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08 juillet 2022

Naître fille

L'été des docs avec les Sandales jeunesse pour prendre le temps de lire, de découvrir et de grandir !  Bel été avec les Sandales jeunesse ❤️❤️❤️❤️

 

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Elles s’appellent Kaneila, Jade, Mahnoosh, Makena, Luisa et ont été choisies par l’autrice de ce documentaire pour parler du tabous des règles ; de l’image corporelle et de la grossophobie ; du poids des sociétés patriarcales ; du mariage forcé et de l’excision et enfin des féminicides et de la révolte. 

Pour le premier, on suit cette jeune femme qui doit lutter contre les tabous, les stéréotypes, es superstitions qu’on colle sur elle et qu’elle absorbe elle même de part son éducation et parfois le manque de possibilité d’être informées correctement. Pour la suivante se pose le problème de la grossophobie, des images stéréotypées que nous imposent nos sociétés et les réseaux par exemple et des connaissances que cela peut avoir sur ces jeunes femmes. Dans la partie suivante naître la troisième fille de sept et provoquer le désespoir de ses parents au point de de venir bacha Posh. Ce chapitre est particulièrement passionnant et pose la question des sociétés patriarcales, de l’instruction données aux filles et des possibilités de contourner l’ensemble. Viennent ensuite deux autres parties toutes aussi réussies qui évoquent les mariages forcées et les coutumes hors d’âge et monstrueuses et enfin avec l’exemple du Mexique, le harcèlement et la violence faites aux femmes. 

Ce documentaire est passionnant dans la façon dont les chapitres sont construits avec un exemple particulier à chaque fois et bout de la planète et permet ensuite de poser des questions essentielles sur chacun des thèmes abordés. Un coup de coeur particulier pour le travail de mise en page, de typographie et surtout d’illustrations : malgré les thèmes graves abordés, l’exposition de couleurs, le choix des représentations, des détails partout en font un moment privilégier de lecture et de découverte. Bravo ! 

 

Jean-luc 

 

 

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Illustrations © Editions du Ricochet. Tous droits réservés. Merci

 

Naître fille  

Alice Dussutour 

Editions du Ricochet, dès 13 ans, 4 mars 2022, 22 €

 

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Tout nu ! Le dictionnaire bienveillant de la sexualité

L'été des docs avec les Sandales jeunesse pour prendre le temps de lire, de découvrir et de grandir !  Bel été avec les Sandales jeunesse ❤️❤️❤️❤️

 

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Il est grand temps de vous parler de ce superbe et indispensable dictionnaire. L’introduction très belle et émouvante de l’autrice donne le ton de ce qu’elle a voulu faire et de ce que doit être ce dictionnaire, un allié, un confident, celui vers qui on se tourne adolescent ou autre quand on n’ose pas demander ou qu’on ne sait pas à qui s’adresser. On aime la charte graphique qui nous permet de passer de lettres de l’alphabet en lettres de l’alphabet sur fond noir (presque toutes les lettres sont concernées) avec la liste des thèmes abordés comme par exemple avec le A : adolescence, ange, agression sexuelle, alcool, alexithymmie, amitié, amour, anal, androgyne, anorexie, anxiété, application mobile, aromantique, asexualité, attirance, avortement. Les articles ensuite sont passionnants, des références, des encarts qui évoquent des faits graves ou ayant besoin de précisions avec des retors dans le temps … tous les thèmes sont abordés sans tabous et permettent de mettre clairement les choses au point et de lutter (on l’espère) contre les stéréotypes. Formidable outil documentaire à faire acheter à tous les CDI, médiathèques et bibliothèques de France et de Navarre. Excellent ! 

 

Jean-Luc 

 

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illustrations © éditions du Ricochet. tous droits réservés. merci 

 

Elles ont été les premières ! : 100 femmes exceptionnelles

L'été des docs avec les Sandales jeunesse pour prendre le temps de lire, de découvrir et de grandir !  Bel été avec les Sandales jeunesse ❤️❤️❤️❤️

 

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Il ne faut pas faire l’économie de la préface et de l’introduction comme trop souvent nous avons tendance à le faire. Elles nous rappellent à juste titre que chaque génération doit reprendre le combat comme des vagues successives tant les forces conservatrices au sens négatif du terme sont constamment à l’action contre les droits et les acquis des femmes (il n’y a qu’à regarder ce qui se passe dans notre monde contemporain)  y compris de la part d’autres femmes.  Suivent plus de quatre-vingt portraits de femmes pionnières dans leur domaine plus ou moins connues. Beaucoup connaissent Emmeline Pankhurst, Olympe de Gouges, Marie Curie ou Louise Michel mais les autres qui les connait ? Toutes celles qui dans les sciences par exemple ont été effacées au profit des hommes de leur entourage comme Ada Byron la première à créer un programme informatique en 1842 . Saviez vous qu’il a fallu attendre 2014 pour que Maryam Mirzakhani obtiennent la médaille Fields, prix le plus prestigieux en mathématiques ? Ce documentaire est passionnant, il se lit en fonction des centres d’intérêts, des envies ou tout simplement au fil des pages pour les découvrir et se passionner pour leur vie, leurs découvertes. Un documentaire formidable pour fair progresser la connaissance et la cause des femmes. 

 

Jean-Luc 

 

 

 

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Elles ont été les premières !  : 100  femmes exceptionnelles

Textes : Mélina Gazsi / Suzanne Kestenberg

Illustrations : Gomargu

Préface Julie Gayet

Editions de la Martinière, 4 mars 2021, 19,95 €

C’est beau le rouge : pour briser le tabou des règles

L'été des docs avec les Sandales jeunesse pour prendre le temps de lire, de découvrir et de grandir !  Bel été avec les Sandales jeunesse ❤️❤️❤️❤️

 

 

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Un beau livre à la couverture cartonnée, qui aborde frontalement un sujet souvent tabous et/ou passé sous silence, parce qu’on ne parle pas de ce genre de chose, dit-on ! Et pourtant quand on sait le nombre de jeunes filles et femmes perturbées parce que rien n’est adapté, que rien n’est pris en compte par rapport à cet évènement mensuel et surtout qui parfois découvrent épouvantées qu’elles saignent et qui sont terrifiées, il serait grand temps que cela devienne normal d’en parler et de permettre ainsi à ce moment de la vie des femmes d’être connu de tous. C’est à cela que Lucia Zamolo  s’attelle avec maestria et de façon directe. Son documentaire permet aux jeunes femmes en devenir de faire le tour des stéréotypes, des remarques idiotes et de la réalité des règles. Un petit tour dans l’histoire et dans les différentes civilisations  pour se rendre compte des siècles d’ignorance qui aboutissent à la situation où encore trop de femmes sont mises à l’écart parce que considérées comme impures, intouchables, infréquentables ! La dernière partie est consacrée aux conseils qui permettent de mieux vivre, de relativiser les choses notamment en quantité de sang perdu et de tenter de vivre mieux ces quelques jours souvent douloureux et désagréables pour les femmes. Un documentaire au ton franc, formidablement illustré de manière à suivre l’humeur du texte et des faits relatés, direct à mettre dans toutes les bibliothèques et CDI notamment à portée de main des filles mais aussi des garçons pour en finir avec les stéréotypes et les remarques et attitudes sexistes une bonne fois pour toute. Formidable ! 

