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14 septembre 2009

Grand Loup et petit loup

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Nadine Brun-Cosme, Olivier Tallec.
Flammarion : albums du Père Castor, Octobre 2005, 13 €

 

Imaginez, un Grand Loup solitaire tout en haut d’une colline, amateur de sieste au soleil, de gymnastique matinale et de petits déjeuners aux fruits : la routine. Quand au loin, apparaît un petit loup mignon et tout bleu. Ils ne se parlent pas, s’observent, font les mêmes choses. Mais Grand Loup trouve cela étrange, cet inconnu, nouveau venu qui fait tout comme lui.

Et puis, est-ce si désagréable ? Mais un jour, petit loup part, et Grand Loup l’attend, longtemps, longtemps…

Une histoire toute en douceur, sur l’absence, la jalousie, la difficulté du partage et la douceur de l’amitié enfin retrouvée. Des couleurs chaudes de rêve pour accompagner le texte, précis, efficace. Un de mes album préféré. Laissez-vous tenter.

 

Jean-Luc

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Le Royaume de la Fantaisie Tome I

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Geronimo Stilton
Traduit de l'italien : Titi Plumederat.
Albin Michel Jeunesse, octobre 2005, 19€50

Dans cette édition spéciale vous allez plonger dans de nouvelles aventures loufoques de Geronimo Stilton. Vous allez d'ailleurs vous trouver confrontés  au « premier livre qui pue et qui sent bon ».

Après une présentation de l'histoire vous allez entrer dans différents royaumes en franchissant des portes : la première est la porte du royaume des Sorcières : un royaume inquiétant et plein de surprises. Allez jeter un coup d'œil sur le plan du royaume et sur  la liste de l'Armée-Ombreuse de la Reine-Noire. Vous volerez à dos de Phénix et serez attaqués par des Loups-Garous.

Le suivant est la porte du Royaume des Sirènes : là aussi en grattant vous pourrez sentir (sans commentaires !). Chaque royaume a une couleur, une pierre, un métal et une note de musique, une reine, un palais royal, un gardien du royaume une langue officielle et une série d'informations sur ses habitants.

Poussez ensuite la porte du royaume des Dragons : vous y croiserez différentes légendes comme un extrait de Beowulf.

Ensuite : c'est parti pour le royaume des lutins : un royaume vert, à ras des pâquerettes. Vous y pratiquerez un tournoi  des énigmes... avant de franchir :

La porte du royaume des Gnomes : la porte sent la fraise......

Le royaume suivant est celui du royaume des Géants : si vous avez le nez bouché : grattez et sentez la porte de ce royaume.

Le parfum suivant est léger et permet d'entrer dans le royaume des Fées : hélas la reine des Fées s'est endormie victime d'un maléfice comme toutes ses sœurs et la menace guette : les Trolls précédés de leur épouvantable odeur arrivent. Leur arrivée annonce celle de la reine des Sorcières...

Géronimo sera-t-il le prince, héros capable de réveiller la belle princesse ?

Plein d'humour, rempli de références, de dessins savoureux et puis toujours cette typographie particulière avec des couleurs, des lettres répétées, exagérées...

Le Royaume de la Fantaisie : un vrai bonheur !

 

Jean-Luc Clerc

11 septembre 2009

La petite grenouille qui avait mal aux oreilles

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Voutch
Circonflexe, novembre 2006, 11€50

C'est l'histoire d'une grenouille, oui mais pas n'importe quelle grenouille : regardez un peu sa tête. Et justement elle a mal aux oreilles. Elle va chercher du secours chez son médecin qui l'envoie chez un spécialiste qui lui même la renvoie chez un « grenouillo-oreilliste ». Mais là problème : il ne s'occupe pas des enfants. Alors il faut aller chez « le pédiatro-batraciologue »...

Mais notre grenouille avec ses airs de chiens battus et ses yeux de cocker malheureux va jouer de malchance. Pourtant pas de panique : heureusement les grenouilles nagent bien et puis elles ont parfois un grand-père charmant qui va remettre un peu les pendules à l'heure. Mais à propos, vous saviez que les grenouilles avaient des oreilles ?

Une histoire superbement illustrée, au texte tendre et drôle avec des situations particulièrement cocasses qui font de cet album une superbe histoire à découvrir d'urgence si vous ne la connaissez déjà . Un petit bijou !

Coup de coeur de Sophie (la libraire) !

Jean-Luc

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Le filou de la forêt

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Oliver Jeffers, traduit de l'anglais par Elisabeth Duval
Kaléidoscope, mars 2009, 12€50

Quelle drôle d’ambiance dans cette forêt : des branches, des arbres entiers disparaissent. C’est la panique, les habitants sont furieux et après s’être accusés mutuellement, ils vont décider de mener l’enquête. Et celle-ci va les emmener directement vers un Ours, mais pas n’importe quel ours, un descendant d’une lignée de champion !

La première double page donne le ton de ce très bel album avec cette forêt aux couleurs chaudes et les habitations en sous-sol, douillettes, à l’abri. Et puis les animaux sont joliment dessinés avec leurs pattes si fines, avec des situations particulièrement drôles dues aux disparitions de branches... Des dessins agréables, doux à la limite du naïf, un graphisme très original et une histoire d’amitié et d’entre aide. Une ambiance particulière dont certains scènes font penser au très bon film : la véritable histoire du Petit chaperon Rouge.

