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21 février 2022

Opération coup de coeur des élèves du Master 2 littérature jeunesse de Besançon

Les élèves du Master 2 littérature jeunesse de l’UFR lettres de Besançon et du DNMADE graphisme du lycée Pasteur vous proposent une sélection coup de ❤️❤️❤️❤️

Un travail ciselé, passionnant et vraiment formidable. Que tous soient grandement remerciés pour ces belles présentations et ces choix. Un grand merci également au DNMADE graphisme du lycée Pasteur . Venez voir leur travail à la librairie auprès d'Amandine Gaudry notre libraire jeunesse 

 

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Esther Andersen

Les élèves du Master 2 littérature jeunesse de l’UFR lettres de Besançon et du DNMADE graphisme du lycée Pasteur vous proposent une sélection coup de ❤️❤️❤️

 

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Sélectionné plusieurs fois pour le prix Astrid Lindgren et récompensé par de nombreux prix pour ses romans jeunesse, Timothée de Fombelle n’a pas moins d’habileté lorsqu’il s’agit d’écrire bref. Il nous livre avec Esther Andersen un voyage entre les pages d’un grand album, dont le format allongé évoque le train des vacances qui file vers l’infini. Esther Andersen, c’est la mystérieuse petite Anglaise que le jeune héros en villégiature rencontre par hasard sur la plage, et dont il tombe instantanément amoureux.

Trois niveaux de narration se déploient : un récit empreint de poésie et de latence, au côté de dialogues à la façon des bandes dessinées, rejoint les vastes illustrations d’Irène Bonacina. S’en exhale un parfum de vacances, impression sans cesse renouvelée par des aplats d’aquarelle blonde comme les blés et bleue comme le ciel qui se fond dans la mer. Textes et images travaillent la suggestion ; épurés, ils exaltent l’immensité de l’espace et l’évanescence des sentiments qu’on ne sait pas bien décrire. Beaucoup de blancs sur le papier laissent l’esprit vagabonder, à la faveur des rêveries du lecteur. En parallèle des souvenirs de vacances intemporels, Esther Andersen parle des premières idylles de l’enfance, inexprimables et candides, celles qui, pourtant intenses, ne durent que le temps d’un été. C’est une histoire à l’image du trait et des mots des auteurs, un peu fébrile, à peine esquissée, vibrante d’émotion. À travers un nom qui résonne encore et encore, tel un leitmotiv, ce livre trouvera un écho dans les souvenirs de tout lecteur, qu’il soit enfant ou l’ait été.

 

Lorraine Dupalut

 

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Esther Andersen, Timothée de Fombelle, illustrations :  Irène Bonacina, Gallimard Jeunesse, à partir de 7 ans,
3 juin 2021, 24,9 €

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Jack et la grande aventure du cochon de Noël

Les élèves du Master 2 littérature jeunesse de l’UFR lettres de Besançon et du DNMADE graphisme du lycée Pasteur vous proposent une sélection coup de ❤️❤️❤️

 

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À mi-chemin entre l'univers de Casse-Noisette et celui d'Alice au pays des merveilles, il y a Jack et la grande aventure du cochon de Noël ! On retrouve dans ce nouveau roman jeunesse de J. K. Rowling tous les ingrédients d'un beau conte de Noël traditionnel – et notamment la magie et le merveilleux – mais dans un contexte tout à fait moderne.

Il raconte l'histoire de Jack : un petit garçon qui souhaite par-dessus tout retrouver sa peluche bien aimée et égarée. Avec l'aide d'un personnage assez improbable, une autre peluche nommée le Cochon de Noël, l'enfant va pouvoir se rendre au « pays des choses perdues ». Dans cet univers fabuleux et farfelu, les deux héros rencontrent des « choses » diverses et variées abandonnées par leurs propriétaires, car une personne peut aussi bien perdre un objet matériel – tel qu'une boucle d'oreille ou une paire de ciseaux –, qu'un sentiment ou un caractère – tels que la grossièreté ou la joie. Le texte est également accompagné par quelques séduisantes illustrations qui méritent le coup d'œil. L'aventure de l'enfant et de l'animal ne sera cependant pas sans danger. Mais est-elle réelle ou seulement un rêve ? À vous de voir !