 

Jean-Luc 

 

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C’est beau le rouge : pour briser le tabou  des règles 

Lucia Zamolo

Traduit de l’allemand : Rita Lamontagne 

Editions de la Martinière jeunesse, 19 février 2à21, 12,9 €

07 juillet 2022

Sauvage ?

Brillant, intelligent dans le propos et illustré avec une maestria bluffante ❤️❤️❤️❤️ Très gros coup de coeur 

 

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La couverture déjà donne le ton : ce cercle où pénètre la lumière surprend et attire et pour cause. Qu’est ce qu’un sauvage ? C’est à cette question bien expliquée en introduction que tente de répondre cet album grand format absolument bluffant. Quatre grandes parties qui s’ouvrent sur une double page de présentation avec cet oeil qui lui prépare la suite composée d’une double page sublimée par les illustrations de  Delphine Jacquot  : Les sauvages des légendes / des « sauvages » pour l’Occident / la nature sauvage / les sauvages masqués. 

Pour chaque thème des faits connus, d’autres beaucoup moins qui font le tour du monde et nous ouvre l’esprit, nous permettent de comprendre, d’approcher cette idée du sauvage . Dans chaque partie des présentations de cas particuliers sur fond blanc illustrés avec là encore une belle virtuosité et des textes courts et efficaces qui donnent à penser, et à se projeter différemment à l’avenir. 

On aime le ton de l’album documentaire qui remet un certain nombre d’idées en places et permet d’avoir une vision de l’autre à travers le temps très intéressante et lucide : la partie sur des « sauvages » pour l’Occident,  est particulièrement brillante et réussie montrant les erreurs et horreurs du passé. On pourrait vous en parler pendant des heures tant ce livre est riche et intelligent. Les illustrations de  Delphine Jacquot  montrent une belle maturité dans le dessin et font merveille tant en images isolées que dans les grandes illustrations en double page. Un albubm-documentaire excellent et brillant à se procurer de toute urgence. 

 

Jean-Luc 

 

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Illustrations © LE Seuil jeunesse. tous droits réservés. 

 

 

 

Sauvage ?  

Alexandre Galand

Illustrations : Delphine Jacquot
Editions du Seuil jeunesse, 4 mars 2022, 20,9 €

 

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04 juillet 2022

Leur sang coule dans tes veines

Coup de ❤️❤️❤️❤️❤️ de l'équipe  ! Un roman puissant et addictif ! Génial ! 


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L’un des premiers romans de la rentrée et déjà  le coeur qui tape et le plaisir de lire un très bon roman.
Matha est tombée d’un arbre dans son jardin. Cet accident lui a couté un oeil et depuis elle se replie sur elle même parce qu’elle a le sentiment d’être devenue un monstre aux yeux des autres et puis surtout parce qu’elle peut lire leurs émotions et leurs souvenirs au simple contact de leur vêtement de manière plus ou moins intense en fonction de la matière du vêtement porté.
Paniquée, n’obtenant pas de réponse ou ne pouvant en avoir de ses parents divorcés qui la prennent en tenaille, elle décide de rejoindre l’île de Skjebne, l’ile de son enfance où pense-t-elle sa grand-mère sera la seul à pouvoir lui répondre.

Dès les premières pages Martha est littéralement en fuite vers ce qu’elle pense être son refuge, dès les premières lignes l’autrice comme par magie happe le lecteur et le tient désormais pris au piège des lignes qui dansent sous ses yeux.
Là-bas, le suspens tombe vite, elle arrive trop tard, sa grand-mère est morte et c’est seule pense-t-elle qu’elle devra affronter le mystère de ses nouveaux pouvoirs. C’est sans compter le hasard. Stig jeune homme perdu comme elle, a rejoint l’île et s’est réfugié dans la maison qu’il pensait abandonnée. Les deux vont devoir cohabiter et plus encore. Mais surtout il faut faire vite, car en mourant sa grand-mère a du abandonner son rôle de veilleuse, celui échu depuis tant de générations aux femmes de la famille qui consiste à arroser avec l’eau du puit l’arbre étrange qui se trouve derrière la maison, Ygdrasil selon la mythologie nordique. Et sans ces attentions journalière, l’arbre se meurt et ouvre peu à peu la porte au royaume des morts dont les âmes affolées s’échappent en même temps qu’une créature redoutable assoiffée de sang et de mort. Il faut faire vite, la bête rôde, elle a déjà tué et sa prochaine cible semble évidente. Au fil des pages, en même temps que l’évolution menée au pas de charge de l’histoire, se greffe celle de la famille de Martha. On découvre ainsi ses liens avec la mythologie nordique, les explications liées à ces pouvoirs étranges, ce lien avec le royaume des morts, et l’urgence qu’il y a à ce que les choses retrouvent leur situation ancestrale pour que le monde puisse de nouveau fonctionner ou couler dans le chaos.
C’est absolument bluffant, c’est très bien écrit, c’est totalement addictif et on sort quasi épuisé et à bout de souffle de cette lecture (plaisir bien évidemment) qui nous entraîne entre mythologie et horreur et surtout qui est écrit de telle manière que nous aussi lecteurs avons le sentiment d’avoir reçu les mêmes pouvoirs que l’héroïne et d’être devenus des éponges à émotions et à sentiments étranges et passionnés.
Un très bon premier tome qu’il faut dévorer sans attendre. Un seul défaut la suite n’arrive qu’à l’automne, mais vraiment c’est formidable.