Un album à savourer sans retenue.

Coup de cœur de Claire (la libraire) !

 

Jean-Luc

09 septembre 2009

Le fabuleux voyage de Non-Non et ses amis

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Magali Le Huche
Tourbillon juin 2007, 12€95

 

 

Le retour de Non-Non et de ses amis : Maybi son cousin l'invite avec son groupe les Toubibio pour son anniversaire à Wouden-Derze-Ouateur.

 

Non-Non a tout juste reçu sa lettre que la panique s'installe à Sous-Bois-Les-Bains. Les préparatifs vont bon train. Et les voilà prêts à partir dans l'incroyable « vélo-camping-bus » des Toubibio, enfin ce qu'il en reste : catastrophe ! Finalement tout le monde part et on utilise tous les moyens de transport possibles, l'occasion d'une débauche de couleur et de dessins plein de détails savoureux.

La double page de l'aéroport fait penser à certaines pages de Claude Ponti avec de nombreux invités surprise. Un long voyage qui crée l'occasion de se faire de nouveaux amis ou d'en rencontrer de nouveaux... Ils arriveront avec trois mois de retard : mais quelle fiesta les amis !

 

De nouveau, un grand album rempli de couleurs chaudes, de dessins délicieux, de nouveaux amis... pétillant d'humour et de clins d'œil pour petits et grands pour de nombreuses heures de lecture seul ou avec les parents. Formidable.

 

Jean-Luc

 

 

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Au pays merveilleux de l'intrépide Non-Non

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Magali Le Huche
Tourbillon, mai 2006, 12€95


 

« Dans la forêt, au pays merveilleux de Sous-Bois-les-Bains, cinq  petits amis coulent des jours heureux ».

 

Dans ce pays merveilleux il ya Non-Non l'ornithorynque maladroit maître-nageur de son état ; Bio le lapin dont la couleur préférée est l'orange ! ; Gribouillette la tortue qui voyage en rollers ; Grocroc le « bricoleur-inventeur » du coin, râleur de son état et enfin Zoubi la grenouille qui « fait beaucoup d'exercices pour garder la ligne » : prince charmant en vue oblige !

 

Un livre grand format qui permet de découvrir d'abord l'univers de Non-Non avec de multiples vignettes et commentaires (Non-Non dort dans une baignoire) et puis sur le même principe la marre de Sous-Bois-les-Bains et la maladresse de notre héros totalement angoissé à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à ses amis ; les aventures de Gribouillette ; le terrier de Bio et sa serre pleine de nouveaux légumes : oranges ! ; le monde sous-marin de Zoubi avec des poissons écolos marrants qui assurent le tri des ordures ; les inventions de Grocroc : un grand moment de délire et d'imagination ; Les quatre saisons à Sous-Bois-les-Bains...

 

Chaque double page est l'occasion de découvertes savoureuses, avec des aventures pleines d'humour, de bonne humeur et de drôlerie, un message su l'écologie également et le respect de la nature : de grands moments de lectures et de fou rire en famille. Un dessin à la fois précis et marrant avec des héros tout en légèreté au caractère bien trempé : une vraie réussite.

Jean-Luc

 

 

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Oscarthur Tome I

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Frédéric Anarratone
Bayard Jeunesse, Collection Millezime, juin 2009, 14€9O

 

« Thorbell roi des Terres Franches, se meurt. Une guerre de succession opposant les deux fils du souverain plonge le pays dans un chaos sanglant. C'est dans ce contexte troublé que Phylassio, jeune apprenti magicien, est touché par une flèche alors qu'il travers la forêt. Le trait, semble-t-il était destiné à son maître, le magicien Magnus ?  Qui a voulu tuer le vieux mage ? Tandis que le blessé se remet peu à peu, Magnus part secrètement en voyage. Si dans deux semaines il n'est pas revenu, Phylassio devra porter à un certain Morchainval un mystérieux cube d'ivoire. Or, Magnus disparaît. Voilà le garçon embarqué dans un périple mouvementé où il va côtoyer autant de démons que de merveilles... »

 

Bienvenue en Oscarthur composé d'une vaste et unique continent, d'une presqu'île et de quelques îlots sauvages. Les Terres Franches sont sur la presqu'île à l'ouest du Grand Continent accrochées à lui par un isthme infranchissable.

Vous y découvrirez en détails ou partiellement Basseroche, Beaurepaire de Hautepierre, le Castel de Morchainval, Deln-Kopaï, l'école des Chimères, la Forêt des Reines mortes, Garnaad, la Grande nécropole...

Votre fil rouge tout au long de ces quelques cinq-cents pages de pure « Fantasy » sera Phylassio jeune apprenti auprès du mage Magnus. Avec lui vous allez découvrir les soubresauts des Terres Franches, la guerre qui débute avec le réveil du Nécromant et de ses troupes de morts vivants. Vous découvrirez également différents lieux, décrits avec précision et imagination, des fées, des dragons et autres merveilles. Un monde de magie ou certains mages font appel à des démons d'autres plans capables de faire des ravages dans le monde d'Oscarthur.

Mais ce tome I est également une histoire de famille, de vengeance enfuie dans le temps, de secrets bien cachés. Un monde cruel où rôdent les dangers, la convoitise, la mort également.