Jack et la grande aventure du cochon de Noël est un conte festif, agréable et contemporain que l'on peut lire n'importe quand... et pas seulement lors des fêtes de fin d'année ! Cette histoire nous donne envie de profiter et de chérir les « choses » que l'on possède, et nous rappelle que tant que l'on ne les oublie pas, elles ne disparaîtront jamais…

 

Lucile Gauthier

 

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Jack et la grande aventure du cochon de Noël, J. K. Rowling, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, Gallimard jeunesse, à partir de 9 ans, 1 octobre 2021, 20 €

La Demeure du ciel

Les élèves du Master 2 littérature jeunesse de l’UFR lettres de Besançon et du DNMADE graphisme  du lycée Pasteur vous proposent une sélection coup de ❤️❤️❤️

 

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La Demeure du ciel est le doux titre donné au dernier ouvrage de Laura Nsafou, illustré par Olga Guillaud, paru en septembre 2021. Laura Nsafou, écrivaine et blogueuse renommée, traite au travers de cet album jeunesse de thèmes sensibles tels que la mort et l’au-delà. L’autrice, qui est connue pour représenter des figures féminines noires puissantes, ne déroge pas à sa règle avec le personnage de Sofia.

Comme tous les enfants, Sofia se pose beaucoup de questions. Alors que sa grand-mère est morte et que l’anniversaire de celle-ci approche, elle s’interroge : « Est-ce que l’on fête l’anniversaire de celles et ceux qui ne sont plus là ? » ou encore : « Est-ce qu’elle habit[e] près de la Lune, ou près du Soleil ? ». L’autrice peint avec justesse l’innocence de l’enfance par le biais des interrogations naïves et d’une poésie certaine de la jeune héroïne.

Les illustrations d’Olga Guillaud renforcent l’aspect onirique de l’ouvrage. Leur richesse et la lumière qui les illumine les rendent uniques et aussi importantes que le texte. Les couleurs, les détails, l’oscillation entre réalité et rêve font de l’ouvrage un objet que l’on pourrait acheter uniquement pour le plaisir des yeux. Au-delà de sa richesse graphique, l’album est également une véritable réussite du point de vue de l’écriture. Ainsi s’installe un bel équilibre entre les deux artistes.

Comme le disait la grand-mère de Sofia, « ce qui compte ce n’est pas ce qu’il y avait avant, mais ce qui reste après eux [ceux qui ont rejoint la demeure du ciel] ». Une chose est sûre, ce qu’il vous restera après la lecture de cet album, c’est un sourire au coin des lèvres, une larme à l’œil et deux recettes de famille à tester avec la vôtre !

 

Fanny Cuinet

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La Demeure du ciel, Laura Nsafou, illustrations : Olga Guillaud, Cambourakis, à partir de 3 ans,
1 septembre 2021, 14 € 

 

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Je parle comme une rivière

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Et vous, de quelle façon parlez-vous ?

« Ma bouche ne marche pas. Elle est pleine à craquer des mots que je ne peux pas prononcer. » Un garçon voudrait pouvoir parler comme les autres enfants de son âge, mais cela lui est impossible. Les sons restent coincés dans sa gorge, les mots eux, sont sur le bord de ses lèvres. C'est à la suite d'une promenade initiée par son père près d'une rivière que le garçon retrouvera sa voix et, par la même occasion, confiance en lui.

L'album Je parle comme une rivière de Jordan Scott et Sydney Smith propose un texte poétique permettant d'appréhender la différence sous un angle peu abordé encore en littérature jeunesse. C'est de la difficulté à s'exprimer correctement dont il va être question au fil des pages en compagnie du jeune garçon. Le parallèle entre l'enfant et la rivière se fait naturellement lors d'une promenade au bord du cours d'eau : les mots sortent de la bouche du petit garçon comme l'eau de la rivière qui « bouillonne, tournoie, gicle et se brise ». Les illustrations saisissantes transposent en images les émotions du personnage et rendent justice à la sensibilité du texte. L'amour du père envers son fils est transcrit à travers son initiative et l'accompagnement qu'il lui offre. Inspiré de l'histoire personnelle de l'auteur, cet album saura à juste titre toucher le lecteur qui s'aventure à sa lecture.

 

Anaïs Roussey

 

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Je parle comme une rivière, Jordan Scott, illustrations : Sydney Smith, traduit de l’anglais : Shaïne Cassim, Didier jeunesse, à partir de 5 ans, 1 septembre 2021

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Stay Gold

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Voici un livre éblouissant d’optimisme malgré les discriminations auxquelles est confronté Pony, lycéen transgenre dans une petite ville du Texas.

