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17 janvier 2011

Un Château entre guerre et paix

 

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Un Château entre guerre et paix ; Brigitte Coppin ; Illustrations : Christian Jégou ; 
Editions Fleurus, octobre 2010, 20 €

 

Ce livre est l’histoire de Johan apprenti charpentier. En pleine guerre de Cent Ans qui dévaste la France, vous allez pouvoir vivre ses aventures, du complot qu’il va déjouer au péril de sa vie, ses émois amoureux, sa vie d’artisan et découvrir la France de l’époque, les châteaux, corps de métiers, les cuisines, le travail des femmes…
Les aquarelles de Christian Jégou  alternent les tons d’ocre, de bleu, les crayonnés et donnent profondeur et humanité au récit. Elles sont fantastiques, chaudes, vivantes, sensuelles.

 

Un magnifique album qu’il faut découvrir absolument pour tous les amoureux du Moyen Age et de bel ouvrage. Magnifique et passionnant.

 

Joseph

 

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La boîte des papas 3

 

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La boite des papas - Volume 3 ; Alain Le Saux ; Editions l’école des loisirs, Loulou et compagnie, novembre 2010, 12,5 €

 

Les papas d’Alain Le Saux tout le monde connaît bien évidemment. Surtout nous les papas, pour une fois qu’on s’occupe de nous ! Parfaitement ! Ici on retrouve en petit format cartonné quatre petits livres rigolos et tendres  papa m’embrasse  (au programme, câlins chatouilles, bisous et rigolade) papa fait du patin (parce que papa sait tout faire, des crêpes au patin à glace …) ;  papa est câlin (réveillé, blessé, rouge vif version homard sur la plage… dérangé, mais toujours câlin) ;  l’oreiller de papa  (juste histoire que du point de vu des gnomes tout est grand chez papa, l’oreiller, les lunettes, le chien, le fauteuil… tout on vous dit !).

 

Une fois de plus un très bon moment de plaisir dans cette très sympathique boîte des papas ! C’est qui les plus forts ? (jalouses va !)

 

 

Jean-Luc 

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Origami et Tangram

Origami - 60 modèles à réaliser, avec 60 papiers origami offerts ; Daniel Picon ; Avec des modèles originaux de Nicolas Terry ; Editions Mango Jeunesse, janvier 2011, 17 €

 

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Vous aimez les pliages, vous rêvez de donner vie à une grenouille à un tyrannosaure ou cocottes, fleurs et autres formes issues de votre imagination… alors ce livre est pour vous. A offrir à tous les amoureux et passionnés d’origami. Formidable recueil avec à la fin les adresses du net utiles et en cadeau 60 papiers pré-découpés. Un très joli cadeau pratique avec sa spirale intérieure et qui permet une utilisation pratique.

 

A découvrir sans hésiter.

 

Tangram - Plus de 1 000 modèles à réaliser, Avec un jeu de Tangram ; Daniel Picon ; Editions Mango Jeunesse, janvier 2011, 17 €

 

 

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« Avec 7 pièces d’un carré, un peu d’imagination et de logique, le tangram, jeu ancestral chinois, permet de créer des figures à l’infini. »

Vous êtes fans de casse tête, vous adorez reproduire des formes, alors ce livre est pour vous.  Le jeu de tangram est offert bien évidemment et une fois le plastique protecteur, vous pouvez vous lancer pour des heures de découvertes et de concentration. Formidable.

 

 

Joseph

Les aventures d'Ulysse

 

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Les aventures d'Ulysse ; Anne-Sophie Baumann ; Illustrations : Sébastien Mourrain ; Editions Nathan, les albums Kididoc, novembre 2010, 14,9 €

 

Les aventures d’Ulysse comme si vous y étiez. Le voilà parti le bel et rusé Ulysse pour retrouver sa douce Pénélope et son cher Télémaque. Mais le chemin va être bien long et semé d’embûches. Chaque étape du retour d’Ulysse fait l’objet d’une double page illustrée, avec panoramas, documents cachés, tirettes… un livre animé pour notre plus grand plaisir et permettront d’assouvir la curiosité des plus jeunes auquel il est destiné. Un bon moment de plaisir et de découverte renouvelle que ces aventures d’Ulysse en Kididoc. A découvrir et offrir pour les jeunes fans de mythologie et d’aventures extraordinaires.