Un monde poétique également avec la Forêt des Reines mortes qui ne saurait vous laisser indifférents avec son destin tragique et l'immense nostalgie de cette magie qui se perd peu à peu.

Avec Phylassio et ses amis et ennemis courrez dans les rues de Garnaad et participez à la bataille finale autour du Castel de Morchainval : le Nécromant et le mal remporteront-ils la partie ?

 

Frédéric Anarratone signe là un tome I à l'histoire haletante qui dès la première page vous prendra au piège de sa magie. Un roman réussi, où le frisson alterne avec l'émotion, la poésie teintée de nostalgie et beaucoup d'humour également.

Publié dans l'excellente collection Millézime de Bayard Jeunesse, une vraie réussite pour un tome I dont on attend désormais la suite de pied ferme et avec beaucoup d'impatience. Bravo !

 

Jean-Luc Clerc

Le Voyage dans le temps I

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Géronimo Stilton.
Traduit de l'italien : Titi Plumederat.
Albin Michel Jeunesse, octobre 2008, 18€50

 

Connaissez-vous Geronimo Stilton ? Non ? Une erreur facile à corriger. Ce sympathique rongeur a tout pour vous plaire. A la tête d'un journal, il va vivre des aventures toutes plus rocambolesques les unes des autres. Cette charmante bestiole est en effet le héros d'une série de romans pour les jeunes lecteurs dont le premier tome s'intitule le sourire de Mona Sourisa, c'est pour vous dire l'étendue du second degré que vous retrouverez dans cette série. On le retrouve depuis quelques années dans de plus gros volumes comme celui-ci qui nous entraine dans un voyage dans le temps provoqué notamment par les défaillances d'une machine capricieuse : le « chronométricus » sensé diriger le « ratonautilus ».

Le but de ces explorations : découvrir pourquoi les dinosaures ont disparu ? comment a été construite la pyramide de Chéops ? Et dans la Britannia du Moyen Age assister au couronnement du roi Arthur.

Vaste programme qui va donner  lieu vous vous en doutez à quelques surprises. Cette série est un vrai succès et on comprend bien nos jeunes amis : les illustrations, l'humour de l'auteur, et le graphisme de l'ouvrage avec lettres en couleurs de tailles différentes... : tout est une réussite.

Alors ne vous y trompez pas, Geronimo Stilton lui qui porte un nom de fromage bleu anglais et dont l'auteur reste inconnu, (chacune de ses apparitions se fait avec le déguisement du héros en question !!!!) n'est pas un gadget éditorial mais bien une série sans prétention pleine d'humour et de bonnes idées pour découvrir la lecture et rêver et rire avec les copains !

 

Jean-Luc Clerc

 

 

Géronimo Stilton : Le voyage dans le temps II

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Géronimo Stilton.
Traduit de l'italien : Titi Plumederat
Editions Albin Michel Jeunesse, octobre 2008, 18€50

Notre super souris est de retour avec une nouvelle série de voyages. Et il faut dire qu'il a mis le paquet pour nous embarquer avec lui. Rien de moins que les Romains, Les Mayas et une descente à la cour du Roi-soleil.

Mais avant de remonter le temps, profitez de la visite du laboratoire secret du professeur Volt : un camping-car fantastique, digne des meilleurs séries de science-fiction ou d'espionnage. Bon d'accord, pour y accéder il faut montrer patte blanche et c'est peu de le dire : tous les détecteurs les plus sophistiqués sont au point et il vous en coûtera comme à Geronimo un poil de moustache au mieux. Et notre souris excédée par tous ces tracas et ces machines va découvrir effarée la nouvelle machine à voyager dans le temps du professeur Volt : SOLARYA. L'engin est « à mesure de souris », pour quatre passagers et ce bolide en titane super léger à une vitesse trois fois supérieure à celle de la lumière. D'autres gadgets sont également au rendez-vous comme l'HYPER-Z qui est alimenté par l'énergie solaire et éolienne : c'est lui qui va guider nos amis dans le temps. Et voilà le temps de réunir la famille Stilton et c'est parti pour une nouvelle remontée dans le temps. Dernier conseil avant la route : « Méfiez-vous des chats ».

 

Après quelques rapides rappels de l'histoire de Rome et des tenues adéquates pour les visiteurs et voici la famille « Stiltonius » en 45  av. J.-C. : des rappels de la vie quotidienne, des conseils culinaires (sauce garum), sur la condition féminine, coupe d'une villa romaine... des thermes... participez à une course de char : on s'y croirait, redécouvrez les dieux romains.

 

La destination suivante, nous entraine le 20 mars 905 après J.-C. au temps des Mayas dans la forêt du Yucatan. Même principe de départ : carte, rappels historiques ; clin d'œil à Christophe Colomb. Apprêtez-vous à plonger dans la jungle tropicale, à découvrir : plantes, animaux... et retrouvez-vous dans la cité maya de Chichen Itza. Vous verrez défiler les coutumes locales, écouterez la légende du Jaguar, et exploserez littéralement comme Géronimo en avalant distraitement un liquide rouge qui n'est pas du jus de tomate ! (le piment est rouge également !). Tout est propice au dépaysement le plus total : calendrier maya, chiffres mayas et grimpez au sommet d'une pyramide (bon courage). Mais il ne fait pas bon partager toutes les coutumes locales et il est grand temps de repartir.