Pony vit avec la peur que sa transidentité soit découverte dans son nouveau lycée. Chez lui, son père s’obstine à considérer qu’il a une fille. Mais le mal-être et les choix difficiles ne le feront pas renoncer : il compte bien réaliser son rêve de travailler dans le cinéma et de sortir avec Georgia, la cheerleader dont il est tombé amoureux. Georgia, quant à elle, s’applique à maintenir l’image parfaite qui lui vaut d’être populaire, quitte à ignorer ses rêves. Mais combien de temps pourra-telle supporter de mettre de côté tout ce qui lui tient à cœur ?

Ces deux personnages incroyablement attachants ont chacun leurs difficultés, dont ils se sortent grâce à un humour à toute épreuve. Pour être heureux, il leur manque seulement la force et le courage d’être eux-mêmes, sans se préoccuper du regard des autres. Leur histoire est adorable, à faire fondre les cœurs les plus cyniques, mais elle est loin d’être la seule réussite. Tous les autres aspects du roman sont à la hauteur : des amis et une famille pas toujours faciles à vivre mais dont la présence est essentielle, et un avenir à construire pour soi, pas pour ceux qui ne le vivront pas. L’auteur maîtrise parfaitement le rythme de son récit et nous fait passer par toutes les émotions, de la tristesse à la colère en passant par l’hilarité, sans nous laisser le temps de nous ennuyer.

Cette comédie romantique vous fera pleurer… de rire.

 

Marine Bornand

 

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 Stay Gold,  Tobly McSmith, traduit de l’anglais par Corinne Daniellot, Pocket Jeunesse,  à partir de 14 ans, 1 juillet 2021, 18,5 €

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L’Ickabog

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Qui a peur de l'Ickabog ?

Si vous demandez au roi Fred, la Cornucopia est un pays prospère et paisible. Mais que fait-il de l’Ickabog ? Ce monstre horrible, « haut comme deux chevaux, des boules de feu étincelantes à la place des yeux, de longues griffes acérées telles des lames »… Et si ce n’était pas qu’un mythe ? Quand une bête surgit, le roi doit réagir ! D’autant plus à un moment où son pouvoir s’affaiblit. Que faire alors ? Partir en chasse, pardi ! Mais le roi sait-il vraiment dans quoi il s’est embarqué ? Et peut-il se fier à ses conseillers ?

À travers une quête palpitante pour rétablir la vérité face aux mensonges de ces derniers, deux jeunes héros, Daisy et Bert, font preuve de courage pour sauver le royaume en proie à la peur (justifiée ?) de l’Ickabog. C’est sur leurs frêles épaules que repose le destin de tout un peuple. Ils devront aller bien plus loin que ce qu’ils avaient pu imaginer…

Loin du simple conte, ce roman fantastique imaginé par la créatrice d’Harry Potter est une véritable invitation à la réflexion, qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Les premiers pourront y trouver à la fois un conte fantastique dans un style médiéval mais aussi une belle leçon d’acceptation de l’autre, de pardon et de bienveillance. Quant aux adultes, ils pourront s’interroger sur l’exercice du pouvoir : gouverner justement, bien s’entourer, écouter les autres sans s'oublier soi-même. J. K Rowling nous fait encore une fois démonstration de son génie littéraire et de sa puissance créatrice, au service de cette morale exaltante.

Alors si vous aussi, vous êtes prêts à sauver la Cornucopia, si vous êtes courageux et si l’Ickabog ne vous fait pas peur, partez en chasse !

 

Léa Desbourdes

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L’Ickabog, J. K. Rowling, traduit de l’anglais par Clémentine Beauvais, Gallimard jeunesse, à partir de 8 ans, 3 décembre 2020, 20 €

Personne

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Au printemps 2020 le monde s'immobilise : la pandémie de covid 19 se propage en tout lieu. Sa progression et son incidence sur les populations mondiales ont conduit à une crise planétaire d'une portée et d'une proportion sans précédent. Il a fallu contraindre la population à rester « chacun chez soi » pour se protéger. Cette mesure totalement inédite a donné naissance à un monde vide et suspendu. À la suite de cette période de confinement très difficile, de nombreux albums de jeunesse ont vu le jour. Personne a la particularité d’avoir une narration touchante et poétique. Il dépeint un monde où la contemplation prend tout son sens : prendre plaisir à écouter « le piaillement de quelques moineaux dans une mangeoire », à admirer « le fleuve transparent et les insectes vrombissant » ou à regarder une plante fleurir. Cet album nous plonge dans un paysage « sans personne », où les animaux et la nature reprennent leurs droits. Dans de belles et grandes illustrations colorées et des doubles pages successives, l’illustrateur mêle crayons et aquarelle pour représenter les arbres majestueux, les prairies ensoleillées aussi bien que les parcs d’attractions sans vie. Le texte est bref et les images construisent le support essentiel du récit.  On peut apercevoir des cerfs, des renards, et les oiseaux chantant à tue-tête. Les pelouses ne sont plus tondues et fleurissent, accueillant bourdons, abeilles et papillons.