 

Jean-Luc

 

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Purée

Purée ; Céline Hermann ; Editions l’école des loisirs, octobre 2010, 9,5 €

 

 

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Purée ! Dès la couverture, le ton est donné, pas content le bidule vert ! Rien qu’à voir sa moue et son sourcil froncé ! Mais le pire reste à venir. Bon juste pour vous dire que vous allez bien rire avec votre enfant et qu’à la fin vous pourrez toujours lui faire une bonne purée de … puisqu’on nous donne la recette (c’est la quatrième de couverture, mais attention on lit l’histoire avant, on déguste après). Le graphisme simple et épuré donne toute sa force à l’histoire.

 

Une histoire de purée drôle et efficace !

 

 

Jean-Luc

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1 chien coquin

 

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1 chien coquin ; Kimiko ; Edition l’école des loisirs, collection Loulou et Cie,
novembre 2010, 13,5 €

 

 

 

Pour compter jusqu’à dix, pas compliqué, c’est pas une vie de chien ! Juste tourner les pages au fur et à mesure pour découvrir les chiens coquins, aventuriers, musiciens ou frimeurs de Kimiko. Un Joli album pour débuter les chiffres, sympathique comme tout. (toutou ?... bon j’arrête).

 

A découvrir, un livre pop-up pour compter en s’amusant et si en plus on aime les chiens… 

 

Jean-Luc

 

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15 janvier 2011

Jean-Claude Mourlevat et son nouveau roman Terrienne

Un grand merci à tous les amis et tous les fans de Jean-Claude Mourlevat qui sont venus si nombreux pour cet auteur majeur de la littérature jeunesse. Jean-Claude Mourlevat était venu à l'ouverture des Sandales Jeunesse pour dédicacer le Combat d'hiver. Nous l'avons retrouvé avec émotion et un grand plaisir. Son roman sort officiellement le 20 janvier, pour les retardataires, il faudra attendre donc la date officielle pour dévorer ce roman magnifique une fois de plus.

 

On se retrouve alors le 20 janvier avec Terrienne dans les bacs pour poursuivre l'aventure

 

 

 

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Merci à tous ! Merci à Jean-Claude Mourlevat pour sa gentillesse et
sa disponibilité avec ses fans !

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Un petit tour chez Scarabéa

Voici deux titres parus en novembre chez Scarabée. Les histoires vous les connaissez. Nous on aime le graphisme, les illustrations, les couleurs, le joli coffret qui cache le livre...

 

Retrouvez l'univers si particulier, poétique, romantique et délicat, rappelant parfois le monde de Tim Burton au meilleur de sa forme, de Miss Clara

 

Les Trois Petits Cochons ; Miss Clara ; Editions Scarabéa, collection les Petits contes précieux, novembre 2010, 19,9 €

  

 

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« Il était une fois trois petits cochons qui s'en allaient chercher fortune par le monde... »

 

 

La petite poule rousse ; Miss Clara ; Editions Scarabéa, collection les Petits contes précieux, novembre 2010, 19,9 €

 

 

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« Il était une fois quatre amis. Un cochon, un canard, un chat et une petite poule rousse... »

 

 

Jean-Luc

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Les vampires de Manhattan sortent en poche Tome I

Pour les amoureux qui ont de petits budgets, ouf, il sort en poche et voilà, un petit clic sur la couverture pour découvrir les titres de Melissa de la Cruz

 

 