 

 

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Le voyage dans le temps, page 185, Albin Michel 2008

 

Dernière destination : Versailles, 1663. Plans, coutumes locales (le lever du roi). Et parfois vous y ferez des rencontres peu agréables comme celle du grand chambellan de Truffaldon de la Truffaldière : et notre Géronimo va mener l'enquête. La vie au temps du roi soleil : fascinant.

Mais le retour va être plus compliqué parce que Traquenard a appuyé sur le bouton rouge interdit !

 

Le livre se termine par les carnets de route qui concernent chaque période visitée. Drôles, ludiques, inventifs.

Une couverture verte brillante, une publication soignée, un très beau livre, avec la qualité habituelle des Géronimo Stilton : les jeux de mots,  le vocabulaire, les dessins, les lettres multicolores et de tailles différentes.

 

 

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Le voyage dans le temps, p. 122, Albin Michel 2008

 

Pour ma part je suis bien d'accord avec le cri de la page 317 : « VIVE LE PROCHAIN VOYAGE DANS LE TEMPS ! »

 

Jean-Luc Clerc

 

 

 

08 septembre 2009

Hector, l’homme EXTRAORDINAIREMENT fort

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Magali Le Huche
Didier Jeunesse, septembre 2008, 12€90

 

Hector, est un membre d’un cirque particulier puisqu’il est lui même Extraordinairement fort. Tous ses membres sont extraordinaires surtout l’EXTRAORDINAIREMENT divine Léopoldine.
Et puis Hector n’est pas seulement capable de porter des éléphants, il peut également se livrer à d’autres activités plus douces moins viriles (enfin on pourrait le croire). Alors ? Et bien on retrouve avec bonheur, l’univers de Magali Le Huche son coup de crayon si particulier, ses couleurs… Un réel bonheur, et puis son histoire est drôle, avec de réels moments de poésie, des exploits, une fin EXTRAORDINAIRE. Une histoire pour sourire, rêver, s’indigner aussi face aux méchants de l’histoire. Hector, l’homme EXTRAORDINAIREMENT fort est en fait une histoire aux multiples histoires, aux rebondissements inattendus.
Une réelle bonne surprise, un livre à découvrir, lire, relire et savourer tout simplement : EXTRAORDINAIRE !


Coup de coeur de Claire !

 

Jean-Luc

 

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Ce que disent les nuages

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Lorris Murail
l'Archipel, Collection ARCHImaginaire, mai 2009, 15€95

 

Colin est un gamin ordinaire qui vit dans un monde terrifiant : il ne pleut plus depuis très longtemps et l'eau est de plus en plus rare. C'est en cherchant les dernières gouttes au fond du puits du jardin pour sauver les rosiers de sa maman que son destin va basculer.

« ... sur la margelle du puits, était assise une créature nimbée de lumière...attachées aux épaules et lui dissimulant à demi les bras, elle avait deux ailes d'or pâle... »

Colin a été choisi comme messager, mais dans un premier temps, la seule chose que semble avoir provoqué l'apparition c'est qu'il entend des voix des chants et qu'il apparaît désormais pour ses parents comme un gamin totalement détraqué et inquiétant. A un tel point que se mère Monia va choisir de l'emmener voir un prêtre le père Mandelier afin qu'il trouve une solution : vaguement troublé le père Mandelier finira par leur indiquer l'adresse d'un homme, un savant, ancien prêtre dénommé Kantor.

L'histoire bascule alors, Kantor va déceler chez Colin des similitudes avec d'autres personnes de l'histoire ayant aussi entendu des voix.

Le père Kantor a lui aussi un ancien condisciple Grégoire Murphy multimilliardaire qui contrôle une grande partie de la planète qui va s'intéresser de prêt au destin de Colin ou plus exactement à ce que ce jeune garçon peut apporter à son destin. Désormais Colin sera sous sa responsabilité accompagné de Béatrice une jeune femme au service du magnat tout puissant et du père Kantor.

Vont alors se dérouler toute une série d'aventures et de découvertes qui vont monter en tension avec des épisodes fantastiques (vous ne monterez peut être plus jamais dans un avion avec la même insouciance) jusqu'au final surprenant et plein d'optimisme.

 

Ce livre de Lorris Murail est une bonne surprise. Il ouvre la nouvelle collection ARCHImaginaire des éditions de l'Archipel. L'univers de Lorris Murail est étonnant, un mélange de roman d'anticipation (avec comme toile de fond la sécheresse et la guerre de l'eau qui a commencé sur terre avec une partie du globe sous des trombes d'eau et l'autre partie totalement asséchée n'ayant plus reçu une goutte d'eau depuis des mois) et de l'imaginaire et du merveilleux avec l'intervention des anges et des démons.

Sur fond de fin du monde, il tisse donc une histoire dans laquelle Colin va servir de courroie de transmission entre un monde qui court à sa perte et celui des puissances célestes en pleine guerre : les néphilim contre les galgallim

Un monde construit, plein d'histoires, de suspens, d'idées drôles bien construites qui font parfois froid dans le dos comme celle qui voudrait que les anges et démons contrôlent l'humanité depuis l'origine et nous manipulent totalement : voir le chapitre sur la préhistoire et l'atelier de falsification de Sheridan.

