuses vieille dame Rita Perdido propriétaire de l’agence du même nom. Une agence de retrouveurs dont les effectifs sont en chute libre et dont l’équilibre qu’ils assurent avec les forces maléfiques des souterrains et en danger elle aussi, par conséquence directe.
Les fans de Victor Dixen savent qu’il est particulièrement difficile de résister à un de ses romans. Surtout quand il nous raconte une histoire entre fantastique et réalité, domaine dans lequel il excelle. Quand vous aurez lu les premières lignes, vous serez pris au piège comme si vous aviez basculé, volontairement ou non dans une des oubliette de son roman. A ceci près que vous serez bien au chaud en train de dévorer son roman sans plus pouvoir vous arrêter.
C’est particulièrement bien écrit, cela monte très vite en puissance. Il nous offre tout un univers fantastique et terrifiant juste ce qu’il faut tout en suivant la vie et le destine de la jeune Lucy. Les nombreuses découvertes, les retournements de situation, les nouveaux protagonistes qui surgissent alors qu’on semblait pris dans une impasse, nous embarquent dans un univers maîtrisé et fabuleux. C’est extrêmement riche, empli de référence qu’on s’approprie bien vite et le dernier tiers ne va pas ménager vos nerfs tant la tension et les surprises se multiplient. Difficile de vous donner trop de détails sans déflorer l’intrigue et surtout le bonheur de la découverte progressive des différents protagonistes et lieux de cette histoire. La suite évidente (et obligée cher Victor) est attendu désormais avec plus que de l’impatience tant ce premier tome est bon. Un très gros coup de coeur vous l’aurez compris pour une histoire fantastique à la couverture magnifique qui donne le ton du récit qui vous attend et une version brochée particulièrement réussie et de qualité avec un jaspage de folie. On adore, il faut lire ce premier tome. Tome 2 cette semaine le 17 septembre
Jean-Luc
Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs
Victor Dixen
Illustration de couverture : Noémie Chevalier
Editions Bayard Jeunesse, 2 octobre 2024, 16,90 € broché ; 21,90 € relié
Le Royaume des Géants, tome 1 : le secret des nuages
Cette semaine retrouvez la suite et fin de la duologie de Dana B. Chalys : une saga de SF brillante et envoutante. Un premier tome particulièrement réussi. ❤️❤️❤️❤️❤️ Le second est très attendu
C’est Safh sur sa Pami (sorte de planche volante qui fonctionne grâce à l’Influx, source magique d’énergie capable d’animer les objets) que vous voyez sur la couverture du roman qui fonce vers la capitale d’un monde bouleversé par le dérèglement climatique, englouti par les flots et dont les populations ont du se réorganiser, migrer pour survivre ou disparaître. Elle vivait jusqu’alors dans les Terres retirées dont les habitants qui partagent les tâches et pratiquent l’égalité des sexes sont considérés avec mépris et comme anarchistes par ceux de la capitale. Sa famille est héritière d’anciens monde par son arrière-grand-mère Nini. Safh adore sa famille et notamment son petit frère Zyphyr. Au départ c’est elle Safh qui nous raconte l’histoire, son arrivée à la capitale, le dépôt du dossier de son petit frère dans l’école d’ingénierie la plus prestigieuse, sa tentative de retrouver sa tante Nydie. Mais à partir de là rien ne va se passer comme prévu. Il faut improviser, trouver un boulot pour survivre, un endroit ou dormir et faire la connaissance de nouveaux venus. Hiku va l’accueillir et la guider ; elle fera la connaissance d’Iléas, de sa soeur Pyxhih, de Naxine ; va visiter la tour des météorologues et rencontrer des scientifiques brillants de différents univers qui ne rejettent pas en bloc la légende qui dit que les cieux seraient habités par des créatures célestes, les dragons et accueillir bien vite son petit frère dont la candidature a été retenue. L’adolescent brillant et sensible va alors à son tour prendre la parole pour certains chapitres, se confronter au monde violent et compliqué de la capitale, vivre ses premiers émois amoureux et peut-être en apparence en tout cas avoir changé de camp, pris en main par Nymphéa Locret, la cheffe redoutable de la guilde des marchands.
