17 septembre 2025
Mur-Murs
La Croisée des Chemins attend les héros de ce superbe roman étrange et puissant. La lutte pour la liberté et l'indépendance sont au rendez-vous. Laissez vous embarquer par ce roman à la couverture superbe
❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Rémanence a tout pour séduire de prime abord. Pourtant lorsqu’on se penche d’un peu plus près dans son fonctionnement, celui de ses quartiers, de son architecture et de ses écoles, on sent très vite que quelque chose ne fonctionne pas ou plus.
Rémanence n’est pas une ville comme les autres, là-bas les maisons sont sensibles aux émotions de leurs habitants. Sensibles au point parfois comme en overdose de s’effondrer comme saturées de ce surplus de sentiments, d’émotions diverses et variées. Certaines sont réputées comme dangereuses ; toutes sont des lieudits, le lieu pour leur habitants légitimes et parfois certains sont qualifiés de non-lieus. Les émotions n’existent plus, comme si tout avait été absorbé. C’est souvent le cas d’ailleurs puisque la société de Rémanence et sa classe dirigeante notamment recueillent ces émotions, les exploitent, faisant en quelque sorte un véritable trafic de sentiments que doivent payer tous les habitants sous forme de dîme.
C’est dans ce monde que vit Astrid Brumaire, sa meilleure ami Céleste Hézébiel et leur nouvel ami, fraichement arrivé à Rémanence : Sénestre Jolimont.
Tous les trois sont en dernière année et vont bientôt passer l’épreuve finale qui, ils l’espèrent tous, les conduira vers la Verrerie, lieu suprême de l’éducation, ou vers d’autres fonctions plus ou moins agréables et cotés de la ville. Or contre toute attente, seuls Astrid et Sénestre vont réussir l’épreuve au grand désespoir de Céleste : la fin d’une belle amitié ?
Commence alors, une aventure extraordinaire. Les fissures et les zones d’ombres déjà perçues au début du roman, vont peu à peu s’étaler au grand jour au fil de leur formation et des découvertes qu’ils vont faire les uns et les autres. Cette société de Rémanence qui exploite la majeur partie de sa population au profit d’un petit groupe en mentant à tout le monde et en cachant la réalité y compris aux siens est à bout de souffle et proche du gouffre. Astrid et ses amis au fil des Mélopées qui émaillent le récit vont peu à peu décider et parvenir à lui porter un coup fatal et à rétablir la vérité et un espoir d’un monde meilleur.
Ce roman est un petit bonbon, un régal de lecture dans lequel on se laisse emporter, presque piéger au fil des premières pages et qu’on n’a très vite plus aucune envie de lâcher. Particulièrement bien écrit et construit, il nous parle d’une société qui ne fonctionne plus avec une trame en apparence classique d’exploitation des plus riches et puissants sur les autres avec ce qu’il faut d’emprise et de propagande (« Sol ne peut mentir ») qui se renouvelle avec l’apport de nouveautés, de surprises et d’inventions que ce soit au niveau des objets, des lieux et des personnages.
Les lieudits ont une âme et semblent bien décidés à en découdre avec ce système insupportable. C’est absolument magique et impossible à lâcher. Florie Maurin a réussi à créer tout un univers particulier, une ambiance étonnante renforcées par les illustrations de couverture et intérieures de Manon Diemer qui donnent à l’ensemble un cachet et un parfum de mystère et d’étrange totalement réussis. Un excellent roman de cette rentrée décidément très riche en bonheur de lecture et Mur-Murs en fait partie en haut de la liste.
Jean-Luc
Mur-Murs
Florie Maurin
Illustrations : Manon Diemer
Editions Sarbacane, Grand Format illustré, 20 août 2025, 16,90 €
Helter Skelter, la fille du bout du monde
Un road-movie dystopique brulant et puissant qui nous entraine dès les premières lignes et devient impossible à lâcher. Passionnant et maîtrisé ! Gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Elle, c’est Sauterelle, promise autrefois, il n’y a pas si longtemps à une carrière de footballeuse professionnelle de très haut niveau et qui s’est retrouvé, comme tant d’autres un peu partout dans le monde, propulsée à Anchorage par un mystérieux phénomène, Helter Skelter. S’en sont suivis des bombardements intensifs sur les villes, les habitations, les infrastructures. Qui ? Pourquoi ? Comment nous n’en sauront globalement rien ou pas grand chose, mais l’important n’est pas là.