Personne est un de ces livres que l’on gardera en mémoire, non seulement pour le sujet traité, mais pour le talent avec lequel auteur et illustrateur ont réalisé cet album empreint de poésie et de sensibilité. L’ouvrage aborde, en creux, la responsabilité de l’être humain en ce qui concerne l’avenir de la planète : quel monde, en effet, voulons nous confier aux générations futures ?

 

Eurydice Zoua-Madouma

 

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Personne, Adèle Tariel, illustrations :  Baptiste Puaud, Chocolat ! Jeunesse, 7 octobre 2021, 12,9 €

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Nous, les émotions

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Le livre de Tina Oziewicz et Aleksandra Zajac nous emmène à la rencontre des émotions qui cohabitent « en nous », comme le suggère son titre. L’autrice fait le choix de la fiction et non du documentaire pour présenter une palette très large de trente et une émotions, qui deviennent des personnages représentés dans leurs activités caractéristiques : « Le bonheur flotte dans une bulle de savon portée par le vent. », « La peur fait comme si elle n’était pas là. »

Incarnées par des petites créatures amicales et rassurantes qui semblent nous interpeller dès la première de couverture, elles nous invitent à les apprivoiser. À mi-chemin entre êtres fantastiques et animaux, elles possèdent pourtant une apparence universelle et chacun peut s’y projeter. Dans sa narration très courte et poétique, Tina Oziewicz n’inclut aucun jugement et n’instaure pas de différence entre les soi-disant « bonnes » et « mauvaises » émotions, ce qui permet à l’enfant de se familiariser avec celles considérées comme « négatives », telles que la jalousie ou la peur. Les illustrations d’Aleksandra Zajac répondent à cette poésie avec des crayonnés délicats dans les tons gris bleu, s’éloignant très nettement de l’association traditionnelle d’une couleur à une émotion. La finesse des dessins va de pair avec les mots doux et accessibles de l’autrice. 

Cet album a sur les petits et les grands un pouvoir immense : il permet de comprendre les mécanismes des émotions, pour pouvoir ainsi les reconnaître et les nommer. Il est un cadeau qu’on reçoit et qu’on offre, un de ces livres qui nous marque à jamais.

 

Juliette Prost

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Nous, les émotions, Tina Oziewicz et Aleksandra Zajac, traduit du polonais par Lydia Waleryszac, La Partie, à partir de 3-4 ans, 26 août 2021, 12,9 €

 

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Même pas en rêve

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Chemin d'école et parcours initiatique 

L'heure est arrivée pour Pascaline d'entrer à l'école. Mais la petite chauve-souris
aussi têtue qu'adorable ne l'entend pas cette oreille : pour elle, aller à l'école c'est
« MÊME PAS EN RÊVE ! » D'ailleurs, elle le crie si fort à ses parents que ceux-ci,
stupéfiés, se voient rétrécir et les voila aussi petits que deux cacahuètes. Profitant de cette
situation cocasse qui lui donne l'ascendant, Pascaline décide finalement de les cacher sous son aile pour les amener avec elle en ce lieu redouté. Mais une fois sur place, malgré leur petite taille, ceux-ci se révèlent quelque peu... encombrants. Les petits sont grands, les grands sont petits, les parents se comportent comme des enfants : même pour une chauve-souris, c'est le monde à l'envers !

Plus qu'une simple histoire sur la première rentrée des classes, épreuve souvent pénible pour les enfants comme pour leurs parents, Beatrice Alemagna nous raconte ici la nécessaire émancipation. Pascaline doit prendre son envol, au sens propre et figuré, laisser papa, maman, et Lombric, son doudou, à la maison pour accueillir de nouvelles amitiés. Cette double ambivalence, des relations parents-enfants et de l’héroïne, se trouve habilement symbolisée par un contraste chromatique, entre des bruns-verts réconfortants et un rose audacieux. Encore une fois, les mots et les images de Beatrice Alemagna s'entrechoquent dans un album absolument craquant.