Une vision particulière du monde de l'au-delà : avec des démons, et la hiérarchie des anges particulière, êtres merveilleux mais dépourvus d'humour avec chacun un rôle particulier à tenir quoiqu'il arrive ou presque.

Un roman passionnant qui se lit d'une traite, et qui allie au plaisir de l'histoire bien écrite et bien construite celui d'une réflexion sur l'homme sa responsabilité sur la planète, sur notre société et sur les croyances et la destiné.

Une belle entrée en matière, à savourer cet été sur la plage ou ailleurs avec parfois un petit coup d'œil inquiet vers le ciel. Vous croyez aux anges et au merveilleux : Ce que disent les nuages est à dévorer sans retenue.

 

Jean-Luc Clerc

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01 septembre 2009

Deux Pouces et Demi

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Thomas Lavachery
Editions Bayard Jeunesse, Collection Millezime, Juin 2009, 9€90

 

Un homme dont on ne sait rien ou presque, rentre chez lui après un lointain voyage avec, dans ses bagages, deux visiteurs indésirables et mystérieux : des frelons asiatiques. Il revient dans sa maison de Bruxelles, qui date des années 1570. Bien évidemment, il ne reste rien ou presque de cette époque, enfin c'est ce que l'on pourrait croire.

En effet, trois petites créatures étranges, hautes de deux pouces (un peu plus de cinq centimètres)  grises de la tête aux pieds... habitent elles aussi cette maison. Et l'arrivée des frelons va troubler leur quotidien bicentenaire au point de les forcer à aller trouver une ancienne connaissance isolée dans les sous-sols de la maison depuis bien longtemps : Gilles.

 

A partir de là, vous allez plonger avec délice au XVIIIème siècle avec le peintre Emmanuel Denef, peintre talentueux mais particulièrement laid et malheureux qui se désespère de trouver une épouse aimante et ne veut pas lui imposer sa laideur. Le brave homme cultivé, féru d'alchimie va alors se lancer dans une quête des plus troublantes, réaliser un rêve impossible : comme il ne peut se marier, il aura un enfant mais pas n'importe lequel : un homoncule.

Ses connaissances en alchimie sont cependant bien maigres et il ne pourra créer que des ombres, les petites créatures rencontrées au début du roman.

Il part alors en Italie à Urbino pour rencontrer l'homme de la dernière chance, un vieil alchimiste irascible : Guido Spaziano.

 

De leur rencontre va naître un être merveilleux et brillant qui survivra à ses créateurs et terminera l'histoire au XXème siècle pour notre plus grand plaisir. Les derniers chapitres ouvrent sur une fin originale et difficilement imaginable : un réel plaisir.

 

Je l'avoue, depuis Bjorn le Morphir, je suis un fan absolu de Thomas Lavachery et c'est avec une attente immense et un grand plaisir que je me suis jeté sur son nouveau roman. Alors ? Allait-il être à la hauteur de nos attentes ? Et bien oui, très vite dès les premières lignes, vous vous laisserez emporter par l'histoire et n'aurez qu'une envie : dévorer le roman d'une seule traite. Rompant avec la saga du Morphir, Thomas Lavachery nous entraîne cette fois-ci dans le monde de l'alchimie, avec un roman qui donne de nouveau la part belle aux sentiments et à la description de ses personnages.

Un court roman de quelques 172 pages, un réel plaisir de lecture.

Jean-Luc Clerc

 

 

Apolline et le chat masqué

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Chris Riddell
Traduit de l'anglais par Amélie Sarn
Editions Milan Jeunesse, mai 2008, 11€

 

« Des chiens d'appartement disparaissent sans laisser de traces. Bizarre, bizarre...Qu'est-il arrivé  à ces adorables toutous ? Apolline et monsieur Munroe sont sur une piste. Mais chut !... Ils ne doivent pas être repérés. »

 

Vous ne connaissez pas Chris Riddell ? Mais qu'avez vous donc lu ces dix dernières années ? Il est l'un des auteurs anglais parmi les plus prolifiques et tant mieux. Avec son compère Paul Stewart, il a coécrit Edgar Destoits, Les chroniques du marais qui pue, Les chroniques du bout du monde, ou Les aventuriers du très très loin.

Il avance ici en solitaire et nous offre un petit roman plein de douceur, d'étrange, à l'imagination débordante sous prétexte d'une enquête.

Car Apolline Brun est une jeune demoiselle épatante qui vit dans un monde étrange. Seule, la plupart du temps, puisque ses parents sont quasiment toujours absents car ils appartiennent à la société des collectionneurs itinérants. Ces cartes toujours savoureuses et pleines de loufoquerie sont d'ailleurs toujours le moyen pour eux de garder le lien avec leur fille et surtout de façon très étrange de devancer une partie de ses faits et gestes.

Dans cet épisode, la jeune fille qui est également très entourée avec une armée de serviteurs en tout genre, s'ennuie et va partir à l'aventure à cause de la disparition de chiens de richissimes propriétaires (et quelles propriétaires : jetez un œil sur leur allure, vous ne serez pas déçu)

Ce tome I est une excellente surprise : l'histoire sur le mode de l'humour (vous risquez fort d'hurler de rire en découvrant l'affiche de la disparition de Rupert Pom-Pom Queue-Touffue) allie l'enquête à l'étrange, avec ce drôle de compagnon qui accompagne partout Apolline, Monsieur Munroe, un ours qui vit dans le sous-sol de l'immeuble.

