28 août 2009
Les vampires de Manhattan (Tome 1)
Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection Wiz, octobre 2007, 13€50
Lorsque vous entrerez dans l'univers de Melissa de la Cruz, vous aurez d'abord l'impression de rentrer dans un monde superficiel, clinquant et terriblement « hype ». Très américain (vous serrez à New York comme chez vous), très mode (les meilleurs créateurs du monde vont défiler) et rythmé, le récit de Melissa de la Cruz vous entraîne dans un des lycée les plus sélect de New York : le lycée Duchesne.
Le départ de l'intrigue semble bien mince et il vous faudra même attendre la page 167 pour trouver le mot vampire pour la première fois. Peut-être fallait-il tout cela pour mettre l'univers de Mimi et Jack Force, de Théodora Van Allen de son meilleur ami Oliver de Dylan ou de Bliss, en place avec de loin en loin les extraits mystérieux du journal d'une certaine Catherine Carver datant du XVIIème siècle et la sensation progressive que sous le strass quelque chose de plus grave se joue.
Encore une histoire de vampire me direz-vous ? Oui, ils sont à la mode et en passe de détrôner le règne des sorciers en tout genre. Mais il ne s'agit pas de n'importe quels vampires, moins speed, électrique que le Twilight de Stéphanie Meyer ( publié par Hachette); moins angoissant et plus éloigné du mythe des vampires européens que le Dracula de Kate Cary (publié chez Milan) , ces vampires de la Haute font parfois penser par la trame de leur histoire à ces différents ouvrages (Edward brille au soleil, ceux de Manhattan le sont la nuit...) ou à l'excellente bande dessinée française, Rapaces (Dargaud) de Marini et Dufaux en plus soft bien évidemment. Car finalement cette histoire n'est pas si superficielle et Melissa de la Cruz a eu l'excellente idée de relire et de s'approprier l'histoire de ces anges déchus qui tentent de s'acheter une bonne conduite pour regagner le paradis perdu. L'histoire est pleine d'invention d'humour et de bonnes idées surprenantes. Mais la menace rôde pour ces vampires de la Haute société...
Inutile de déflorer l'histoire plus avant. Ne vous laissez cependant pas détourner par la couverture « girly » et plongez dans ce « Diable s'habille en Prada » miniature en écoutant pourquoi pas à fond Alain Souchon (« Putain, ça penche », tiré de l'album, « La vie Théodore », 2005, Virgin).
Léger comme les bulles d'un de nos meilleurs champagne, ce premier tome est à savourer sans modération. Vivement la suite !
Jean-Luc Clerc
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Les vampires de Manhattan (Tome 2) Sang-Bleu
Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie Le Plouhinec.
Editions Albin Michel, Collection WIZ, janvier 2009, 13€50
Alors qu'à New-York se prépare le bal annuel des 400, Théodora Van Alen et son intermédiaire Oliver Hazard-Perry sont à Venise à la recherche du grand-père de la jeune fille. Le trouveront-ils ? Si oui, acceptera-t-il de revenir et de les aider ? Détient-il les informations nécessaires ?
Plus dense, ce deuxième tome prend le temps de s'attarder sur les personnages, leur vie, leurs sentiments, des mœurs des vampires, leur code de lois strictes sont précisés, détaillés. Azraël (l'ange de la mort) et Abbadon (celui de la destruction) sont de la partie ainsi que de nouveaux personnages comme le mystérieux Kinglsey Martin. Alors, familiers, intermédiaires ou vampires tous semblent désormais sous la menace de cette vieille puissance en phase de réveil : les sang-d'argent. Melissa de la Cruz mèle habilement suspens, émotion, références culturelles, mélangeant les genres (du mondes des tops modèles à celui de l'immense bibliothèque du Sanctuaire) et les époques (le livre est émaillé de coupures de journaux du XIXème siècle relatant cette fois la disparition d'une célèbre et riche fiancée Maggie Stanford).
Sans vous en rendre compte vous vous laissez entraîner par un tourbillon de découvertes permettant la résolution d'énigmes posées précédemment ou épaississant le mystère pour d'autres. Plus dense donc mais tout aussi léger, pétillant et agréable que le tome précédent, de nouveau un vrai plaisir de lecture.
Jean-Luc Clerc
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Les vampires de Manhattan (Tome 3) Sang-d'Argent
Melissa de la Cruz
Traduit de l'anglais (américain) par Valérie Le Plouhinec
Editions Albin Michel, Collection WIZ, juin 2009, 13€50
Ce troisième tome de la série permet de retrouver tous les protagonistes : Mimi et Jack Force les jumeaux ; Théodora, Oliver, Bliss, Jordan...
Les héros poursuivent leur évolution mais également certains vampires disparus font leur retour.
Cette troisième partie permet à Melissa de la Cruz d'approfondir encore ses personnages, la trame de son histoire s'est encore densifiée et le mystère de savoir qui est dans quel camp, celui des Sang bleus ou celui des traîtres des Sang-d'Argent, est particulièrement difficile à démêler.
Toujours aussi brillant, ce troisième opus ne vous décevra pas : il mêle avec brio les histoires passées et présentes. Amour, intrigues, pouvoirs qui se révèlent peu à peu.
Très bien construit, très bien écrit, mêlant légèreté apparente comme au début de la série et profondeur des sentiments de l'histoire, ce récit est une fois de plus une réussite.
L'accélération du récit dans les derniers chapitres est foudroyante, vous y perdrez tous vos repères, tout va basculer.
Inutile de vous le conter en détail, sachez simplement que vous y retrouverez tout le plaisir des tomes précédents.
Et puis l'histoire est-elle réellement terminée ?
Les lycéens et lycéennes se l'arrachent : ils ont bien raison.
Jean-Luc Clerc
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16 juillet 2009
Terre-Noire, t. 1 : les Exilés du tsar
Michel Honaker
Flammarion - 13 €
Le jeune Stepan, musicien prodige recueilli par la baronne Danilov, obtient un franc succès lors de la représentation de son ballet le Chat botté, à Saint-Pétersbourg. Sa réussite attise les jalousies au sein de sa famille adoptive ; seules la baronne et Natalia, sa cadette, l'aiment et le soutiennent. Mais l'orgueil, la soif de pouvoir et de richesses de certains vont obliger Stepan à quitter ce qu'il aime le plus : Natalia et son domaine de Terre-Noire, que la Baronne lui avait légué.
Spolié, trahi, réduit à néant, l'exilé prendra la route de l'Europe et gardera à jamais une haine contre ceux qui l'ont anéanti. Le retour n'en sera que plus intéressant.
La trilogie Terre-Noire avait paru chez Rageot dans les années 1990. Michel Honaker explique en avant-propos les raisons qui l'ont poussé à reprendre de fond en comble la rédaction de cette trilogie. Et son travail de réécriture est un vrai régal. On se retrouve happé par cette atmosphère russe de la fin du xixe siècle, où les prémisses de la révolution commencent à apparaître.
Le récit est un mélange de journaux intimes tenus par les deux personnages principaux et de correspondances entre les différents protagonistes de l'histoire. Cette structure, qui aurait pu être confuse sans le talent de l'auteur, donne au texte un rythme haletant. Grâce à ces perspectives différentes, l'histoire s'enrichit d'événements et d'émotions, créant un suspense certain.
On retrouve, dans ce premier tome, le souffle épique d'un Comte de Monte-Cristo. Tous les éléments sont mis en place pour nous faire languir de connaître la suite...
Delphine Vacheron
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