 

Noëllie Peyramaure

 

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Même pas en rêve, Beatrice Alemagna, L'École des loisirs, à partir de 3 ans, 25 août 2021, 12,7 €

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My dear f***ing prince

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Alex, le fils de la première présidente américaine et Henry, le petit-fils cadet de la reine d’Angleterre, tous deux âgés d’une vingtaine années, se détestent depuis leur adolescence. Lorsqu’un de leurs éclats crée un incident diplomatique – et gâche le mariage princier de l’aîné – ils sont obligés de feindre une amitié devant les journalistes, afin de faire illusion et ne pas réduire à néant les efforts tactiques de leurs familles respectives. Et si, finalement, ce n’était pas la haine qui les animait ?

Ce roman, sur fond de politique, aborde avec humour le quotidien d’Alex qui se débat avec sa mère présidente et ses propres ambitions. La narration au présent, centrée sur le jeune Américain en proie à ses doutes apporte une dynamique intéressante au roman et une fluidité de lecture. Une question se pose au fil des pages qui se tournent rapidement : jusqu’où les deux jeunes hommes pourront-ils aller pour se sortir de cette situation inextricable ?

La famille est un aspect important du livre, qu’elle comprenne et respecte ou non les inclinations de sa lignée. L’ouvrage est une invitation à réfléchir à la conception du bonheur, tout en exposant les difficultés d’être soi-même, lorsqu’il faut sauvegarder les apparences sous le feu des projecteurs.

 

Océane Verger

 

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My dear f***ing prince, Casey McQuiston, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Céline Morzelle et Sarah Dali, Lumen, à partir de 16 ans, 23 septembre 2021, 17 € 

 

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J’aurais voulu

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Après C’est mon arbre et Un peu beaucoup, Olivier Tallec revient avec le même personnage dans J’aurais voulu. Cette fois-ci, le petit écureuil a envie de changer d’espèce, car sa vie ne lui plaît plus : il s’ennuie. Pourquoi ne pourrait-il pas décider de devenir… un castor ? Ou bien un cerf, ou même un hibou ? Oh non, mieux ! Et s’il devenait un hérisson ? Quel animal a la meilleure vie ? Le mieux, c’est d’essayer. Oui, mais chaque existence possède ses avantages et ses inconvénients, et le petit écureuil s’aperçoit qu’être ce qu’il est, finalement, ce n’est pas si mal.

Une œuvre vraiment drôle grâce au personnage hilarant de l’écureuil qui, au fur et à mesure de l’histoire, se voit attribuer certaines caractéristiques physiques des animaux qu’il voudrait devenir : une queue de castor, les piques d’un hérisson, les bois d’un cerf… Tous ces éléments font rire les enfants qui suivent avec passion l’aventure du héros. C’est aussi un album touchant qui parle à tous puisqu’il aborde une question que beaucoup d’entre eux se posent : qui veulent-ils être dans la vie ? Une interrogation très ancienne qu’Olivier Tallec réussit pourtant à renouveler. Les très belles illustrations accompagnent un texte court qui va à l’essentiel, fondé sur l’humour que l’auteur manie à la perfection, et qui vaut davantage que toutes les leçons de morale.

Et vous, est-ce que vous avez déjà voulu vivre une autre vie que la vôtre ? 

 

Salomé Paris

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J’aurais voulu, Olivier Tallec, L’École des loisirs, à partir de 6 ans, 15 septembre 2021, 13 €

 

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Amitiés

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L’album de Charlotte Zolotow et Benjamin Chaud raconte l’amitié et ses complications. L’histoire se déroule du point de vue d’un petit garçon. Il rencontre une fillette et ils deviennent bientôt inséparables. Ils partagent presque tout au quotidien : jeux, promenades dans la nature, cueillettes, contemplation, lectures. Un jour, le garçon ne trouve plus son amie. Il se rend compte qu’elle passe désormais tout son temps avec un autre que lui. Surgit alors un sentiment de solitude et de chagrin dans le cœur de notre jeune personnage. Parviendra-t-il, à cet âge tendre, à surmonter sa déception ? Pourra-il encore offrir son amitié à d'autres, à l'avenir ? Les auteurs abordent un sujet sensible et amènent les jeunes lecteurs à comprendre que l’amitié est un sentiment qui évolue et peut se décliner au pluriel.