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13 janvier 2011

Sorties Bayard du jour

Avant un mois de février particulièrement chargé en très très bonne surprises (chut...) voici les deux rééditions des éditions Bayard pour le mois de janvier. Deux titres de Christophe Lambert

 

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Fantilir et son fils, Uncas, sont les derniers survivants du peuple des Elfes, frappé par une malédiction. En compagnie d'un aventurier, le Forestier, ils partent en quête d'une cité oubliée pour y tenter un ultime rituel de délivrance. Sur ces terres sauvages, une guerre sans merci oppose les Dunevéguiens et les Taliskers, qui ont fait alliance avec les Orques, des êtres sanguinaires. Les Elfes et le Forestier rencontrent en chemin les deux filles d'un commandant dunevéguien, égarées dans le forêt avec leur escorte.

L'aventurier n'est pas insensible au charme de l'une d'elles, la belle Eléonore. Or, le groupe est pris en chasse par les Orques...

 

Le dernier des Elfes ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Jeunesse, réédition 13 janvier 2011, 9,9 €

 

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Une nuit. en Gaule, dans une villa romaine, Iorus est tiré de son lit par un géant roux. Entraîné dans une folle course-poursuite, le garçon va découvrir que son ravisseur n'est autre que son père. qu'il n'a jamais connu ! Ancien gladiateur ; Cénovix est revenu de Rome, après dix aimées de captivité, pour élever son fils selon les traditions gauloises...

 

 

 

Le fils du gladiateur ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Poche, réédition 13 janvier 2011, 5,9 €

Les nouveautés des Grandes Personnes

 

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Aerkaos est de nouveau publié (youpiiiiiiii) et Un Jour part à la conquête du monde. L'occasion (avant les chroniques) de vous reparler de cette maison d'édition de ses parutions de l'automne que nous avons aimé (les couvertures renvoient à une chronique) et bien évidemment de ses deux créatrices : Brigitte Morel et Florence Barrau dont voici l'interview per Fred Riccou chez les histoires sans fin.

 

 

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Les Editions des Grandes Personnes
envoyé par LesHistoiresSansFin. - Futurs lauréats du Sundance.

 

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La princesse au Petit Pois

La Princesse au petit pois ; Hans Christian Andersen ; Illustrations : Dorothée Duntze ; Traduction : Anne Frère ; Editions NordSud, collection p’tit nordsud, 13 janvier 2011, 5 €

 

Est-il utile de présenter ce superbe conte de Hans Christian Andersen ? Non, pas vraiment. Pourtant nous ne résistons pas à vous inviter à le redécouvrir avec la nouvelle parution en p’tit nordsud pour le plaisir de l’histoire et des illustrations tout en douceur de Dorothée Duntze. Un régal pour l’esprit et les yeux.

 

« Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse.
Mais comment reconnaît-on une véritable princesse ? 

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A redécouvrir en même temps le retour de Plume en bateau de Hans de Beer

 

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Le cueilleur de fraises en poche

Il revient en poche, découvrez le cueilleur de fraises de Monika Feth

 

 

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Bleu cauchemar en poche

Il sort en poche, le tome I de la série qui a fait découvrir Laurie Faria Stolarz,
un petit clic et c'est parti, séquence mémoire...

 

 

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Quelques sorties de janvier : des romans, des romans, des romans...

Voici quelques couvertures des sorties de ce début de janvier : de quoi vous mettre l'eau à la bouche en attendant les chroniques :

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 les couvertures renvoient aux chroniques quand elles sont déjà mises en ligne, un petit clic et c'est parti !

10 janvier 2011

Hommage à Catherine Gendrin

Catherine Gendrin nous a quitté en décembre dernier, le jour où son ami et conteur Pierre Delye signait aux Sandales... Elle est une amie de Pierre et nous apprécions ses histoires, alors nous souhaitons lui rendre hommage ensemble. La parole est à Pierre...

 

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Catherine Gendrin.