Philippe Lechermeir est un écrivain hors-pairs, sa langue est belle et il sait comme personne nous raconter des histoires qui le touchent, le concernent et nous aussi en miroir emportés par sa prose et ses mots.
Son héroïne, ses amis, ses ennemis, ceux qui ont tenter de la manipuler et ses chiens (sa meute protectrice) nous entraine dans un road-movie dystopique brulant et intense qui de lieux en lieux de rebondissements en rebondissements, nous embarquent avec Sauterelle dans ce monde désespérant mais où règne malgré tout certaines formes, poches d’espoir de la possibilité d’un monde à reconstruire. Sauterelle, les chiens, Vanish, Jason, Nikkie, Rhonda, Nils,, les concessions pour survivre et espérer repartir, les magouilles du monde sportif, l’utilisation des jeunes espoirs, les mégafeux… tout fonctionne, tout s’imbrique comme si ce roman dystopique certes était un miroir déformant et grossissant du notre, de ses errances et de ses dysfonctionnement, tout en nous rappelant (et ça c’est vraiment formidable) que l’espoir peut renaître et la vie repartir tant bien que mal.
Un roman superbe, impossible à lâcher, formidablement bien écrit et maîtrisé de bout en bout. A ne manquer sous aucun prétexte.
Jean-Luc
Helter Skelter, la fille du bout du monde
Philippe Lechermeier
Editions Flammarion Jeunesse, dès 14 ans, 27 août 2025, 17,90 €
15 septembre 2025
Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs
C'était l'automne dernier déjà ! Et nous avions adoré frémir et trembler avec ce premier tome génial ! La suite arrive cette semaine avec la version BD du roman ! Et en plus Victor sera aux Livres dans la Boucle le week-end prochain à Besançon ❤️❤️❤️❤️❤️
Les croquemitaines existent et vous allez adorer les rencontrer. Un roman excellent, maîtrisé de bout en bout.
Très gros coup de coeur. ❤️❤️❤️❤️❤️ Une maison au nord de New-York dans la forêt des Catskills, une maison dans la montagne, une femme, Meg, qui élève seule sa fille Lucy depuis la disparition mystérieuse de son mari quelques 15 ans plus tôt. Ce soir là lorsque le bus ramène Lucy devant chez elle, elle ressent une drôle d’inquiétude. Meg n’est pas devant la maison pour l’accueillir comme à l’habitude : étrange. La maison est fermée à clef de l’intérieur, le disque préféré de sa mère tourne en boucle sur la chaîne et tout semble normal, à ceci près que Meg s’est volatilisée sans laisser de message et que Lucy entend de drôle de bruits dans le grenier au point d’y sentir (dans tous les sens du terme) la présence de quelque chose ou de quelqu’un et de s’enfuir en courant au moment où la police arrive à la rescousse. De Meg aucune trace et Lucy va devoir partir pour New-York pour vivre chez sa tante Daisy peu aimable, peu contente de l’accueillir et qui lui fait bien comprendre quelle charge elle est devenue. D’ailleurs, elle la force le soir, quand elle rentre en train de son école à faire le tour des wagons et à ramasser tout ce que les gens ont perdu pour payer son loyer et faire de l’argent. C’est d’ailleurs ce soir-là que Lucy va mettre la main sur un mystérieux pendentif et ainsi croiser son destin et celui de ses parents.