 

Jean-Luc

 

 

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Leur sang coule dans tes veines

Rachel Burge

Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) : Corinne Daniellot

Editions Casterman Jeunesse, 5 janvier 2022, 16 €

My Dear F°°°ing Prince

Un roman étonnant, qui file à cent à l'heure et nous entraine sur les traces de deux jeunes hommes faits pour se rencontrer et s'aimer ! ❤️❤️❤️

 

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Alex et sa soeur June sont les enfants de la présidente des Etats-Unis et leur règle de base est : ne jamais se faire prendre. Et c’est plus que nécessaire quand on est les enfants d’Ellen Claremont présidente démocrate, divorcée qui est en pleine campagne électorale pour sa réélection. D’ailleurs,  ses deux enfants (enfin 21 ans quand même pour Alex) étudiants, sexe symbole pour le premier qui fait rêver toutes les riches héritières ou non du pays. Leur beau père Léo qui gère le quotidien, les deux enfants, même leur père vont se lancer dans la campagne pour soutenir Ellen qui doit faire face à un candidat redoutable et toxique (une petite inspiration version Trump ?). Au cour d’une rencontre officielle Alex va faire la connaissance d’Henry prince héritier de la couronne d’Angleterre. La fougue du jeune américain et le flegme apparent du jeune prince britannique vont provoquer une rencontre explosive. De prime abord les deux garçons n’ont rien en commun ou presque et vont se détester mutuellement. Pourtant par la force des choses, du temps … ils vont commencer à se suivre sur les réseaux sociaux et même se mettre à échanger de manière de plus en plus intime, se confiant sur leurs doutes, leurs envies … C’est lors de la nuit du nouvel an à la Maison Blanche, alors qu’Henry fait partie des invités prestigieux, qu’un premier baiser va être échangé entre les deux garçons. Panique à bord, plus personne ne sait où il en est, surtout pas Alex qui ne comprend pas qu’il ait pu embrasser un garçon aussi beau soit-il, et qui ne comprend plus rien à ce qu’il ressent, d’autant plus que le prince rentre en urgence juste après et ne donne plus signe de vie nulle part.

Commence alors un chassé croisé amoureux entre Londres, Washington où les deux garçons vont tout tenter pour cacher leur secret et finir par s’aimer avec fougue et passion. Les détails de la romance, les rebondissements, nous vous laissons le plaisir de les découvrir. Le livre se lit d’une traite, il est rythmé et une vraie bonne surprise. Loin d’une histoire de plus à l’eau de rose, l’autrice nous embraque dans un maelström de sentiments mêlés au rythme effréné de la campagne électorale, des surprises, des fuites. Elle évoque aussi la difficulté de s’assumer homosexuel aujourd’hui encore même ou peut être encore plus pour deux têtes d’affiches, gendres idéaux qui vont défrayer la chronique, devoir lutter contre les attaques et les préjugés de la société étasunienne, de la famille pour Henry notamment. Les personnages sont formidables, particulièrement travaillés, notamment les deux héros dont l’autrice nous amène progressivement à suivre l’évolution, les questions, les tentatives de se conformer à ce qu’on attend d’eux ou pas. Les personnages secondaires eux sont géniaux et donnent au livre une petite vie lumineuse et agréable supplémentaire. Des salons du pouvoir présidentiel américain aux châteaux plus feutrés de la monarchie britannique, on survole l’Atlantique dans les deux sens avec bonheur.
Ce roman est un réel plaisir de lecture qui nous montre comment deux jeunes hommes peuvent et vont s’aimer en passant outre le monde qui les entoure. Un très bon roman à partager et découvrir.

 

Jean-Luc

 

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My Dear F°°°ing Prince

Casey MacQuiston

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Céline Morzelle et sarah Dali

Editions Lumen, 23 septembre 2021, 17 €

La malédiction de Highmoor : douze soeurs s’en allaient au bal …

Très gros coup de coeur pour un roman brillant et puissant ! A lire ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️


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Eulalie est morte ! Encore une fille Thaumas qui est morte. Partout la rumeur commence à circuler que les douze filles seraient maudites. Poisseuse, rampante, elle gagne du terrain. Au manoir la panique gagne les filles aînées qui déjà voient s’envoler leurs rêves de mariage et de futur. Mais Annaleight la soeur qui raconte l’histoire est peu à peu persuadée que quelque chose cloche, que non sa soeur ne s’est pas jeté du haut de la falaise : et si … ?

Progressivement la vie doit reprendre et leur père 13 ème Duc des îles Salann s’est remarié après la mort de sa femme chérie lors de son douzième accouchement. Et puis ses filles ont commencé à mourrir.

Alors comme pour conjurer le sort, il est désormais marié à Morella une jeune femme enceinte qui doit lui apporter qui sait un fils tant attendu. Oh pas que cela pose un problème d’héritage, non car dans ces contrées reculées, les filles lorsqu’elles sont les aînées reprennent le titre et héritent du domaine pas de problème avec cela, non, mais quand même : un fils !

Morella la jeune femme venue de loin, étouffe sous le poids des traditions, comprend brutalement que quelque soit le sexe de son enfant ce ne sera pas lui l’héritier  et obtient la fin du deuil et la reprise des fêtes et des tenues colorées. Officiellement il faut passer à autre chose, laisser la vie reprendre ses droits et faire s’éloigner la tristesse et la mort.

Au fil des pages, l’histoire se densifie, comme si nous étions entre deux mondes, comme si une mince frontière séparait le monde classique des humains bruyant de la civilisation moderne et l’autre plus ancien emprunt du poids des croyances dans les anciens dieux. Les filles qui n’en peuvent plus semblent au fil des pages prises d’une frénésie, d’une boulimie de vie. Elles veulent danser et s’amuser, rencontrer des prétendants sérieux, pas de ces mauviettes qui semblent ne plus pouvoir ou vouloir les approcher relayant cette histoire de malédiction.

Pourtant les rumeurs ont la vie dure et celle-ci semble coller aux pages comme aux esprits des soeurs qui toutes se posent des questions et angoissent à l’idée que l’une d’entre elle puisse à nouveau mourir.

Annaleight semble voler de page en page, de soeur en soeurs, de rencontres en rencontres, tantôt hostile, tantôt amicale avec sa jeune belle mère elle tente par tous les moyens de comprendre ce qui la dérange, quelque chose de confus et d’étrange qui la pousse à croire que sa soeur aurait été assassinée.

L’autrice joue à semer le trouble à jeter le chaud et le froid et nous offre des pages où la magie ancestrale l’emporte et où les soeurs Thaumas s’envolent dans des bals endiablés vêtues de robes sublimes en ruinant leur précieux souliers sur les parquets des salles de bal. Puis d’un coup quelque chose se crispe, s’enraye et finit par troubler le lecteur qui ne sait plus trop où est la frontière entre la réalité, la magie, le rêve, le cauchemar. Parce ce que c’est bel et bien vers une forme de cauchemar que ces robes tourbillonnants nous embarquent, aidées par la rudesse du climat, par le milieu rigide qui dicte ses lois. Et si Annaleight avait raison ? Et si Eulalie n’était pas morte d’un accident ou d’un suicide ? Et si un danger bien plus grand planait sur la famille Thaumas ?