 

Catherine est toujours mon amie. Ce n’est quand même pas parce qu’elle est morte que cela va s’arrêter et puis, on ne va pas se fâcher pour si peu. Mais elle ne m’a jamais manqué comme maintenant.

 

 Catherine Gendrin est une des conteuses qui a tracé une voie singulière, personnelle. Elle fait partie de ces artistes qui ont su faire vivre le conte non pas comme une activité de musée, une animation lénifiante, un passe-temps pour enfants ayant des parents consciencieux. Pour elle, le conte était et est toujours un art de la parole, un art du spectacle vivant qui méritait qu’elle s’y engage pleinement. Et Catherine était tout sauf une artiste dégagée. Son répertoire donnait le tournis : « les jardins d’Al Zahra », « Khirghizes, récits âpres et sauvages » ou le dernier pour les adultes « Algéria, de miel et de braise » avec aussi des fantaisies légères et acidulées comme « t’as mis où ta tête » avec son complice Christophe Waïss. Elle racontait le monde sans jamais considérer les cultures des autres d’un point de vue touristique, cherchant l’humain partout où il est et le trouvant à chaque fois. 

 

 

  Active artistiquement, humainement, socialement, elle fut même à l’origine du premier salon du livre de Montreuil. Elle n’a jamais écrit un livre, créé un spectacle qui n’ait eu sa dose de sagesse et de révolte, d’espoir et d’indignation avec chaque fois aussi, sa part de fantaisie et de drôlerie.

 

Ses contes et ses livres étaient à son image, exigeante et belle. Juste trois petits extraits.

 

Dans une histoire qu’elle racontait,voilà qu’arrive le lion et pour le décrire, ces quelques mots : « le lion, roi autoproclamé… » et cela suffit pour que l’on sache tout de lui.

 

« Dieu s’était créé créateur, alors il créait… » et ainsi commence « Comment sont nées les histoires ».

 

« C’est banal à dire, toujours unique à vivre. Jaazyâa a rencontré l’amour, Pedro a rencontré Jaazyâa » quelle belle phrase pour dire le coup de foudre, quelle phrase terrible où l’on sent le drame à venir. 

 

Voilà c’est beau et simple. C’est du grand art, le sien.

 

Ses recueils de contes chez « Rue du Monde », ses deux albums chez « Didier Jeunesse » donnent à lire et à entendre, il suffit de lire en ouvrant ses oreilles. Ils  étaient le tout début d’une œuvre littéraire qui allait prendre de l’ampleur. Il reste à venir quelques inédits. Trop peu.

 

Catherine était porteuse de voix, haut-parleuse. Il va nous manquer tout ce qu’elle allait dire, tout ce qu’elle allait écrire. Il va nous rester ses livres, sa parole profonde et belle nichée au creux de nos souvenirs, le plaisir et la joie de l’avoir connue.

 

 La mort, c’est la vie, soit. Mais de temps en temps, on aimerait que la mort fasse preuve de plus de discernement, de retenue ou d’un peu d’amnésie.  

 

Catherine est mon amie et mes pensées vont à sa famille et à la grande cohorte de ceux qui se sentent un peu plus seuls maintenant. N’oublions pas qu’elle nous aurait fait remarquer, en se marrant, qu’être nombreux à être seul, cela peut se soigner en s’unissant. 

 

Pierre Delye

 

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Retrouvez également l'hommage rendu par Rue du Monde sur Citrouille , ses livres et la chronique de Jazyâa  la Tapageuse dans lire la suite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Interview Fabrice Colin

Lorsqu'il était venu nous voir l'année dernière nous avions posé quelques questions à Fabrice Colin et comme il est particulièrement patient, gentil et talentueux
(vous en conviendrez sans peine) voici ses réponses.
Que Fabrice soit donc remercié pour sa gentillesse, sa sympathie, sa disponibilité et tout...