Un monde devenu fou ; un orage noir menaçant ; des créatures contrariées par des humains mais sur qui le mystère tient jusqu’au bout du roman ; une famille qui nous sert de fil rouge et notamment Safh et Zyphir particulièrement attachants tout comme leurs amis, leurs secrets et leur nouvelle vie. Un roman pour lequel la patte de l’autrice est évident avec ce mélange de mythologie, de présent, futur et de technologie avancée qui nous entraine dans une aventure qui se termine brutalement nous laissant avec de multiples questions auxquelles on espère avoir des réponses rapidement : la suite et fin c’est cette semaine.
Jean-Luc
Le Royaume des Géants, tome 1 : le secret des nuages
Dana B. Chalys
Couverture et illustrations : Suheb Zako et Hypathie Aswang
Editions Gulf Stream, 3 octobre 2024, à partir de 15 ans, 21 €
08 septembre 2025
Méli Maginaire : le miroir vole-vouloir
Une nouvelle héroïne dans la collection Pocus chez Sarbacane : le plaisir de lire des premiers romans formidables ! ❤️❤️❤️❤️❤️
Et voilà que débarque une nouvelle héroïne de la collection Pocus chez Sarbacane : Mélie Imaginaire. Le roman commence bien, enfin bien, il est interdit aux humains et précise pourtant que si « vous vous êtes déjà sentis aussi triste et morose qu’un nuage tout seul au milieu d’un client blanchâtre ? » , alors … mais bon vu que nous les lecteurs nous sommes des humains merveilleux, on va dire qu’on a le droit.
Dès le début du roman, Mélie a bien senti qu’il y a quelque chose qui cloche. On la retrouve en cours de maths, ennuyant à mourrir aux côtés de Philipe Fairfax (un fantôme qui si elle n’était pas déjà morte aurait passé l’arme à gauche). Car notre Mélie a un talent particulier : elle est capable de voir les êtres magiques qui nous entourent. Ce jour-là alors quelle fonce rejoindre ses parents sur leurs chantiers de fouilles, elle va assister à une drôle de chose : sa mère a découvert un objet, un miroir mais lorsqu’elle plonge son regard dedans, elle se transforme en une espèce de zombie inerte qui va obéir à la première personne qui va donner des ordres. Panique à bord. Car le miroir disparait brutalement et on apprend qu’il a été caché par une sorcière qui l’avait mis au point et avait paniqué en voyant les effets néfastes qu’il pourrait avoir. Comment le retrouver ? Comment rendre à ses parents et à toute l’équipe d’archéologue leur état normal.
Un roman tout fou avec des personnages formidables, des croque-mitaines… c’est léger, malin, surprenant avec juste ce qu’il faut de frisson et les illustrations sont joyeuses et efficaces . Un titre à ne rater sous aucun prétexte et à confier à nos jeunes lecteurs.
Jean-Luc
Méli Maginaire : le miroir vole-vouloir
Noémie Buissonnière
Illustrations : Alice Morentorn
Editions Sarbacane, collection Pocus, Premiers romans, 7-9 ans, 20 août 2025, 8,90 €
Hazel Toucourt et les failles du temps : L’étrange invention de Granny Boum-Boum
Une héroïne pétillante et pleine de vie ; un lapin grincheux mais super intelligent et un vélociraptor qui veut bien se laisser dresser sur certaines choses, c'est ce que vous propose ce roman cartonné étonnant et délicieux. On aime ❤️❤️❤️❤️❤️
Hazel Toucourt à 12 ans. Ses parents sont des archéologue de renommée mondiale qui se noient dans le travail (notamment pour oublier la disparition de Las le frère aîné d’Hazel). Alors, Hazel n’est franchement pas contente quand une fois de plus, le travail prime et qu’elle apprend qu’elle va passer l’été chez sa grand-mère, surnommée Granny Boum-Boum qu’elle n’a presque jamais vue.