Difficile de vous en dire davantage sans trahir l’histoire et ses secrets, nous vous laissons au plaisir de cette lecture envoutante, et presque vénéneuse à la fois. Comme le sous titre l’indique ceux dont l’imagination galope entendront de drôles de musiques et verront s’envoler le bas des robes de douze soeurs qui s’en allaitent au bal !

Magistral ! Un des meilleur titre de cette fin d’année. A lire absolument pour les plus grands qui savent plonger et rêver dans les intrigues bien tissées aux éclats multiples comme les facettes lumières des bals qui brillent de mille feu pour oublier la douleur, la peur, la souffrance et la mort.

 

Jean-Luc

 

 

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La malédiction de Highmoor :  douze soeurs s’en allaient au bal …

Erin A. Craig

Traduit de l’anglais (américain) : Elsa Pellegri

Editions Casterman jeunesse, 22 septembre 2021, 18,95 

Les premiers plans

Un  roman qui parle vrai, d'homosexualité, de la vraie vie avec un héros lumineux et vivant !  très gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Il s’appelle Alexis,  Aliocha pour les intimes ou en fonction de l’humeur. Aleixis est homosexuel et il le sait depuis longtemps. Au fil des pages et des flash-back avec sa meilleure amie Marylou il va  grandir, faire ses premières expériences de sa vie de jeune adulte,  passer des vidéos et des images à la vraie vie.

Rémi Giordano évoque sans faux semblants, dès les premières pages la vie de beaucoup de jeunes homos qui se cherchent, se confrontent au porno, tentent de se reconnaitre dans les cases toutes faites proposées par ces  plateformes , les réseaux de drague gay et de confronter tout cela à la vraie vie.

Passionnés de cinéma ces deux jeunes adultes affrontent à leur façon le monde d’aujourd’hui et progressivement franchissent les étapes essentielles qui vont faire d’eux qui sait …

Leur premier court métrage en court de réalisation est assez catastrophique et d’un coup tout près de chez eux un film est en tournage avec un jeune réalisateur prometteur et un acteur principal un jeune premier, a acteur italien, qui va bouleverser la vie de jeune adulte d’Alexis. Très vite il vont accéder au tournage et partager ces moments hors du temps.

Raconter dans le détail le roman, est inutile. Juste vous dire que tout fonctionne : les descriptions sentimentales et réelles des jeunes gens ; les parents d’Alexis formidable et complice tout en restant protecteurs et attentifs ; les émois, les envolées et les claques monumentales, les montagnes russes des sentiments du jeune héros…On aime aussi les virées dans le monde du cinéma, les relations complexes de tout la troupe qui se protège, cache des blessures …

Ce roman est étonnant, plein de vie et donne envie de foncer et de vivre à cent à l’heure. Un roman qui parle d’homosexualité de façon normale, sans en faire un monde à part plus qu’il ne doit l’être avec de vrais protagonistes qui vivent des situations qui peuvent être totalement réelles, très bien décrites sans  voyeurisme ou volonté d’en faire quelque chose d’extraordinaire : juste la vie , la vrai  ! Une réussite.

 

Jean-Luc

 

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Les premiers plans

Rémi Giordano

Editions Thierry Magnier, collection l’ardeur, +15 ans, 16 juin 2021, 14,9 €

La nuit des reines

Coup de ❤️❤️ pour un  roman envoutant et dépaysant ! 

 

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Baton Noir, ville qu’on verrait bien quelque part en Louisiane dans le bayou, où règne la magie au service d’une élite. Jude Lomax, l’héroïne du roman vit dans les bas-fonds de la ville, trainant sa misère, son désespoir et survivant grâce à ses talents de musicienne. Pourtant la jeune trompettiste a bien du mal à joindre les deux bouts et refuse toute aide magique que ce soit, refusant obstinément les artifices proposés par la magie Cojoue.

Refuser c’est facile à dire parce que le jour où elle joue avec sa fanfare pour l’enterrement de l’une des femmes les plus puissantes de la ville, sa vie va basculer définitivement. Ivory Monette, la reine Cojou a été assassinée. Mais elle avait prévu son assassinat visiblement et une poupée ensorcelée va permettre à son esprit d’échapper à la mort et de prendre possession du corps et de l’esprit de la pauvre Jude.

Cadeau empoisonné ? Oui et non parce que non seulement, la vieille reine va lui révéler bien des secrets, l’emmener là où elle n’aurait jamais pu ou imaginé mettre les pieds, et rencontrer ou approfondir ses relations avec des individus qu’elle n’aurait jamais voulu voir d’aussi près. André Majstro son patron du Moonfleet pour qui elle joue de la trompette ; Etienne Malloy le vampire ancien amant de la jadis belle Ivory, legbas dangereux et pervers… et quelques amis surs et fiables sans qui elle ne serait rien comme Sharkey.  Elle va en servant les intérêts de son hôte qu’elle supporte bien involontairement en apprendre aussi bien plus sur sa famille et la mort de son frère. Le temps presse la nuit des Reines approche et Ivory sait que son sort tient à peu de chose désormais et qu’elle a peu de chance d’échapper au legba de la mort a qui elle a échappé provisoirement.
Jude plonge ainsi dans tout ce qu’elle a essayé de fuir et d’éviter depuis des années et va côtoyer, créatures étranges, sortilèges dangereux, menaces maléfiques, complots, manipulation … on plonge dans la Nuit des reines comme on entre en transe dans un monde étrange où résonne dès les premières lignes des notes de jazz, l’ambiance du bayou, la magie qui transpire des pages et tout un univers changeant et mouvant qui s’offre à nous au travers de ceux de Jude.

La fin étonnante et particulièrement réussie va vous scotcher et surtout pour les fans vous laisser espérer une suite prochaine, les jeux sont ouverts.

Un roman envoutant qui nous embarque dans un univers très bien maîtrisé et nous donne le sentiment le temps de le refermer qu’on est parti loin au bord du bayou alors que le gombo mijote et que les crocodiles glissent doucement sous l’eau. A découvrir sans tarder.