Mais le petit plus de ce délicieux roman est certainement son graphisme. Toute l'histoire est illustrée en noir et blanc  avec régulièrement une touche de rouge vif qui illumine la page. Un superbe livre à la couverture cartonnée donnant l'impression d'un livre à l'ancienne.

 

Drôle, inventif et plein de fraicheur : une vraie réussite.

A lire et à regarder tout autant.

 

Jean-Luc Clerc

Apolline et le fantôme de l'école

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Chris Riddell
Traduit de l'anglais par Amélie Sarn
Editions Milan Jeunesse, avril 2009, 11€

 

« Apolline et Monsieur Munroe, son meilleur ami, font leur rentrée...et rien ne les effraie, pas même d'apprendre que l'école est hantée ! Sauront-ils démasquer le fantôme de l'école ? »

 

Où l'on retrouve avec bonheur le monde loufoque de Chris Riddell. Apolline va se faire une nouvelle amie (un peu « coincée » il faut bien le reconnaître) : Cécilie. Celle-ci va l'entraîner dans de nouvelles aventures, et l'amener à s'inscrire à l'école Alice B. Dupont pour aider chacun à découvrir son don spécial ! Laissez-vous tenter par une invitation à prendre le thé avec une théière à double bec de la collection de théières des parents d'Apolline. Et puis tremblez dans cette école mystérieuse où tout est étrange :  de Karkass le majordome à l'allure de géant qui les accueille avec ses allures de la créature de Frankenstein, au fantôme qui hante les lieux : la malédiction du cheval des Hammerstein. Et puis chacun des pensionnaires de cet étrange collège  sont et ont des compagnons particuliers : Brian le fils de l'homme invisible, ou la sultane de Pahang et Coucou son éléphant à poils longs. Des références au monde des adultes comme le majordome ou celle au tableau le Cri de Munch. Une atmosphère bien étrange, mais Apolline et son assistant poilu iront une fois de plus au bout de l'aventure.

 

De nouveau une invitation au rêve, au monde le l'étrange de l'imprévisible avec toujours ces illustrations en noir et blanc qui font partie prenante de l'histoire avec cette fois-ci une nouvelle couleur : après le rouge du premier tome, c'est au bleu d'être le maître des lieux. Chris Riddell est un décidément un magicien.

 

Apolline est une amie fantastique qui entraine au rêve et à l'évasion : une vraie plongée dans un monde à la fois loufoque, étrange et tout en douceur : l'humour et la dérision anglaises au service de la fantaisie. Quel plaisir ! Pourvu qu'il y en ait d'autres.

 

Jean-Luc Clerc

Les héros de la Vallée

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Jonathan Stroud
Traduit de l'anglais par Hélène Collon
Editions Albin Michel, Collection Wiz, 2 septembre 2009, 17€


« Prêtez-moi l'oreille et je vous conterai à nouveau la bataille du Roc. Mais cessez de vous tortiller ainsi ou je m'arrête avant même d'avoir commencé. »


Comme beaucoup de garçons turbulents de la vallée, Halli le héros de ce roman aime à entendre les exploits de son héros d'ancêtre Svein. Pourtant, du haut de ses quatorze ans, la vie réelle lui semble bien fade. En effet, il est loin le temps des faits héroïques et des prises de risques contre les redoutables Trâles, ces monstres sanguinaires, assoiffés de sang humain.

Désormais, la vallée est bien organisée entre les différentes maisonnées, issues des héros d'origine. Chaque groupe est dirigé par un conciliateur, ici Arnkel le père d'Halli et d'un ou d'une légifère comme sa mère Astrid.
La vie est rude dans cette vallée où vivent ces communautés, protégées par le mur aux Trâles et les cairns protecteurs des ancêtres.

Ainsi, Halli a bien du mal à rentrer dans le moule qu'on lui destine, tout comme son amie Aud Arnesson : comment échapper à un destin de dernier de la famille et à celui de seule fille destinée à un mariage arrangé ?

Suivez Halli de voyages en voyages, de découvertes en découvertes. Cette saga scandinave nous entraine dans un monde où le code de l'honneur est omniprésent, les traditions lourdes à porter. Mais les héros sont-ils vraiment ce qu'en racontent les légendes ?

Un roman haletant, dont le rythme s'accélère peu à peu pour arriver vous le découvrirez à un final ébouriffant. Jonathan Stroud a su se renouveler et nous faire oublier Barthiméus son héros précédent. Il nous livre ici l'un des meilleurs romans jeunesse de l'année et certainement le meilleur de la rentrée.  Dense, formidablement bien écrit, vous devriez tout arrêter pour vous consacrer à la lecture des Héros de la vallée.

 

Jean-Luc Clerc

 

 

 

Corydon et l'île aux monstres (Tome I)

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Tobias Druitt
Traduit de l'anglais par Stan Barets
Editions Tourbillon, mai 2009, 13€95

 

« Corydon, un jeune berger grec, a été banni de son village pour être né avec un pied de bouc. Abandonné de tous, il est un jour capturé par une bande de pirates que se fait de l'argent en exhibant des créatures comme le Minotaure, l'Hydre ou la gorgone Méduse. Grâce au dieu Pan, Corydon réussira à les libérer et à s'enfuir. Mais ce n'est que le début de leurs épreuves, car l'armée de Persée approche... »

 

Corydon est un jeune berger particulier vous l'aurez compris : c'est ce que les paysans du coin appellent un « mormoluke » : un démon.