Commence alors, pourtant une drôle d’aventure. Car à son arrivée à Crève-Coeur-Le-Grand, dans un manoir génial que vous allez absolument adorer, elle va aller de surprises en surprises. Louis le Majordome formidable , Docteur Croûton un petit lapin blanc au QI plus que développé et un brin caractériel et capricieux et enfin sa grand-mère qui est une scientifique de haute volée aux expériences très particulières.
Lorsque la petite curieuse trouve l’escalier secret qui mène au laboratoire encore plus secret de Granny, elle va débouler en pleine expérience et se retrouve embarqué dans une drôle de machine que Granny et Crouton ont mis au point permettant de surfer entre les failles spatio-temporelles. Et notre Hazel d’atterrir au Crétacé supérieur ! Les deux inventeurs ayant inversé le processus elle repart dans l’autre sens vers notre époque mais avec un petit compagnon pour le moins encombrant : un vélociraptor mongoliens qui ne pense qu’à une chose : boulotter tout ce qui lui passe à portée de ses dents.
Panique à bord, on ne peut pas garder la bestiole, même si elle montre des capacités de dressage étonnantes et il faut la rapatrier. Les deux cerveaux fument et fonctionnent à cent à l’heure pour réussir l’opération, sauf que les failles spatiotemporelles c’est capricieux et que cette fois, il faudra pas moins de cinq étapes avant de rendre le vélociraptor à son époque.
Le suite est totalement folle, les évènements s’emballent, les surprises s’enchaînent lors des arrêts et de nouveaux venus que nous vous laissons découvrir vont faire partie du voyage. Frais, rythmé, très bien construit, ce petit roman aux illustrations qui collent totalement à l’ambiance et aux héros du roman, a un charme fou avec sa couverture cartonnée et rigide. On aime l’histoire, l’idée de voyager dans le temps, les surprises qu’Hazel va y rencontrer et la fin très sympa qui ouvre (on l’espère) sur d’autres aventures un jour d’Hazel Toucourt. A dévorer sans modération.
Jean-Luc
Hazel Toucourt et les failles du temps : L’étrange invention de Granny Boum-Boum
Ellies S. Green
Illustrations : Marion Bulot
Editions Rageot, dès 8 ans, 27 août 2025, 14,90 €
Stella et le musée des ratés
Saviez-vous qu'il existe quelque part un musée des ratés et que ce même endroit est moribond au point qu'on cherche à s'en débarrasser ? Suivez Stella et ses amis dans une drôle d'aventure. ❤️❤️❤️❤️
Un nouveau titre de la collection Pépix réjouissant avec deux héros étonnants : l’une prototype de l’anti-héroïne qui a un peu de mal à faire reconnaître sa vérité et son ressenti notamment au niveau scolaire et l’autre super doué qui lui devient totalement phobique dès qu’il s’agit de relationnel.
Dès l’introduction vous serez mis devant le fait accompli : « En fait, les personnages de ce livre ne sont doués que pour une chose : échouer ».
Stella a un programme surchargé, sa mère est la directrice du Musée des ratés qui bat de l’aile et dont l’avenir semble bien compromis. C’est dingue tout ce qu’on peut mettre dans ce genre d’endroits : des inventions qui ne sont géniales que pour leurs inventeurs, des éternels seconds, des artistes ratés… Ainsi au fil des chapitre en illustration vous croiserez Ed Wood, Raymond Poulidor ou Florence Foster Jenkins.