Le petit fourmillement qu’elle ressent quand elle l’a dans la main n’est pas une simple illusion, non. Elle va très vite apprendre à ses dépends qu’elle appartient à une catégorie très particulière d’être humains : les retrouveurs. Des êtres capables de passer dans des réalités différentes et de plonger dans les oubliettes de croquemitaines plus ou moins dangereux (chapardeurs ; ravisseurs et dévoreurs) dans lesquelles on peut retrouver des gens, des choses disparues et parfois si on en a le pouvoir et la chance, les ramener à la surface. C’est ainsi tout un monde, entre fascination et inquiétude qui va nous être dévoilé au fil des pages. C’est aussi grâce à ce bijou créé dans un métal très particulier, qu’elle va faire la connaissance d’une mystérieuses vieille dame Rita Perdido propriétaire de l’agence du même nom. Une agence de retrouveurs dont les effectifs sont en chute libre et dont l’équilibre qu’ils assurent avec les forces maléfiques des souterrains et en danger elle aussi, par conséquence directe.
Les fans de Victor Dixen savent qu’il est particulièrement difficile de résister à un de ses romans. Surtout quand il nous raconte une histoire entre fantastique et réalité, domaine dans lequel il excelle. Quand vous aurez lu les premières lignes, vous serez pris au piège comme si vous aviez basculé, volontairement ou non dans une des oubliette de son roman. A ceci près que vous serez bien au chaud en train de dévorer son roman sans plus pouvoir vous arrêter.
C’est particulièrement bien écrit, cela monte très vite en puissance. Il nous offre tout un univers fantastique et terrifiant juste ce qu’il faut tout en suivant la vie et le destine de la jeune Lucy. Les nombreuses découvertes, les retournements de situation, les nouveaux protagonistes qui surgissent alors qu’on semblait pris dans une impasse, nous embarquent dans un univers maîtrisé et fabuleux. C’est extrêmement riche, empli de référence qu’on s’approprie bien vite et le dernier tiers ne va pas ménager vos nerfs tant la tension et les surprises se multiplient. Difficile de vous donner trop de détails sans déflorer l’intrigue et surtout le bonheur de la découverte progressive des différents protagonistes et lieux de cette histoire. La suite évidente (et obligée cher Victor) est attendu désormais avec plus que de l’impatience tant ce premier tome est bon. Un très gros coup de coeur vous l’aurez compris pour une histoire fantastique à la couverture magnifique qui donne le ton du récit qui vous attend et une version brochée particulièrement réussie et de qualité avec un jaspage de folie. On adore, il faut lire ce premier tome. Tome 2 cette semaine le 17 septembre
Jean-Luc
Agence Perdido, tome 1 : les derniers retrouveurs
Victor Dixen
Illustration de couverture : Noémie Chevalier
Editions Bayard Jeunesse, 2 octobre 2024, 16,90 € broché ; 21,90 € relié
Le Royaume des Géants, tome 1 : le secret des nuages
Cette semaine retrouvez la suite et fin de la duologie de Dana B. Chalys : une saga de SF brillante et envoutante. Un premier tome particulièrement réussi. ❤️❤️❤️❤️❤️ Le second est très attendu
C’est Safh sur sa Pami (sorte de planche volante qui fonctionne grâce à l’Influx, source magique d’énergie capable d’animer les objets) que vous voyez sur la couverture du roman qui fonce vers la capitale d’un monde bouleversé par le dérèglement climatique, englouti par les flots et dont les populations ont du se réorganiser, migrer pour survivre ou disparaître. Elle vivait jusqu’alors dans les Terres retirées dont les habitants qui partagent les tâches et pratiquent l’égalité des sexes sont considérés avec mépris et comme anarchistes par ceux de la capitale. Sa famille est héritière d’anciens monde par son arrière-grand-mère Nini. Safh adore sa famille et notamment son petit frère Zyphyr. Au départ c’est elle Safh qui nous raconte l’histoire, son arrivée à la capitale, le dépôt du dossier de son petit frère dans l’école d’ingénierie la plus prestigieuse, sa tentative de retrouver sa tante Nydie. Mais à partir de là rien ne va se passer comme prévu. Il faut improviser, trouver un boulot pour survivre, un endroit ou dormir et faire la connaissance de nouveaux venus. Hiku va l’accueillir et la guider ; elle fera la connaissance d’Iléas, de sa soeur Pyxhih, de Naxine ; va visiter la tour des météorologues et rencontrer des scientifiques brillants de différents univers qui ne rejettent pas en bloc la légende qui dit que les cieux seraient habités par des créatures célestes, les dragons et accueillir bien vite son petit frère dont la candidature a été retenue. L’adolescent brillant et sensible va alors à son tour prendre la parole pour certains chapitres, se confronter au monde violent et compliqué de la capitale, vivre ses premiers émois amoureux et peut-être en apparence en tout cas avoir changé de camp, pris en main par Nymphéa Locret, la cheffe redoutable de la guilde des marchands.