 

 

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Vous êtes un auteur très connu, voir une des stars des plumes de la littérature française. Pour ceux qui croient vous connaître et ceux qui vous découvrent comment vous présenteriez vous ?

 

Star ? Pas du tout. Je suis juste quelqu’un qui écrit beaucoup. J’ai publié mon premier roman en 1997, à vingt-cinq ans. Je suis issu de la génération « jeux de rôle, » biberonnée aux livres dont vous êtes le héros, à Donjons & Dragons et la Nintendo 64. Un rejeton de la pop-culture, en somme. J’ai appris sur le tas.

 

Vous écrivez en littérature jeunesse et adulte. Ces deux univers vous sont-ils nécessaires ? Est-il facile de passer de l’un à l’autre ? Pense-t-on adulte ou jeunesse quand on écrit ?

 

L’adjectif « nécessaire » paraît approprié. J’ai besoin des deux, en effet. De manière générale, mes écrits estampillés adultes sont plus introspectifs, plus violents et plus sombres que mes romans jeunesse. Mais je ne suis pas de ceux qui désirent protéger à tout prix le lecteur adolescent, au contraire : on peut émerveiller, et on peut aguerrir. La littérature jeunesse représente, à cet égard, un formidable espace de liberté.

 

En littérature jeunesse vous êtes particulièrement prolixe (ce n’est pas un reproche, nous on aime !) Comment faites vous ? (vous avez 150 ans d’avance ? Etes vous humain ?)

 

C’est plutôt aux autres qu’il faudrait poser la question : ceux qui prétendent avoir besoin d’un ou deux ans pour accoucher d’un roman de 300 pages – et on ne parle pas de Finnegans Wake.
J’écris vite. La régularité fait le reste. 9h – 18h, travail même le week-end et jamais de vacances totales.

 

Ces multiplications des univers : un besoin ? La crainte de se faire enfermer dans un genre ?

 

Un besoin, définitivement.

 

De nombreux romans (La Saga Mendelson, Les Etranges sœurs Wilcox…) ont un fond historique. A quoi cela est-il dû ? Une évidence pour vous ? Cela vous demande-t-il beaucoup de recherches, de documentation ?

 

J’ai un grand appétit de découverte : chaque nouveau livre est une plongée en territoire inconnu. Se documenter est un immense plaisir. Du coup, la concentration suit, et le temps se comprime.
Pour les Etranges sœurs Wilcox, c’est un peu différent : Londres, New York et Venise (où se passe le 3e tome) sont des villes que je connais bien.

 

Vos références, vos héros, vos romans ont souvent pour cadre un monde anglo-saxon (Amérique, Angleterre au XIXème siècle) idéal ou inquiétant : fascination ? « Rêve américain » ? Pourquoi ces références constantes ?

 

L’Amérique est une obsession, depuis mon premier roman. La verticalité de New York (une certaine idée du vertige), l’horizontalité de Los Angeles (le pays des anges, des morts et des rêves brisés) et, entre les deux, les grands espaces, le désert, où l’imagination se déploie.
Ma fascination pour le 19e siècle, elle, est d’ordre esthétique : c’est un amour d’adolescence dont je ne me suis jamais défait.           

 

Quelques questions sur vos romans

 

-       Pour la Malédiction d’Old Haven et son double masculin le Maître des Dragons, vous avez dit (Citrouille juin 2009) que vous avez un projet de troisième volume : où en est-il ?

 

Un synopsis a été écrit ; un contrat signé, même. Mais, dans l’intervalle, un autre roman m’est « tombé dessus » : Bal de Givre à New York, qui sort chez Wiz ces jours-ci. C’est un livre qui s’est imposé à moi de façon assez inattendue. Du coup, le troisième volet de ma pentalogie américaine (car j’ai cinq livres à l’esprit) attendra.