Lorsque Stella surprend une conversation étrange entre sa mère et un entrepreneur qui veut raser le musée et le transformer en supermarché, elle déclenche les hostilités. Il faut absolument trouver le moyen d’attirer de nouveau des visiteurs pour redresser la barre. Ainsi, les deux loustics décident de tenter la version musée hantée qui va avoir un succès vous et (presque) les prendre à leur propre piège. En effet une surprise de taille les attend au tournant d’une salle.
Drôle, malin, avec des personnages attachants et une histoire folle comme on les aime. Les illustrations sont à la hauteur des personnages et de leurs aventures : ronds, drôles et décapantes. Un très bon cru.
Jean-Luc
Stella et le musée des ratés
Kamel Benaouda
Illustrations : Louis Ghibault
Editions Sarbacane, collection Pépix, 8-12 ans, 20 août 2025, 11,90 €
Héroïnes de la Mythologie
Cette semaine chez Gallimard jeunesse en collection Folio sortent deux titres de la collection Héroïnes de la Mythologie. Une arrivée en poche bienvenue. Trois titres désormais disponibles en Folio pour une collection qui pose la question de se demander si les vrais héros de la mythologie étaient les femmes ?
Une série écrite par la plume brillante et magistrale d'Isabelle Pandazopoulos : Pénélope la première suivie de Déméter et d'Ariane. A dévorer sans hésiter. ❤️❤️❤️❤️
02 septembre 2025
Olivetti
C’est le roman feel-good des sorties de la rentrée de fin août.. Fin, sensible et étonnant. Impossible à lâcher. ❤️❤️❤️❤️❤️
C’est le roman feel-good des sorties de la rentrée de fin août. L’histoire pourtant pourrait paraître de prime abord improbable : une machine à écrire qui parle (vous verrez comment) et qui partage la vedette avec une famille et l’un des fils Ernest. Et pourtant, cela marche à plein et dès les premières pages vous allez être happés parc cette aventure douce amère qui va vous faire plaisir tout simplement.
Olivetti c’est le nom d’une célèbre marque de machine à écrire (vous savez ce qui est l’ancêtre de l’ordinateur, sans écran avec des touches qui font un bruit infernal, du papier qui s’enroule…). Le premier à prendre la parole c’est elle justement Olivetti : elle raconte sa famille les Brindle, sa place sur le bureau et son effacement progressif au fil des modernisations, de l’arrivée de l’ordinateur et de son rôle désormais rendu à celui d’un objet de décoration. Mais Olivetti n’a pas été et n’est définitivement pas que cela. Elle a suivi les bonheurs et les drames de la famille Brindle et après quelques chapitres, sa voix va alterner avec celui d’Ernest, celui qui aime les dictionnaires, qui refuse de parler ou si peu et les deux vont être rassemblée par la disparition brutale un beau matin de madame Brindle : Béatrice. Un coup de téléphone, des larmes, Olivetti mis au clou et elle disparait semant une panique et pagaille absolument monstrueuse dans sa famille déjà très éprouvée par sa maladie. Car Béatrice a été et est toujours malade, c’est le fil rouge qui se déroule peu à peu au fil des pages
Difficile de vous raconter, l’émotion qui monte des pages, les sourires, les surprises, le ton toujours positif, les conversations entre les machines à écrire, les interdits qui vont être violés … On entre presque sur la pointe des pieds dans ce roman dans lequel on se sent extraordinairement bien. C’est très bien écrit, l’intrigue est à la fois folle et totalement ancrée dans le réel. La famille Brindle et leur Olivetti vont vous marquer et vous n’êtes pas prêts de l’oublier. Formidable roman
Jean-Luc
Olivetti
Allie Millington
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Laurent Laget
Editions Milan jeunesse, à partir de 12 ans, 20 août 2025, 15,90 €
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Nom de code : Hello Girls
Edda a été une Hello Girls et n'en est pas revenue indemne. Un jour un appel sur le standard va la bouleverser et enclencher la marche de la Mémoire et des souvenirs. Formidable roman ❤️❤️❤️❤️❤️
Edda Grâce Saint James à 18 ans en 1918. Cette jeune américaine a été opératrice téléphonique pour le corps expéditionnaire américain en France. Depuis son retour elle travail à Washington pour les télégraphes Bell. Elle a donc été ce qu’on appelle une Hello Girls.