 

Nadhir Hakkar

 

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Amitiés, Charlotte Zolotow, illustrations : Benjamin Chaud, Little Urban, à partir de 4 ans, 27 août 2021, 14,5 €

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La Malédiction des flamants roses

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Dans cet album d’une originalité folle, la création littéraire prend le pas sur l’autrice et sur l’illustratrice, qui ne savent vraiment pas comment commencer leur œuvre. Ce sont donc les personnages eux-mêmes, flamants roses, danseuse, poulpe, ou encore petit chaperon rouge qui racontent ensemble et dans le désordre leurs histoires respectives. Ça y est, nos deux créatrices sont prêtes, mais un nouveau problème vient d’arriver : il n’y a plus assez de pages pour écrire l’histoire. Qu’à cela ne tienne, aux enfants de prendre les commandes ! Ainsi le livre commence lorsqu’il se termine. Les jeunes lecteurs, dès 4 ans, pourront découper ou télécharger les personnages de l’œuvre pour les faire jouer sur les scènes vierges. Entre bande dessinée et livre-jeu, La Malédiction des flamants roses apporte un vent de fraicheur au sein de la littérature de jeunesse : du déjanté, de l’humour, du graphisme moderne aux couleurs acidulées et des surprises à toutes les pages !

 

Marion Prejean


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La Malédiction des flamants roses, Alice de Nussy, illustrations :  Janik Coat, Grasset jeunesse,
à partir de 4 ans, 3 février 2021, 18,9 €



 

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Martin et la couleur des mains

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Cinquième volet de la série des Martin, la nouveauté haute en couleurs de l’éditeur Hachette jeunesse, Martin et la couleur des mains, traite des différences et de la tolérance. L’histoire commence dans la cour de récréation, où les enfants s’interrogent sur certains de leurs traits physiques : pourquoi n’ont-ils pas la même couleur de peau ? la même forme des yeux ?

L’album répond à ces questions en interrogeant les différentes origines familiales de chacun. Le maître d’école, figure modératrice, fait preuve d’une simplicité remarquable dans ses explications, sans jugement de valeur : « Ni mieux ni moins bien, c’est juste différent. » D’après l’auteur, il s’agit de « parler de diversité avec cette bienveillance, ces petites touches d’humour et la fraîcheur qui caractérisent la série ». C’est en effet avec finesse que l’ouvrage s’attache à lutter contre les discriminations systémiques. 

À partir de trois ans, nous vous conseillons cet album à petit prix qui accompagnera votre enfant dans son développement et son éducation.

 

Joanie Brisset


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Martin et la couleur des mains, Till the Cat, illustrations : Carine Hinder, Les albums Hachette,
à partir de 3 ans, 14 avril 2021, 6,99 €

 

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My Dear F°°°ing Prince

Un roman étonnant, qui file à cent à l'heure et nous entraine sur les traces de deux jeunes hommes faits pour se rencontrer et s'aimer ! ❤️❤️❤️

 

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Alex et sa soeur June sont les enfants de la présidente des Etats-Unis et leur règle de base est : ne jamais se faire prendre. Et c’est plus que nécessaire quand on est les enfants d’Ellen Claremont présidente démocrate, divorcée qui est en pleine campagne électorale pour sa réélection. D’ailleurs,  ses deux enfants (enfin 21 ans quand même pour Alex) étudiants, sexe symbole pour le premier qui fait rêver toutes les riches héritières ou non du pays. Leur beau père Léo qui gère le quotidien, les deux enfants, même leur père vont se lancer dans la campagne pour soutenir Ellen qui doit faire face à un candidat redoutable et toxique (une petite inspiration version Trump ?). Au cour d’une rencontre officielle Alex va faire la connaissance d’Henry prince héritier de la couronne d’Angleterre. La fougue du jeune américain et le flegme apparent du jeune prince britannique vont provoquer une rencontre explosive. De prime abord les deux garçons n’ont rien en commun ou presque et vont se détester mutuellement. Pourtant par la force des choses, du temps … ils vont commencer à se suivre sur les réseaux sociaux et même se mettre à échanger de manière de plus en plus intime, se confiant sur leurs doutes, leurs envies … C’est lors de la nuit du nouvel an à la Maison Blanche, alors qu’Henry fait partie des invités prestigieux, qu’un premier baiser va être échangé entre les deux garçons. Panique à bord, plus personne ne sait où il en est, surtout pas Alex qui ne comprend pas qu’il ait pu embrasser un garçon aussi beau soit-il, et qui ne comprend plus rien à ce qu’il ressent, d’autant plus que le prince rentre en urgence juste après et ne donne plus signe de vie nulle part. 