Un monde devenu fou ; un orage noir menaçant ; des créatures contrariées par des humains mais sur qui le mystère tient jusqu’au bout du roman ; une famille qui nous sert de fil rouge et notamment Safh et Zyphir particulièrement attachants tout comme leurs amis, leurs secrets et leur nouvelle vie. Un roman pour lequel la patte de l’autrice est évident avec ce mélange de mythologie, de présent, futur et de technologie avancée qui nous entraine dans une aventure qui se termine brutalement nous laissant avec de multiples questions auxquelles on espère avoir des réponses rapidement : la suite et fin c’est cette semaine.
Jean-Luc
Le Royaume des Géants, tome 1 : le secret des nuages
Dana B. Chalys
Couverture et illustrations : Suheb Zako et Hypathie Aswang
Editions Gulf Stream, 3 octobre 2024, à partir de 15 ans, 21 €
02 septembre 2025
Olivetti
C’est le roman feel-good des sorties de la rentrée de fin août.. Fin, sensible et étonnant. Impossible à lâcher. ❤️❤️❤️❤️❤️
C’est le roman feel-good des sorties de la rentrée de fin août. L’histoire pourtant pourrait paraître de prime abord improbable : une machine à écrire qui parle (vous verrez comment) et qui partage la vedette avec une famille et l’un des fils Ernest. Et pourtant, cela marche à plein et dès les premières pages vous allez être happés parc cette aventure douce amère qui va vous faire plaisir tout simplement.
Olivetti c’est le nom d’une célèbre marque de machine à écrire (vous savez ce qui est l’ancêtre de l’ordinateur, sans écran avec des touches qui font un bruit infernal, du papier qui s’enroule…). Le premier à prendre la parole c’est elle justement Olivetti : elle raconte sa famille les Brindle, sa place sur le bureau et son effacement progressif au fil des modernisations, de l’arrivée de l’ordinateur et de son rôle désormais rendu à celui d’un objet de décoration. Mais Olivetti n’a pas été et n’est définitivement pas que cela. Elle a suivi les bonheurs et les drames de la famille Brindle et après quelques chapitres, sa voix va alterner avec celui d’Ernest, celui qui aime les dictionnaires, qui refuse de parler ou si peu et les deux vont être rassemblée par la disparition brutale un beau matin de madame Brindle : Béatrice. Un coup de téléphone, des larmes, Olivetti mis au clou et elle disparait semant une panique et pagaille absolument monstrueuse dans sa famille déjà très éprouvée par sa maladie. Car Béatrice a été et est toujours malade, c’est le fil rouge qui se déroule peu à peu au fil des pages
Difficile de vous raconter, l’émotion qui monte des pages, les sourires, les surprises, le ton toujours positif, les conversations entre les machines à écrire, les interdits qui vont être violés … On entre presque sur la pointe des pieds dans ce roman dans lequel on se sent extraordinairement bien. C’est très bien écrit, l’intrigue est à la fois folle et totalement ancrée dans le réel. La famille Brindle et leur Olivetti vont vous marquer et vous n’êtes pas prêts de l’oublier. Formidable roman
Jean-Luc
Olivetti
Allie Millington
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Laurent Laget
Editions Milan jeunesse, à partir de 12 ans, 20 août 2025, 15,90 €
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Nom de code : Hello Girls
Edda a été une Hello Girls et n'en est pas revenue indemne. Un jour un appel sur le standard va la bouleverser et enclencher la marche de la Mémoire et des souvenirs. Formidable roman ❤️❤️❤️❤️❤️
Edda Grâce Saint James à 18 ans en 1918. Cette jeune américaine a été opératrice téléphonique pour le corps expéditionnaire américain en France. Depuis son retour elle travail à Washington pour les télégraphes Bell. Elle a donc été ce qu’on appelle une Hello Girls.