Edda est une jeune femme indépendante, qui contrarie ses parents par son évolution, se réfugie à son retour chez sa tante Tess, féministe activiste et cache un lourd secret depuis son retour précipité du front.
Difficile à raconter, Hello Girls, se savoure. Il faut se laisser emporter par le récit qui se met en place progressivement et qui peu à peu déroule les fils d’un récit complexe, cachant plusieurs strates de souffrance et de vécu. Les héros tout d’abord sont bien campés et attachants notamment Edda et le jeune Théo voisin de chambre dans la pension de sa tante Tess. On oscille progressivement entre la vie quotidienne d’Edda très vite troublée par un appel la ramenant sans cesse au front et aux drames vécus en France pendant la Première Guerre mondiale et le quotidien d’une Hello Girls sur la ligne de front (l’occasion de découvrir ce corps spécial de l’armée américaine, peu connu du grand public qui mettait en liaison les troupes entre elles, assurant par le même coup la traduction). Le passage entre les deux monde est fluide notamment parce que la typographie des récits est totalement différente et donc facile à identifier.
Le récit se complexifie progressivement et celui où celle qui a lancé une dernière bouée à la mer demandant justice va faire évoluer les personnages et remonter à la surface la réalité des évènements qui se sont produits pendant les mois précédents. C’est très bien écrit, passionnant au final et nous montre aussi la réalité de la société américaine, la place des femmes, des violences qui leur sont imposées, mais surtout la souffrance des familles et des hommes et des femmes qui ont connu la guerre, bien au-delà des tranchées et de l’arrêt des combats. Un roman historique passionnant à découvrir sans hésiter.
Jean-Luc
Nom de code : Hello Girls
Monica Hesse
Traduit de l’anglais : Anne Delcourt
Editions Nathan jeunesse, Young Adult , 21 août 2025, 17,95 €
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Magic Olympe, tome 1 : le temps des titans
Il y a bien longtemps que le monde des dieux grecs et des humains n'ont pas interagi. Mais le temps presse, il faut de nouveaux héros pour sauver le monde : ce seront des héroÏnes, cinq filles pleines de peps et de mystères. ❤️❤️❤️❤️❤️
Le roman commence par une séquence BD très réussie : l’Olympe, des déesses qui font de drôles de rêves, une menace qui vient et se fait de plus en plus oppressante et la réunion des plus puissantes du Panthéon grec autour d’Héra : Cronos le Titan s’est échappé et menace non seulement les dieux mais le monde. Intervenir directement ? Trop dangereux. La solution est évidente : il faut retrouver des héros pour qu’ils puissent affronter le problème. Du coup, on réveille Hermès et le voilà parti en quête de nouveaux héros. Vous remarquerez que les déesses n’ont rien perdu de leurs fichues habitudes : le sale boulot pour les humains !
Dans le monde réel, le notre, pendant ce temps Sophie, jeune adolescente a un peu trop séché ses cours de maths et ses parents ont décidé de prendre les choses en mains. Et la voilà envoyée dans un pensionnat au bord de la mer : Sainte Percaline-Sur-Mer , sorte de forteresse dont on ne s’échappe pas avec des dortoirs partagés et des filles de prime abord pas très sympathiques. Sophie va devoir partager sa chambre avec Nour, Mégane, Ophelie et Laura (la pimbêche de service).
Leur petit monde va prendre un drôle de virage le jour où un crétin de pigeon se tape les vitres de leur salle de cours et va s’écraser dans la cour. Sophie se précipite et décide de sauver la bestiole, un peu assommée par le choc et la cache sous son lit. C’est en retournant dans leur chambre que les filles vont avoir une drôle de surprise : sous le lit plus de pigeon mais un jeune homme en jupette et sandalettes : c’est Hermès !