 

Jean-Luc

 

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La nuit des reines

Alex Bell

Traduit de l’anglais (Grande Bretagne) : François Nagel

Illustration de couverture : shutterstock

Editions Bayard Jeunesse, 25 aout 2021, 14,9 €

Les véritables aventures d'Homère, premier des poètes

Le souffle de la légende, de la mythologie et des caprices divins glisse sur ce roman merveilleux ! Très gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️ Très bel été avec les Sandales jeunesse

 

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Ce roman est fabuleux. Il nous entraîne dès les premières pages dans le sillage d’Homère. De la découverte de ses origines, à son apprentissage, il ne cesse de nous surprendre et de nous entraîner à sa suite. Fantasque, étonnant, il va apprendre à chanter sans provoquer totalement les dieux, mais sans les ménager pour autant. Le problème de ce roman, c’est qu’une fois ouvert, on peine à le refermer et on se laisse envouter et entrainer de pages en pages. Que ce soit les humains, les divinités, la nature, tout nous amène à aller de découvertes en découvertes, d’hymnes en hymnes.
Le rythme est soutenu, les mots filent légers et étonnants pour nous décrire celui que nous connaissons, premier des poètes, personnage légendaire ou pas, peu importe. Sous la plume de Louise Guillemot il prend chair et vie et nous offre un moment étonnant et stimulant de lecture. Les illustrations de Clara Dupré émaillent le roman de formes souples et belles et emplissent parfois les pages de couleurs.

Un roman passionnant, rythmé, inventif, empli de poésie et de joie de vivre, on ne peut qu’aimer ce titre formidable ! A découvrir

 

Jean-Luc

 

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Les véritables aventures d’Homère  premier des poètes
Louise Guillemot
Illustrations de Clara Dupré

Editions les petits Platons, romans, 19 novembre 2021, 19 €

Un été avec Albert

Un roman, étrange, à la lisière du fantastiques et à l’héroïne solaire. ❤️❤️❤️❤️❤️❤️

 

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Soledad avait tout prévu. Avec le bac en poche, les vacances avec les copains… mais c’était sans compter avec le divorce de ses parents, sa mère partie filer le parfait amour en Sicile avec son nouveau Jules et son père en pleine dépression qui décide qu’il a besoin de solitude pour faire le point. C’est décidé : direction les Pyrénées chez sa grand-mère qui vit seule désormais depuis le décès de son mari.

Bon, Sol, ne transpire pas franchement la joie de vivre quand elle débarque là bas, surtout que niveau calme et solitude c’est le top et que niveau réseau et bien comment vous dire : le meilleur endroit pour capter le réseau c’est sous le chêne immense dans le jardin.

Alors qu’elle rumine sa rancoeur contre ses parents, en veut à son père d’avoir laissé partir sa mère, jalouse un brin ses amis restés loin dans la civilisation, Soledad s’installe peu à peu dans ce nouvel environnement. Il faut dire quand même qu’elle adore sa grand-mère et que ce petit bout de femme attachant s’arrange comme elle peut avec sa vie de solitude.

Son quotidien s’organise peu à peu et elle profite aussi de la présence chaleureuse et protectrice de Doméné qui veille sur sa grand-mère la ravitaille et la protège du mieux qu’il peut.

Virées dans les montagnes à la recherche de plantes, évènements étranges et inquiétants, brebis égorgées, petit à petit le stresse monte et Soledad commence à trouver cela moyennement drôle, d’autant que mamie sous prétexte de ne pas l’inquiéter semble ne pas trop croire être en danger, persuadée qu’elle est d’être protégée par son chêne, prénommé Albert.

Marie Pavlenko tisse patiemment sa toile, crée une héroïne lumineuse, douce, têtue, attachante qui se cogne à la vie au moment où elle accède à l’âge adulte et nous entraîne dans une aventure où le thriller se mêle au fantastique. A lire en se laissant porter. Un roman hypnotique à la douce musique entêtante qui vous ramène sans cesse à lui et à ses héros.

 

Jean-Luc

 

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Un été avec Albert

Marie Pavlenko

Editions Flammarion jeunesse, 5 mai 2021, 14 €

Les indésirables

En ce début d'été retrouvez un album étonnant et essentiel sur la transmission de la mémoire entre génération et sur un épisode peu connu de l'internement des Japonais aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale
❤️❤️❤️❤️

 

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La jeune Kiku se traine dans les pas de sa mère dans les rues de San Fransisco. Celle ci espère retrouver l’immeuble de son enfance. Mais à la place un centre commercial géant se dresse. Kiku et sa maman sont étatsuniennes, mais d’un genre particulier, elles sont les descendantes des migrants japonais du début du siècle qui ont été plus que maltraités par les autorités locales à partir de l’attaque japonaise de Pearl Harbor en décembre 1941.
Kiku qui traine son ennui va être entrainée dans une drôle d’expérience alors que sa mère s’éloigne pour visiter le centre commercial. Une brume étrange l’entoure soudain et la voici propulsée dans le quartier à la fin des années trente. C’est le début de sa prise de conscience d’adolescente de son passé, de celui de sa famille et des nipo-américain d’avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Les épisodes de réalité et de retour dans le passé s’enchaînent jusqu’à ce que la jeune fille accompagne ses grands parents dans un camp d’internement pour japonais et leurs descendants. Dans les flash de retour au présent, la télévision diffuse les messages  racistes de Donald Trump, sa volonté d’écarter les musulmans, de construire un mur à la frontière mexicaine et ses discours xénophobes et violents. Kiku finira par avouer à sa maman ses étranges voyages et toutes deux partageront un souvenir et une expérience commune.

Des illustrations fortes avec une utilisation des couleurs efficaces pour créer une ambiance entre deux mondes efficace. Une histoire forte sur la Mémoire, sa transmission qui nous dit aussi que cacher les racines et tenter d’oublier certaines choses est compliqué et surtout dangereux parfois. Un album superbe qui nous parle d’Histoire, de mémoire, de transmission et de la nécessité de connaître le passé, ses abus et ses erreurs. A découvrir 

 

Jean-Luc 

 

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© Rue de Sèvres. tous droits réservés Merci ! 

 

 

 

 

 

 

 

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Les indésirables  

Scénario et dessins  : Kiku Huges 

Editions Rue de Sèvres, 6 janvier 2021, 18 €

27 juin 2022

Olympe de Roquedor

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

 

Coup de ❤️❤️❤️ pour un roman épique,  vibrant de l'énergie de sa jeune héroïne et de sa lutte pour la vérité
et la liberté ! Magnifique ! 


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Une jeune fille fraichement tirée du couvent où elle avait été déposée à l’âge de 12 ans ; un prétendant arrogant et sur de lui ; une bonne soeur qui sert de chaperon et un carrosse qui fonce à tombeaux ouverts sur les routes cabossées du royaume de France de l’Ancien régime, vers une embuscade tendue par deux brigands jumeaux de la pire espèce.