 

-       La Saga Mendelson est une trilogie étonnante par bien des aspects. On ne vous attendait pas vraiment ici. Comment pourriez vous qualifier en quelques mots cette aventure passionnante ? A-t-il été difficile de vous « brider », de vous limiter à trois tomes ?

 

Au départ, je voulais écrire dix tomes (raclement de gorge des éditeurs, éclats de couteaux doucement tirés). La Saga… est un projet déjà ancien, né de ma fascination pour la genèse d’Hollywood. J’ai éprouvé un intense plaisir à accompagner cette famille sur un siècle entier, à revisiter l’Histoire par son prisme.

 

-       Avec Les sœurs Wilcox on retrouve un univers plus familier pour les fans de La Malédiction d’Old Haven. Combien de tome comprendra la série ? Comment écrire différemment comme vous le faites sur les vampires en pleine vague Twilight et autres ? Cela influence-t-il les envies, les histoires ?

 

La série comprendra quatre tomes. L’idée est née à un moment où la tétralogie de Stephenie Meyer n’en était, commercialement parlant, qu’à ses balbutiements. Il ne s’agit nullement d’un calcul.

Le vampire de Twillight, sexy en diable, n’a rien de foncièrement original : Anne Rice a déjà écrit tout ça il y a vingt ans, et avec plus de panache à mon sens. En ce qui me concerne, je préfère envisager le vampirisme comme une malédiction engendrant la cruauté, la paranoïa et une létale froideur d’âme.

 

-       Dans la vie extraordinaire des gens ordinaires, vous surprenez de nouveau vos fans avec des histoires courtes, des nouvelles. Ce genre nécessite-t-il pour vous une adaptation plus grande  que pour écrire un nouveau roman au format plus classique ?

On a le sentiment d’entrer dans l’intimité des ces hommes et de ces femmes, sans voyeurisme, (comme une présence bienveillante …). Là encore, tout est-il inventé, fantasmé ? Des histoires vraies ? Beaucoup de documentation ?

 

Rien n’est vrai. Le livre est né de mon envie de recycler tous les germes d’histoires qui hantaient mon cahier de notes – germes dont je savais qu’ils ne deviendraient jamais, faut de temps, des romans à part entière.

Souvent, les lieux décrits sont des endroits que j’ai déjà visités : un parc à Munich, un cimetière à Rome, une maison à Londres, une rue dans Coney Island, etc. Pour le reste, il m’a fallu me documenter, effectivement. Mais les décors étant souvent minimalistes, cela ne s’est guère révélé insurmontable.

 

-       Pouvez-vous nous dire quelques mots de Bal de Givre à New-York, qui sort ces jours-ci chez Albin Michel dans la collection Wiz ?

 

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Une jeune fille reprend ses esprits : elle vient d’être percutée par une voiture. Un jeune homme sort de la limousine. Il est jeune, séduisant, vêtu de blanc. Il courtise notre héroïne avec assiduité.

La jeune fille rentre chez elle : ce New York dans lequel elle évolue, elle le connaît sans le connaître. Des détails ne « collent » pas. Le passé lui échappe. Elle se souvient sans se souvenir. Un troisième personnage, le Masque, semble la suivre à la trace.

Bal de Givre à New York est un roman dont le sens profond ne se dévoile que dans les trois dernières pages. Le commencer par la fin est fortement déconseillé.

 

Dans vos romans vous défendez les valeurs de fraternité de démocratie… Certains de vos titres comme Memory Park  sont même de véritables romans engagés ! Alors Fabrice Colin écrivain engagé ?

 

Pas du tout. C’est même une notion qui me gêne. L’engagement en littérature, à moins d’habiter au Pakistan, en Iran ou en Chine, n’est souvent qu’une occasion de se mettre en valeur à peu de frais. La question est : qu’est-on prêt à risquer ? Je n’ai aucune leçon à donner, aucun message à transmettre, si ce n’est « nous sommes vivants, c’est un foutu miracle. » Je peux être engagé dans ma vie d’homme – on ne l’est jamais assez – mais ça relève de la vie privée.