Porteur des attributs des déesses, il est encore évanoui quand les filles découvrent son attirail qui va étonnamment se mettre à reconnaitre les filles et s’attacher à elles. Nour aura le casque d’Athéna ; Ophélie le croissant de lune d’Artemis; Mégane la torche d’Hestia ; Laura l’arc d’Aphrodite ; Sophie la faucille de Déméter.
A partir de là les choses vont se détraquer au pensionnat : les filles sont capables de se transformer version Sailor Moon et devenir des avatars puissantes des déesses dont elles portent les bijoux. Bijoux qui restent invisibles au yeux de leur entourage comme elles vont rapidement s’en rendre compte et qui leur confèrent d’étanges pouvoirs, dont certaines vont abuser.
Mais, si les attributs ont choisi les filles, ce n’est pas un hasard, et Hermès remis de ses émotions et reparti rendre des comptes pour une mission un peu ratée, décide de leur laisser les bijoux. Très vite les choses vont se gâter, parce que Cronos a repéré l’utilisation des pouvoirs et va faire un incursion dans le collège huppé et fermé des filles.
C’est un tome 1 très réussi que nous offre l’auteur avec tout un monde mêlant mythologie et monde qui ne croit plus aux dieux et méconnait les dangers qui y sont liés. Hermès, un peu perturbé par sa longue absence dans le monde des mortels en est un bon exemple de décalage.
C’est frais, malin superbement illustré dès le départ et on aime l’évolution de ce petit groupe de filles qui au départ n’avaient pas forcément grand chose en commun. Mais comme l’union fait la force, il va bien falloir affronter Cronos.
Construit, intelligent, mêlant, mythologie, pouvoirs et monde des humains, un premier tome frais et très réussi pour les jeunes lecteurs qui aiment s’évader. Super !
Jean-Luc
Magic Olympe, tome 1 : le temps des titans
Texte et illustrations : Théo Kotenka
Editions de la Martinière jeunesse, roman illustré dès 9 ans, 22 août 2025, 11,50 €
Craftquest, joueuse d’élite tome 1
Deux mondes qui se rencontrent, celui du jeu immersif et la vraie vie ... Un premier tome construit, intelligent et très réussi qui saura réconcilier joueurs et lecteurs (pourquoi se priver de deux plaisirs ? ) ❤️❤️❤️❤️❤️
Ce roman pétillant et rythmé va vous faire découvrir Lila et son monde, ses mondes devrais-je dire. Joueuse de Caftquest, elle s’est attachée à son équipe virtuelle dont elle ne connait que les noms du jeu et les avatars : JupiterSpy, Luuty et LordtheGost. Lorsqu’elle rentre ce jour là, elle profite de ne pas avoir de devoirs pour se réfugier dans sa chambre et avec son équipe « les Suricates » faire une partie contre les « Donuts Invincibles ». La partie se passe plutôt bien. Ils la gagnent mais un étrange fenêtre s’ouvre pour Ghost et elle annonçant un grand tournoi réservés aux joueurs d’élites. Craignant une arnaque, ils n’y attachent pas plus d’importance que cela.
De retour au collège, elle retrouve ses amis inséparables : le grand Sam joueur de basket et Emma toujours radieuse et originale.
On aime le ton du roman qui montre une jeune fille équilibrée, bien dans ses baskets et qui sait gérer le jeu et la réalité de la vie quotidienne et le collège. On aime que l’autrice nous montre les tiraillements entre les deux mondes, leurs atouts et leurs défauts (l’assaut de misogynie du deuxième tournoi est hallucinant) : ses amis du monde réels ont parfois du mal à comprendre sa passion, alors après quelques tiraillements, ils vont faire des efforts et lui proposer d’assister à une partie pour mieux comprendre. Et puis, il y a finalement le grand tournoi qui lui aussi va provoquer des tensions mais cette fois dans l’équipe virtuelle : seuls deux d’entre eux ont été remarqués et lorsque la formidable maman de Lila l’autorise à s’inscrire, on assiste à une première manche décevante, pendant laquelle, Lila va échapper de peu à l’élimination et qui a des airs d’Hunger Games au début de l’épreuve.