Son destin presque tranquille va être perturbé par sa capture et sa libération et il va se réfugier avec les trois gorgones Sthéno et Euryale (les deux immortelles) et Méduse enceinte qui désormais ne le quitte plus.

Mais Corydon doit accomplir son destin et notamment découvrir qui il est vraiment et quel dieu est son père. Cette découverte va l'amener à découvrir quel est son véritable destin, lui que les paysans autrefois avaient désigné sous le nom de « pharmakos » : le bouc émissaire, mais ce qui signifie également soit le poison soit le remède. Mais le remède à quoi ?

Car ce petit monde des monstres est menacé par l'ennui du héros Persée, véritable caricature du héros grec suffisant et lâche qui pour redorer son blason va se lancer dans la chasse aux monstres.

 

Ce livre exigeant sous des abords faciles entre de plein pied dans la mythologie grecque. Avec ses mystères, ses légendes, ses contradictions. Le tout est remanié en partie pour rendre les héros bien vivants avec des aventures en partie inédites. C'est ce qui fait d'ailleurs le charme de ce roman, le mélange entre ce que l'on retrouve de la mythologie et les inventions qui permettent de rendre les héros plus attachants plus présents.

Beaucoup d'humour également dans l'écriture avec notamment quelques passages hilarants comme celui ou Persée débarque dans le bureau de son père Zeus, présenté en partie comme un homme d'affaires totalement débordé et qui ne se souvient d'ailleurs jamais du nom de son fils. La liste des héros qu'il lui remet et les commentaires qui sont accolés aux différents personnages sont savoureux : « Œdipe : Sans utilité pour qui que ce soit ».

 

Une plongée dans un monde de magie, de dieux, d'un temps qui n'est plus le notre avec les croyances différentes (les dieux, leurs caprices leur suffisance et les monstres en tout genre). Une belle histoire qui se tisse également autour de Corydon et de ses amis les gorgones, liens d'amitié et d'amour quasi filial entre notre héros et la gorgone Méduse. Un destin particulier que celui de Corydon qui va devoir entrer dans le jeu dangereux des divinités et descendre au royaume des morts pour y trouver en partie la clef de leur destin à tous.

 

Un très bon roman et un très bon moment de lecture dont on attend la suite avec impatience. Vous apprécierez surtout si vous êtes passionné de légendes anciennes et de mythologie. (à signaler seulement que le départ notamment vous paraitra peut-être d'un abord un peu compliqué parce qu'il faudra se remettre dans l'ambiance de cette mythologie pour profiter pleinement du roman et de ses ressorts.)

Il est toujours difficile de donner un âge de lecture mais ici une évidence s'impose : il faut être bon lecteur.

 

A suivre :

Corydon et la chute de l'Atlantide.

Corydon et le siège de Troie.

Jean-Luc Clerc

 

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30 août 2009

Mythologie

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The Templar Company plc.
Traduction et adaptation de l'anglais : MIM 
Illustrations : Nick Harris, Nicki Palin et David Wyatt.
Milan Jeunesse, octobre 2008, 22€30

Présenté comme un fac-similé de l'ouvrage d'une certaine Lady Hestia Evans (édition pour étudiants avec espaces pour les notes et observations dans les marges, illustrée de nombreuses gravures et cartes) cet ouvrage illustré est construit dans la continuité de ceux parus les années précédentes chez Milan. Une réussite ici avec de nombreux documents cartes, extraits de légendes et les petits plus sous enveloppes ou cachetés: une obole ; la reproduction d'un masque funéraire de guerrier ; un jeu de cartes mémo des dieux de l'Olympe...

Un excellent travail qui rendra accro aux dieux et à la mythologie tous ceux petits et grands à qui vous offrirez ce livre. Un effet immédiat sur le lecteur qui a aussitôt envie de lire tout ce qu'il pourra trouver sur le thème (Illiade, Odyssée, Percy Jackson...)


 

Jean-Luc Clerc

 

 

 

29 août 2009

Magicologie

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The Remplace Company Plc.
Traduit de l'anglais par Danièle Chenal
Illustré par : Anne Yvonne Gilbert, John Howe, Tomislav Tomic...
Editions Milan Jeunesse, septembre 2006, 22€30

 

Note de l'éditeur : « l'édition originale de ce livre, imprimée en Angleterre il y a plusieurs siècles, a été redécouverte récemment dans le compartiment secret d'une vieille commode. L'éditeur a  pensé qu'il serait intéressant d'en faire un fac-similé à la fois pour le divertissement et l'édification des lecteurs, mais pour finir il a dû transcrire certains passages en langage moderne, sinon les charmes et sortilèges risquaient d'être difficiles à interpréter, voir d'avoir des conséquences regrettables. »

« Un récit fait par et pour les magiciens, leurs méthodes et leurs nombreux pouvoirs magiques par Merlin l'Enchanteur. »

 

Livre à la couverture cartonnée avec des « pierres précieuses incrustées » ,  Magicologie est un livre fascinant qui ouvre sur la monde de la magie et vous permettra de mettre à jour vos connaissances : il explique la tâche d'un magicien, illustre à l'aide d'un planisphère rappelant les premières reproductions cartographiques la présence des magiciens dans le monde ; présente l'atelier, les robes et accessoires d'un magicien ; les principales formules et sortilèges ou alors les potions remèdes amulettes et talismans en tout genre...