Commence alors un chassé croisé amoureux entre Londres, Washington où les deux garçons vont tout tenter pour cacher leur secret et finir par s’aimer avec fougue et passion. Les détails de la romance, les rebondissements, nous vous laissons le plaisir de les découvrir. Le livre se lit d’une traite, il est rythmé et une vraie bonne surprise. Loin d’une histoire de plus à l’eau de rose, l’autrice nous embraque dans un maelström de sentiments mêlés au rythme effréné de la campagne électorale, des surprises, des fuites. Elle évoque aussi la difficulté de s’assumer homosexuel aujourd’hui encore même ou peut être encore plus pour deux têtes d’affiches, gendres idéaux qui vont défrayer la chronique, devoir lutter contre les attaques et les préjugés de la société étasunienne, de la famille pour Henry notamment. Les personnages sont formidables, particulièrement travaillés, notamment les deux héros dont l’autrice nous amène progressivement à suivre l’évolution, les questions, les tentatives de se conformer à ce qu’on attend d’eux ou pas. Les personnages secondaires eux sont géniaux et donnent au livre une petite vie lumineuse et agréable supplémentaire. Des salons du pouvoir présidentiel américain aux châteaux plus feutrés de la monarchie britannique, on survole l’Atlantique dans les deux sens avec bonheur.
Ce roman est un réel plaisir de lecture qui nous montre comment deux jeunes hommes peuvent et vont s’aimer en passant outre le monde qui les entoure. Un très bon roman à partager et découvrir. 

 

Jean-Luc 

 

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My Dear F°°°ing Prince 

Casey MacQuiston

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Céline Morzelle et sarah Dali

Editions Lumen, 23 septembre 2021, 17 € 

Les lapins de la couronne d'Angleterre : la carotte d'or. Tome IV

La série est terminée, on est un peu tristes, mais nous vous invitons à découvrir ces quatre merveilleux tomes ! ❤️❤️❤️❤️❤️ Encore !  

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Dernier tome  pour Timmy et ses amis.  Dans sa garenne avant de rejoindre Londres, il fait une drôle de découverte : certains de ses frères et soeurs sont tombés sous la coup d’un lapin mystérieux, genre gourou charismatique qui attire à lui de plus en plus de jeunes lapins notamment. Ce lapin a en plus de ce qui charme les lapins, un objectif qui fait rêver tout le monde : la recherche d’une carotte légendaire en or qui donnerait des pouvoirs exceptionnels à celui qui la dirigerait. Mais cette carotte existe-t-elle ? Sur quelle part de vérité cette vieille légende mènera-t-elle quelque part ? 

Pour le moment le souci de Timmy se sont plutôt ses frères et soeurs et les risques que fait prendre le lapin gourou à ses jeunes adaptes. Mais Timmy pourra compter sur ses amis de la couronne d’Angleterre, et sur le réseau des renards qu’il va devoir aller trouver pour chercher de l’aide (quel courage ce lapin !). Ce dernier tome confirme tout le bien qu’on a dit et pensé de cette formidable série. Comme les précédents, il monte en puissance et les auteurs maîtrisent désormais totalement leur sujet pour laisser parler tout leur talent. Un vrai régal. Un texte frais, imaginatif, du vocabulaire, des héros étonnants, les thèmes de l’amitié, du courage, de la famille … Tout fonctionne dans ces quatre tomes et notamment dans ce dernier. Les illustrations en noir et blanc sont de plus totalement réussies et maîtrisées et apportent au livre (couverture cartonnée qu’on adore) un vrai plus en terme d’émotion et de projection dans l’histoire. Cette série doit absolument être lu et offerte à nos jeunes amis pour stimuler leur imagination et surtout leur faire passer un vrai très bon moment de lecture. 

 

Jean-Luc 

 

 

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Les lapins de la couronne  d’Angleterre, tome 4, la carotte d’or

Santa Montefiore et Simon Sebag Montefiore 

Illustrations : Kate Hindley

Traduit de l’anglais : Valérie Le Plouhinec 

Editions Little Urban, 7 janvier 2022, 12,9 € 

 

D'un clic sur les couvertures ci-dessous : retrouvez les chroniques précédentes. 