Ainsi commence la nouvelle vie de la jeune Olympe de Roquedor. Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place ont visiblement pris grand plaisir à nos entrainer dans cette aventure à la suite de la jeune Olympe. On connaît le talent de ces deux grands auteurs pour nous amener au plus près de leurs héros et  une fois de plus c’est une réussite. Dès les premières lignes on est dans le carrosse et autant vous dire que cela tangue, dès le début de la fuite d’Olympe ensuite, on fonce dans les sous bois, on sent le bois qui craque, on entend les bruits de la forêt, on sent les odeurs comme si on avait été projeté dans l’ombre des héros.
On reprend : un carrosse bien rempli ; deux brigands assassins qui tendent une embuscade ; Olympe ; le jeune homme rencontré dans la forêt qui a eu la peur de sa vie, persuadé qu’il a vu une sorcière ; un vieux soldat à la mémoire percée et au fil des pages tout un monde celui d’Olympe qui retrouve les bois, les prés et les personnages de son enfance. Des histoires de pouvoir, d’héritage, de jeune femme libre éduquée grâce à un père moderne et intelligent ; d’un monde d’autrefois rempli de superstitions, de personnages aussi généreux et bons que le sont leurs équivalents malveillants et dangereux.

Une jeune femme qui à l’aube de sa vie d’adulte, orpheline depuis bien longtemps tient tête à un individu sans foi ni loi, si ce n’est son profit et son intérêt. A peine sorti du couvent, elle devrait se marier et filer doux. Mais Olympe est vive, intelligente, fragile encore à peine sortie de l’enfance, mais déjà armée pour faire face et aller de l’avant. Les personnages qui l’entourent sont étonnants, eux aussi cabossés par la vie, étonnants de justesse et de surprises, ouvrant vers d’autres horizons, ceux du monde dans lequel ils vivent tous et qu’on ne fera qu’entrapercevoir ici. On retrouve la malice de l’un avec des situations cocasses et le souci du détail de l’autre dans cette écriture à quatre mains nerveuse et envoutante. Le tout est parsemé par les illustrations toujours aussi belles et prenantes de François Place qui laisse à rêver et imaginer les lieux. Dire aussi que ce roman par sa couverture est très beau et donne envie quand on croise la pile en librairie de l’emporter avec soit.

Vous l’aurez compris ce roman est magnifique, très bien écrit au point de nous piéger dès les premières lignes pour nous entrainer dans une lecture haletante et heureuse. A lire et faire lire.

 

Jean-Luc

 

 

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Olympe de Roquedor

Jean-Philippe Arrou-Vignod / François Place

Illustrations François Place

Editions Gallimard jeunesse, 13 mai  2021, 16,5 €

 

 

Les saisons de la tempête

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

Coup de coeur pour un roman dense entre magie et mythologie ancestrale et technologie de pointe actuelle. Surtout un roman sur de jeunes gens qui se cherchent entre la vie et la mort ! Bluffant ! ❤️❤️❤️

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Jacob Mathew Sullivan glisse un soir de neige, froid et glacial… vers la mort. Pourtant à l’arrivée, un phénomène étrange se produit : il rencontre une certaine Gaïa qui va lui donner le choix : mourrir vraiment ou devenir quasi immortel en devenant une saison. En choisissant ce destin, il sauve quelqu’un avec lui qui va devenir son superviseur.

Jack a choisi et est devenu l’un deux, une saison, un hiver. Ainsi vous venez de pénétrer dans le secret des saisons, réparties sur la surface de la terre avec chacun une zone de contrôle et comme les vraies saisons un rite de passage qui fait mourrir l’un au moment où l’autre en puissance ascendante s’impose au monde.

Ce petit jeu étrange dur depuis si longtemps, Gaïa et Chronos maitres du temps et des saisons contrôlent ainsi le temps et mettent en concurrence des jeunes gens bloqués désormais entre la nécessité d‘être les meilleurs pour éviter d’être reconditionnés ou pire encore.

Tout un monde géré par l’Observatoire centre aménagé sous terre, insoupçonnable, indétectable et véritable merveille de technologie de pointe. Tout aurait pu rouler et fonctionner ainsi encore et encore pendant des siècles et des millénaires qui sait.

 

Pourtant Jack, Julio (l’été), Ambre l’automne, et surtout Fleur le printemps qui le tue tous les ans pour relancer le monde et la vie sur terre vont peu à peu dérégler la machine. Jack se rend compte peu à peu que certaines choses, certaines ordres ne fonctionnent pas, comme celui de ne pas se toucher entre saisons. Pourquoi ont-il besoin d’hibernation entre la fin de leur saison sur terre et leur reprise ? A quel dessin de Chronos cela correspond-t-il ? Jack très vite est persuadé qu’il y a une voie de sortie et que Chronos cache le passé et les manipule;

La fuite qu’ils vont organiser avec la complicité de certains hauts responsables qui eux aussi tentent de tirer leur épingle du jeu pourrait bien tout changer.

Elle Cosimano nous entraîne dans un univers mêlant magie ancestrale et mythes fondateurs avec haute technologie actuelle. Le monde qu’elle créée est à la fois fascinant et glaçant, le destin de ces jeunes gens quelque part déjà mort va peu à peu nous être dévoilé comme leur passé et une bonne partie de leurs secret. Des personnages attachants, un récit divisé en trois parties qui embarque loin avec le sentiment de rien pouvoir lâcher et on passe vraiment un très bon moment de lecture intelligente, étonnante, rempli de découvertes et d’inventions qui font pulser notre imagination pour le meilleur. A découvrir

 

Jean-Luc

 

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Les saisons de la tempête

Elle Cosimano

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Adrienne Derrier

Editions de Saxus, 25 mars 2021, 18,9 €

 

La Cité des livres qui rêvent

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

 

Et oui il y a des moments où on vibre davantage que d'autres, la semaine prochaine vous le savez maintenant, Oscar revient mais cette semaine c'est d'une toute autre histoire que nous aimerions vous parler : La cité des livres qui rêvent  de Walter Moers publié à l'origine chez les Grandes Personnes à été repris par les éditions Gallimard Jeunesse. Et c'est tout simplement une merveille !

 

 

 

Il s'appelle Hildegunst Taillemythes c'est un dragon et ... et qui mieux qu'Arthur pouvait parler de cette merveille ? 

 

 

Peut-être connaissez-vous déjà Walter Moers, grâce au livre Les treize vies et demies du capitaine Ours Bleu, son premier ouvrage traduit en français ? Vous savez sans doute alors que cet écrivain allemand n'est pas seulement un auteur de bandes dessinées, ni un simple homme de lettres, mais qu'il est aussi et surtout le traducteur d'histoires zamonniennes, en particulier celles du célèbre Hildegunst de Taillemythes !

 Si vous vous sentez le cran de découvrir la Zamonie, ce monde démoniaque et merveilleux, onirique et cauchemardesque, cet univers bouillant d'une imagination fantastique, fantasque et fantasmagorique, n'hésitez pas à vous laissez happer et cliquez sur Lire la suite. Dans le cas où le courage et la détermination risqueraient de vous faire défaut, n'hésitez pas non plus à passer votre chemin, voire à fuir en prenant vos jambes à votre cou, de peur que ce livre ne se révèle être un livre dangereux...