 

Dernière question : vous donnez le sentiment d’être très entouré, très fidèle en amitié… Quel rôle votre entourage joue-t-il dans votre vie d’écrivain ?

 

Ma femme joue un rôle essentiel : lectrice et présence attentive. Quelques lecteurs et relecteurs fidèles gravitent également autour de moi. J’ai des amis écrivains, des amis éditeurs, ou illustrateurs, de Claro à Xavier Mauméjean, d’Oliver Gallmeister à Jérôme Noirez en passant par Michael Moorcock et François Place.  Mes éditrices et éditeurs sont, par ailleurs et pour la plupart, des amis chers.

 

 

Retrouvez quelques uns de titres de Fabrice Colin  en cliquant sur les visuels de couverture.

 

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Propos recueillis par Jean-Luc Clerc. Merci beaucoup Fabrice. 

Les noces vermeilles

Coup de coeur !

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Les noces vermeilles ; Béatrice Egémar ; Editions Gulf Stream,
collection Courants Noirs, 6 janvier 2011, 13,5 €

 

C’est Louise de Maillé qui prend la parole dès le début de ce nouveau roman de la collection Courants Noirs de Gulf Stream. Cette jeune fille noble raconte dans son journal cet été bouleversant de l’année 1572, été où elle a rejoint Paris pour le pense-t-elle retrouver sa sœur Gabrielle rentrée quelque temps plus tôt au service de Catherine de Médicis. Mais son arrivée à Paris coïncide également avec le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Tout Paris, toute la cour vibrent de haine et d’hostilité à ce projet, poussés à la violence et au rejet par le parti des Guises et les catholiques les plus ultras. Mais très vite le drame va frapper Louise et sa famille tout d’abord avant de tourner au massacre que vous connaissez : la Saint Barthélémy.

Louise réclamée par la reine mère pour remplacer sa sœur, va tout mettre en œuvre pour découvrir qui a tué sa sœur et va se retrouver plongée bien malgré elle dans l’un des moments les plus durs de notre histoire.

 

Vous l’aurez compris, cette fois-ci Béatrice Egémar  a bel et bien abandonné l’Egypte pour nous plonger avec délice dans la France des guerres de religions. La plume est fluide, l’histoire racontée bouleversante, les personnages réels ou inventés cohérents et forts bien campés. La tension monte de pages en pages, dès les premières lignes on est pris au piège redoutable de ce récit. On tremble avec son héroïne, on découvre la cour, les complots, les mœurs de l’époque, la folie meurtrière, les mœurs violentes et une partie de la vie de l’époque. Tout est une réussite dans ce roman. C’est vraiment excellent.

 

Plongez dans ces Noces Vermeilles avec délice, une fois commencé,
vous ne pourrez plus vous arrêter

 

Jean-Luc

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Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque

Coup de coeur !

 

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Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque ; 

Anne-Sophie Silvestre ;

Editions Flammarion, 5 janvier 2011, 13 €

 

 

Versailles, Charles-Geneviève Beaumont, dit le Chevalier d’Eon , se rend à une fête au palais accompagné de ses amis et complices. Ils ont décidé de s’amuser un peu et de profiter des talents d’imitateurs de leur ami pour le déguiser en femme. C’est donc paré comme une jeune femme, dont le déguisement est totalement bluffant qu’il se rend à cette fête.