 

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Les véritables aventures d'Homère, premier des poètes

Le souffle de la légende, de la mythologie et des caprices divins glisse sur ce roman merveilleux ! Très gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️

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Ce roman est fabuleux. Il nous entraîne dès les premières pages dans le sillage d’Homère. De la découverte de ses origines, à son apprentissage, il ne cesse de nous surprendre et de nous entraîner à sa suite. Fantasque, étonnant, il va apprendre à chanter sans provoquer totalement les dieux, mais sans les ménager pour autant. Le problème de ce roman, c’est qu’une fois ouvert, on peine à le refermer et on se laisse envouter et entrainer de pages en pages. Que ce soit les humains, les divinités, la nature, tout nous amène à aller de découvertes en découvertes, d’hymnes en hymnes.
Le rythme est soutenu, les mots filent légers et étonnants pour nous décrire celui que nous connaissons, premier des poètes, personnage légendaire ou pas, peu importe. Sous la plume de Louise Guillemot  il prend chair et vie et nous offre un moment étonnant et stimulant de lecture. Les illustrations de  Clara Dupré émaillent le roman de formes souples et belles et emplissent parfois les pages de couleurs. 

Un roman passionnant, rythmé, inventif, empli de poésie et de joie de vivre, on ne peut qu’aimer ce titre formidable ! A découvrir 

 

Jean-Luc

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Les véritables aventures d’Homère  premier des poètes
Louise Guillemot
Illustrations de Clara Dupré

Editions les petits Platons, romans, 19 novembre 2021, 19 €

Un trésor lourd à porter

Un petit bijou d'histoire, de langue et d'illustrations ❤️❤️❤️❤️

 

 

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Le héros de ce savoureux roman cartonné est un dragon. Pas n’importe quel dragon. Avec beaucoup d’humour et de dérision, il nous conte les us et coutumes de sa famille et soupir de lassitude face à cette obsession de l’or et des trésors. Un dragon ne peut-il être heureux que sur un tas d’or ? 

Lui est désemparé, presque désespéré par cette situation et ces vieilles coutumes qui n’apportent que des ennuis : les voleurs en tout genre, les nains qui en veulent toujours plus, le tout empêchant tout bon dragon qui se respecte de profiter et de dormir tranquille. Car un dragon est bien élevé, dès l’enfance, on lui a inculqué des principes et une éducation solide comme la peur et l’horreur même des princesses : danger public numéro 1.
C’est ainsi que notre dragon pris son envol : le jour de ses deux cents ans, sa famille lui offrit un chez lui très bien agencé. Les lieux sont immenses, emplis d’une fortune impressionnante. Mais le voilà bien seul. A force de vouloir s’occuper, de tenter de dormir, il ouvre les yeux un matin avec une drôle de créature face à lui qui est venu trouver repos pour échapper à une belle-mère cupide et dangereuse (de quoi vous rappeler quelque chose, mais non ce n’est pas la même histoire). C’est alors qu’il va rendre compte que c’est … 

Nous vous laissons découvrir la suite, sachez qu’elle parle de reine rendue folle par l’appât du gain et un peu sorcière, d’une petite fille qui a hérité d’un don qui pour elle est une véritable malédiction, des bandits avides de gains, de soldats et d’armées prêtes au combat.  Maxime Derouen offre ici aux lecteurs une histoire formidable, tendre, belle pleine d’humour et de dérision. Elle flirte avec les contes de notre enfance et les légendes anciennes en traçant sa propre voie. Les illustrations toutes de dégradés de blanc, gris, noir et surtout doré achèvent de donner à l’ensemble un côté trésor à part, ce qu’il est vraiment en fait. Tout fonctionne, le texte, le ton, les illustrations. Un petit bijou à lire seul ou en famille pour le plaisir de la langue et de l’histoire. 

 

Jean-Luc 

 

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Un trésor lourd à porter  

Maxime Derouen
Editions Grasset Jeunesse, 19 mai 2021, 14,5 €

20 février 2022

April et le dernier ours

Coup de coeur pour cette petite héroïne qui semble avoir tout perdu, un peu comme le monde qui l'entoure ! Vibrant et émouvant ! Coup de coeur de la libraire Amandine Gaudry ❤️❤️❤️❤️❤️

 

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 April onze ans, part avec son père, climatologue, pour une mission de six mois au cercle polaire. La jeune fille solitaire, passionnée par les animaux se réjouit du temps à passer avec son père et à découvrir cette nature sauvage, rude mais somptueuse. Une rencontre incroyable l’attend ! Magnifique 

 

Amandine Gaudry 

 

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April et le dernier ours  

Hannah Gold
Traduit de l’anglais : Amélie Sarn

Editions le Seuil Jeunesse, 7 janvier 2022, 14,5 €