 

La cité des Livres qui rêvent rapporte l'histoire d'Hildegunst Taillemythes, ou du moins son premier épisode, racontée par lui-même. Ce jeune dragon écrivain (de seulement 77 ans, comme le prouve son portrait sur la couverture) se rend à Bouquinbourg à la mort de son parrain en écriture, lancé par son mentor en quête de l'auteur du manuscrit parfait. Mais, si cette extraordinaire cité recèle quantité de prodiges, tels que des milliers de profondes librairies, des tartines aux abeilles démoniques, des concerts de trombonnette ou les traces du canidon Colophonius Clairdepluie, explorateur émérite de ce qui se tapit sous la surface de la ville, elle dissimule également d'effroyables dangers, notamment celui d’un mystérieux libraire, qui, peu enthousiasmé par les recherches d'Hildegunst, empoisonne notre héros et l'abandonne au fin fond des catacombes de Bouquinbourg (une mise en scène livresque d'anthologie).
Là, vous y apprendrez que les livres peuvent être mortels, bien plus dangereux que les Tiqxxxxes, les Harpyres, Détritrou ou les chasseurs de livres qui rôdent dans ce labyrinthe ; vous y découvrirez la voie ferrée des Gnomes Rubiginieux, la vérité sur le dernier Géant des souterrains, les résultats de certaines manipulations biblalchimiques, le secret des (effroyables ?) Rongelivres, les mystères de l'inspiration, ainsi que des lieux comme la Forêt de Cristal ou le Château du Roi des Ombres.

 

Servi par un rythme haletant et des illustrations exécutées de main de maître – hommage à la clé rossignolette de l'impossibilité –, porté par un humour désopilant combiné à un jaillissement effréné d'idées toutes plus délirantes les unes que les autres et pleines d'une profonde sagesse, cet ouvrage exceptionnel vous plonge dans un monde d'une force et d'une densité incroyable, dont vous ressortirez (ou pas) pantelant et émerveillé. Et, qui sait ? Peut-être le souffle de l'Orm s'emparera-t-il de vous ?

 

 

Arthur Jeannot

 

 

La Cité des livres qui rêvent

Un roman de Zamonie par Hildegunst Taillemythes

Traduit du zamonien et illustré par : Walter Moers

Traduit de l’allemand par François Mathieu , Dominique Taffin-Jouhaud

Editions Gallimard jeunesse, folio junior, 13 mai 2021, 9,3 €

 

et pour les nostalgiques l'édition la plus ancienne 

 

 

Touche-moi

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

Coup de coeur pour un roman drôle, subtil et attachant ! ❤️❤️❤️❤️ Du grand Susie Morgenstern 

 

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Elle s’appelle Rose et se pose des milliers de questions, imagine ce que peuvent être les étreintes amoureuses… elle qui est si différente, albinos de naissance et qui doit toujours se protéger du soleil.

Rose adorerait qu’un garçon s’intéresse à elle, l’a touche, lui donne ce premier baiser tant attendu, une caresse, mais personne à part ses copines et ses soeurs ne semble la voir.  Rose à une famille formidable, ses deux soeurs Brune et Blanche et son frère Olive parti en Angleterre (d’où il ramènera une petite amie pas forcément au gout de tout le monde). Ses deux parents qui lors du départ de leur frère;, décident de louer sa chambre. Le premier candidat Liam semble formidable mais lorsqu’il débarque avec un couffin garni d’un délicieux bébé, le petit Charles, papa refuse tout net, il va falloir lui trouver une autre solution au beau et sympathique Liam. Susie Morgenstern est une magicienne. Elle sait nous entraîner là où elle en a envie et nous propose ici un délicieux va et vient entre la maison et le lycée où le mystérieux Augustin va bouleverser la vie de tout ce petit monde et surtout celui de Rose.

Ce roman est une merveille de sensualité et d’intelligence. L’héroïne nous embarque à la suite de ses fantasmes, de ses envies, de sa vie tout simplement. Avec elle pas de malaise, pas de situations scabreuses juste la vie. L’autrice a choisit une palette de personnages haut en couleur avec des blessures et toute une palette de caractères touchants, et surtout justes, vrais et humains.

Ce texte sur l’éveil des sens, dont l’héroïne principale se cherche accroche dès les premières lignes et nous entraine dans un maelström de sentiments qui nous touchent et nous bouleversent. Bravo

 

Jean-Luc

 

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Touche-moi

Susie Morgenstern

Photographies de couverture : Cha Gonzales

Editions Thierry Magnier, collection l’Ardeur, 27 mai 2020, 14,9 €

Toute à vous

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

e  roman appartient à la collection l’Ardeur qui depuis le printemps dernier offre aux lecteurs entre le monde de l’adolescence et celui de l’âge adulte un espace où l’on peut penser, lire, rêver, fantasmer et imaginer. Mettre des mots sur la découverte du corps, le sien, celui de l’autre. Fantasmer sur des situations, s’évader, se laisser porter et  ainsi grandir, s’informer, découvrir…

 

Une collection ambitieuse qui s’adresse aux plus de quinze ans. A découvrir d’urgence pour les retardataires d’autant que deux nouveaux titres vont faire leur apparition en avril prochain et ouvrir la collection à d’autres horizons notamment avec le premier roman gay de la collection.

 

 

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Cher …

 

C’est le premier mot de ce roman  de Maïa Brami qui vous ouvre les portes de son histoire, entre le  roman épistolaire (à  sens unique ou presque) et le journal intime. C’est Stella  qui livre ses secrets,  ses aventures et mésaventures et qui nous entraîne  avec elle,  découvrir son obsession pour ce voisin d’en  face.

Lui,  elle l’a  vu un jour de canicule retirer son t-shirt  d’un geste fantasmé  qui a enflammé les sens et la l’imagination de la jeune femme tout  comme  accéléré sa  rupture avec G. (Le  mec  qui fait des cookies  aux Carambar)

Ecrire, s’épancher sur ses sentiments sur quelqu’un, en pensant et en sachant surtout qu’il ne vous lira jamais. Car l’homme en face,  celui qui a tout déclenché a son insu sait-il seulement qu’elle existe.

Maïa Brami nous entraine dans un maelström  de sentiments et d’émotions.  Avec  elle, les lecteurs se poseront tout un tas de question : peut-on imaginer l’odeur d e l’autre alors qu’on n’a fait que l’entrapercevoir par la fenêtre  un  jour de grande chaleur ?  Qu’aime-t-il ? Est-il seulement libre ? Mais peut importe, Stella , tout en faisant quelques flashs back très réussi (et pas très tendres)sur ses deux premiers amours G  et Alex,  se laisse porter par toute une série de sensations, imagine l’autre comme amant torride, se pose des questions  sur ses préférences, imagine et vit le plaisir en  direct  jusqu’au jour où G va revenir et déclencher  une suite et fin inattendues.