 

Mais très vite la blague tourne à la déroute totale. Le roi Louis XV qui a accepté d’honorer cette soirée de sa présence, repère « la jeune femme » et lance son âme damnée à la conquête de la belle. Piégé, le chevalier se laisse entrainé au Parc-au-Cerf sans se douter de sa destination, ,ni que ce n’est pas Madame de Pompadour qui l’attend mais bien le roi. Là pourtant, la tromperie prend fin car le roi se rend compte bien vite de la supercherie. Ses amis et complices, paniqués ont déjà pris le large, alors que d’Eon joue sa vie face à un Louis XV perplexe mais bluffé par la transformation du chevalier.
Il va alors lui ordonner de rester là dans le plus grand secret et consulter son chef de la police Monsieur de Sartines qui une fois l’enquête menée lui permettra de rentrer dans les services secrets du roi non sans avoir neutralisé ses complices pour une durée indéterminée. Il passe alors sous les ordres du comte de Broglie, lieutenant général des armées du roi et responsable de l’organisation secrète…

Dès le départ, dès les premières descriptions, les premiers dialogues, on est sous le charme. Le ton est donné ! Ce roman est savoureux. On suit avec intérêt et amusement l’évolution de ce jeune noble de province, désargenté et ses mésaventures et aventures jusqu’à la cour de Russie où l’attend la redoutable tsarine Elisabeth.

Il faut absolument vous laisser séduire par ce premier tome des aventures du Chevalier d’Eon. Anne-Sophie Silvestre nous entraine avec bonheur dans les salons de Versailles, au travers de l’Europe jusqu’à Saint-Petersbourg. On attend la suite avec impatience

 

Un excellent moment à ne surtout pas manquer. 

 

Jean-Luc

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Bal de Givre à New York

Coup de coeur !

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Bal de givre à New York ; Fabrice Colin ; Editions Albin Michel Jeunesse, Collection Wiz,
5 janvier 2011, 13,5 €

 

La limousine qui a manqué de la renverser a libéré un prince charmant bien particulier. Anna quand à elle, rentre chez elle sonnée. Et peu à peu on s’aperçoit qu’il y a autre chose dans son trouble que celui de l’accident. Rentrée au manoir de ses parents, elle retrouve son majordome (sans bras) Jacob qui est télékinésiste. La ville de New York qui défile sous nos yeux au travers du regard d’Anna est étrangement familière, et étrangère à la fois, diffusant un sentiment de malaise. Tours et constructions reliées par des passerelles, moyens de locomotion futuristes (Orpheus) inventés par l’un des plus grands architectes de son temps : le père d’Anna Claramond. Le problème de cette jeune femme c’est qu’elle se souvient d’images, de lieux de sons, qui lui semblent normaux mais elle ne peut quitter ce sentiment qu’il manque quelque chose. 

Quelle est cette voie qui lui souffle de se laisser aller ? Qui sont ces personnages étranges qui apparaissent au cours du roman et auxquels elle semble liée de façon vitale ?

Et le destin s’emballe, remarquée par le riche héritier des Seth-Smith, Wynter, elle devient l’objet de toutes les jalousies et des attentions le jour où elle est invitée au Bal de Givre, soirée sélecte s’il en est organisée par cette famille toute puissante.

Il est difficile de raconter plus avant ce Bal de Givre à New York, car il serait dommage d’en déflorer les secrets, les intrigues et les découvertes qui s’enchaînent de pages en pages. Sachez cependant, qu’une fois commencé, vous aurez le sentiment d’être entrainé dans un tourbillon infernal, qui vous emmènera aux côtés de son héroïne dans une sorte de brume dont les lambeaux se déchirent peu à peu pour un final étourdissant. Fabrice Colin nous embarque de nouveau dans une histoire fantastique, fort bien écrite, qui ne saurait vous laisser indifférents. Bal de givre à New York  est à la fois un roman fantastique avec tous les codes du genre que maîtrise particulièrement bien Fabrice Colin, mais également un roman à la psychologie fouillée, car cette fois-ci ces sont presque discrets, ils accompagnent l’histoire de cette jeune femme à la recherche de sa vie, de sa mémoire perdues. Une plongée en abîme dans le traumatisme et la mémoire, à lire d’une traite.

 

Un excellent roman pour bien débuter l’année chez Wiz bien évidemment !
A dévorer, le souffle court, étourdissant !

 

Jean-Luc