Edda est une jeune femme indépendante, qui contrarie ses parents par son évolution, se réfugie à son retour chez sa tante Tess, féministe activiste et cache un lourd secret depuis son retour précipité du front.
Difficile à raconter, Hello Girls, se savoure. Il faut se laisser emporter par le récit qui se met en place progressivement et qui peu à peu déroule les fils d’un récit complexe, cachant plusieurs strates de souffrance et de vécu. Les héros tout d’abord sont bien campés et attachants notamment Edda et le jeune Théo voisin de chambre dans la pension de sa tante Tess. On oscille progressivement entre la vie quotidienne d’Edda très vite troublée par un appel la ramenant sans cesse au front et aux drames vécus en France pendant la Première Guerre mondiale et le quotidien d’une Hello Girls sur la ligne de front (l’occasion de découvrir ce corps spécial de l’armée américaine, peu connu du grand public qui mettait en liaison les troupes entre elles, assurant par le même coup la traduction). Le passage entre les deux monde est fluide notamment parce que la typographie des récits est totalement différente et donc facile à identifier.
Le récit se complexifie progressivement et celui où celle qui a lancé une dernière bouée à la mer demandant justice va faire évoluer les personnages et remonter à la surface la réalité des évènements qui se sont produits pendant les mois précédents. C’est très bien écrit, passionnant au final et nous montre aussi la réalité de la société américaine, la place des femmes, des violences qui leur sont imposées, mais surtout la souffrance des familles et des hommes et des femmes qui ont connu la guerre, bien au-delà des tranchées et de l’arrêt des combats. Un roman historique passionnant à découvrir sans hésiter.
Jean-Luc
Nom de code : Hello Girls
Monica Hesse
Traduit de l’anglais : Anne Delcourt
Editions Nathan jeunesse, Young Adult , 21 août 2025, 17,95 €
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Craftquest, joueuse d’élite tome 1
Deux mondes qui se rencontrent, celui du jeu immersif et la vraie vie ... Un premier tome construit, intelligent et très réussi qui saura réconcilier joueurs et lecteurs (pourquoi se priver de deux plaisirs ? ) ❤️❤️❤️❤️❤️
Ce roman pétillant et rythmé va vous faire découvrir Lila et son monde, ses mondes devrais-je dire. Joueuse de Caftquest, elle s’est attachée à son équipe virtuelle dont elle ne connait que les noms du jeu et les avatars : JupiterSpy, Luuty et LordtheGost. Lorsqu’elle rentre ce jour là, elle profite de ne pas avoir de devoirs pour se réfugier dans sa chambre et avec son équipe « les Suricates » faire une partie contre les « Donuts Invincibles ». La partie se passe plutôt bien. Ils la gagnent mais un étrange fenêtre s’ouvre pour Ghost et elle annonçant un grand tournoi réservés aux joueurs d’élites. Craignant une arnaque, ils n’y attachent pas plus d’importance que cela.
De retour au collège, elle retrouve ses amis inséparables : le grand Sam joueur de basket et Emma toujours radieuse et originale.