On aime le style et le rythme donné par ces courtes lettres, cher devient peu à peu Adam parce qu’elle sait si peu de lui qu’au détour d’une lettre enflammée, elle l’imagine ainsi son Adam, elle son Eve.

On aime aussi les références littéraires et cinématographiques qui donnent une couleur toute particulière au récit et donnent envie d’aller voir ou revoir ces filmes et textes auxquelles l’autrice fait allusion.

 

Ce court roman est une vraie réussite, la sensualité effleure des pages et entraine lectrice et lecteur à la découverte de sensations, de sentiments inconnus, de désirs et d’émotions inassouvis. Dire le désir, décrire l’envie de l’autre, exprimer ses envies, ses fantasmes, tout cela est très réussi. A découvrir.

 

Jean-Luc

 

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Toute à vous

Maïa Brami

Editions Thierry Magnier :  collection l’Ardeur, 18 mars 2020, 12,9 €

 

La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

Gros coup de ❤️❤️❤️❤️ pour un roman merveilleux plein  d'entrain qui sait parler au coeur et nous embarquer loin avec ces cinq orphelins merveilleux. 

 

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Ce roman est magnifique. D’abord son aspect papier avec rabats, les illustrations, les vignettes qui accueillent chaque changement de chapitre. Alors soyez les bienvenus dans la vie de Lotta, Egg, Fenna, Sem et Milou, cinq bébés arrivés au fil des mois à partir de l’été 1880 dans l’orphelinat de la petite tulipe. Orphelinat dirigé d’une main de fer et d’un coeur glacial Elinora Gassbeek.

Elle n’a jamais accepté, ni compris ces bébés abandonnés en dépit du bon sens, contre le respect des règles  de l’abandon à l’orphelinat. De plus ces cinq bébés devenus grands sont en train de battre tous les records : inadoptables !

Alors elle va décider avec un complice, le cruel M. Roman et son apprenti Pieter,  de s’en débarrasser. C’est sans compter sur l’intelligence de ces enfants et de l’une d’entre eux Milou. Elle convainc ses amis inséparables arrivés en même temps qu’elle à l’orphelinat de la petit tulipe (se méfier des noms qui peuvent paraître accueillants) de prendre la fuite pour retrouver ses parents qui, elle en est persuadée, sont en train de la chercher.

Ils finiront par arriver dans la maison vide de la famille Poppenmaker, sensés être les parents de Milou. Alors là  va commencer une autre partie du roman. Il faut apprendre à donner le change aux voisins qui inquiets de voir ces gamins débarquer dans cette maison à la  réputation lugubre.

Sur leur route, Edda Finkelstein gardienne de polder, le petit hibou Mozart, le chat M. Catticus et d’autres plus problématiques comme Rose Speelman du bureau de l’aide à l’enfance.

Au fil des pages, tout un monde s’anime, des découvertes se font, des personnages qu’on n’attendait plus font surface de nouveau en réservant bien des surprise, des déceptions et des espoirs. L’épilogue, comme rarement dans les romans jeunesses est un moment de grâce d’écriture, de possibles qu’il ouvre et de portes ouvertes qui sait.

Un roman parfois trépidant, parfois plus calme, qui prend le temps de nous faire aimer les personnages, de trembler avec et pour eux et de toujours s’émerveiller de ce que peuvent faire certaines personnes.  Magnifique et pensionnant. A savourer sans modération.

 

Jean-Luc

 

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La fabuleuse histoire de cinq  orphelins inadoptables

Hana Tooke

Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) : Catherine Nabokov

Illustrations : Ayesha L. Rubio

Editions Pocket jeunesse, PKJ, 7 janvier 2021, 16,9 €

Après nous, les animaux

Bel été 2022 avec les Sandales Jeunesse et Amandine votre libraire. Pour débuter l'été et avant le rush des vacances, des titres passés qui ouvrent sur des lectures formidables avant les suites  les nouveautés tout l'été !
On reste avec vous cet été !

 

Le roman de Camille Brunel en évoquant la disparition de l'espèce humaine, laissant la place aux animaux est étonnant et donne à découvrir et réfléchir ! ❤️❤️❤️❤️

 

 

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Au début il en reste une. Une humaine, celle de ceux qui régnaient sur l’ancien monde d’avant 2086. La dernière humaine qui accompagnait trois taureaux, une vache, un lion, quatre chevaux, deux geais, cinq lycaons, trois pandas roux, deux chimpanzés deux éléphants, une panthère et un python est mort juste avant que le bateau ne s’échoue sur les côte du Mexique, au Yucatan, là où autrefois les jeunes américains étudiants et européens en croisière venaient prendre des vacances. Désormais la nature reprend peu à peu ses droits. Il y a ceux qui comme dans le navire étaient habitués à la présence de l’homme, ceux pour qui elle était indispensable et les autres qui peu à peu retrouvent les territoires perdus, occupent l’espace, parce que la nature à horreur du vide.

Les animaux entre eux, ont tissé des liens, d’amitié, de protection, instinctivement ils sentent que certains ne leurs feront pas de mal, que d’autre seront des alliés précieux. Et puis elle meurt, la dernière, et le bateau échoue. La  découverte de la terre ferme, d’une nouvelle terre, de nouveaux animaux, de nuées d’oiseaux, de nouveaux dangers… la nécessité d’avancer, de se retrouver parce que désormais , même si certains peuvent voler et s’éloigner, ils sont un groupe qui va affronter la mort, et survivre ensembles. Les hommes ont disparu à jamais, un autre monde est à inventer.

Que ce roman est étrange, comme il est surprenant de lire une histoire dans laquelle, nos traces s’effacent jusque dans les réflexes et les souvenirs des héros animaliers qui tiennent le haut de l’affiche. Tout un monde à redécouvrir. De quoi réfléchir à notre action, notre rôle sur la planète et sur ce qui pour le moment semble correspondre à une extinction de masse des autres animaux. Mais peut-être la crise sanitaire qui nous traversons nous permettra de retrouver un peu de sagesse et de limiter la casse. Surprenant, étonnant et presque dérangeant parfois. Un très bon titre à lire et savourer.

 

Jean-Luc

 

 

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Après nous, les animaux

Camille Brunel

Illustration de couverture : Delphine Jacquot

Editions Casterman Jeunesse, collection ici/maintenant, des romans qui regardent le monde en face, 16 septembre 2020, 16 €