Au fil des pages, entre le collège et le jeu, puis le tournoi, le monde de Lila s’ouvre à nous lecteurs, les personnages prennent en consistance et on dévore le roman presque sans s’en rendre compte et on arrive à la fin étonné et joyeux prêts pour une deuxième partie.
C’est frais, intelligent, rythmé, de quoi réconcilier deux mondes ceux qui lisent et ceux qui jouent. A dévorer, découvrir et suivre sans hésiter.
Jean-Luc
Craftquest, joueuse d’élite tome 1
Lucie Kosmala
Editions Casterman jeunesse, 20 août 2025, 14,90 €
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01 septembre 2025
Charlie la fée du logis. Nouveauté août 2025
Le bonheur de retrouver Katerina Gorelik et son univers onirique et merveilleux. On adore ❤️❤️❤️❤️❤️
Attention Mesdames et Messieurs vous allez enter dans le Bois Sauvage et la Forêt Enchantée. Qu’on se le dise, Katerina Gorelik est de retors avec un nouvel album. Dans ce monde merveilleux vit une petite sourie prénommée Charlie qui n’aime rien plus que de ranger et d’aider ses voisins à garder leur intérieur nickel. Les lundi et mardi sont consacrés au Bois Sauvage avec le terrier des taupes, le marais, le lundi et le mardi, les intérieurs de ces Messieurs Renard et Loup. Pour chaque univers des surprises, des lieux interdits, dans le monde de Charlie, les taupes jouent avec les vers de terre ; les poissons de la marre portent le chapeau et le loup prétend qu’il est végétarien depuis longtemps et qu’il n’est pour rien dans la disparition des chevreaux et des petits cochons.
Dans la forêt enchantée, les choses étranges sont, elles aussi, au rendez vous. La maison de la sorcière qui marche et qui décide toute seule quand elle doit être rangée. Résultat : un vrai capharnaüm. Mais là aussi la rumeur court que la sorcière transforme ses invités en souliers. Non ? Vraiment ? Il est vrai que Charlie trouve sa collection de chaussures impressionnant. Qui sait ? C’est ensuite le rendez-vous des mercredi avec la Douce Ecurie de la famille licorne (oui oui oui il y a des licornes dans cet album magique).
Bon, les jeudis, ça se corse il faut grimper très haut pour arriver chez Monsieur Dragon. Enfin les vendredis, c’est le jour de la visite chez la famille Pain d’épices. A chaque visite, il faut ranger et souvent aider les propriétaires à retrouver un objet perdu dans tout ce bazar. L’occasion pour l’illustratrice qu’est également l’autrice de s’en donner à coeur joie et de nous offrir des décors absolument fantastiques : il y a des détails partout, tout est soigné et raccord, des surprises, des merveilles vous attendent au détour des pages. Avec un petit clin d’oeil final au retour vers la théière de Madame Souris.
On aime la fantaisie et la folie douce qui règnent sur cet album, on aime la tendresse qui transparaît des illustrations, l’immersion totale et le voyage imaginaire que nous propose l’autrice dans un des univers différents et tout un monde qui ouvre au rêve et à l’invention. Quel plaisir ! Bravo !