On aime le ton du roman qui montre une jeune fille équilibrée, bien dans ses baskets et qui sait gérer le jeu et la réalité de la vie quotidienne et le collège. On aime que l’autrice nous montre les tiraillements entre les deux mondes, leurs atouts et leurs défauts (l’assaut de misogynie du deuxième tournoi est hallucinant) : ses amis du monde réels ont parfois du mal à comprendre sa passion, alors après quelques tiraillements, ils vont faire des efforts et lui proposer d’assister à une partie pour mieux comprendre. Et puis, il y a finalement le grand tournoi qui lui aussi va provoquer des tensions mais cette fois dans l’équipe virtuelle : seuls deux d’entre eux ont été remarqués et lorsque la formidable maman de Lila l’autorise à s’inscrire, on assiste à une première manche décevante, pendant laquelle, Lila va échapper de peu à l’élimination et qui a des airs d’Hunger Games au début de l’épreuve.
Au fil des pages, entre le collège et le jeu, puis le tournoi, le monde de Lila s’ouvre à nous lecteurs, les personnages prennent en consistance et on dévore le roman presque sans s’en rendre compte et on arrive à la fin étonné et joyeux prêts pour une deuxième partie.
C’est frais, intelligent, rythmé, de quoi réconcilier deux mondes ceux qui lisent et ceux qui jouent. A dévorer, découvrir et suivre sans hésiter.
Jean-Luc
Craftquest, joueuse d’élite tome 1
Lucie Kosmala
Editions Casterman jeunesse, 20 août 2025, 14,90 €
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01 septembre 2025
C’est moi l’influenceur-se
Qui sont les influenceur-se- s ? Comment en devenir un ? Pour quoi faire ? Un doc vivant et passionné à découvrir ❤️❤️❤️❤️❤️
Les Editions Nathan ont publié un documentaire bien informé et efficace en juin dernier sur les influenceur-se-s. De quoi tout savoir ou presque pour s'informer et être efficace.
Qu’est ce qu’on réseau social ? Comment les dompter ? Les réseaux qui font du bien. Qu’est qu’un influenceur-se ? Un monde dans lequel l’égalité homme femme c’est pas gagné, même si les apparences sont parfois trompeuses. Et puis c’est bien joli mais être influenceur-se c’est pour qui dire quoi ? Alors on va retrouver des interview de Manon Bril, d’Athéna Sol, … on parle moyens techniques, dangers, risques, comment se lancer, pièges à éviter… c’est frais, coloré, instructif, complet et avec de très nombreux exemples d’influenceurs qui sauront plaire aux plus jeunes et à ceux qui gardent un oeil sur eux. Un excellent moyen de se faire une idée avant de se lancer. A découvrir et installer dans tous les CDI, médiathèques et bibliothèques…
Jean-Luc
C’est moi l’influenceur-se
Nawal Stouli / Myriam Haegel
Illustrations : Cécile Dormeau
Editions Nathan jeunesse, dès 13 ans, 26 juin 2025, 12,90 €
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Stop à la tyrannie des réseaux sociaux . Bien les comprendre / mieux les gérer
Vif, lumineux et passionnant : comment devenir des acteurs dynamiques et volontaires des réseaux sociaux.
❤️❤️❤️❤️❤️
Un sujet d’actualité s’il en est que ce documentaire des éditions Bayard jeunesse, sorti en mai dernier. En cette période de rentrée, là où s’amorcent et ou reprennent souvent les phénomènes de harcèlement, d’addiction aux réseaux, d’infox en tout genre, il est bon de s’y plonger pour mieux comprendre et donc mieux gérer, comme le dit le titre.
Quatre grandes parties sont mises en place : prendre conscience de l’addiction / mieux comprendre les réseaux sociaux / découvrir les coulisses des réseaux / résister à l’attraction des réseaux et comme dans tout bon documentaire : pour aller plus loin (film, documentaire, livre, exposition, BD, oeuvre d’art)
Les conditions d’accès aux réseaux, leur évolution, leur classement, des tests pour se rendre compte si on est ou non accro. D’ailleurs les pages suivantes décrivent le fonctionnement du cerveau, sa stimulation, et ce qui se passe ainsi dans nos têtes. Les réseaux s’ils se disent socio représentent aujourd’hui aussi et parfois surtout des enjeux économiques très importants.