Les textes sont courts, biens présentés, les illustrations plutôt réussies, les informations souvent mises en valeur dans des encarts  et selon la formule de cette série de livre chez Milan, régulièrement de petites pochettes sous forme de petits livres, d'enveloppes surprises permet d'aller plus loin dans la découverte comme les cartes permettant la divination....

Un livre plein de surprises, d'imagination qui fait le bonheur des plus jeunes avides de magie à partir de 10 ans et saura surprendre les autres de tout âge par sa qualité.

Une réussite. Un livre « magique. »

Jean-Luc Clerc

 

 

 

 

28 août 2009

Les vampires de Manhattan (Tome 1)

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Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection Wiz, octobre 2007, 13€50

 

Lorsque vous entrerez dans l'univers de Melissa de la Cruz, vous aurez d'abord l'impression de rentrer dans un monde superficiel, clinquant et terriblement « hype ». Très américain (vous serrez à New York comme chez vous), très mode (les meilleurs créateurs du monde vont défiler) et rythmé, le récit de Melissa de la Cruz vous entraîne dans un des lycée les plus sélect de New York : le lycée Duchesne.

Le départ de l'intrigue semble bien mince et il vous faudra même attendre la page 167 pour trouver le mot vampire pour la première fois. Peut-être fallait-il tout cela pour mettre l'univers de Mimi et Jack Force, de Théodora Van Allen de son meilleur ami Oliver de Dylan ou de Bliss, en place avec de loin en loin les extraits mystérieux du journal d'une certaine Catherine Carver datant du XVIIème siècle et la sensation progressive que sous le strass quelque chose de plus grave se joue.

Encore une histoire de vampire me direz-vous ? Oui, ils sont à la mode et en passe de détrôner le règne des sorciers en tout genre. Mais il ne s'agit pas de n'importe quels vampires, moins speed, électrique  que le Twilight de Stéphanie Meyer ( publié par Hachette); moins angoissant et plus éloigné du mythe des vampires européens que le Dracula de Kate Cary (publié chez Milan) , ces vampires de la Haute font parfois penser par la trame de leur histoire à ces différents ouvrages (Edward brille au soleil, ceux de Manhattan le sont la nuit...) ou à l'excellente bande dessinée française, Rapaces (Dargaud) de Marini et Dufaux en plus soft bien évidemment. Car finalement cette histoire n'est pas si superficielle et Melissa de la Cruz a eu l'excellente idée de relire et de s'approprier l'histoire de ces anges déchus qui tentent de s'acheter une bonne conduite pour regagner le paradis perdu. L'histoire est pleine d'invention d'humour et de bonnes idées surprenantes. Mais la menace rôde pour ces vampires de la Haute société...

Inutile de déflorer l'histoire plus avant. Ne vous laissez cependant pas détourner par la couverture « girly » et plongez dans ce « Diable s'habille en Prada » miniature en écoutant pourquoi pas à fond Alain Souchon (« Putain, ça penche », tiré de l'album, « La vie Théodore », 2005, Virgin).

Léger comme les bulles d'un de nos meilleurs champagne, ce premier tome est à savourer sans modération. Vivement la suite !

 

Jean-Luc Clerc

 

 

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Les vampires de Manhattan (Tome 2) Sang-Bleu

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Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie Le Plouhinec.
Editions Albin Michel, Collection WIZ, janvier 2009, 13€50

Alors qu'à New-York se prépare le bal annuel des 400, Théodora Van Alen et son intermédiaire Oliver Hazard-Perry sont à Venise à la recherche du grand-père de la jeune fille. Le trouveront-ils ? Si oui, acceptera-t-il de revenir et de les aider ? Détient-il les informations nécessaires ?

Plus dense, ce deuxième tome prend le temps de s'attarder sur les personnages, leur vie, leurs sentiments, des mœurs des vampires, leur code de lois strictes sont précisés, détaillés. 
Azraël (l'ange de la mort) et Abbadon (celui de la destruction) sont de la partie ainsi que de nouveaux personnages comme le mystérieux Kinglsey Martin. Alors, familiers, intermédiaires ou vampires tous semblent désormais sous la menace de cette vieille puissance en phase de réveil : les sang-d'argent. 
Melissa de la Cruz mèle habilement suspens, émotion, références culturelles, mélangeant les genres (du mondes des tops modèles à celui de l'immense bibliothèque du Sanctuaire) et les époques (le livre est émaillé de coupures de journaux du XIXème siècle relatant cette fois la disparition d'une célèbre et riche fiancée Maggie Stanford).

Sans vous en rendre compte vous vous laissez entraîner par un tourbillon de découvertes permettant la résolution d'énigmes posées précédemment ou épaississant le mystère pour d'autres. Plus dense donc mais tout aussi léger, pétillant et agréable que le tome précédent, de nouveau un vrai plaisir de lecture.


Jean-Luc Clerc

 

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