Jean-Luc
Charlie la fée du logis
Katerina Gorelik
Traduction et adaptation de l’anglais : Nadja Belhadj
Editions Saltimbanque, 22 août 2025, 13,90 €
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La rentrée chez les Jolibranche. Nouveauté août 2025
Formidable album de rentrée, à offrir à tous les petits qui vont hésiter encore quelques jours cette semaine, entre l'envie d'y aller et le stress. A adopter sans hésiter ❤️❤️❤️❤️❤️
Faites la connaissance d’une famille de ratons laveurs : les Jolibranche. Les deux soeurs Lucette et Jeanette vivent leurs derniers jours de vacances. Et c’est cette jolie histoire de sororité avec deux soeurs qui vont se rassurer, la plus grande accompagner merveilleusement la plus petite. Et puis, il y a l’histoire générale avec les parents formidables qui font tout pour bien préparer leurs enfants au retour de l’école. Le tout dans un cadre absolument merveilleux : ces illustrations toutes en finesse, on a l’impression qu’on va voir bouger les brins d’herbes, les filles délicates des arbres qui commencent à changer de couleur, la mise en page avec celle centrale où toute la famille grimpe sur cet érable le plus haut de la forêt. C’est doux, vivant et tellement agréable. A offrir mercredi à tous les petits pour leur donner du plaisir et les motiver. Formidable album. Bravo !
Jean-Luc
La rentrée chez les Jolibranche
Astrid Chef d’Hotel
Illustrations : Annick Masson
Editions Flammarion jeunesse, Père Castor, dès 3 ans, 20 août 2025, 13,90 €
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Le cadeau de Minuit. Nouveauté août 2025
Cet album est une petite merveille dont on ne sort pas indemne. Précipitez vous ❤️❤️❤️❤️❤️
« Jour et Nuit ont cinq enfants : Aurore, Matin, Midi, Soir et Minuit » : c’est ainsi que commence cette merveille. Un album onirique qui nous entraine à la suite de la grand-mère des cinq lapereaux qu’elle réveille et qui pour chaque page qui leur est consacrée, vont nous émerveiller (Midi et la lumière la couleur du soleil rayonne littéralement) chacun à leur tour : chaque double page est un régal d’imagination, de rêves. Jusqu’à Minuit qui se retrouve bien seul, dans le noir et qui se met alors à pleurer. Grand-mère va alors appeler ses frères et soeurs qui tous vont faire un don merveilleux à leur petit frère qui saura ainsi sécher ses larmes. Chaque page est d’une douceur presque irréelle, chaque page offre un univers différent avec des illustrations et une maîtrise des couleurs sublimes. Cet album est une petite merveille dont on ne sort pas indemne. Précipitez vous
Jean-Luc
Le cadeau de Minuit
Hong Soon-mi
Traduit de l’anglais : Chloé Laborde
Editions de l’élan vert, 2é aout 2025, 14,50 €
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Le baiser du soir. Nouveauté août 2025
Le baiser du soir, l'attente heureuse de ce moment avant la nuit et le sommeil. Un album sublime de douceur et de lumière. Bravo ! ❤️❤️❤️❤️❤️
Le soir tombe peu à peu sur une maison et un paysage enneigé. Là-haut dans une chambre, un enfant attend sa maman qui doit venir lui donner un baiser. Au fil des pages, ce petit garçon attentif aux bruits de la fête, sait que sa maman va monter, lui faire un baiser avant de le laisser s’endormir pour la nuit. Alors il est impatient, mais en même temps se demande s’il ne préfère pas le moment d’avant, parce qu’une fois fait, il faudra attendre le lendemain, le jour et une autre soirée. Les pages défilent et le lecteur ouvre de grands yeux face aux illustrations d’une douceur incroyable : la lumière du couleur qui filtre par la porte entrouverte ; une bougie sur la table de chevet avec un petit cheval à bascule ; le lit ; les détails où semblent prendre vie animaux et personnages du papier peint… tout concourt à créer une ambiance douce et calme qui mène l’enfant et le jeune lecteur vers le baiser et le sommeil. Un album magique à adopter pour le rituel du soir. Incontournable en cette rentrée.
Jean-Luc
Le baiser du soir
Clémentine Beauvais
Illustrations : Camille Romanetto
Editions Sarbacane, dès 4 ans, 20 août 2025, 15,90 €
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