La partie sur mieux comprendre les réseaux sociaux est elle aussi particulièrement bien construite et très instructive. On nous y explique les « pièges » tendus par ceux-ci, ce qu’il faut faire, comment se protéger comme dans la partie suivante. La dernière partie, elle nous invite à considérer notre capacité à résister à l’attraction des réseaux. Que faire d’autre, comment s’en détacher …
On aime ce documentaire, très riche et instructif. On aime la mise en page, les choix typographique et les illustrations qui donnent le sentiment d’être constamment en mouvement et l’envie d’avancer dans les pages. Jamais moralisateur, toujours positif et factuel, il présente bien les avantages et les inconvénients liés aux réseaux sociaux et à leur utilisation. A mettre entre toutes les mains des collégiens et plus grands et donc dans les CDI…
Jean-Luc
Stop à la tyrannie des réseaux sociaux . Bien les comprendre / mieux les gérer
Céline Cabourg
Illustrations : Dume
Editions Bayard jeunesse, à partir de 10 ans, 28 mai 2025, 12,90 €
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27 août 2025
Un été à New York
Et si on terminait la saison estivale avec une romance brûlante dans l'été de New York ? Eté de tous les dangers pour Ella et Parker, quand sensualité et sentiments se mêlent pour en faire une romance addictive ❤️❤️❤️❤️❤️
Avec Mathilde, on dit doucement au-revoir à l'été avant le retour des nouveautés ! Clic de fin d'été ...
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Un été en foulard rouge
La puissance de la mémoire qui surgit d'un coup lors d'un voyage vingt ans après. Une vie bouleversée par l'homophobie d'Etat et de toute une société. Deux jeunes gens qui apprennent à s'aimer contre vents et marées ❤️❤️❤️❤️
Pour les plus grands on termine l'été avec Mathilde et les Sandales jeunesse... d'un clic
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26 août 2025
Maldoror, la trilogie
Alors qu'en fin de semaine, le tome 1 de cette merveille sort en poche, et que le nouveau roman de Philippe Lechermeier arrive, il est temps d'abandonner Anja, Piotr et leurs amis. La légende va s'achever et nous laisser éblouis et heureux ❤️❤️❤️❤️❤️
Avec Mathilde, profitez de la fin de l'été ... d'un clic
25 août 2025
Les 100 vies de Pénélope
L’invasion de la planète barbare
Le coeur des louves
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Pierre Bayard DéteXtive privé : l’affaire Petit Prince
On ❤️❤️❤️❤️❤️ ce livre par ce qu’il nous rappelle aussi à nous lecteurs que chaque livre fait vibrer une corde sensible chez son lecteur qui peut y voir bien des choses, bien des chemins pour imaginer, rêver, se réparer et être heureux
Belle fin d'été avec Mathilde et les Sandales jeunesse... d'un clic
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Humanimal, tome 1 : le secret de Murphy
20 août 2025
Miss Peregrine et les enfants particuliers
L'auteur de la fantastique et irremplaçable saga Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ramson Riggs est de retour la semaine prochaine (annoncé pour le 27 août) avec un nouveau roman : Sunderworld – tome 1 : Les grandes désillusions.
D'un clic avec Mathilde finissez l'été en beauté avec cette saga inoubliable. Des romans à l'intrigue particulièrement soignée, des personnages extraordinaires, des monstres, des aventures hors du commun mêlant imagination et Histoire, des Amitiés indéfectibles, la lutte entre les forces du Bien et du Mal. Des livres à la publication particulièrement soignée avec des photographies notamment en illustrations de l'auteur. A connaître et dévorer absolument.
18 août 2025
Les premiers plans
Un roman qui parle vrai, d'homosexualité, de la vraie vie avec un héros lumineux et vivant ! très gros coup de coeur ❤️❤️❤️❤️❤️. l'Ardeur une collection fantastique chez Thierry Magnier
C'est l'été, et on lit et relit les grands romans qui nous parlent de la vie ... avec Mathilde notre libraire jeunesse ... clic
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